Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique

1a = Prima Pars = Première Partie

Question 81 : De la sensualité

 

          Après avoir traité des puissances appétitives en général, nous avons à nous occuper de la sensualité. — A cet égard il y a trois questions à faire : 1° La sensualité n’est-elle qu’une puissance appétitive ? (Dans cet article philosophique saint Thomas recherche si la sensualité n’est pas aussi une faculté cognitive.) — 2° La sensualité se divise-t-elle en appétit irascible et concupiscible, et ces deux sortes d’appétit forment-ils des puissances diverses ? (Cette distinction que saint Thomas établit ici psychologiquement est reconnue par tous les philosophes. Nous la retrouverons dans la partie morale de la Somme, où elle joue le plus grand rôle.) — 3° L’appétit irascible et l’appétit concupiscible obéissent-ils à la raison ? (Il s’agit ici de déterminer les rapports de la raison avec l’appétit irascible et l’appétit concupiscible.)

 

Article 1 : La sensualité n’est-elle qu’une puissance appétitive ?

 

          Objection N°1. Il semble que la sensualité ne soit pas qu’appétitive, mais qu’elle soit cognitive. Car saint Augustin dit (De Trin., liv. 12, chap. 12) que le mouvement sensuel de l’âme se rapportant aux organes corporels est commun à l’homme et aux animaux. Or, les organes des sens sont compris dans le domaine de la faculté cognitive. Donc la sensualité est aussi une puissance cognitive.

Réponse à l’objection N°1 : Saint Augustin, en disant que le mouvement sensuel de l’âme se rapporte aux sens corporels, n’a pas voulu faire entendre que les sens corporels sont compris dans le domaine de la sensualité, mais plutôt que le mouvement de la sensualité est une inclination vers les sens, puisqu’elle nous fait rechercher en effet ce que les sens corporels perçoivent. Ainsi les sens corporels appartiennent à la sensualité parce qu’ils y prédisposent.

 

Objection N°2. Toutes les choses qui font partie d’une même division semblent être du même genre. Or, saint Augustin (loc. cit.) divise la sensualité par opposition à la raison supérieure et à la raison inférieure qui appartiennent à la connaissance. Donc la sensualité est aussi une faculté cognitive.

Réponse à l’objection N°2 : La sensualité, la raison supérieure et la raison inférieure sont les parties d’un même tout dans le sens qu’elles ont de commun la puissance de mouvoir (Elles peuvent mouvoir les puissances qui leur sont inférieures.). Car la faculté cognitive qui comprend la raison supérieure et la raison inférieure est une puissance motrice aussi bien que la faculté appétitive à laquelle la sensualité appartient.

 

Objection N°3. Dans la tentation de l’homme la sensualité remplit le rôle du serpent. Or, le serpent dans la tentation de nos premiers parents leur a montré et proposé le péché, ce qui est du ressort de la faculté cognitive. Donc la sensualité est une faculté de cette nature.

Réponse à l’objection N°3 : Le serpent a non seulement montré et proposé le péché, mais il a encore poussé à le faire (On sait qu’il y a eu des hérétiques, les ophites, qui ont prétendu que le serpent était le Christ, et qu’on devait l’adorer. Nous ne rappelons que pour mémoire cette folie, aussi contraire à l’Ecriture qu’au bon sens.). Et c’est sous ce dernier rapport que la sensualité est figurée par le serpent.

 

Mais c’est le contraire. Car la sensualité se définit : l’appétit des choses qui se rapportent au corps.

 

Conclusion La sensualité n’implique pas une vertu cognitive, mais la puissance appétitive de l’âme.

Il faut répondre que le nom de la sensualité semble tiré du mouvement sensuel dont parle saint Augustin (loc. cit.), de même que le nom de la puissance vient de l’acte, comme la vue vient de la vision. Or, le mouvement sensuel est un appétit qui suit la perception sensitive. Car l’acte de la faculté qui perçoit n’est pas, à proprement parler, un mouvement comme l’action de l’appétit (D’après Aristote, l’intelligence est impassible et par conséquent ne reçoit pas de mouvement (Voyez sa théorie de l’intelligence dans son Traité de l’âme, liv. 3, chap. 5 et 11 de la traduction française).). Car l’opération de la faculté qui perçoit est consommée quand l’objet perçu est dans le sujet, tandis que l’opération de la faculté qui appète n’est parfaite que quand le sujet se porte vers l’objet qu’il désirait. C’est ce qui fait qu’on assimile au repos l’opération de la faculté qui perçoit, tandis qu’on assimile plutôt au mouvement celle de la faculté qui appète. C’est pourquoi par le mouvement sensuel on entend l’opération de cette dernière faculté, et on donne le nom de sensualité à l’appétit sensitif.

