Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique
1a = Prima Pars =
Première Partie
Question 15 : Des
idées
Apres
avoir parlé de la science de Dieu il nous reste à traiter de ses idées. — A cet
égard trois questions se présentent : 1° En Dieu y a-t-il des idées ? (Cette
question est celle qui a le plus divisé Platon et
Aristote. Tout en attaquant Platon, saint Thomas sait faire droit à ce qu’il y
a de fondé dans son système ; tout en se rapprochant d’Aristote, il est moins
exclusif que lui, et par là même plus vrai.) — 2° En a-t-il plusieurs ou n’en
a-t-il qu’une seule ? (En prouvant que Dieu a en lui-même les idées de tout ce
qui existe, saint Thomas détruit à l’avance l’erreur de Simon le Magicien, de
Basilide et des albigeois, qui niaient que Dieu eût créé le monde.) — 3° A-t-il
autant d’idées qu’il y a de choses qu’il connaît ? (Cet article revient à ce
que saint Thomas a établi contre Averroës et Algazel
(quest. 14, art. 6).)
Article
1 : En Dieu y a-t-il des idées ?
Objection
N°1. Il semble qu’en Dieu il n’y ait pas d’idées. Car, d’après saint Denis,
Dieu ne connaît pas les choses par l’idée (De
div. nom.,
chap. 7). Or, les idées ne servent qu’à faire connaître ce qui existe. Donc
Dieu n’en a pas.
Réponse
à l’objection N°1 : Dieu ne connaît pas les choses d’après une idée existant
hors de lui, et c’est pour cela qu’Aristote attaque sur les idées le sentiment
de Platon, qui supposait que les idées existaient par elles-mêmes et non dans
l’esprit (Le tort de Platon est, en effet, d’avoir supposé que les idées étaient
indépendantes de Dieu, ou du moins de ne pas s’être exprimé assez explicitement
sur ce point, et d’avoir laissé croire à ses disciples qu’il était tombé dans
cette erreur.).
Objection
N°2. Dieu connaît tout en lui-même, comme nous l’avons dit (quest. 14, art. 5).
Or, il ne se connaît pas lui-même par l’idée. Donc il ne connaît pas non plus
de cette manière les autres êtres.
Réponse
à l’objection N°2 : Quoique Dieu se connaisse ainsi que toutes les autres
choses par son essence, néanmoins son essence est le principe effectif des
autres choses, mais non de lui-même ; c’est pourquoi elle a la nature de l’idée
quand on la compare aux autres choses, mais elle ne l’a pas si on la compare à
Dieu lui-même.
Objection
N°3. L’idée n’est considérée que comme un principe de connaissance et d’action.
Or, Dieu n’ayant pas besoin d’autre chose que son essence pour tout connaître
et tout faire, il n’est pas nécessaire d’admettre en lui des idées.
Réponse
à l’objection N°3 : Dieu est par son essence l’image de tout ce qui existe, et
par conséquent l’idée en Dieu n’est rien autre chose que son essence.
Mais
c’est le contraire. Car saint Augustin dit (Quæst., liv. 83, quest. 46) :
Tout se fonde sur les idées, et sans elles il n’y a ni science ni sagesse.
Conclusion
Tout ce qui existe étant l’œuvre de Dieu et non du hasard, il faut que les
idées de tous les êtres préexistent objectivement dans l’entendement divin et
qu’elles aient servi de modèle à tout ce qui a été créé.
