Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique
1a = Prima Pars =
Première Partie
Question 4 : De
la perfection de Dieu
Après
avoir examiné la simplicité de Dieu, il faut parler de sa perfection. Et comme
dans tout être la perfection est la mesure de la bonté, nous traiterons en
premier lieu de la perfection divine et en second lieu de sa bonté. — Touchant
la perfection de Dieu trois questions se présentent : — 1° Dieu est-il parfait
? (Cette question est purement philosophique.) — 2° Est-il universellement parfait,
c’est-à-dire contient-il en lui les perfections de tous les êtres ? (L’Ecriture établit cette vérité. L’Apôtre
dit, en parlant de Dieu (Rom., chap.
2) : Ex quo omnia,
per quem omnia, in quo omnia. (?)) — 3° Peut-on dire que les créatures sont
semblables à Dieu ? (Cet article est une démonstration rationnelle de ce
qu’Innocent III a défini au concile général de Latran sur cette matière, en
disant : Inter creatorem
et creaturam non potest tanta similitudo notari quin inter eos major sit dissimilitudo
notanda.)
Article
1 : Dieu est-il parfait ?
Objection
N°1. Il semble qu’il no soit pas convenable de dire que Dieu est parfait. Car
on appelle parfait ce qui est fait pour ainsi dire complètement. Or, il n’est
pas convenable de dire que Dieu a été fait. Donc on ne peut pas dire non plus
qu’il est parfait.
Réponse
à l’objection N°1 : Comme le dit saint Grégoire (Mor., liv. 5, chap. 29) : Nous ne
faisons que balbutier en parlant des grandeurs de Dieu ; car ce qui n’a pas été
fait, ne peut pas être dit parfait. Mais comme dans les choses qui
sont faites on appelle parfait tout ce qui passe de la puissance à l’acte, on
emploie également le même mot pour exprimer la chose à laquelle il ne manque
rien de l’être en acte, soit qu’elle le possède par manière de perfection, soit
autrement.
Objection
N°2. Dieu est le premier principe des choses. Or, les principes des choses
paraissent être imparfaits. Car la semence est le principe des animaux et des
plantes. Donc Dieu est imparfait.
Réponse
à l’objection N°2 : Le principe matériel, qui est imparfait parmi nous, ne peut
pas être absolument un premier principe, mais il est précédé d’un autre qui est
parfait. Car la semence, bien qu’elle soit le principe de l’animal qu’elle fait
naître, a cependant pour antécédent l’animal ou la plante qui l’a produite
(C’est ce que n’avaient pas observé Speusippe et les péripatéticiens, et c’est
ce qu’Aristote leur fait remarquer (Met.,
liv. 12, chap. 7).). Car il faut qu’avant ce qui est en puissance il y ait
quelque chose qui soit en acte, puisque l’être en puissance ne peut être mis en
acte que par un être qui est déjà en acte lui-même.
Objection
N°3. Nous avons prouvé (quest. préc., art. 4) que l’essence de Dieu est l’être lui-même. Or, il
semble que l’être même soit très imparfait, puisqu’il est ce qu’il y a de plus
commun et qu’il reçoit de tous les êtres un accroissement. Donc Dieu est
imparfait.
Réponse
à l’objection N°3 : L’être même est ce qu’il y a de plus parfait ; car il est
considéré par rapport à tout ce qui existe comme l’acte, puisqu’un être n’a
d’actualité qu’autant qu’il est ; d’où il suit que l’être est l’actualité de
toutes les choses et de toutes les formes. C’est pourquoi, par rapport aux
autres êtres, il n’est pas comme celui qui reçoit à l’égard de ce qui est reçu,
mais plutôt comme ce qui est reçu à l’égard de celui qui reçoit ; car quand je
dis l’être de l’homme ou du cheval ou de toute autre, l’être est considéré
comme une chose formelle et qui est reçue, mais non comme une chose à laquelle
il convient d’exister.
Mais
c’est le contraire. Car il est dit dans saint Matthieu (5, 48) : Soyez parfaits, comme votre Père céleste est
parfait.
Conclusion
Dieu étant le principe actif, il faut qu’il soit infiniment parfait.
