Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique
2a 2ae = Secunda Secundae
= 2ème partie de la 2ème Partie
Question 29 : De la paix
Après avoir parlé de la joie nous
avons à nous occuper de la paix. — A ce sujet quatre questions se présentent :
1° La paix est-elle la même chose que la concorde ? — 2° Tous les êtres
désirent-ils la paix ? — 3° La paix est-elle un effet de la charité ? — 4° La
paix est-elle une vertu ? (Cet article est l’explication de ce passage de saint
Paul (Gal., 5, 22) : Les fruits de l’esprit sont la charité, la joie, la paix, etc.)
Article 1 : La
paix est-elle la même chose que la concorde ?
Objection N°1. Il semble que la
paix soit la même chose que la concorde. Car saint Augustin dit (De civ. Dei, liv. 19, chap. 13) : La
paix des hommes, c’est la concorde bien ordonnée. Or, nous ne parlons ici que
de la paix des hommes. Donc la paix est la même chose que la concorde.
Réponse à l’objection N°1 :
Saint Augustin parle en cet endroit de la paix qui existe entre un homme et un
autre, et il appelle cette paix, non pas une concorde quelconque, mais une
concorde bien ordonnée, c’est-à-dire qu’un homme s’accorde avec un autre selon
ce qui convient à tous les deux. Car si un homme est d’accord avec un autre non
pas librement, mais par force, parce qu’il redoute un mal dont il se voit
menacé, cette concorde n’est pas une paix véritable, parce qu’on ne respecte
pas l’ordre qui met d’accord chacune des parties, mais qu’on le trouble par la
crainte. C’est pourquoi saint Augustin dit auparavant que la paix est la
tranquillité de l’ordre, et que cette tranquillité consiste en ce que tous les
mouvements appétitifs sont en repos dans le même individu.
Objection N°2. La concorde est
une certaine union des volontés. Or, la paix consiste dans cette union. Car
saint Denis dit (De div. nom., chap. 11) :
que la paix unit tous les êtres et opère leur accord. La paix est donc la même
chose que la concorde.
Réponse à l’objection N°2 :
Si un homme est simultanément d’accord avec un autre homme pour une même chose,
il ne s’ensuit pas qu’il soit parfaitement d’accord avec lui-même, à moins que
tous ses mouvements appétitifs ne soient aussi d’accord entre eux.
Objection N°3. Les choses qui ont
le même contraire sont identiques entre elles. Or, la concorde et la paix ont
le même contraire, qui est la dissension. C’est ce qui fait dire à l’Apôtre (1 Cor., 14,33) : Notre Dieu n’est pas un Dieu de dissension, mais un Dieu de paix. La
paix est donc la même chose que la concorde.
Réponse à l’objection N°3 :
Il y a deux sortes de dissension opposées à la paix : la dissension de l’homme
avec lui-même, et la dissension de l’homme avec ses semblables. Mais il n’y a
que cette seconde espèce de dissension qui soit contraire à la concorde.
Mais c’est le contraire. La
concorde dans le mal peut se trouver dans quelques impies, tandis qu’il n’y a pas de paix pour eux, comme le
dit Isaïe (Is., 48, 22).
La paix n’est donc pas la même chose que la concorde.
Conclusion La paix implique non seulement
l’union de plusieurs appétits et de divers sujets qui appètent, ce qui convient
à la concorde, mais elle ajoute encore l’union des appétits dans chacun des
individus.
Il faut répondre que la paix
comprend la concorde et y ajoute. Par conséquent partout où est la paix la
concorde existe, mais partout où est la concorde la paix n’existe pas, si on
prend le mot de paix dans son sens propre. Car la concorde proprement dite se
rapporte à autrui, en ce sens que les volontés de plusieurs individus
différents se trouvent réunies dans un seul et même sentiment (Que ce sentiment
soit bon ou mauvais, du moment où l’on est d’accord à son égard, il y a
concorde.). Il arrive aussi que le cœur du même homme à des tendances diverses,
et cela de deux manières : 1° d’après la diversité des puissances appétitives.