Il
faut répondre qu’on doit nécessairement admettre des idées en Dieu. Le mot idée vient du grec ίδέα
et signifie en latin forma (D’après
saint Augustin, les Latins désignent par les mots forma, ratio, species, ce que
les Grecs entendent par le mot ίδέα. Plusieurs écrivains
font venir le mot idée du mot
ίδέἵν, voir
; ils s’écartent alors complètement de la théorie platonicienne.). On entend
donc par idées les formes des choses qui existent en dehors des choses
elles-mêmes. Or, la forme ainsi conçue peut être considérée sous un double
rapport. On peut l’envisager, ou comme l’exemplaire, le type de la chose même,
ou comme le principe de la connaissance qu’on en a, parce qu’on ne connaît un
objet qu’autant qu’on en a la forme dans l’esprit. — Selon cette double
acception du mot, nous allons démontrer qu’en Dieu il y a des idées. En effet,
dans tout ce qui n’est pas l’œuvre du hasard il faut nécessairement admettre
une forme qui soit la fin de la création de chaque être. Ainsi, un agent ne
peut faire une chose qu’autant qu’il en a la forme ou l’image en lui-même. Et
il peut posséder cette forme ou cette ressemblance de deux manières : 1° Dans
la constitution matérielle même de son être, comme tous les êtres qui agissent
d’après les lois de la nature physique ; c’est ainsi que l’homme engendre
l’homme, que le feu produit le feu. 2° Dans sa constitution intellectuelle,
comme dans les êtres qui agissent par l’intelligence ; c’est ainsi que l’image
d’une maison préexiste dans l’esprit de celui qui l’a construite. Et on peut
dire que cette image est l’idée de la maison, parce que l’architecte a
l’intention de faire une maison semblable au dessin qu’il a conçu. Or, le monde
n’étant pas l’effet du hasard, mais l’œuvre d’une cause intellectuelle qui est
Dieu, comme nous le démontrerons (quest. 46, art. 6), il faut donc reconnaître
que la forme qui a servi de modèle au monde créé existe dans l’entendement
divin, et qu’en Dieu il y a des idées, puisque c’est dans cette forme que la
nature de l’idée consiste.
Article
2 : En Dieu y a-t-il plusieurs idées ?
Objection
N°1. Il semble qu’en Dieu il n’y ait pas plusieurs idées. Car l’idée en Dieu
est son essence. Or, l’essence de Dieu est une, donc l’idée aussi.
Réponse
à l’objection N°1 : L’idée ne désigne pas l’essence absolument, elle ne la
désigne que comme l’image ou la raison de tout ce qui existe. Par conséquent,
comme la même essence peut comprendre plusieurs raisons, plusieurs images, de
même aussi il peut y avoir en elle plusieurs idées.
Objection
N°2. Comme l’idée est le principe de la connaissance et de l’action, de même
l’art et la sagesse. Or, en Dieu il n’y a pas plusieurs arts ni plusieurs
sagesses. Donc il n’y a pas non plus plusieurs idées.
Réponse
à l’objection N°2 : L’art et la sagesse sont des moyens de comprendre, tandis
que l’idée est l’objet même de l’intelligence (L’idée est la chose comprise, et
comme il y a en Pieu une foule de choses qu’il comprend il y a en lui plusieurs
idées. La sagesse est le moyen par lequel il comprend, et comme ce moyen est
un, la sagesse est une.). Or, Dieu comprend une foule de choses par un seul et
même acte de son esprit, et il les comprend non seulement d’après ce qu’elles
sont en elles-mêmes, mais encore d’après ce qu’elles sont objectivement dans
son intelligence. C’est ce qui constitue en lui la pluralité des idées. Ainsi,
quand un architecte comprend la forme d’une maison qui existe matériellement,
on dit qu’il connaît cette maison ; mais s’il vient à concevoir en lui-même le
plan d’un édifice et qu’il réfléchisse sur ce plan, on dit qu’il en comprend
l’idée. Ainsi, Dieu connaissant non seulement toutes les choses par son
essence, mais ayant encore le sentiment de cette science, on dit aussi qu’il
possède la raison des choses et qu’il y a en lui objectivement plusieurs idées.
Objection
N°3. Si on répond que les idées se multiplient en raison de leurs rapports avec
les créatures, on peut encore insister de cette manière. La pluralité d’idées
est en Dieu de toute éternité. En admettant que les créatures qui sont
temporelles sont cause de cette pluralité, il s’ensuivra que ce qui est
temporel aura produit quelque chose d’éternel.