 

Article 2 : L’appétit sensitif se distingue-t-il en appétit irascible et en appétit concupiscible comme en deux puissances diverses ?

 

          Objection N°1. Il semble que l’appétit sensitif ne se distingue pas en appétit irascible et concupiscible comme en deux puissances diverses. Car la même puissance a pour objet les deux contraires ; ainsi, la vue perçoit le blanc et le noir, comme ledit Aristote (De animâ, liv. 2, text. 107). Or, ce qui convient et ce qui nuit sont des choses contraires. L’appétit concupiscible se rapportant à ce qui convient, et l’appétit irascible à ce qui nuit, il semble que la même puissance de l’âme soit irascible et concupiscible.

Réponse à l’objection N°1 : La force concupiscible a pour objet ce qui convient et ce qui ne convient pas. Mais la force irascible a pour but de résister à ce qui la contrarie.

 

Objection N°2. L’appétit sensitif n’a pour objet que les choses qui conviennent selon les sens. Or, ce qui convient selon les sens est l’objet de l’appétit concupiscible. Donc il n’y a point d’autre appétit sensitif que l’appétit concupiscible.

Réponse à l’objection N°2 : Comme dans la partie sensitive parmi les facultés qui perçoivent il y a une puissance estimative (C’est l’opinion, qu’Aristote distingue de la pensée, qui est le propre de l’homme.), c’est-à-dire une puissance qui perçoit ce qui n’affecte pas les sens, comme nous l’avons dit (quest. 78, art. 4), de même il y a dans l’appétit sensitif une force qui se porte non vers ce qui délecte les sens, mais vers ce qui est utile à l’animal pour sa défense. Et c’est cette force qu’on appelle appétit irascible.

 

Objection N°3. La haine a son siège dans l’appétit irascible. Car saint Jérôme dit dans son Commentaire sur saint Matthieu (chap. 13) : Plaçons dans l’appétit irascible la haine de tous les vices. Or, la haine, par là même qu’elle est contraire à l’amour, existe dans l’appétit concupiscible. Donc la même puissance est concupiscible et irascible.

Réponse à l’objection N°3 : La haine appartient simplement à l’appétit concupiscible, mais, sous le rapport du combat que la haine excite, elle peut appartenir à l’appétit irascible.

 

Mais c’est le contraire. Car saint Grégoire de Nysse (Cet ouvrage, intitulé De naturâ hominis, qu’on attribuait au moyen âge à saint Grégoire de Nysse, est du philosophe chrétien Némésius, qui vivait probablement sur la fin du cinquième siècle.) (De nat. hom., chap. 40) et saint Jean Damascène (De fid. orth., liv. 2, chap. 22) supposent qu’il y a deux forces, l’appétit irascible et l’appétit concupiscible, qui font partie de l’appétit sensitif.

 

Conclusion La puissance concupiscible a pour objet ce qui convient et ce qui ne convient pas, tandis que la puissance irascible a pour but de résister aux contraires ; il y a donc dans l’âme sensitive deux parties, la concupiscible et l’irascible.

Il faut répondre que l’appétit sensitif est une force unique dans son genre qu’on désigne sous le nom de sensualité, mais elle se divise en deux puissances qui sont des espèces de l’appétit sensitif, et ces deux puissances sont l’appétit irascible et l’appétit concupiscible. Pour s’en convaincre jusqu’à l’évidence, il faut observer que les choses corruptibles non seulement doivent être portées à rechercher ce qui leur convient et à repousser ce qui leur nuit, mais encore à résister à celles qui les corrompent et à celles qui leur sont contraires, soit parce qu’elles les empêchent d’acquérir ce qui leur serait utile, soit parce qu’elles leur causent quelques dommages. Ainsi, le feu est naturellement porté non seulement à s’éloigner d’un lieu bas qui ne lui convient pas, et à s’élever vers les lieux hauts qui lui conviennent, mais encore à résister à tout ce qui l’altère et qui empêche son essor. L’appétit sensitif étant donc une inclination qui résulte de la perception sensitive, comme l’appétit naturel est une inclination qui résulte de la forme naturelle il est nécessaire que dans la partie sensitive il y ait deux puissances appétitives. L’une de ces puissances est celle qui porte l’âme à rechercher simplement ce qui convient selon les sens, et à repousser ce qui leur est nuisible ; celle-là est la concupiscible. L’autre est celle qui porte l’animal à résister aux choses qui l’empêchent de se procurer ce qui lui convient ou qui lui causeraient du tort ; on l’appelle irascible. C’est pour cela qu’on dit que son objet est difficile parce qu’elle tend à vaincre ce qui lui est contraire et à le surmonter. Or, ces deux inclinations ne peuvent être ramenées à un principe unique, parce que quelquefois l’âme s’occupe de choses tristes contrairement à l’inclination de l’appétit concupiscible (Qui tend à ne s’occuper que de choses gaies et agréables.), afin de combattre les contraires suivant l’inclination de l’appétit irascible. D’où il résulte que les passions de l’appétit irascible paraissent opposées aux passions de l’appétit concupiscible. Car le feu de la concupiscence diminue la colère, et le feu de la colère diminue la concupiscence, comme on le remarque en plusieurs circonstances. D’où l’on voit que l’appétit irascible est la faculté qui attaque et l’appétit concupiscible la faculté qui défend, puisque l’appétit irascible s’élève contre ce qui est un obstacle aux biens que l’appétit concupiscible recherche, et contre ce qui produit le mal que l’appétit concupiscible repousse. C’est pour ce motif que toutes les passions de l’appétit irascible commencent par les passions de l’appétit concupiscible et se terminent à elles. Ainsi, la colère naît de la tristesse, pousse à la vengeance et aboutit à la joie. C’est aussi pour cette raison que les animaux se battent pour la nourriture, les joies des sens, et tout ce qui excite leur concupiscence, comme le dit Aristote (De animal., liv. 9, chap. 1).

