Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique
1a 2ae = Prima Secundae = 1ère partie de la 2ème Partie
Question 44 : Des
effets de la crainte
Après
avoir parlé de la cause de la crainte, nous avons maintenant à nous occuper de
ses effets. — A cet égard quatre questions se présentent : 1° La crainte
produit-elle une contraction ? — 2° La crainte est-elle une cause de bon
conseil ? — 3° Fait-elle trembler ? — 4° Empêche-t-elle l’action ?
Article
1 : La crainte produit-elle une contraction ?
Objection
N°1. Il semble que la crainte ne produise pas de contraction. Car quand il v a
contraction, la chaleur et les esprits se portent à l’intérieur. Or, l’abondance
de la chaleur et des esprits au dedans agrandit le cœur et le rend audacieux
dans ses entreprises, comme on le voit par ceux qui se mettent en colère. Le
contraire ayant lieu à l’égard de la crainte, il s’ensuit qu’elle ne produit
pas de contraction.
Réponse
à l’objection N°1 : Comme le dit Aristote (Probl.
3 et 9, sect. 27), quoique dans ceux qui craignent, les esprits se retirent des
parties extérieures vers la région intérieure, ce mouvement n’est pourtant pas
le même que dans ceux qui sont en colère. Car dans ceux qui sont en colère par
suite de la chaleur et de la subtilité des esprits qui proviennent du désir
qu’ils ont de se venger, le mouvement se fait des parties inférieures aux
parties supérieures, et c’est pour ce motif que les esprits et la chaleur se
réunissent au cœur ; ce qui rend ceux qui sont irrités très prompts et très
audacieux pour l’attaque. Mais dans ceux qui craignent par suite du
refroidissement qui épaissit en quelque sorte les esprits, ils vont au
contraire des parties supérieures aux inférieures, et ce qui glace ainsi
l’homme c’est l’idée qu’il se forme de son impuissance. C’est pour cette raison
que la chaleur et les esprits n’abondent pas dans le cœur, mais qu’ils s’en
éloignent plutôt. Ce qui fait que ceux qui craignent, au lieu d’être prêts à
attaquer, sont plutôt prêts à fuir.
Objection
N°2. La contraction faisant abonder les esprits et la chaleur au dedans, il
s’ensuit que l’homme pousse des cris, comme on le voit chez ceux qui pleurent.
Or, ceux qui craignent n’élèvent pas la voix, mais ils deviennent plutôt
taciturnes. Donc la crainte ne produit pas de contraction.
Réponse
à l’objection N°2 : Il est naturel à celui qui souffre, que ce soit un homme ou
un animal, d’employer tous les moyens possibles pour repousser ce qui lui nuit
et ce qui est la cause de sa douleur. C’est pourquoi nous voyons que les
animaux qui souffrent font usage de leur voix ou de leurs cornes. Or, ce qu’il
y a de plus utile aux animaux pour toutes choses, ce sont la chaleur et les
esprits. C’est pourquoi dans la douleur la nature conserve intérieurement la
chaleur et l’esprit pour s’en servir contre le mal qu’elle veut combattre.
C’est ce qui fait dire à Aristote (loc.
cit.) que quand les esprits et la chaleur abondent au dedans on est
contraint de pousser des cris. C’est pour ce motif que ceux qui souffrent ont
de la peine à contenir leur voix. Mais pour ceux qui craignent, le mouvement de
la chaleur intérieure et des esprits va du cœur aux parties inférieures, comme
nous venons de le dire ; c’est ce qui fait que la crainte est contraire à la
formation de la voix, qui se produit par la bouche au moyen de l’émission des
esprits vers les parties supérieures. Elle oblige donc à garder le silence et
produit dans les membres un tremblement, comme le dit le même philosophe (loc. cit.).
Objection
N°3. La honte est une espèce de crainte, comme nous l’avons dit (quest. 41,
art. 4). Or, ceux qui l’éprouvent rougissent, comme le disent Cicéron (Tusc., chap. 4) et Aristote (Eth., liv. 4, chap. ult.). La rougeur du
visage loin de prouver la contraction prouve plutôt le contraire. Donc la
contraction n’est pas un effet de la crainte.