Réponse
à l’objection N°3 : Les rapports en vertu desquels les idées se multiplient, ne
sont pas produits par les créatures, mais ils ont pour cause l’intelligence
divine qui connaît son essence comme le type de tous les êtres qui sont en
dehors d’elle.
Objection
N°4. Ces rapports ne sont en réalité que dans les créatures, ou ils sont encore
en Dieu. S’ils ne sont que dans les créatures, puisque les créatures ne sont
pas éternelles, la pluralité des idées ne le sera pas non plus. Car, dans ce
cas, cette pluralité n’aurait d’autre raison que la multiplicité des créatures
elles-mêmes. Si on suppose que ces rapports existent réellement en Dieu, il
s’ensuit qu’il y a en Dieu une autre pluralité que celle des personnes ; ce qui
est contraire à saint Jean Damascène (De fid. orth., liv. 1, chap.
9 et suiv.), qui dit qu’en Dieu tout est un, sauf la paternité, la génération
et la procession. Ainsi donc il n’y a pas en Dieu plusieurs idées.
Réponse
à l’objection N°4 : Les rapports qui multiplient les idées ne sont pas dans les
créatures, mais en Dieu ; toutefois ces rapports ne sont pas réels comme les
relations qui distinguent les personnes divines ; ce sont des rapports connus
de Dieu (C’est-à-dire des relations de raison qui ne nuisent pas à la
simplicité de Dieu, puisqu’elles ne sont pas réelles.).
Mais
c’est le contraire. Car saint Augustin dit (Quæst., liv. 83, quest. 46) : Les
idées sont les formes principales ou les raisons invariables et immuables des
choses ; elles n’ont pas été formées, elles sont par conséquent éternelles, et
elles existent toujours de la même manière dans l’intelligence divine qui les
renferme. Quoiqu’elles ne naissent, ni ne meurent, c’est cependant d’après
elles que Dieu a formé tout ce qui peut naître ou mourir, tout ce qui naît et
tout ce qui meurt (A propos de ces paroles de saint Jean (Jean, 1, 3) : Tout a été fait par lui, etc., saint
Augustin est encore plus explicite : Sicut in mente artificis est forma, seu ratio rei artificialæ producendæ, ità res omnes producibiles
à Deo habent suas rationes
et formas in intellectu Dei supremi
artificis.).
Conclusion
Puisque l’entendement divin renferme les raisons propres de toutes choses, il
faut qu’il y ait nécessairement en lui plusieurs idées, mais à l’état de choses
comprises (Cette restriction est ici placée pour faire comprendre que cette
pluralité ne doit nuire en rien à la simplicité de Dieu.).
Il
faut répondre qu’il est nécessaire d’admettre en Dieu plusieurs idées. Pour le
concevoir clairement, il faut remarquer que dans tout effet le but final est
toujours l’objet auquel tend particulièrement l’agent principal ; ainsi, dans
une armée, le général s’applique surtout à l’ordre. Or, ce qu’il y a de mieux
dans le monde, c’est l’ordre universel, comme l’a très bien dit Aristote (Met., liv. 12, text.