 

Article 3 : L’appétit irascible et l’appétit concupiscible obéissent-ils à la raison ?

 

          Objection N°1. Il semble que l’appétit irascible et l’appétit concupiscible n’obéissent pas à la raison. Car l’appétit irascible et l’appétit concupiscible sont des parties de la sensualité. Or, la sensualité n’obéit pas à la raison, et c’est pour cela qu’elle est figurée par le serpent, comme le dit saint Augustin (De Trin., liv. 12, chap. 12 et 13). Donc l’appétit irascible et l’appétit concupiscible ne lui obéissent pas non plus.

Réponse à l’objection N°1 : La sensualité est figurée par le serpent relativement à ce qui lui est propre du côté de la partie sensitive. Mais les mots d’irascible et de concupiscible désignent plutôt l’appétit sensitif par rapport à l’acte auquel la raison les porte, comme nous l’avons dit (art. 1 et 2).

 

Objection N°2. Ce qui obéit à quelqu’un ne le combat pas. Or, l’appétit irascible et l’appétit concupiscible combattent la raison, d’après ces paroles de l’Apôtre (Rom., 7, 23) : Je vois une autre loi dans mes membres qui combat la loi de mon esprit. Donc l’appétit irascible et l’appétit concupiscible n’obéissent pas à la raison.

Réponse à l’objection N°2 : Comme le dit Aristote (Pol., liv. 1, chap 3) il y a dans l’animal un pouvoir absolu ou despotique et un pouvoir limité ou politique. L’âme domine le corps d’une manière absolue ; l’intellect domine l’appétit, comme un roi ses sujets. Car on appelle pouvoir absolu celui d’un maître sur ses esclaves qui n’ont aucun moyen de résister à ses ordres parce qu’ils ne possèdent rien en propre. Le pouvoir politique ou royal est celui qui s’exerce sur des hommes libres, qui, bien que soumis à l’autorité de leur chef, possèdent cependant quelque chose en propre et peuvent par là même résister aux ordres de celui qui les commande. L’âme domine donc le corps d’une manière absolue, parce que les membres du corps ne peuvent résister en rien à ses ordres. Ainsi, aussitôt que l’âme le veut, elle fait mouvoir à son gré la main, le pied et tous les autres membres qui sont faits pour lui obéir. Mais l’intellect ou la raison domine l’appétit irascible et l’appétit concupiscible d’un pouvoir politique, parce que l’appétit sensible a quelque chose de propre et qu’il peut par conséquent résister aux ordres de la raison. Car l’appétit sensitif n’est pas seulement fait pour être mû par la faculté estimative comme dans les animaux, et par la faculté de penser comme dans l’homme, que la raison générale désigne, mais encore par l’imagination et les sens. C’est ce qui fait que nous éprouvons cette lutte de l’appétit irascible ou de l’appétit concupiscible contre la raison, parce que la raison nous défend ce qui plaît à l’imagination et aux sens, tandis qu’elle nous commande quelquefois des choses qui leur déplaisent. Ainsi, de ce que l’appétit irascible et l’appétit concupiscible contrarient la raison sous certain rapport, cela n’empêche pas qu’ils ne lui obéissent.

 

Objection N°3. Comme la force appétitive est inférieure à la partie rationnelle de l’âme, de même la force sensitive. Or, la partie sensitive de l’âme n’obéit pas à la raison, car nous n’entendons pas et nous ne voyons pas quand nous voulons. Donc pareillement les forces de l’appétit sensitif, c’est-à-dire l’appétit irascible et l’appétit concupiscible, n’obéissent pas à la raison.