Ainsi l’appétit sensitif tend le plus souvent dans un sens opposé à l’appétit
rationnel (Le premier recherche les jouissances sensuelles, et le second les
jouissances raisonnables.), suivant cette expression de l’Apôtre (Gal., 5, 17) : La chair conspire contre l’esprit. 2° Parce que la même puissance
appétitive tend vers divers objets qu’elle ne peut atteindre simultanément (Parce
que ces choses sont opposées ; c’est ainsi que le malade veut recouvrer la
santé et manger des choses qui lui seraient funestes.). Par conséquent il est
nécessaire qu’il y ait répugnance entre les mouvements de l’appétit. Or,
l’union de ces mouvements est de l’essence de la paix. Car l’homme n’a pas le cœur
en paix tant qu’il n’a pas ce qu’il veut. Et quand il a ce qu’il veut, il lui
reste encore à vouloir quelque chose qu’il ne peut posséder en même temps (Il
n’arrive à cet état qu’autant qu’il a soumis l’appétit sensitif à l’appétit
rationnel, comme l’ordre l’exige, parce que le pécheur qui écoute l’appétit
sensitif a toujours contre lui l’appétit rationnel, qui réclame par la voix du
remords.). Mais cette union n’est pas de l’essence de la concorde. Par
conséquent la concorde implique l’union des appétits entre des individus
différents, au lieu que la paix ajoute à cette union l’accord de chaque
individu avec lui-même.
Article 2 : Tous
les êtres désirent-ils la paix ?
Objection N°1. Il semble que tous
les êtres ne désirent pas la paix. Car la paix, d’après saint Denis (De div. nom., chap. 11), unit les êtres dans un
même sentiment. Or, ceux qui sont dépourvus de connaissance ne peuvent s’unir
de cette manière. Donc ces êtres ne peuvent désirer la paix.
Réponse à l’objection N°1 :
La paix implique l’union, non seulement de l’appétit intellectuel, raisonnable
ou animal, qui sont susceptibles de sentiment, mais encore celle de l’appétit
naturel. C’est pourquoi saint Denis dit (De
div. nom.,
chap. 11) que la paix produit l’union de sentiment et de nature, de telle sorte
que l’union de sentiment implique celle des appétits qui procèdent de la
connaissance, tandis que l’union de nature implique celle des appétits naturels
(Cependant quand on dit des choses purement naturelles qu’elles désirent la
paix, cette expression est métaphorique. Dans le sens propre, la paix ne peut
être désirée que par les êtres qui sentent et qui pensent.).
Objection N°2. L’appétit ne se
porte pas simultanément vers des choses contraires. Or, il y en a un grand
nombre qui désirent les guerres et les dissensions. Tous ne désirent donc pas
la paix.
Réponse à l’objection N°2 :
Ceux qui cherchent les guerres et les dissensions désirent la paix qu’ils ne
pensent pas avoir. Car, comme nous l’avons dit (dans le corps de cet article.),
il n’y a pas de paix, quand on est dans la concorde avec quelqu’un,
contrairement à ce que l’on aimerait mieux avoir. C’est pourquoi les hommes
cherchent à rompre par la guerre cette concorde qui n’est pas la paix, pour
arriver à une paix qui ne fût plus en opposition avec leur volonté. Ainsi tous
les guerriers ne combattent que pour obtenir une paix plus parfaite que celle
qu’ils avaient auparavant.
Objection N°3. Il n’y a que le
bien qui soit désirable. Or, il y a une paix qui paraît être mauvaise,
autrement le Seigneur ne dirait pas (Matth., 10, 34)
: Je ne suis pas venu apporter la paix.
Donc tous les êtres ne désirent pas la paix.
Réponse à l’objection N°3 :
La paix consiste dans le repos et l’union de l’appétit. Or, comme l’appétit
peut avoir pour objet le bien absolu ou le bien apparent, de même la paix peut
être vraie et apparente. La véritable paix ne peut avoir pour objet que le
désir du véritable bien ; parce que tout mal, quoiqu’il paraisse bon sous un
rapport, et qu’à ce point de vue il calme l’appétit, a cependant beaucoup de
défauts qui rendent le désir inquiet et qui le troublent. Par conséquent la
véritable paix ne peut exister que dans les bons et ne peut avoir pour objet
que le bien. La paix qui a pour objet le mal est une paix apparente, mais
fausse. C’est pour cela qu’il est dit (Sag., 14, 22) : Vivant dans une ignorance aussi funeste que la plus terrible guerre,
ils appellent paix tant et de si grands maux.
