Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique

1a 2ae = Prima Secundae = 1ère partie de la 2ème Partie

Question 39 : De la bonté et de la malice de la tristesse ou de la douleur

 

          Nous avons à nous occuper en dernier lieu de la bonté et de la malice de la tristesse ou de la douleur. — A cet égard il y a quatre questions à faire : 1° Toute tristesse est-elle un mal ? — 2° Peut-elle être un bien honnête ? — 3° Peut-elle être un bien utile ? — 4° La douleur du corps est-elle le souverain mal ? (Le désespoir est bien pire que la tristesse. Car l’Apôtre dit de ceux qui sont tombés dans le désespoir : Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à l’impudicité, à la pratique de toute espèce d’impureté et à l’avarice (Eph., 4, 19). Et nulle part on attribue des effets aussi déplorables à la tristesse.)

 

Article 1 : Toute tristesse est-elle mauvaise ?

 

          Objection N°1. Il semble que toute tristesse soit mauvaise. Car Némésius (De nat. hom., chap. 19) dit que toute tristesse est un mal de sa nature. Or, ce qui est naturellement mauvais est toujours et partout mauvais. Donc toute tristesse est mauvaise.

          Réponse à l’objection N°1 : Némésius parle de la tristesse relativement à l’objet qui la produit, mais non relativement au sujet qui éprouve le mal et qui le combat. Sous ce rapport tous les hommes fuient la tristesse comme ils fuient le mal ; mais ils ne fuient pas tous le sentiment et la répudiation du mal. Il en faut dire autant de la douleur corporelle. Car le sentiment de cette douleur et sa répudiation sont au contraire une preuve de la bonté de la nature.

 

          Objection N°2. Ce que fuient tous les hommes et même les plus vertueux est un mal. Or, tous les hommes et même les hommes vertueux fuient la tristesse, parce que, comme le dit Aristote (Eth., liv. 7, chap. 11), quoique le sage ne cherche pas le plaisir il ne cherche pas non plus la tristesse. Donc la tristesse est un mal.

 

          Objection N°3. Comme le mal corporel est l’objet et la cause de la douleur du corps, de même le mal spirituel est l’objet et la cause de la tristesse de l’esprit. Or, toute douleur corporelle est mauvaise pour le corps. Donc toute tristesse spirituelle est mauvaise pour l’âme.

 

          Mais c’est le contraire. S’attrister du mal et s’en réjouir sont deux choses contraires. Or, se réjouir du mal est une mauvaise chose, puisque pour rendre odieux les méchants il est dit (Prov., 2, 14) qu’ils se réjouissent du mal qu’ils ont fait. Donc c’est une bonne chose que de s’attrister du mal.

 

          Conclusion Quoique toute tristesse soit mauvaise en elle-même parce qu’elle empêche l’appétit de se reposer dans le bien, cependant la tristesse que l’on conçoit au sujet d’une mauvaise action est bonne.

          Il faut répondre qu’une chose peut être bonne ou mauvaise de deux manières : 1° Absolument parlant et en elle-même. En ce sens toute tristesse est un mal. Car l’inquiétude que l’homme conçoit à la vue du mal présent est en elle-même une chose mauvaise puisqu’elle empêche l’appétit de se reposer dans le bien. 2° On dit aussi qu’une chose est bonne ou mauvaise hypothétiquement. Ainsi il est bien de rougir du moment où l’on suppose que l’on a fait quelque chose de honteux, comme le dit Aristote (Eth., liv. 4, chap. ult.). Par conséquent s’il arrive une chose fâcheuse ou pénible, la bonté veut qu’on s’en attriste ou qu’on en gémisse. Car si l’on ne s’en attristait pas et si l’on n’en gémissait pas, ce serait ou parce qu’on ne sentirait pas ce malheur, ou parce qu’on n’en serait pas mécontent, et dans ces deux circonstances on serait évidemment coupable. C’est pourquoi supposez la présence du mal, la bonté nous fait un devoir d’en éprouver de la douleur ou de la tristesse. C’est ce qu’exprime saint Augustin quand il dit (Sup. Gen. ad litt., liv. 8, chap. 14) : C’est encore un bien de gémir sur le bien qu’on a perdu ; car s’il n’était rien resté de bon dans la nature, on n’éprouverait dans le châtiment aucune peine de la perte qu’on a faite. Mais comme la bonté morale doit se considérer dans les choses singulières, puisque c’est à elle que se rapportent les actions, ce qui est bon hypothétiquement doit être considéré comme bon, comme ce qui est volontaire hypothétiquement doit être regardé comme volontaire (Ainsi la tristesse inspirée par le repentir qu’on a de ses péchés est bonne d’une bonté pure et simple, quoiqu’elle ne soit bonne qu’hypothétiquement.), selon ce que dit Aristote (Eth., liv. 3, chap. 1) et d’après ce que nous avons dit nous-mêmes (quest. 6, art. 6).

