Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique
1a = Prima Pars =
Première Partie
Question 55 : Du
moyen par lequel les anges connaissent
Après
avoir parlé de la faculté cognitive des anges, nous avons maintenant à nous
occuper de leur moyen de connaître. — A cet égard trois questions se présentent
: 1° Les anges connaissent-ils toutes choses par leur substance ou par des
espèces ? (L’Ecriture nous indique assez que les
anges ne connaissent pas toutes choses par leur essence : Mais quant à ce jour ou à cette heure, personne ne sait rien : ni les
anges du ciel (Marc, 13, 32). quelle
est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu, qui a créé
toutes choses ; afin que les principautés et les puissances dans les cieux,
connaissent, etc. (Eph.,
3, 9).) — 2° S’ils connaissent les choses par des espèces, ces espèces leur
sont-elles naturelles ou les empruntent-ils aux choses elles-mêmes ? (Les Pères
grecs sont évidemment sur ce point du même sentiment que saint Thomas, parce
qu’ils admettent que les anges ont été créés avant le monde matériel. Quoique
les Latins n’aient pas adopté unanimement ce sentiment, néanmoins tous ceux qui
regardent les anges comme des intelligences pures ne peuvent être en opposition
avec notre illustre docteur.) — 3° Les anges qui sont plus parfaits
connaissent-ils par des espèces plus universelles que ceux qui sont moins
parfaits ? (Cet article a pour but de faire ressortir la gradation que Dieu a
établie entre tous les êtres et leurs rapports avec son unité suprême.)
Article
1 : Les anges connaissent-ils tout par leur substance ?
Objection
N°1. Il semble que les anges connaissent tout par leur substance. Car saint
Denis dit (De div. nom., chap. 7) que les anges savent ce
qui est sur la terre par la nature propre de leur esprit. Or, la nature de
l’ange est son essence. Donc l’ange connaît les choses par son essence.
Réponse
à l’objection N°1 : Quand on dit que l’ange connaît les choses selon sa nature,
le mot selon ne détermine pas le
moyen de connaissance qui est la ressemblance de l’objet connu, mais il indique
seulement la puissance cognitive (Cela signifie seulement que l’ange a
naturellement le pouvoir de connaître ces choses.) qui convient à l’ange selon
sa nature.
Objection
N°2. D’après Aristote (Met., liv. 12,
text. 51, et De
anim., liv. 3, text.
15), dans les êtres spirituels l’entendement est la même chose que ce qu’il
comprend. Or, l’objet de l’intelligence est la même chose que le sujet en
raison du moyen qui les unit. Donc, dans les êtres spirituels comme sont les
anges, le moyen de connaissance est la substance même du sujet qui connaît.
Réponse
à l’objection N°2 : Comme ces paroles d’Aristote (De anim., liv. 2, text.
53) : le sens en acte est l’objet sensible en acte, ne signifient pas que la
faculté sensitive est elle-même l’image de l’objet sensible que le sens
perçoit, mais seulement que les deux choses n’en font qu’une comme l’acte et la
puissance (Comme il se fait de l’acte et de la puissance une chose, il se fait
aussi de la sensibilité et de l’objet sensible, une chose qui est la sensation,
et il se fait pareillement de l’entendement et de l’image de l’objet entendu
une chose qui est la connaissance.) ; de même on dit que l’entendement en acte
est l’objet compris en acte, ce qui ne signifie pas que la substance de
l’entendement est elle-même l’image au moyen de laquelle l’entendement conçoit,
mais que cette image est sa forme. Et quand on dit que dans les êtres
spirituels l’entendement est la même chose que l’objet compris ou entendu,
c’est comme si l’on disait que l’entendement en acte est l’objet compris en
acte. Car une chose n’est comprise en acte qu’autant qu’elle est immatérielle.
Objection
N°3. Tout ce qui est dans un autre y est à la manière dont cet autre existe.
