Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique
2a 2ae = Secunda Secundae
= 2ème partie de la 2ème Partie
Question 13 : Du blasphème en général
Après
avoir parlé de l’apostasie, nous avons à nous occuper du blasphème qui est un
péché contraire à la confession de la foi. Nous traiterons : 1° du blasphème en
général ; 2° du blasphème qu’on appelle un péché contre l’Esprit-Saint. — Sur
le blasphème en général, quatre questions se présentent : 1° Le blasphème
est-il contraire à la confession de la foi ? — 2° Le blasphème est-il toujours
un péché mortel ? — 3° Le blasphème est-il le plus grand péché ? — 4° Le
blasphème existe-t-il dans les damnés ?
Article 1 :
Le blasphème
est-il contraire à la confession de la foi ?
Objection
N°1. Il semble que le blasphème ne soit pas
contraire à la confession de la foi. Car blasphémer c’est outrager ou injurier
le Créateur. Or, ceci se rapporte plutôt à la malveillance de l’homme contre
Dieu qu’à l’infidélité. Le blasphème n’est donc pas contraire à la confession
de la foi.
Réponse à l’objection N°1 :
Celui qui parle contre Dieu avec l’intention de l’outrager, déroge à la bonté
divine, non seulement d’après la pensée fausse qu’il a dans l’esprit, mais
encore suivant la dépravation de la volonté, qui déteste et qui détruit autant
qu’il est en elle l’honneur dû à Dieu ; et c’est ce qui rend le blasphème
complet.
Objection N°2. A l’occasion de
ces paroles de l’Apôtre : Que toute
aigreur, toute colère, tout emportement, toute clameur, toute injure soient
bannis de vous (Eph., 4, 31), la glose dit que le blasphème
se fait contre Dieu ou les saints. Or, la confession de la foi ne paraît se
rapporter qu’aux choses qui concernent Dieu, qui est l’objet de la foi. Donc le
blasphème n’est pas toujours opposé à la confession de la foi.
Réponse à l’objection N°2 :
Comme on loue Dieu dans ses saints en ce sens qu’on loue les œuvres qu’il
produit en eux, de même le blasphème qu’on prononce contre les saints rejaillit
conséquemment sur Dieu (Dans ce cas on blasphème contre Dieu indirectement. On
fait aussi un blasphème quand on maudit les créatures les plus excellentes de
Dieu, l’homme, le ciel, la terre, l’océan.).
Objection N°3. Il y en a qui
disent qu’il y a trois espèces de blasphème ; l’une consiste à attribuer à Dieu
ce qui ne lui convient pas ; l’autre à nier de lui ce qui lui convient, et la
troisième à attribuer à une créature ce qui est le propre de Dieu ; par
conséquent il semble que le blasphème ne se rapporte pas seulement à Dieu, mais
encore aux créatures. Et puisque la foi a Dieu pour objet, il s’ensuit que le
blasphème n’est pas opposé à la confession de la foi.
Réponse à l’objection N°3 :
D’après ces trois choses on ne peut pas, à proprement parler, distinguer différentes
espèces de blasphème. Car attribuer à Dieu ce qui ne lui convient pas ou lui
dénier ce qui lui convient, ce sont des choses qui ne diffèrent pas autrement
que l’affirmation et la négation. Cette diversité de rapport ne constitue pas
une distinction dans l’espèce, parce que c’est par la même science que nous
reconnaissons la fausseté des affirmations et des négations, et c’est la même
ignorance qui nous induit en erreur sur l’une et l’autre, puisque la négation
se prouve par l’affirmation (I. Post.,
text. 40, et Met.,
liv. 4, text. 15). Quand on attribue aux créatures ce
qui est propre à Dieu, il semble que dans ce cas on attribue à Dieu ce qui ne
lui convient pas. Car tout ce qui est propre à Dieu est Dieu lui-même, et
attribuer à une créature ce qui est propre à Dieu, c’est dire que Dieu est la
même chose que la créature.