52). L’ordre qui règne dans le monde est donc ce que Dieu a eu spécialement en
vue, et il n’est pas l’effet accidentel d’une succession d’agents qui
paraissent l’un après l’autre, comme quelques philosophes (Saint Thomas avait
sans doute en vue les alexandrins et les gnostiques, qui ont développé le
système des émanations.) l’ont pensé, en disant que Dieu a seulement fait la
première créature, que celle-ci a fait la seconde, la seconde la troisième, et
ainsi de suite jusqu’à la formation complète d’un monde dont Dieu n’aurait eu
que l’idée de la première créature. Cette grande harmonie ayant été créée et
voulue par Dieu tout entière, il faut qu’il en ait eu l’idée. Mais on ne peut
avoir l’idée d’un ensemble quelconque sans posséder en même temps la raison
propre de toutes les parties qui le constituent. Ainsi, un architecte ne
pourrait se faire l’idée d’une maison, s’il n’avait la connaissance propre de
chacune des parties qui doivent la constituer. Il faut donc que dans son
entendement Dieu possède une idée propre, individuelle de tous les êtres. C’est
ce qui fait dire à saint Augustin (Quæst., liv. 83, quest. 46) que Dieu a créé chaque chose
avec sa raison propre d’existence. D’où il résulte qu’en Dieu il y a plusieurs
idées. — On peut aisément s’expliquer comment cette pluralité d’idées ne
répugne pas à la simplicité de Dieu, en observant que l’idée de la créature est
dans l’intelligence du créateur, comme une chose qu’il comprend, mais non comme
une espèce ou image qui lui fasse comprendre l’objet qu’elle représente, et qui
fasse ainsi passer son intelligence de la puissance à l’acte. C’est ainsi que
la forme d’une maison est dans l’esprit d’un architecte une chose comprise à l’image
de laquelle il bâtit avec des matériaux. L’intelligence divine, toute simple
qu’elle est, peut donc comprendre une multitude infinie de choses ; sa
simplicité ne serait atteinte que dans le cas où elle comprendrait chacune de
ces choses sous autant d’espèces ou d’images particulières, comme nous le
faisons. — Par conséquent il y a en Dieu plusieurs idées, mais ces idées
existent dans son entendement comme les objets qu’il comprend. C’est ce qu’on
peut rendre ainsi sensible. Dieu connaît parfaitement son essence, et il la
connaît par conséquent de toutes les manières dont elle peut être connue. Or,
on peut la connaître non seulement en elle-même, mais encore dans les divers
degrés de ressemblance et de participation qu’elle accorde aux créatures.
Chaque créature tenant sa nature, son existence propre de la manière dont elle
participe à l’essence divine, il s’ensuit que Dieu, en connaissant son essence
dans la ressemblance qu’a avec elle telle ou telle créature, connaît en même
temps la nature propre de cette créature et en possède l’idée. Il est ainsi
manifeste que Dieu a plusieurs idées, puisqu’il connaît chaque chose dans sa
nature propre.
Article
3 : Dieu a-t-il autant d’idées qu’il y a de choses qu’il connaît ?
Objection
N°1. Il semble qu’il n’y ait pas en Dieu autant d’idées qu’il y a de choses
qu’il connaît. Car Dieu connaît le mal, et cependant l’idée du mal n’est pas en
lui, puisqu’il suivrait de là que le mal y serait aussi. Donc Dieu n’a pas
autant d’idées qu’il connaît d’objets.
Réponse
à l’objection N°1 : Dieu ne connaît pas le mal par sa raison propre, mais par
la nature du bien qui lui est contraire. Il n’a donc pas l’idée du mal ni comme
exemplaire, ni comme raison formelle.
Objection
N°2. Dieu connaît ce qui n’est pas, ce qui ne sera pas, ce qui n’a pas été,
comme nous l’avons dit (quest. 15, art. 9). Or, il n’a pas l’idée de ces choses
; car, d’après saint Denis (De div. nom., chap. 5),
les idées ou les exemplaires sont les volontés de Dieu qui déterminent et
produisent les êtres. Donc il n’y a pas en Dieu l’idée de tout ce qu’il
connaît.
Réponse
à l’objection N°2 : Dieu n’a que virtuellement une connaissance pratique des
choses qui ne sont pas, qui n’ont pas été et qui ne seront jamais. Par
conséquent Dieu n’en a pas une idée si on entend par là un type ou un
exemplaire, mais on peut soutenir le contraire si par idée on entend la raison
des choses (Dieu n’a pas des choses l’idée pratique, qu’on désigne sous le nom
de type ou d’exemplaire, mais il n’en a que l’idée spéculative qui se rapporte
uniquement à la connaissance.).