Or, l’ange a une nature intellectuelle, et par
conséquent tout ce qui est en lui y est d’une manière intelligible. D’un autre
côté tout est en lui ; car les êtres inférieurs sont essentiellement contenus
dans les êtres supérieurs, et ceux-ci sont contenus dans les êtres inférieurs
en raison de ce que ces derniers participent de leur nature. C’est pourquoi
saint Denis dit (De div. nom., chap. 4)
que Dieu renferme tout dans tout. Donc les anges connaissent toutes choses par
leur substance.
Réponse
à l’objection N°3 : Les choses qui sont au-dessus de l’ange et celles qui sont
au-dessous sont comprises d’une certaine manière dans sa substance ; mais elles
n’y sont pas parfaitement et suivant leur raison propre. Car l’essence de
l’ange étant finie, elle se distingue des autres êtres par sa nature propre et
elle ne les comprend que d’une manière générale. Il n’y a que l’essence de Dieu
qui comprenne parfaitement tous les êtres et suivant leur raison propre,
puisqu’elle seule est la cause première et universelle de laquelle procède tout
ce qu’il y a de propre ou de général en toutes choses. C’est ce qui fait que
Dieu a par son essence une connaissance propre de tous les êtres, tandis que
l’ange ne peut en avoir qu’une connaissance générale.
Mais
c’est le contraire. Car saint Denis dit (De
div. nom.,
chap. 4) que les anges sont éclairés par les raisons des choses. Donc l’ange
connaît les choses par leurs raisons d’être et non par sa propre substance (C’est-à-dire
son essence seule ne lui suffirait pas pour connaître ce qu’il doit
naturellement savoir si des espèces intelligibles ne la perfectionnaient en se
surajoutant à elle.).
Conclusion
L’ange ne connaît pas toutes choses par son essence comme Dieu, mais par les
espèces ou images qui s’ajoutent à sa nature.
Il
faut répondre que le moyen de connaître est à l’entendement ce que la forme est
à l’agent, parce que la forme est le moyen par lequel l’agent agit. Pour qu’une
puissance se déploie complètement par sa forme, il faut donc que cette forme
comprenne en elle tout ce que peut embrasser cette puissance. De là il arrive
que dans les choses corruptibles la forme n’est pas
assez vaste pour embrasser complètement la puissance de la matière ; car la
puissance de la matière s’étend à un plus grand nombre d’êtres que n’en
comprend la forme de tel ou tel corps. Or, la puissance intellectuelle de
l’ange s’étend à tout puisque l’objet de l’entendement c’est l’être ou le vrai
en général. Comme son essence ne comprend pas en soi toutes choses, puisqu’elle
est restreinte à tel genre et à telle espèce en particulier, et qu’il n’y a que
l’essence divine qui, par là même qu’elle est infinie, comprenne en elle
absolument toutes choses, il s’ensuit qu’il n’y a que Dieu qui connaisse toutes
choses par son essence. L’ange ne pouvant pas connaître tout de cette manière,
son intelligence a besoin de certaines espèces qui, en la perfectionnant,
l’initient à la connaissance des choses.
Article
2 : Les anges connaissent-ils les choses par les espèces ou images qu’ils en
reçoivent ?
Objection
N°1. Il semble que les anges connaissent les choses au moyen des espèces ou
images qu’ils en reçoivent. Car tout ce qui est compris ne l’est qu’autant
qu’il y a dans l’intelligence qui le comprend sa ressemblance. Or, la
ressemblance d’un être existe dans un autre, soit à la manière d’un exemplaire,
de telle sorte que la ressemblance soit cause de la chose, soit à la manière
d’une image, de façon que la ressemblance ait été produite par la chose
elle-même. De là il est nécessaire que toute science ou toute connaissance soit
la cause ou l’effet de son objet. La science de l’ange n’étant pas cause des
choses qui existent dans la nature, puisqu’il n’y a que la science de Dieu qui
ait ce caractère, il faut donc que toutes les espèces au moyen desquelles
l’ange comprend ou connaît lui viennent des choses.