          La réponse à la seconde et à la troisième objection est par là même évidente.

 

Article 2 : La tristesse peut-elle être un bien honnête ?

 

          Objection N°1. Il semble que la tristesse ne soit pas un bien honnête. Car ce qui mène aux enfers n’est pas un bien honnête. Or, comme le dit saint Augustin (Sup. Gen. ad litt., liv. 12, chap. 33), Jacob parait avoir craint que l’excès de la tristesse ne le trouble de telle sorte qu’il ne soit arrivé non dans le repos des justes, mais dans l’enfer des pécheurs. Donc la tristesse n’est pas un bien honnête.

          Réponse à l’objection N°1 : Toutes les passions de l’âme doivent avoir pour règle la raison qui est la source de l’honnête. La tristesse immodérée dont parle saint Augustin dépasse cette règle, et c’est pour ce motif qu’elle cesse d’être honnête.

 

          Objection N°2. Le bien honnête est louable et méritoire. Or, la tristesse affaiblit le prix de la louange et du mérite. Car saint Paul dit (2 Cor., 9, 17) : Que chacun donne ce qu’il a résolu en lui-même de donner, non avec tristesse, ni par force. Donc la tristesse n’est pas un bien honnête.

          Réponse à l’objection N°2 : Comme la tristesse qu’on conçoit procède d’une volonté et d’une raison droite qui a le mal en horreur, de même la tristesse qu’on ressent du bien procède d’une raison et d’une volonté pervertie qui est ennemie du bien. C’est pourquoi cette tristesse empêche une action honnête d’être louable ou méritoire, comme quand on fait l’aumône avec tristesse.

 

         Objection N°3. Comme le dit saint Augustin (De civ. Dei, liv. 14, chap. 15) : Nous nous attristons des choses qui arrivent contrairement à notre volonté. Or, ne pas vouloir ce qui arrive présentement c’est avoir une volonté contraire à la volonté divine dont la Providence embrasse tout ce qui se passe. Donc, puisque la conformité de la volonté humaine avec la volonté divine constitue sa droiture, comme nous l’avons dit (quest. 19, art. 10), il semble que la tristesse empêche la volonté d’être droite et que par conséquent elle ne soit pas un bien honnête.

          Réponse à l’objection N°3 : Il y a des événements qui arrivent non parce que Dieu le veut, mais parce qu’il le permet ; tels sont les péchés ; par conséquent la volonté en s’élevant contre un péché qui existe en soi ou dans un autre n’est pas en désaccord avec la volonté de Dieu. Quant aux maux qui sont des punitions ils sont un effet de la volonté divine. Pour que la volonté de l’homme soit droite, il n’est cependant pas nécessaire que l’homme les veuille absolument.il suffit que sa volonté ne soit pas en opposition avec l’ordre de la justice divine (Dans ce cas, la volonté se trouve directement en opposition avec le mal, sans être pour cela en opposition avec la volonté de Dieu.), comme nous l’avons dit (quest. 19, art. 10).

 

          Mais c’est le contraire. Tout ce qui mérite les récompenses de la vie éternelle est un bien honnête. Or, il en est ainsi de la tristesse, comme on le voit par ces paroles de saint Matthieu (5, 5) : Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés. Donc la tristesse est un bien honnête.

 

          Conclusion Puisque la tristesse est bonne quelquefois, elle peut être honnête.

          Il faut répondre que par là même que la tristesse est un bien, elle peut être un bien honnête. Car nous avons dit (art. préc.) que la tristesse est un bien quand on connaît le mal et qu’on le repousse. Ces deux choses sont dans la douleur corporelle une preuve de la bonté de la nature ; car c’est cette bonté qui fait que les sens éprouvent la douleur, et que la nature écarte la cause qui la produit. A l’égard de la tristesse intérieure la connaissance du mal résulte quelquefois du jugement droit de la raison, et la répudiation du mal est l’effet d’une volonté bien disposée qui a le mal en horreur. Or, comme tout bien honnête provient de ces deux sources, de la droiture delà raison et de celle de la volonté, il en résulte évidemment que la tristesse peut être un bien honnête.

 

Article 3 : La tristesse peut-elle être un bien utile ?

 

          Objection N°1. Il semble que la tristesse ne puisse pas être un bien utile. Car il est écrit (Ecclésiastique, 30, 25) : La tristesse en a tué plusieurs, et elle n’est utile à rien.