Objection
N°3. Dieu connaît la matière première qui ne peut être l’objet d’une idée,
puisqu’elle n’a pas de forme. Donc, etc.
Réponse
à l’objection N°3 : Platon ayant supposé la matière incréée, n’admit pas qu’on
en eût l’idée, mais il prétendit que l’idée et la matière étaient causes l’une
et l’autre. Pour nous, qui établissons que la matière a été créée par Dieu sous
une forme quelconque, la matière a en Dieu son idée, mais cette idée n’est pas
autre que celle de l’être qui en est composé. Car la matière en elle-même
n’existe pas et ne peut être connue.
Objection
N°4. Il est constant que Dieu connaît non seulement les espèces, mais encore
les genres, les individus et les accidents. Or, d’après Platon (Platon avait le
tort, dans sa théorie, de sacrifier l’individu pour ne s’occuper que du général
; c’est encore une erreur que saint Thomas a redressée.) qui a le premier parlé
des idées, comme le dit saint Augustin (Quaest., liv. 83, quest. 46), toutes ces choses ne peuvent
être l’objet d’une idée. Donc, etc.
Réponse
à l’objection N°4 : On ne peut pas avoir pour le genre une autre idée que le
type ou le modèle qui représente l’espèce, parce que le genre n’existe que dans
l’espèce. Il en est de même des accidents qui accompagnent inséparablement le
sujet, parce qu’ils sont produits en même temps que lui. Mais les accidents qui
sont surajoutés au sujet ont leur idée spéciale. Ainsi, l’ouvrier qui fait une
maison produit, dès le commencement, tous les accidents qui se rencontrent
nécessairement dans un édifice. Si, quand la maison est faite, on y ajoute des
peintures ou d’autres accessoires, ceci demande une autre forme. D’après
Platon, les individus n’avaient pas une autre idée que celle de l’espèce pour
deux raisons : 1° Parce que les individus n’ont d’existence individuelle que
par la matière qu’il supposait incréée, comme le disent quelques-uns, et dont
il faisait une cause au même titre que l’idée. 2° Parce que la nature ne
s’occupe que des espèces, et qu’elle ne produit les individus que pour
perpétuer leur espèce. Mais la providence divine ne s’étend pas seulement aux
espèces, elle s’étend encore à chaque être en particulier, comme nous le
prouverons (quest. 22, art. 3).
Mais
c’est le contraire. Les idées sont, d’après saint Augustin (loc. cit.), les raisons des choses qui
existent dans l’entendement divin. Or, Dieu possède la raison propre de tout ce
qu’il connaît. Donc il en a l’idée.
Conclusion
Il y a en Dieu l’idée de toutes les choses qui doivent être faites dans le
temps, et ces idées sont à l’état de types ou d’exemplaires ; quant aux idées
qui se rapportent aux choses qu’il pourrait faire, elles sont spéculatives
aussi bien que pratiques.
Il
faut répondre que, d’après Platon, les idées étant les principes de la
connaissance et de la génération des choses, sous ce double rapport l’idée doit
exister dans l’entendement divin. Et d’abord, comme principe de génération,
l’idée est un modèle, un exemplaire (Il est à remarquer que, d’après saint
Thomas, l’idée n’est principe qu’à titre d’exemplaire ; par conséquent elle
n’est pas la cause efficiente des choses, comme le prétendait Amauri ; elle
n’en est que la cause exemplaire.), et à ce titre elle appartient à
l’intelligence pratique. Ensuite, comme principe de connaissance, l’idée est la
raison des choses et appartient comme telle à la science spéculative. Comme
exemplaire, l’idée se rapporte à tout ce que Dieu a créé dans un temps déterminé. Mais, comme principe de connaissance, elle se
rapporte à toutes les choses que Dieu connaît, bien qu’il ne leur doive jamais
donner l’être, c’est-à-dire à tous les possibles qu’il connaît dans leur raison
propre et d’une manière spéculative.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des
encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications,
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l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et
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