Objection N°4. Ce que tous les
êtres désirent paraît être le souverain bien, qui est la fin
dernière. Or, la paix n’est pas de cette nature, puisqu’on la possède ici-bas ;
autrement le Seigneur aurait dit en vain (Marc, 9, 49)
: Ayez la paix entre vous. Donc tous
les êtres ne désirent pas la paix.
Réponse à l’objection N°4 :
Quoique la vraie paix n’ait pour objet que le bien, comme on possède le bien
véritable de deux manières, parfaitement et imparfaitement, de même il y a deux
sortes de paix véritable : l’une parfaite, qui consiste dans la jouissance
parfaite du souverain bien, par laquelle tous les désirs sont tranquillement
satisfaits dans un seul et même être. Cette paix est la fin dernière de la
créature raisonnable, d’après ces paroles du Psalmiste (Ps. 147, 14) : Il a établi la paix jusqu’aux confins de ses Etats. L’autre paix
est la paix imparfaite qu’on possède en ce monde ; parce que, quoique le
mouvement principal de l’âme repose en Dieu, il y a cependant au dedans et en
dehors d’elle des choses contraires qui le troublent (Tant que le temps de
l’épreuve dure, l’être est en proie aux infirmités et aux misères de cette vie,
et il en résulte des craintes et des peines qui troublent souvent son repos
intérieur.).
Mais c’est le contraire. Saint
Augustin dit (De civ., liv. 19, chap. 12 et 14) que tous
les êtres désirent la paix, et saint Denis est du même sentiment (De div. nom., chap. 11).
Conclusion Puisque la paix
consiste dans la tranquillité de l’ordre, il est nécessaire que tous les êtres
la désirent en ce sens qu’ils désirent parvenir tranquillement et sans obstacle
à ce qu’ils appètent.
Il faut répondre que par là même
qu’un homme désire une chose, il s’ensuit qu’il souhaite l’obtenir, et par
conséquent qu’il veut écarter tout ce qui peut l’en empêcher. Or, on peut être
empêché d’obtenir le bien qu’on désire par un appétit contraire qui vient de
soi-même ou d’un autre. Comme la paix détruit ces deux obstacles, ainsi que
nous l’avons dit (art. préc.), il s’ensuit qu’il est
nécessaire que tout être qui désire une chose désire la paix, en ce sens que
quiconque souhaite une chose désire y parvenir tranquillement et sans obstacle
(Et une fois qu’il l’a obtenue, il désire la posséder doucement et
tranquillement, sans que rien ne le trouble dans sa jouissance.), et c’est en
cela que consiste la nature de la paix, que saint Augustin définit (De civ. Dei, liv. 9, chap. 13) la
tranquillité de l’ordre.
Article 3 : La
paix est-elle le propre effet de la charité ?
Objection N°1. Il semble que la
paix ne soit pas l’effet propre de la charité. Car on ne possède pas la charité
sans la grâce sanctifiante. Or, il y en a qui possèdent
la paix sans avoir la grâce sanctifiante ; c’est ainsi que les gentils la
possèdent quelquefois. La paix n’est donc pas un effet de la charité.
Réponse à l’objection N°1 :
Personne n’est privé de la grâce sanctifiante qu’à cause du péché ; d’où il résulte
que l’homme a été détourné de sa fin légitime en constituant sa fin là où elle
ne doit pas être. Dans ce cas, l’appétit ne s’attache pas principalement au
vrai bien final, mais au bien apparent. C’est pourquoi sans la grâce
sanctifiante il ne peut pas y avoir de paix véritable, mais il n’y a qu’une
paix apparente ou fausse (Parce que dans ce cas l’homme n’est pas d’accord avec
lui-même.).