Mais c’est le contraire. L’Apôtre
dit (1 Tim., chap. 1) : J’ai été d’abord blasphémateur et
persécuteur ; puis il ajoute : J’ai
fait tout cela dans l’ignorance, n’ayant pas la foi. D’où il semble que le
blasphème appartienne à l’infidélité.
Conclusion. — Le vice du
blasphème appartient à l’infidélité en ce sens que c’est par elle que l’homme
attribue à Dieu de cœur ou de bouche, selon son intelligence ou sa volonté, ce
qui ne lui convient pas, ou qu’il lui dénie ce qui lui convient.
Il faut répondre que le mot blasphème (Le mot blasphème qui vient du grec, a le même sens que le mot latin maledictio. Les
théologiens définissent ordinairement le blasphème : Contumeliosa contra Deum locutio.) semble
impliquer une dérogation à une bonté excellente et surtout à la bonté divine.
Or, Dieu, comme le dit saint Denis (De
div. nom.,
chap. 1), est l’essence même de la vraie bonté. Par conséquent tout ce qui
convient à Dieu appartient à sa bonté, et tout ce qui ne lui appartient pas est
étranger à la bonté parfaite qui est son essence. Ainsi donc, quiconque nie de
Dieu ce qui lui convient (Comme celui qui dit qu’il n’est pas juste, qu’il
n’est pas miséricordieux.) ou en affirme ce qui ne lui convient pas (Comme
quand on dit qu’il est un tyran, qu’il est cruel, etc.), déroge à la bonté
divine. Ce qui peut se faire de deux manières : 1° par la seule pensée de
l’esprit (Le blasphème est alors accompagné d’hérésie, si en proférant des
paroles contraires à la foi, on se persuade que ces paroles sont vraies. Le
confesseur doit interroger à cet égard le pénitent, parce que, dans le cas
d’hérésie, il a besoin de pouvoir tout particulier pour l’absoudre.) ; 2° par
la haine de la volonté qui s’y surajoute ; comme dans un sens contraire la foi
est perfectionnée par l’amour divin. Cette dérogation à la bonté divine résulte
donc ou de l’intellect seulement ou de l’intellect et de la volonté. Si elle
n’existe que dans le cœur, c’est un blasphème du cœur ; si elle se produit au
dehors par la parole, c’est un blasphème de bouche ; et c’est ainsi que le
blasphème est opposé à la confession de la foi (Il y a des théologiens qui
disent qu’il n’y a que le blasphème accompagné d’hérésie qui soit opposé à la
confession de la foi, les autres sont plutôt opposés à la vertu de religion qui
nous fait rendre à Dieu et aux saints le culte et les honneurs qui leur sont
dus.).
Article 2 : Le
blasphème est-il toujours un péché mortel ?
Objection
N°1. Il semble que le blasphème ne soit pas
toujours un péché mortel. Car à l’occasion de ces paroles de l’Apôtre (Col., 3, 8) : Mais maintenant, rejetez vous aussi toutes choses, etc., la glose
dit (Ord. Amb.)
: Après les grandes choses il défend les petites, et dans ces dernières se
trouve le blasphème. Donc le blasphème est compté au nombre des péchés les plus
petits qui sont des péchés véniels.
Réponse à l’objection N°1 :
La glose ne veut pas dire que toutes les choses qui suivent sont des péchés
véniels ; mais elle signifie que plus haut l’Apôtre n’a parlé que de choses
graves, et qu’ensuite il en ajoute qui le sont moins, bien que parmi celles-ci
il y en ait aussi de très importantes.
Objection N°2. Tout péché mortel
est contraire à un précepte du Décalogue. Or, le blasphème ne semble pas être
opposé à un de ces préceptes. Il n’est donc pas un péché mortel.