Objection
N°2. La lumière de l’ange est plus éclatante que celle qui est produite par
l’intellect agent dans notre âme. Or, la lumière de notre intellect agent
abstrait les espèces intelligibles des formes sensibles que l’imagination
produit. La lumière de l’intellect de l’ange peut donc également abstraire des
choses sensibles des images ou espèces, par conséquent rien n’empêche de dire
que l’ange comprend au moyen des espèces qu’il reçoit des objets.
Objection
N°3. Les espèces qui sont dans l’entendement ne diffèrent, par rapport à la
présence ou à l’éloignement des objets, qu’autant qu’elles proviennent des
objets eux-mêmes. Si l’ange ne connaît pas au moyen des espèces ou images qu’il
reçoit des objets, sa connaissance ne diffère donc pas relativement à leur
présence ou à leur éloignement, et, par suite, il n’a pas besoin de se mouvoir
localement.
Mais
c’est le contraire. Car saint Denis dit (De
div. nom.,
chap. 7) que les anges ne doivent la science qu’ils ont de Dieu ni aux choses
divisibles, ni aux objets sensibles.
Conclusion
Les anges n’ayant pas de corps ne connaissent pas au moyen d’espèces qu’ils
reçoivent des objets, mais au moyen d’espèces qui se produisent naturellement
en eux dès qu’ils existent.
Il
faut répondre que les espèces au moyen desquelles les anges connaissent, ne
proviennent pas des objets, mais qu’elles leur sont naturelles. On doit, en
effet, concevoir la distinction des substances spirituelles et leur ordre comme
on conçoit la distinction et l’ordre des choses corporelles. Or, les corps
supérieurs ont par nature leur forme complète et perfectionnée (Littéralement :
ils ont ce qu’il y a de potentiel dans leur nature perfectionnée totalement par
leur forme, et c’est ce qui fait qu’ils sont immuables, parce qu’ils ne sont
pas susceptibles d’une autre forme.). Dans les corps inférieurs, la puissance
de la matière n’est pas ainsi totalement perfectionnée par la forme. Tantôt
elle reçoit une forme, tantôt elle en reçoit une autre d’un agent quelconque.
De même les substances intellectuelles inférieures, comme l’âme humaine, ont
une puissance d’intelligence qui n’est pas naturellement complète, mais cette
puissance se développe et se perfectionne successivement en recevant des objets
des espèces intelligibles. Mais l’intelligence dans les substances spirituelles
supérieures, c’est-à-dire dans les anges, est naturellement complétée par les
espèces intelligibles qui lui sont naturelles, dans le sens que ces substances
ont par nature les espèces intelligibles qui sont aptes à leur faire comprendre
tout ce qu’elles peuvent naturellement connaître. D’ailleurs ceci ressort
évidemment de la manière d’être de ces substances spirituelles. Car les esprits
inférieurs, c’est-à-dire les âmes, ont de l’affinité avec le corps puisqu’elles
en sont la forme. C’est pourquoi il résulte de leur manière d’être que le corps
sert au moyen des autres êtres matériels à les faire parvenir à leur perfection
intellectuelle, parce qu’autrement elles seraient en vain unies à lui. Mais les
esprits supérieurs, c’est-à-dire les anges, sont absolument dégagés de tout
corps ; ils existent dans un monde absolument immatériel ; ils ont une
existence toute spirituelle ; c’est pourquoi ils tirent leur perfection
intellectuelle de la communication que Dieu leur fait des espèces
intelligibles, communication dont il les gratifie tout en créant leur nature.
De là saint Augustin dit (Sup. Gen. ad litt., liv. 2, chap.
8) que tous les êtres inférieurs ont été produits selon leurs espèces dans
l’entendement des anges avant d’avoir existé en eux-mêmes dans la nature des
choses.