Il
faut répondre que, comme le rapporte Aristote (Met., liv. 12, text. 40), il y a eu des
philosophes anciens, tels que les pythagoriciens et Speusippe (M. Ravaisson a
publié une dissertation très savante sur ce sentiment de Speusippe, que par
erreur plusieurs éditeurs de saint Thomas ont confondu avec Leucippe. Voy. Speusippi de primis rerum principiis placita qualia fuisse videntur ex Aristotele
(Ravaisson).), qui n’ont pas attribué au premier principe ce qu’il y a de
meilleur et de plus parfait. La raison en est que ces philosophes n’ont considéré
que le principe matériel qui est en effet très imparfait. Car, la matière
n’étant par sa nature qu’en puissance (En
puissance et en acte, ces termes
sont toujours corrélatifs dans la langue des péripatéticiens ; en puissance signifie la possibilité
d’être ; en acte exprime l’être, ce
qui est réalisé.), il faut que le premier principe matériel soit absolument
potentiel et que, par conséquent, il soit aussi imparfait que possible. Mais
Dieu n’est pas le principe matériel, il est au contraire le premier principe
comme cause efficiente, et à ce titre il faut qu’il soit très parfait. En
effet, comme la matière est par sa nature en puissance, de même l’agent est par
sa nature en acte. D’où il suit que le premier principe actif doit être
absolument en acte et, par conséquent, aussi parfait que possible. Car un être
est plus ou moins parfait selon qu’il est plus ou moins en acte (L’acte
péripatéticien est, comme nous l’avons déjà dit, l’être absolu : c’est ce qu’il
ne faut pas perdre de vue pour saisir toute la force de cette démonstration.),
puisqu’on appelle parfait celui auquel il ne manque rien, selon son mode de
perfection.
Article
2 : Y a-t-il en Dieu les imperfections de tous les êtres ?
Objection
N°1. Il semble que Dieu ne renferme pas les perfections de tous les êtres. Car
Dieu est simple, comme nous l’avons prouvé (quest. préc., art. 7), tandis que
les perfections des choses sont multiples et diverses. Donc Dieu ne renferme
pas toutes ces perfections.
Réponse
à l’objection N°1 : Comme le soleil, selon la comparaison dont se sert saint
Denis (De div. nom., chap. 5), renferme également en
lui-même et éclaire de sa même lumière les substances et les qualités des
choses sensibles les plus opposées entre elles, de même et à plus forte raison
est-il nécessaire que dans la cause universelle tout préexiste et s’unisse
naturellement. C’est ainsi que les choses qui sont diverses et opposées en
elles-mêmes, préexistent en Dieu où elles ont leur unité, et ne nuisent par
conséquent en rien à sa simplicité.
Objection
N°2. Dans un même être il ne peut pas y avoir d’attributs opposés. Or, les
perfections des êtres sont opposées entre elles. Car chaque espèce est
perfectionnée par sa différence spécifique, et les différences qui divisent le
genre et constituent les espèces sont opposées entre elles. Donc par là même
que dans un seul et même être il ne peut pas y avoir d’attributs opposés, il
semble que Dieu ne puisse réunir les perfections de tous les êtres.
Réponse
à l’objection N°2 : La réponse précédente rend la réponse à celle-ci évidente.
Objection
N°3. Celui qui vit est plus parfait que celui qui existe, et celui qui est sage
est plus parfait que celui qui est vivant. Donc vivre est plus parfait
qu’exister, et la sagesse vaut mieux que la vie. Or, l’essence de Dieu étant
l’être même, il n’a donc pas en lui la perfection de la vie et de la sagesse et
les autres perfections de cette nature.
Réponse
à l’objection N°3 : Comme le dit encore saint Denis (loc. cit.), quoique l’être même soit plus parfait que la vie et que
la vie soit plus parfaite que la sagesse, si on considère chacune de ces choses
selon qu’elles sont rationnellement distinctes, cependant celui qui vit est
plus parfait que celui qui existe seulement, parce que celui qui vit est en
même temps existant, et celui qui est sage est plus parfait que celui qui vit
et existe, parce qu’il est tout à la fois vivant et existant. Donc, quoique
l’existence ne renferme pas nécessairement la vie et la sagesse, parce qu’il
n’est pas nécessaire que celui qui reçoit l’être par participation le reçoive
dans toute son étendue, cependant l’être de Dieu renferme en lui-même la vie et
la sagesse parce que par là même qu’il est l’être subsistant par lui-même, il
ne peut manquer d’aucune des perfections de l’être (Pour le développement de
toutes les idées renfermées dans cet article voyez Fénelon, dans son Traité de l’existence de Dieu (2e
part., chap. 5).).
Mais
c’est le contraire. Car saint Denis dit (De
div. nom.,
chap. 5) que Dieu renferme préalablement dans son essence toutes choses.
Conclusion
Dieu étant la première cause efficiente de toutes choses et l’être même,
subsistant par lui-même, il faut qu’il contienne éminemment les perfections de
tout ce qui existe.