          Réponse à l’objection N°1 : L’Ecclésiastique parle en cet endroit de la tristesse excessive qui absorbe l’âme : en effet cette tristesse immobilise l’esprit et l’empêche de fuir le mal, comme nous l’avons dit (quest. 37, art. 2).

 

          Objection N°2. L’élection a pour objet ce qui est utile à une fin quelconque. Or, la tristesse n’est pas une chose qu’on puisse choisir, parce qu’une chose vaut toujours mieux sans elle qu’avec elle, comme le dit Aristote (Top., liv. 3, chap. 2). Donc la tristesse n’est pas un bien utile.

          Réponse à l’objection N°2 : Comme tout ce que l’on choisit mérite moins de fixer notre choix à cause de la tristesse : de même tout ce qu’on doit fuir doit l’être davantage pour le même motif, et sous ce rapport la tristesse est utile.

 

          Objection N°3. Toute chose existe à cause de son action, comme le dit Aristote (De cælo, liv. 2, text. 17). Or, la tristesse est un obstacle à l’action, d’après le même philosophe (Eth., liv. 10, chap. 5). Donc la tristesse n’est pas utile.

          Réponse à l’objection N°3 : La tristesse qui a pour objet l’action la gêne, mais celle qui se rapporte à la cessation de l’action (Après qu’on s’est attristé et ennuyé de l’oisiveté, on reprend le travail avec plus d’ardeur.) fait qu’on agit ensuite avec plus d’empressement.

 

          Mais c’est le contraire. Le sage ne recherche que ce qui est utile. Or, il est écrit (Ecclésiaste, 7, 5) : Le cœur des sages est là où se trouve la tristesse, et le cœur des insensés là où se trouve la joie. Donc la tristesse est inutile.

 

          Conclusion La tristesse qui pousse l’homme à fuir ou à éviter le mal est pour lui de la plus grande utilité.

          Il faut répondre que la présence du mal produit sur l’appétit un double mouvement : l’un par lequel l’appétit se montre contraire au mal présent, et à ce point de vue la tristesse n’est pas utile parce que le mal qui est présent ne peut pas ne pas l’être. L’autre consiste à fuir et à repousser le mal qui attriste ; sous ce rapport la tristesse est utile si elle a pour objet une chose que l’on doive éviter. Car on doit fuir une chose pour deux motifs : 1° pour elle-même, parce qu’elle est contraire au bien. C’est ainsi qu’on doit fuir le péché. C’est pourquoi la tristesse qui a le péché pour objet est utile pour que l’homme fuie le péché, comme dit l’Apôtre (2 Cor., 7, 9) : Je me réjouis non de ce que vous avez eu de la tristesse, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la pénitence. 2° On doit éviter une chose non parce qu’elle est mauvaise en soi, mais parce qu’elle est l’occasion du mal, soit parce que l’homme s’attache par ses affections trop fortement à elle ; soit parce qu’il est entraîné par là dans un mal quelconque, comme on le voit à l’égard des biens temporels. D’après cela la tristesse qui se rapporte à ces biens peut être utile suivant ces paroles de l’Ecclésiaste (7, 3) : Il vaut mieux aller à une maison de deuil qu’à une maison de festin, car dans la première on est averti de la fin de tous les hommes. C’est pourquoi la tristesse qui a pour objet de fuir tout ce qui est mauvais est utile, parce qu’il y a là une double cause de fuite. En effet le mal doit être fui pour lui, et la tristesse est aussi une chose que tout le monde évite, comme tout le monde recherche le bien et le plaisir qu’il procure. Ainsi donc comme le plaisir qu’on trouve dans le bien fait qu’on le recherche avec ardeur ; de même la tristesse que l’on éprouve à la vue du mal, fait qu’on s’en éloigne davantage.

 

Article 4 : La douleur du corps est-elle un souverain mal ?

 

          Objection N°1. Il semble que la tristesse soit le souverain mal. Car ce qu’il y a de pire est contraire à ce qu’il y a de meilleur, comme le dit Aristote (Eth., liv. 8, chap. 10). Or, il y a une délectation, celle qui appartient à la béatitude, qui est le bien suprême. Donc il y a une tristesse qui est le mal souverain.

          Réponse à l’objection N°1 : Il y a deux bonnes choses qui sont communes à la délectation et à la tristesse, ce sont un jugement vrai sur le bien et le mal, et la droiture de la volonté qui approuve le bien et rejette le mal. Ainsi il est évident que dans la douleur ou la tristesse il y a quelque chose de bon, dont la privation rendrait l’objet pire. Mais dans toute délectation il n’y a pas quelque chose de mauvais dont le retranchement puisse rendre l’objet meilleur. C’est ce qui fait que la délectation peut être le bien suprême de l’homme, comme nous l’avons dit plus haut (quest. 34, art. 3), tandis que la tristesse ne peut être le mal souverain de l’homme.