Réponse à l’objection N°2 :
Le blasphème étant opposé à la confession de la foi. comme
nous l’avons dit (art. préc.), on peut dire qu’il est
défendu au même titre que l’infidélité à laquelle on rapporte ces paroles : Je suis le Seigneur votre Dieu, etc. —
Ou bien il est défendu par ces paroles : Vous
ne prendrez point le nom de votre Dieu en vain. Car celui qui affirme de
Dieu une chose fausse prend son nom en vain plus que celui qui affirme au nom
de Dieu une fausseté.
Objection N°3. Les péchés que
l’on commet sans délibération ne sont pas des péchés mortels. C’est pour cela
que les mouvements premiers ne sont pas des péchés mortels, parce qu’ils
précèdent la délibération de la raison, comme on le voit d’après ce que nous
avons dit (1a 2æ, quest. 74, art. 10). Or, on blasphème
quelquefois sans délibération. Ce n’est donc pas toujours un péché mortel.
Réponse à l’objection N°3 :
On peut blasphémer par inadvertance et sans délibération de deux manières : 1°
quand on ne remarque pas que ce que l’on dit est un blasphème. Ce qui peut
arriver quand quelqu’un, subitement emporté par la passion, prononce des paroles
qu’il imagine sans réfléchir à leur signification. Alors il y a péché véniel,
et ce n’est pas, à proprement parler, un blasphème. 2° Quand on remarque, en
considérant la signification des paroles, qu’elles sont un blasphème (Mgr
Gousset dit qu’il n’y a pas de blasphème à prononcer le mot sacré, en y ajoutant même le nom de Dieu, et il s’appuie d’une part sur le défaut d’intention ou
d’advertance de la part de ceux qui les prononcent, et de l’autre sur la
signification propre de ces paroles qui reviennent à un serment comminatoire (Théologie
morale, tom. 1, p. 196).). Alors on n’est pas exempt de péché mortel, pas
plus que celui qui dans un mouvement subit de colère tue quelqu’un assis près
de lui.
Mais c’est le contraire. Il est
écrit (Lév., 24, 16) : Celui qui aura blasphémé le nom du Seigneur sera puni de mort. Or,
la peine de mort n’est infligée que pour un péché mortel. Donc le blasphème est
un péché mortel.
Conclusion. — Puisque par le
blasphème les hommes dérogent à la bonté divine qui est l’objet de la charité,
il est nécessairement en son genre un péché mortel.
Il faut répondre que, comme nous
l’avons dit (1a 2æ, quest. 72, art. 5), le péché mortel
est ce qui sépare l’homme du premier principe de la vie spirituelle, qui est la
charité de Dieu. Par conséquent, toutes les choses qui répugnent à la charité
sont en leur genre (ex genere suo) des péchés mortels, Or, le blasphème
répugne en son genre (Le blasphème est un péché mortel ex genere suo, c’est à-dire qu’il n’admet
pas de légèreté de matière. S’il devient véniel, ce n’est pas en raison de la
matière, mais c’est par suite du défaut d’advertance, comme saint Thomas
l’observe dans sa réponse au troisième argument.) à la
charité divine, parce qu’il déroge à la bonté de Dieu, comme nous l’avons dit
(art. préc.), et que cette bonté est l’objet de la
charité. C’est pourquoi le blasphème est un péché mortel en son genre.
Article 3 : Le
blasphème est-il le plus grand péché ?
Objection
N°1. Il semble que le blasphème ne soit pas le
plus grand péché. Car on juge mal d’après le tort qu’il cause, comme le dit
saint Augustin (Enchir., chap. 12). Or, le péché d’homicide
qui fait périr l’homme est plus nuisible que le blasphème qui ne peut
aucunement nuire à Dieu. Donc l’homicide est un péché plus grave que le
blasphème.