Réponse
à l’objection N°3 : Le danger de la mort est contraire, non seulement à
l’appétit animal, mais encore à la nature ; c’est pourquoi quand on craint ce
péril non seulement il y a contraction de la part de l’appétit, mais encore de
la part de la nature corporelle. Car l’idée de la mort en portant la chaleur
vers les parties intérieures du corps produit sur l’animal l’effet qu’il
éprouve quand sa mort est naturellement imminente. De là il arrive que ceux qui
craignent la mort pâlissent, comme le dit Aristote (Eth., liv. 4, chap. ult.). Mais le mal que
craint la honte n’est pas contraire à la nature, il est seulement opposé à
l’appétit animal. C’est pourquoi il y a contraction de la part de l’appétit
animal, mais non de la part de la nature corporelle. Dans ce cas l’âme, retirée
pour ainsi dire en elle-même, n’en a que plus de liberté pour mettre en
mouvement les esprits et la chaleur. C’est ce qui fait qu’ils se répandent au
dehors et que ceux qui ont de la honte rougissent (Ces observations
physiologiques sont d’une finesse que la science moderne n’a pas surpassées.).
Mais
c’est le contraire. Saint Jean Damascène dit (De orth. fid.,
liv. 3, chap. 23) que la crainte est une vertu qui agit κατά
συστολήν, c’est-à-dire par contraction.
Conclusion
Comme dans les moribonds la nature se retire au dedans par suite de
l’affaiblissement des forces, de même dans ceux qui craignent la chaleur se concentre
à l’intérieur avec les esprits, ce qui produit une contraction.
Il
faut répondre que, comme nous l’avons dit (quest. 28, art. 5), ce qu’il y a de
formel dans les passions de l’âme, c’est le mouvement de la puissance
appétitive, et ce qu’il y a de matériel c’est la modification que le corps
éprouve, et l’une est en proportion de l’autre. Par conséquent la modification
du corps est toujours analogue et conforme à la nature du mouvement appétitif.
Mais par rapport au mouvement animal de l’appétit la crainte implique une
certaine contraction. La raison en est que la crainte provient de l’idée qu’on
se forme d’un mal imminent qu’on peut difficilement repousser, comme nous
l’avons dit (quest. 41, art. 2). Or, quand on peut difficilement repousser une
chose, cela provient de la faiblesse de la puissance, comme nous l’avons vu
(quest. 43, art. 2), et la puissance reste d’autant plus faible qu’elle peut
s’étendre à moins d’objets. C’est pourquoi de l’imagination, qui produit la
crainte, résulte dans l’appétit une certaine contraction. C’est ainsi que nous
voyons dans les moribonds que la nature se retire au dedans parce que ses
forces s’affaiblissent. Nous voyons de même que quand la crainte s’empare des
habitants d’une cité, ils s’éloignent des parties extérieures pour se réfugier
autant qu’ils peuvent dans le cœur même de la place. En jugeant par analogie de
ce qui appartient à l’appétit animal, la crainte fait porter la chaleur et les
esprits vitaux vers la région du cœur, et il en résulte pour le corps une
contraction.
Article
2 : La crainte est-elle une cause de bon conseil ?
Objection
N°1. Il semble que la crainte ne soit pas une cause de bon conseil. Car ce qui
empêche de prendre conseil ne peut pas faire de bons conseillers. Or, la
crainte empêche le conseil, car toute passion trouble le repos nécessaire au
bon usage de la raison. Donc la crainte ne produit pas de bons conseillers.
Objection
N°2. Le conseil est un acte de la raison qui réfléchit et qui délibère sur les
choses futures. Or, la crainte arrête la réflexion et jette l’esprit hors de sa
sphère, comme le dit Cicéron (De Tuscul., liv. 4). Donc la crainte, au lieu d’être une
cause de bon conseil, est plutôt un obstacle.
Réponse
à l’objection N°2 : Plus une passion est forte, et plus elle entrave le
jugement de celui qu’elle affecte. C’est pourquoi quand la crainte est vive,
l’homme veut aviser au conseil qu’il doit prendre, mais il est tellement
troublé dans ses pensées qu’il n’en peut trouver aucun. Au contraire si la
crainte est modérée et qu’elle éveille seulement la sollicitude de l’homme sans
troubler beaucoup sa raison, elle peut contribuer au bon conseil par suite de
la sollicitude qu’elle a provoquée.
Objection
N°3. Comme on a recours au conseil pour éviter le mal, de même pour arriver au
bien. Or, comme la crainte a pour objet le mal qu’il faut éviter, de même
l’espérance se rapporte aux biens qu’on doit rechercher. Donc la crainte n’est
pas plus que l’espérance une cause de bon conseil.
Réponse
à l’objection N°3 : L’espérance excite au conseil, parce que, comme le dit
Aristote (Rhet., liv. 2, chap. 5), personne ne prend
conseil dans les choses dont il désespère, pas plus que sur celles qui sont
impossibles, comme le dit le même philosophe (Eth., liv. 3, chap. 3). Cependant la crainte est plutôt que
l’espérance une cause de conseil, parce que l’espérance a pour objet le bien
que nous pouvons acquérir (L’espérance voit tout particulièrement le coté
avantageux de l’objet qui la sollicite, tandis que la crainte s’occupe des
difficultés qu’il présente.), tandis que la crainte se rapporte au mal que nous
avons de la peine à repousser. Ainsi la crainte implique plutôt l’idée de
difficulté que l’espérance, et c’est à l’égard des choses difficiles pour
lesquelles nous n’avons pas confiance en nous-mêmes que nous prenons conseil,
comme nous l’avons dit (dans le corps de l’article.).