Il
faut répondre qu’en Dieu il y a les perfections de toutes choses. C’est
pourquoi on dit qu’il est universellement
parfait, parce qu’il ne lui manque aucune des perfections qu’on trouve dans un
genre quelconque, comme le dit le commentateur d’Aristote (Met., liv. 5, text. 21). C’est ce qu’on
peut démontrer de deux manières : 1° Parce que tout ce qu’un effet renferme de
perfection doit se trouver dans la cause qui l’a produit. Il s’y trouve avec la
même nature quand l’agent est univoque
(Agent univoque, on appelle ainsi
celui qui est absolument de même nature que son effet.), comme l’homme engendre
l’homme, ou bien il y est renfermé éminemment quand l’agent est équivoque (Agent équivoque, on appelle de la sorte celui qui ressemble seulement
sous certain rapport à son effet.). C’est ainsi que dans le soleil on trouve
une image de ce qui est engendré par sa vertu. Car il est évident que l’effet
préexiste virtuellement dans la cause qui le produit. Or, préexister
virtuellement dans une cause active ce n’est pas préexister d’une manière
imparfaite, c’est au contraire préexister d’une manière plus parfaite. Il n’en
est pas de même de ce qui préexiste en puissance dans une cause matérielle,
parce que la matière est imparfaite de sa nature, tandis qu’un agent est au
contraire parfait. Dieu étant la première cause efficiente des choses, il faut
donc que les perfections de tous les êtres préexistent en lui éminemment. Saint
Denis indique cette raison quand il dit de Dieu (De div. nom.,
chap. 5) qu’il n’est ni ceci, ni cela, mais qu’il est toutes choses, dans le
sens qu’il est la cause de tout ce qui existe. — 2° Dieu étant, comme nous
l’avons démontré (quest. 3, art. 4), l’être même subsistant par lui-même, il
faut qu’il renferme en lui la perfection complète de l’être. Car il est évident
que si un objet chaud n’a pas en lui toute la perfection de la chaleur, c’est
uniquement parce que sa chaleur ne lui a été communiquée que dans une certaine
mesure. Car s’il était la chaleur même subsistant par elle-même, il ne pourrait
lui manquer aucun degré de chaleur. C’est pourquoi, Dieu étant l’être même
subsistant par lui-même, il doit renfermer en lui la perfection complète de
l’être. Or, les perfections de toutes les créatures, appartiennent à la
perfection de l’être, car elles ne sont parfaites qu’en raison de l’être
qu’elles ont reçu. D’où il suit que Dieu ne manque d’aucune des perfections qui
sont dans les autres êtres. Saint Denis exprime encore cette raison quand il
dit (De div. nom., chap. 5) que Dieu n’est pas une
façon d’être quelconque, mais qu’il est absolument et infiniment, et qu’il
possède en lui-même et par anticipation la plénitude totale de l’être ; puis il
ajoute plus loin : que tout ce qui existe a son être en lui.
Article
3 : Y a-t-il quelque chose qui puisse être semblable à Dieu ?
Objection
N°1. Il semble qu’aucune créature ne puisse être semblable à Dieu. Car le
Psalmiste dit (Ps. 85, 8) : Parmi les dieux des nations, il n’y en a pas
qui vous ressemblent, ô Seigneur. Or, parmi toutes les créatures les plus
excellentes sont celles qu’on désignait sous le nom de Dieu. Donc on a encore
moins de raison d’assimiler les autres créatures à Dieu.
Réponse
à l’objection N°1 : Comme le remarque saint Denis (De div. nom.,
chap. 9), si l’Ecriture dit qu’il n’y a rien de semblable à Dieu, cela ne
signifie pas qu’on ne puisse rien lui assimiler. Car les mêmes choses sont tout à la fois semblables à Dieu et dissemblables. Elles lui
sont semblables parce qu’elles l’imitent autant qu’on peut imiter celui qui est
absolument inimitable ; elles sont dissemblables parce qu’elles sont au-dessous
de leur cause, non seulement en degré comme le plus ou moins dans les couleurs,
mais parce qu’elles n’ont avec lui aucun rapport ni quant à l’espèce, ni quant
au genre (Il est vraiment surprenant que le panthéisme ait cherché à
revendiquer le suffrage de saint Thomas ; car on ne peut établir plus
profondément la distance infinie qu’il y a des créatures à Dieu.).
Objection
N°2. La ressemblance est une comparaison. Or, il n’y a pas de comparaison à
établir entre les choses qui sont de divers genres, par conséquent il ne peut
pas y avoir entre elles de ressemblance. Ainsi nous ne disons pas que la
douceur ressemble au blanc. Comme il n’y a pas de créature qui soit du même
genre que Dieu, puisque Dieu n’est d’aucun genre, comme nous l’avons démontré plus
haut (quest. 3, art. 5), il n’y a donc pas de créature semblable à Dieu.