 

          Objection N°2. La béatitude est le bien souverain de l’homme parce qu’elle est sa fin dernière. Or, la béatitude consiste en ce que l’homme ait tout ce qu’il veut et qu’il ne veuille rien de mauvais, comme nous l’avons dit (quest. 3, art. 4, arg. 5 et quest. 5, art. 8, arg. 3). Donc le bien souverain de l’homme est l’accomplissement de sa volonté. Et puisque la tristesse consiste en ce qui arrive contrairement à la volonté, comme on le voit par saint Augustin (De civ. Dei, liv. 14, chap. 15), il s’ensuit que la tristesse est le mal souverain de l’homme.

          Réponse à l’objection N°2 : La répugnance que la volonté a pour le mal est un bien, et c’est pour ce motif que la tristesse ou la douleur ne peut être un mal souverain, parce qu’elle est toujours mélangée de quelque chose de bon.

 

          Objection N°3. Saint Augustin dit (Solil., liv. 1, chap. 12). Nous sommes composés de deux parties : de l’âme et du corps, la partie la plus infime est le corps. Le souverain bien de la partie la plus noble est donc le bien suprême, tandis que le souverain mal, est ce qui peut arriver de pire à la partie inférieure. Or, ce qu’il y a de mieux dans l’âme c’est la sagesse, comme ce qu’il y a de pire dans le corps c’est la douleur ; par conséquent le souverain bien pour l’homme, c’est d’être sage, et le souverain mal c’est de souffrir.

          Réponse à l’objection N°3 : Ce qui nuit à ce qu’il y a de meilleur est pire que ce qui nuit à ce qu’il y a de moins bon. Or, comme on appelle mal ce qui nuit, ainsi que le dit saint Augustin (Enchir., chap. 12), il en résulte que le mal de l’âme est plus grand que le mal du corps. Par conséquent, le raisonnement que fait saint Augustin, non d’après son sentiment, mais d’après celui d’un autre, n’est pas concluant.

 

          Mais c’est le contraire. La faute est plutôt un mal que la peine ou le châtiment, comme nous l’avons vu (1a pars, quest. 48, art. 6). Or, la tristesse ou la douleur se rapporte au châtiment, comme la jouissance des choses qui passent est l’effet du péché. Car saint Augustin dit (De ver. relig., chap. 12) : Quelle est la douleur qu’on appelle la douleur de l’esprit, sinon la privation des choses fugitives dont il jouissait, ou dont il avait espéré pouvoir jouir ? c’est précisément en cela que consiste le mal, c’est-à-dire le péché et la punition du péché. Donc la tristesse ou la douleur n’est pas le mal souverain de l’homme.

 

          Conclusion Puisqu’il est pire de croire qu’un mal véritable n’est pas un mal, et qu’il est pire encore de s’éloigner d’un bien réel qui paraît un mal que de s’attrister et de gémir de l’un et de l’autre, il s’ensuit qu’il ne peut arriver qu’une tristesse ou une douleur soit le mal souverain de l’homme.

          Il faut répondre qu’il est impossible qu’une tristesse ou une douleur quelconque soit le mal souverain de l’homme. En effet toute tristesse ou toute douleur a pour objet ce qui est véritablement un mal, ou ce qui paraît un mal quoique ce soit véritablement un bien. Or, la douleur ou la tristesse qui a pour objet un mal véritable ne peut pas être un souverain mal, car il y a quelque chose de pire que cela, c’est de ne pas regarder comme un mal ce qui en est un véritablement ou de ne pas le repousser. Quant à la tristesse ou la douleur qui a pour objet un mal apparent, mais qui est un bien véritable, elle ne peut pas être un mal souverain, parce qu’il serait encore plus déplorable de s’écarter complètement du bien véritable. D’où il est impossible qu’une tristesse ou une douleur quelconque soit le mal souverain de l’homme.

 

Copyleft. Traduction de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52, rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications, il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et relevant du droit d’auteur, merci de nous en informer immédiatement, avec l’email figurant sur la page d’accueil de JesusMarie.com, pour que nous puissions les retirer. JesusMarie.com accorde la plus grande importance au respect de la propriété littéraire et au respect de la loi en général. Aucune évangélisation catholique ne peut être surnaturellement féconde sans respect de la morale catholique et des lois justes.

 

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