Réponse
à l’objection N°1 : Les images des créatures sont dans l’entendement des anges,
mais ces images ne viennent pas des créatures elles-mêmes, elles viennent de
Dieu qui est la cause des créatures et en qui l’image des êtres préexiste
primitivement. De là saint Augustin dit (loc.
cit.) que comme la raison par laquelle une créature est produite existe
dans le Verbe de Dieu avant la production de cette créature, de même la
connaissance de cette raison a lieu d’abord dans la créature spirituelle, et
elle devient ensuite la condition d’existence de l’être qui est l’objet de
cette connaissance.
Réponse
à l’objection N°2 : On ne va d’un extrême à un autre que par un milieu. Or, la
forme qui existe immatériellement dans l’imagination, mais qui est soumise aux
conditions de la matière, tient le milieu entre la forme matérielle et la forme
spirituelle qui est absolument étrangère à la nature et à la manière d’être des
corps. Par conséquent, quelle que soit la puissance de l’intelligence de
l’ange, il ne pourrait rendre intelligibles les formes matérielles qu’autant
qu’il les ramènerait préalablement à la forme que l’imagination leur fait
revêtir. Mais il ne peut leur donner cette forme, puisqu’il n’a pas d’imagination
(Une des raisons les plus fortes pour établir que les anges ne peuvent
emprunter leurs espèces des choses sensibles, c’est qu’ils n’ont, pas
d’imagination, et que cette faculté est nécessaire pour abstraire ces espèces.),
comme nous l’avons dit (quest. préc., art. 5). — De plus, supposé que l’ange puisse abstraire
des objets matériels des espèces intelligibles, néanmoins il ne les abstrairait
pas, parce qu’il n’en a pas besoin puisqu’il les possède naturellement.
Réponse
à l’objection N°3 : La connaissance de l’ange ne diffère en rien, que l’objet
soit proche ou qu’il soit éloigné. Il ne suit pas de là toutefois qu’il soit
inutile à l’ange de se mouvoir localement. Car il ne se meut pas ainsi pour
acquérir une connaissance, mais pour accomplir une action dans un lieu.
Article
3 : Les anges supérieurs connaissent-ils les choses par des espèces plus
universelles que les inférieurs ?
Objection
N°1. Il semble que les anges supérieurs ne connaissent pas par des espèces plus
universelles que les inférieurs. Car il semble que l’universel soit ce qui est
abstrait des choses particulières. Or, les anges ne connaissent pas au moyen
d’espèces abstraites des objets. Donc on ne peut pas dire que leurs espèces
intelligibles soient plus ou moins universelles.
Réponse
à l’objection N°1 : L’universel s’abstrait des choses particulières quand
l’entendement emprunte sa connaissance aux objets extérieurs (Cette observation
montre le rapport qu’il y a entre cet article et le précédent.). Mais quand
l’intellect ne reçoit pas de cette manière ses idées, l’universel qui est en
lui ne provient pas du particulier. Il est au contraire préexistant en quelque
sorte aux choses elles-mêmes, soit en tant que cause comme les raisons
universelles des êtres sont dans le Verbe de Dieu, soit d’après l’ordre de la
nature, comme ces raisons universelles sont dans l’intelligence des anges.
Objection
N°2. Ce que l’on connaît en particulier (In
speciali.), est plus parfaitement connu que ce
qu’on connaît en général (In universali.). Car connaître une chose en général c’est
en avoir une connaissance qui tient le milieu entre la puissance et l’acte. Si
les anges supérieurs connaissent par des formes plus universelles ou plus
générales que les inférieurs, il s’ensuit que les anges supérieurs ont une
science plus imparfaite que les inférieurs, ce qui répugne.
Réponse
à l’objection N°2 : Quand on dit que l’on connaît une chose en général, cette
proposition s’entend de deux manières : 1° On peut l’entendre de la chose
connue, et alors elle signifie qu’on ne connaît la nature d’une chose qu’en
général. Cette sorte de connaissance est très imparfaite ; car on connaîtrait
très imparfaitement l’homme si on savait seulement de lui que c’est un animal.