Mais
c’est le contraire. Aristote dit (Rhet., liv. 2, chap. 5) que la crainte engage à prendre
conseil.
Conclusion
Quoique la crainte, comme toutes les autres passions de l’âme, ne fournisse pas
à l’homme le moyen de prendre conseil, mais qu’elle soit plutôt un obstacle,
néanmoins on dit qu’elle est une cause de bon conseil, en ce sens qu’elle
éveille la sollicitude et qu’elle porte à la prudence dans les grands périls.
Il
faut répondre qu’on peut être bien conseillé de deux manières : 1° Du côté de
la volonté ou du soin que l’on met à prendre conseil. La crainte est utile à
l’homme sous ce premier rapport, parce que, comme le dit Aristote (Eth., liv. 3, chap. 3), nous consultons
dans les grands périls lorsque nous manquons de confiance en nous-mêmes. Or,
les choses qui nous inspirent de la crainte ne sont pas absolument mauvaises,
mais elles ont une certaine gravité, tant parce que nous les considérons comme
difficiles à repousser que parce que nous les regardons comme étant près de
nous, ainsi que nous l’avons dit (quest. 42, art. 2). C’est ce qui fait que les
hommes sont portés à demander conseil quand ils sont dans la crainte. 2° On dit
d’un homme qu’il est de bon conseil quand il a en lui-même la faculté de bien juger.
Sous ce rapport, la crainte comme toute autre passion n’est pas avantageuse.
Car, quand l’homme est affecté d’une passion quelconque, il voit toujours les
objets plus grands ou moindres qu’ils ne sont en réalité. Ainsi celui qui aime
une chose la croit toujours meilleure, et celui qui la craint la croit plus
redoutable qu’elle n’est. Toute passion nuit donc, autant qu’il est en elle, à la rectitude du jugement et empêche de donner un bon
conseil.
La
réponse à la première objection est par là même évidente.
Article
3 : La crainte fait-elle trembler ?
Objection
N°1. Il semble que le tremblement ne soit pas un effet de la crainte. Car le
tremblement provient du froid, puisque nous voyons ceux qui ont froid trembler.
Or, la crainte ne paraît pas produire le froid, mais plutôt une chaleur qui
dessèche. La raison en est que ceux qui craignent ont froid, surtout quand il
s’agit de grandes craintes, comme on le voit par ceux qu’on conduit à la mort.
Donc la crainte ne produit pas le tremblement.
Réponse
à l’objection N°1 : Quand la chaleur est ramenée du dehors au dedans, elle
abonde intérieurement et surtout vers les parties inférieures, c’est-à-dire
vers la puissance nutritive. C’est pourquoi quand l’humidité est consommée il
en résulte une soif, et quelquefois un cours de ventre et une émission d’urine
et même de sperme, ou bien cette perte de toutes les superfluités du corps
arrive par suite de la contraction du ventre et des organes naturels, comme le
dit Aristote (Problem. 2, sect. 27).
Objection
N°2. L’émission des superfluités du corps est un effet de la chaleur ; ainsi il
arrive ordinairement que les médecines laxatives sont
chaudes. Or, la crainte produit souvent l’émission de ces superfluités. Donc
elle est cause de la chaleur et par conséquent elle ne produit pas le
tremblement.
Objection
N°3. Dans la crainte on rappelle la chaleur des parties extérieures aux parties
intérieures. Si donc, par suite de ce mouvement, l’homme éprouve un tremblement
dans ses membres extérieurs, il semble que la crainte devrait toujours produire
cet effet dans toutes les parties extérieures du corps. Or, il ne paraît pas
qu’il en soit ainsi. Donc le tremblement du corps n’est pas l’effet de la
crainte.
Réponse
à l’objection N°3 : Dans la crainte la chaleur abandonnant le cœur et allant
des parties supérieures aux inférieures, il s’ensuit que ceux qui craignent
éprouvent un tremblement surtout dans le cœur et dans les membres qui ont
quelque rapport avec la poitrine où le cœur réside. C’est ce qui fait que quand
on a peur la voix est tremblante, parce que l’artère vocale est placée près du
cœur. La lèvre tremble aussi ainsi que toute la mâchoire inférieure, parce que
toutes ces parties correspondent au cœur, et c’est ce qui produit un claquement
de dents. Pour la même raison les bras et les mains tremblent également. Ou
bien on peut dire que cet effet se produit parce que ces membres sont les plus
mobiles. C’est pour ce motif que les genoux tremblent, d’après ces paroles du
prophète (Is., 35, 3)
: Fortifiez les mains languissantes et
soutenez les genoux tremblants.