Réponse
à l’objection N°2 : Les rapports de Dieu à la créature ne sont pas ceux d’un
être de genre différent, mais ceux de l’être qui est en dehors de tout genre et
qui est le principe de chacun d’eux.
Objection
N°3. On appelle semblables les choses qui ont la même forme. Or, il n’y a rien
qui puisse avoir la même forme que Dieu, puisqu’il n’y a que Dieu dont
l’essence soit l’être môme. Donc il n’y a pas de créature qui soit semblable à
Dieu.
Réponse
à l’objection N°3 : On ne dit pas qu’il y ait entre Dieu et les créatures une
ressemblance de forme fondée sur la communauté du genre ou de l’espèce, mais
seulement sur l’analogie. Ainsi Dieu est l’être par essence, et les créatures
sont des êtres par participation.
Objection
N°4. Entre les choses semblables la ressemblance est réciproque. Car si une
chose ressemble à une autre, celle-ci doit aussi lui être semblable ; par
conséquent s’il y avait une créature qui fût semblable à Dieu, Dieu serait
aussi semblable à cette créature, ce qui est contraire à ce que disait Isaïe à
ceux qui fabriquaient des idoles (Is., 40, 18) : A qui avez-vous assimilé Dieu ?
Réponse
à l’objection N°4 : Tout en admettant que sous un rapport la créature ressemble
à Dieu, cependant on ne peut jamais dire que Dieu ressemble à la créature. Car,
comme le dit saint Denis (De div. nom., chap. 9),
quand il s’agit des choses du même ordre, la ressemblance est réciproque, mais
il n’en est pas de même de l’effet à la cause. Car nous disons que l’image
ressemble à l’homme et non réciproquement. De même on peut dire que la créature
ressemble de quelque manière à Dieu, sans cependant pouvoir dire que Dieu est
semblable à la créature.
Mais
c’est le contraire. Car il est dit dans la Genèse (1, 26) : Faisons l’homme à notre image et à notre
ressemblance ; et dans saint Jean (Jean, 3, 2) : Nous savons que dans l’autre vie nous serons semblables à Dieu.
Conclusion
Dieu étant l’agent universel et le principe de tout être, et n’étant contenu dans
aucun genre ni dans aucune espèce, les créatures lui ressemblent, non pas sous
le rapport de l’espèce et du genre, mais d’après une certaine analogie.
Il
faut répondre que la ressemblance dépendant de la convenance ou du rapport que
les êtres ont entre eux pour la forme, il y a plusieurs sortes de ressemblance,
parce qu’il y a plusieurs manières d’être en rapport pour la forme. Ainsi on
appelle semblables les êtres qui participent à la même forme de la même manière
et sous le même aspect, et dans ce cas ils ne sont pas seulement semblables,
mais leur ressemblance va jusqu’à l’égalité. C’est ainsi qu’on dit de deux
objets également blancs qu’ils sont semblables en blancheur : cette
ressemblance est la plus parfaite. On appelle encore semblables les choses qui
ont la même forme et qui sont du même genre, mais qui diffèrent dans leur
manière d’être du plus au moins. C’est ainsi qu’un objet moins blanc ressemble
à un objet plus blanc. Cette ressemblance est imparfaite. En troisième lieu on
appelle êtres semblables ceux qui participent à la même forme, mais non sous le
même rapport, comme on le voit dans les agents qui ne sont pas de même nature
que leurs effets. — Car tout être qui agit produit un être semblable à lui,
comme agent, et par là môme que chaque être agit conformément à sa forme, on
doit nécessairement retrouver dans l’effet l’image de cette forme. Ainsi, quand
l’agent appartient à la même espèce que l’effet, ils se ressemblent entre eux
sous le rapport de l’espèce même. Car l’homme engendre l’homme. Mais si l’agent
n’est pas de la même espèce que l’effet, il y aura entre eux ressemblance, mais
ce ne sera pas sous le rapport de l’espèce. Ainsi, ce qui est produit par la
vertu du soleil reflète sous quelque aspect l’image de cet astre, mais il ne
reçoit pas sa forme. Il lui ressemble quant au genre, mais non quant à
l’espèce. En conséquence, quand il s’agit d’un agent qui n’appartient à aucun
genre, ses effets sont encore beaucoup plus éloignés de reproduire son image ;
ils ne participent à sa ressemblance ni sous le rapport de l’espèce, ni sous le
rapport du genre, mais seulement d’après une certaine analogie comme l’être
lui-même est commun à tous les êtres. C’est dans ce sens que tout ce que Dieu a
fait lui ressemble, comme être, puisqu’il est le principe premier et universel
de tout ce qui existe.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des
encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications,
il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de
l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et
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