2° On peut l’entendre du moyen de connaître. En ce sens connaître une chose
sous une forme universelle, c’est la connaître plus parfaitement. Car
l’intelligence qui peut avoir une connaissance propre de chaque chose au moyen
d’une seule forme universelle est plus parfaite que celle qui ne le peut pas.
Objection
N°3. La même chose ne peut être la raison propre de plusieurs. Or, si l’ange
supérieur connaît par une seule forme universelle des choses diverses que
l’ange inférieur connaît par plusieurs formes spéciales, il s’ensuit que l’ange
supérieur se sert d’une seule forme universelle pour connaître des choses
diverses et qu’il ne peut avoir par conséquent une connaissance propre de
chacune d’elles, ce qui est absurde.
Réponse
à l’objection N°3 : La même chose ne peut être la raison propre de plusieurs,
si elle leur est adéquate. Mais si elle leur est supérieure, elle peut être la
raison propre et la ressemblance de plusieurs choses diverses. Ainsi, dans
l’homme la prudence s’étend universellement à tous les actes des autres vertus,
et elle peut se prendre pour la raison propre et la ressemblance de la prudence
particulière qui existe dans le lion, et qui éclate en lui par des actes de
courage, ainsi que pour la raison propre de celle qui est dans le renard, et
qui se manifeste par la ruse, et ainsi du reste. De même l’essence divine, à
cause de son excellence, se prend pour la raison propre de chacune des choses
qui sont en elle, et c’est ce qui fait que tous les êtres lui ressemblent dans
leur nature. On doit raisonner de même de la forme universelle qui est dans
l’esprit de l’ange, et qui, en raison de son excellence, lui donne une
connaissance propre d’une multitude de choses.
Mais
c’est le contraire. Car saint Denis dit (De
hier. cæl., chap. 12) que les anges
supérieurs participent à la science sous une forme plus universelle que les
anges inférieurs. Et on lit dans le livre des
Causes (prop. 10) que les anges supérieurs ont
des formes plus universelles.
Conclusion
Plus les anges sont élevés et plus les formes par
lesquelles ils connaissent sont universelles.
Il
faut répondre que la supériorité des êtres n’existe qu’en raison de ce qu’ils
se rapprochent davantage de Dieu et de ce qu’ils lui ressemblent mieux. Or, en
Dieu la plénitude entière de la connaissance intellectuelle est renfermée dans
une seule chose, à savoir dans son essence par laquelle il connaît tout. On ne
trouve cette plénitude intellectuelle dans les créatures spirituelles que d’une
manière plus imparfaite et moins simple. Ainsi les choses que Dieu connaît par
un seul moyen, les esprits inférieurs les connaissent par plusieurs, et plus
les moyens de connaître sont nombreux, moins est élevée l’intelligence qui est
obligée d’en faire usage (Ce principe est le fondement de toute la métaphysique
; il exprime la grande loi de l’unité et de la multiplicité.). Par conséquent,
plus l’ange est élevé et moins nombreuses doivent être les espèces par
lesquelles il peut saisir l’universalité des choses intelligibles. Il faut donc
par là même que ses formes soient plus universelles, puisque chacune d’elles
s’étend à un plus grand nombre d’objets. Nous pouvons d’ailleurs trouver en
nous-mêmes un exemple capable de rendre sensible ce que nous disons ici. En
effet il y a des hommes qui ne peuvent saisir la vérité, à moins qu’on ne la
leur explique en détail en s’arrêtant sur chaque chose, ce qui résulte de la
faiblesse de leur intelligence. Ceux au contraire dont l’entendement est plus
fort, peuvent comprendre beaucoup de choses sans qu’il soit nécessaire de leur
donner de longues explications.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des
encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications,
il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de
l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et
relevant du droit d’auteur, merci de nous en informer immédiatement, avec
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puissions les retirer. JesusMarie.com accorde la plus grande importance au
respect de la propriété littéraire et au respect de la loi en général. Aucune évangélisation
catholique ne peut être surnaturellement féconde sans respect de la morale
catholique et des lois justes.