Réponse à l’objection N°1 :
Si l’on compare l’homicide et le blasphème par rapport aux objets qu’ils
offensent, il est évident que le blasphème, qui est un péché direct contre
Dieu, l’emporte sur l’homicide qui est un péché contre le prochain. Mais si on
les compare relativement au mal qu’ils causent, alors l’homicide l’emporte. Car
l’homicide nuit plus au prochain que le blasphème ne nuit à Dieu. Cependant
puisque pour apprécier la gravité d’une faute on observe le degré de perversité
de la volonté plutôt que l’effet de l’action, ainsi que nous l’avons dit (1a
2æ, quest. 73, art. 3 et 8), il s’ensuit que le blasphémateur ayant
l’intention de nuire à la gloire de Dieu, pèche, absolument parlant, plus
grièvement que l’homicide. Toutefois l’homicide tient le premier rang parmi les
péchés que l’on commet contre le prochain.
Objection N°2. Celui qui fait un
parjure prend Dieu à témoin d’une fausseté, et il semble par là affirmer que
Dieu est faux. Or, celui qui blasphème ne va pas jusqu’à assurer que Dieu est
faux. Donc le parjure est un péché plus grave que le blasphème.
Réponse à l’objection N°2 :
Sur ces paroles de l’Apôtre (Eph., 4, 31) : Que toute aigreur, toute colère, tout emportement,
toute clameur, toute injure soient bannis de vous, la glose dit (Ord. Aug.) :
Le blasphème est pire que le parjure. Car celui qui fait un parjure ne dit pas
ou ne pense pas une chose fausse à l’égard de Dieu, comme le blasphémateur ;
mais il prend Dieu à témoin d’une fausseté, non parce qu’il pense que Dieu est
un faux témoin, mais parce qu’il espère que Dieu ne rendra pas témoignage à ce
sujet par un signe évident (Il croit qu’il ne fera pas un miracle pour le
convaincre de mensonge.).
Objection N°3. A l’occasion de
ces paroles du Psalmiste (Ps. 74, 6)
: Ne levez plus si haut la tête, la
glose dit : Le plus grand vice est l’excuse du péché. Donc le blasphème n’est
pas le plus grand péché.
Réponse à l’objection N°3 :
L’excuse du péché est une circonstance qui aggrave toute espèce de péché, même
le blasphème, et l’on dit qu’elle est le plus grand mal parce qu’elle aggrave
toute espèce de faute (Par l’excuse du péché on entend ici l’acte par lequel on
s’efforce d’excuser ses péchés au moyen de l’exemple des autres.).
Mais c’est le contraire. Sur ces
paroles d’Isaïe (18, 2) : Vers un peuple
terrible, etc., la glose dit : Tout péché, comparativement au blasphème,
est léger.
Conclusion. — Le blasphème est en
son genre le plus grave de tous les péchés ; il aggrave encore l’infidélité qui
est elle-même la plus grave des fautes.
Il faut répondre que, comme nous
l’avons dit (art. 1), le blasphème est contraire à la confession de la foi.
C’est pourquoi il a en lui-même la gravité de l’infidélité. Toutefois, le péché
s’aggrave, s’il y a de plus la haine de la volonté, et il devient encore plus
grave, si on manifeste par des paroles ce qu’on pense intérieurement (Dans ce
cas, le blasphème est accompagné d’imprécation. Car la haine qu’on a pour Dieu
fait qu’on le maudit, qu’on souhaite qu’il n’existe pas, ce qui est le plus
grand de tous les crimes.) ; comme le mérite de la foi
est augmenté par l’amour et la confession extérieure qu’on en fait. Ainsi
l’infidélité étant en son genre le plus grand péché, comme nous l’avons dit
(quest. 10, art. 3), il s’ensuit que le blasphème est aussi le plus grand péché
qui appartienne au même genre, et qu’il l’aggrave.
Article 4 : Les
damnés blasphèment-ils ?
Objection
N°1. Il semble que les damnés ne blasphèment
pas. Car ici-bas les méchants sont détournés du blasphème par la crainte qu’ils
ont des châtiments futurs. Or, les damnés éprouvent ces peines, par conséquent
ils les abhorrent davantage. Donc à plus forte raison sont-ils empêchés de
blasphémer.