Mais
c’est le contraire. Cicéron dit (Tusc., liv. 4) que
le tremblement, la pâleur et le grincement de dents sont un effet de la crainte.
Conclusion
Comme ceux qui craignent perdent leur chaleur, il en résulte un affaissement de
forces dans les membres, et par conséquent il faut reconnaître que le
tremblement est un effet de la crainte.
Il
faut répondre que, comme nous l’avons dit (art. 1), dans la crainte il y a une
contraction du dehors au dedans, et que pour ce motif les membres extérieurs
deviennent froids. C’est ce qui produit le tremblement, qui résulte de
l’affaiblissement des membres. Ce qui contribue le plus à cet affaiblissement,
c’est le défaut de chaleur qui est l’instrument par lequel l’âme agit, comme le
dit Aristote (De animâ,
liv. 2, text. 50).
La
réponse à la seconde objection est par là même évidente.
Article
4 : La crainte empêche-t-elle l’action ?
Objection
N°1. Il semble que la crainte empêche l’action. Car l’action est surtout
empêchée par le trouble de la raison qui la dirige. Or, la crainte trouble la raison,
comme nous l’avons dit (art. 2, réponse N°2). Donc elle empêche l’action.
Objection
N°2. Ceux qui font une chose avec crainte sont plutôt exposés à défaillir en
l’exécutant. Ainsi quand on marche sur une poutre élevée la crainte fait
facilement tomber, et l’on ne tomberait pas si l’on marchait sur la même poutre
mise à terre, précisément parce qu’on n’éprouverait pas de crainte. Donc la
crainte empêche l’action.
Réponse
à l’objection N°2 : Ceux qui tombent du haut d’une poutre très élevée éprouvent
un vertige d’imagination par suite de la crainte qu’ils ont de tomber.
Objection
N°3. La paresse ou la lenteur est une espèce de crainte. Or, la paresse empêche
l’action. Donc la crainte aussi.
Réponse
à l’objection N°3 : Celui qui craint fuit l’objet de sa crainte. C’est pourquoi
la paresse étant une crainte qui se rapporte à l’action selon qu’elle est
pénible, elle l’empêche parce qu’elle éloigne d’elle la volonté. Mais la
crainte qui se rapporte à d’autres choses est utile à l’action, parce qu’elle
porte la volonté à faire ce qui doit mettre l’homme à l’abri de ce qu’il
redoute.
Mais
c’est le contraire. L’Apôtre dit (Phil., 2, 2) : Faites votre salut avec crainte et tremblement. Il ne parlerait pas
ainsi si la crainte empêchait de faire de bonnes actions. Donc elle n’empêche pas.
Conclusion
La crainte empêche l’action relativement aux instruments par lesquels l’action
s’exerce ; mais relativement à l’âme, quand elle est modérée elle est utile
parce qu’elle porte l’homme à réfléchir et à agir avec plus de prudence, mais
il en est autrement quand elle est excessive.
Il
faut répondre que l’action intérieure de l’homme est produite par l’âme, comme
par son premier moteur, et par les membres du corps, comme par ses instruments.
Ainsi il arrive que l’action est empêchée ou parce que l’instrument, ou parce
que le moteur principal fait défaut (Les membres du corps et les organes sont
ici les instruments, et le moteur principal est l’âme elle-même.). Relativement
aux instruments corporels la crainte est par elle-même de nature à entraver
leur action parce qu’elle retire aux membres extérieurs leur chaleur. Quant à
l’âme, si la crainte est modérée et qu’elle ne trouble pas beaucoup la raison,
elle est utile à l’action, parce qu’elle éveille la sollicitude et qu’elle
porte l’homme à prendre conseil et à agir avec plus de prudence. Mais si elle
se développe au point de troubler la raison, elle gêne l’action du côté de
l’âme elle-même ; mais ce n’est pas de cette crainte que parle l’Apôtre.
La
réponse à la première objection est par là même évidente.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des encouragements
du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications, il s’était
glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de l’abbé Drioux
ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et relevant du droit
d’auteur, merci de nous en informer immédiatement, avec l’email figurant sur la
page d’accueil de JesusMarie.com, pour que nous puissions les retirer.
JesusMarie.com accorde la plus grande importance au respect de la propriété
littéraire et au respect de la loi en général. Aucune évangélisation catholique
ne peut être surnaturellement féconde sans respect de la morale catholique et
des lois justes.
JesusMarie.com