Réponse à l’objection N°3 : Les sens extérieurs ont besoin pour agir d’être affectés par des objets sensibles extérieurs avec lesquels la raison ne peut pas toujours les mettre en rapport. Mais les puissances intérieures appétitives ou perceptives n’ont pas besoin des choses extérieures. C’est pourquoi elles sont soumises à l’empire de la raison qui peut non seulement exciter ou calmer les affections de la puissance appétitive, mais encore former les images dont se peuple l’imagination.

 

Mais c’est le contraire. Car saint Jean Damascène dit (De orth. fid., liv. 2, chap. 12 ; qu’il y a deux choses qui obéissent à la raison et se laissent diriger par elles ; ce sont la concupiscence et la colère.

 

Conclusion L’appétit irascible et l’appétit concupiscible obéissent à la raison et à la volonté, mais non sous le même rapport.

Il faut répondre que l’appétit irascible et l’appétit concupiscible obéissent à la partie supérieure de l’âme dans laquelle résident l’intellect ou la raison et la volonté, et qu’ils obéissent à chacune de ces facultés, mais d’une manière différente. En effet, 1° ils sont soumis à la raison par rapport à leurs actes. La preuve en est que dans les autres animaux l’appétit sensitif est naturellement destiné à être mû par la faculté estimative ; la brebis, par exemple, craint le loup parce qu’elle croit qu’il est son ennemi. Au lieu de la faculté estimative il y a dans l’homme, comme nous l’avons dit (quest. 78, art. 4), la faculté de penser que quelques philosophes ont appelée raison particulière parce qu’elle compare les impressions individuelles. C’est par elle que l’appétit sensitif doit être naturellement mû dans l’homme. De son côté la raison particulière doit être naturellement mue et dirigée par la raison universelle (Pour expliquer le mouvement dans les animaux, Aristote compare l’action à la conclusion d’un syllogisme, dont la conception ou la raison universelle est la majeure, la conception particulière la mineure, et l’action qui résulte de cette conception particulière, la conclusion. Le moyen seul est la cause du mouvement, et si l’animal n’en avait pas la conception, il n’agirait pas (Voyez son Traité du mouvement des animaux, chap. 7).). C’est ainsi qu’en logique de propositions universelles on tire des conséquences particulières, il est donc évident que la raison universelle commande à l’appétit sensitif qui se distingue en appétit irascible et en appétit concupiscible et que cet appétit lui obéit. Et comme il n’appartient pas à l’intellect pur de déduire de principes généraux des conséquences particulières et que cette fonction est celle de la raison, on dit pour ce motif que ces deux appétits obéissent à la raison plutôt qu’à l’intellect. C’est ce que d’ailleurs tout homme peut éprouver en lui-même. Car en s’appliquant à certaines considérations générales, on apaise la colère, la crainte et les autres passions de cette nature, ou on les enflamme. 2° L’appétit sensitif est soumis à la volonté par rapport à l’exécution qui a lieu par le moyen de la force motrice. Car dans les animaux on remarque qu’immédiatement après l’appétit concupiscible ou irascible succède le mouvement ; ainsi la brebis qui craint le loup prend la fuite aussitôt, parce qu’il n’y a pas en eux d’appétit supérieur qui retienne l’appétit irascible et l’appétit concupiscible. Mais comme l’homme n’est pas mû immédiatement par l’appétit irascible et l’appétit concupiscible, il attend l’ordre de la volonté qui est l’appétit supérieur. Car toutes les puissances motrices sont ordonnées de manière que celle qui meut doit son action à la vertu d’un premier moteur. C’est pour cela que l’appétit inférieur ne peut mouvoir qu’autant que l’appétit supérieur y consent. C’est le sentiment qu’exprime Aristote (De animâ, liv. 3, text. 57) quand il dit que l’appétit supérieur meut l’inférieur, comme les sphères supérieures les inférieures (Le texte d’Aristote porte seulement comme une sphère, mais les commentateurs ont longuement développé ce passage en l’appliquant aux sphères célestes.). Et c’est de cette façon que l’appétit irascible et l’appétit concupiscible sont soumis à la raison.

 

Copyleft. Traduction de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52, rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications, il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et relevant du droit d’auteur, merci de nous en informer immédiatement, avec l’email figurant sur la page d’accueil de JesusMarie.com, pour que nous puissions les retirer. JesusMarie.com accorde la plus grande importance au respect de la propriété littéraire et au respect de la loi en général. Aucune évangélisation catholique ne peut être surnaturellement féconde sans respect de la morale catholique et des lois justes.