Réponse à l’objection N°1 :
Actuellement les hommes sont détournés du blasphème par la crainte des
châtiments qu’ils pensent pouvoir éviter, tandis que les damnés dans l’enfer
n’espèrent pas pouvoir y échapper. C’est pourquoi ils sont entraînés comme des
désespérés vers tout ce que leur volonté perverse leur suggère.
Objection N°2. Le blasphème étant
le péché le plus grave est l’acte le plus déméritoire. Or, dans la vie future
il n’y a plus lieu de mériter, ni de démériter. Par conséquent il n’y a plus
lieu non plus de blasphémer.
Réponse à l’objection N°2 :
Le mérite et le démérite sont propres à la vie présente ; de là il arrive que
les biens sont méritoires pour ceux qui vivent ici-bas, tandis que les maux
sont déméritoires. Mais les bonnes actions ne sont pas méritoires pour les
bienheureux ; elles appartiennent à la récompense de leur béatitude. De
même les mauvaises ne sont pas déméritoires chez les damnés, elles
appartiennent à la peine de leur damnation.
Objection N°3. Il est dit (Ecclésiaste, 11, 3) : En quelque lieu que l’arbre tombe il y
restera. D’où il est manifeste qu’après cette vie l’homme n’aura pas plus
de mérites, ni plus de fautes qu’il n’en a eu ici-bas. Or, il y a beaucoup de
damnés qui n’ont jamais, ici-bas, blasphémé. Ils ne blasphémeront donc pas non
plus dans l’autre vie.
Réponse à l’objection N°3 :
Quiconque meurt dans le péché mortel emporte avec lui la volonté de détester la
justice divine sous certain rapport (Il déteste la justice divine relativement
aux châtiments qu’elle lui inflige, en punition de la faute qu’il a faite.), et
c’est en ce sens qu’il blasphémera.
Mais c’est le contraire. Il est
dit (Apoc., 16, 9) : Les hommes étant frappés d’une chaleur dévorante blasphémèrent le nom
de Dieu qui avait ces plaies en son pouvoir. A ce sujet la glose dit : que
ceux qui sont dans l’enfer, bien qu’ils sachent qu’ils ont mérité leurs peines,
se plaindront néanmoins de ce que Dieu a une si grande puissance qu’il leur
inflige de pareils maux. Or, ces paroles seraient en cette vie un blasphème.
Donc elles en sont un aussi dans l’autre.
CONCLUSION. — Les damnés font un
blasphème qui consiste aujourd’hui en ce qu’ils détestent intérieurement et du
fond de leur cœur la justice divine, et qui consistera, après la résurrection,
dans les paroles qu’ils prononceront de bouche extérieurement.
Il faut répondre que, comme nous l’avons dit (art. préc. et art. 1), la détestation de la bonté divine est de
l’essence du blasphème. Or, ceux qui sont dans l’enfer conservent leur volonté
perverse, éloignée de la justice de Dieu, en ce qu’ils aiment les choses pour
lesquelles on les punit et voudraient en faire usage, s’ils le pouvaient,
tandis qu’ils détestent les châtiments qu’on leur inflige pour leurs péchés.
S’ils souffrent pour les péchés qu’ils ont commis, ce n’est pas parce qu’ils
les détestent (Leur volonté reste toujours attachée au mal, et c’est ce qui
explique l’éternité de leurs peines.), mais c’est parce qu’ils en sont punis.
Par conséquent cette haine de la justice divine qu’ils ont en eux est un
blasphème intérieur du cœur. Et il est à croire qu’après la résurrection ils
exprimeront par la parole ce sentiment, comme les saints auront la louange de
Dieu sur les lèvres.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et philologiques,
par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en théologie, à
Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52, rue de
Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des encouragements du
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