Objection N°2. Une chose dont le
contraire peut exister avec la charité n’est pas un effet de cette vertu. Or, la
dissension, qui est contraire à la paix, peut exister avec la charité. Car nous
voyons que les saints Pères, tels que saint Jérôme et saint Augustin (Aug.,
Epist. 8, 9 et 11), ont été en dissentiment à l’égard de quelques opinions.
Nous lisons dans les Actes des apôtres (chap. 15) que saint Paul et saint
Barnabé ont été en désaccord aussi. Il semble donc que la paix ne soit pas un
effet de la charité.
Réponse à l’objection N°2 :
Comme le dit Aristote (Eth., liv. 9, chap. 6), l’accord en matière
d’opinions n’appartient pas à l’amitié, mais c’est l’accord dans les biens qui
contribuent à la vie, et surtout dans les biens importants, parce que le
dissentiment sur quelques points qui ne sont pas graves ne semble pas une
rupture. C’est pourquoi rien n’empêche que ceux qui ont la charité ne soient
d’une opinion différente. Cette diversité de sentiments n’est pas non plus
contraire à la paix, parce que les opinions appartiennent à l’intelligence qui
précède l’appétit que la paix unit. De même, quand il y a accord sur les points
principaux, la dissension sur des choses légères n’est pas contraire à la
charité. Car cette dissension procède de la diversité des opinions, parce que
l’un pense que l’objet en conteste appartient au bien sur lequel ils sont
d’accord, et l’autre croit qu’il ne lui appartient pas (Ainsi la différence
d’opinions que l’on remarque sur des matières libres dans les Pères et les
docteurs de l’Eglise ne les a pas empêchés de vivre ensemble en parfait
accord.). D’après cela, la division sur des choses légères et en matière
d’opinions est contraire à la paix parfaite dans laquelle on aura de la vérité
une connaissance pleine et entière, et où tout désir sera satisfait ; mais elle
n’est pas contraire à la paix imparfaite telle qu’on la possède sur cette
terre.
Objection N°3. La même chose
n’est pas l’effet propre de différentes causes. Or, la paix est l’effet de la
justice, d’après ces paroles du prophète (Is., 32, 17)
: La paix sera l’œuvre de la justice.
Elle n’est donc pas l’effet de la charité.
Réponse à l’objection N°3 :
La paix est indirectement l’œuvre de la justice, en ce sens que la justice
écarte tout ce qui y fait obstacle (La justice repousse toutes les occasions et
toutes les causes de discorde, car souvent c’est l’injustice qui jette le
trouble parmi les hommes au sujet de leurs intérêts particuliers.) ; mais elle
est directement l’œuvre de la charité, parce que la charité la produit selon sa
propre nature. Car, comme le dit saint Denis (De div. nom.,
chap. 4), l’amour est une force qui unit ; et la paix est l’union des penchants
appétitifs.
Mais c’est le contraire. Il est
dit (Ps. 118, 165) : Il y a une paix abondante pour ceux qui aiment votre loi.
Conclusion La paix est l’effet
propre de la charité, puisque l’amour de la charité s’étend à Dieu et au
prochain.
Il faut répondre que, comme nous
l’avons dit (art. 1), il y a deux sortes d’union qui sont de l’essence de la
paix ; la première est celle qui résulte du rapport de nos propres appétits
avec un seul et même objet ; la seconde est celle qui provient de l’union de
notre propre appétit avec celui d’un autre. La charité produit ces deux espèces
d’union. Elle produit la première selon qu’elle nous fait aimer Dieu de tout
notre cœur, de manière que nous rapportions à lui
toutes choses. C’est ainsi que tous nos appétits se portent vers un seul et
même objet. Elle produit la seconde selon que nous aimons le prochain comme
nous-mêmes (Ainsi la charité produit une paix parfaite, parce qu’elle nous met
d’accord avec Dieu, avec le prochain et avec nous-mêmes.). D’où il arrive que
l’homme veut accomplir la volonté du prochain, comme
la sienne. C’est pourquoi à l’égard des choses qu’on aime il y a identité de
choix, comme le prouve Aristote (Eth., liv. 9, chap.
4). Et c’est ce qui fait dire à Cicéron (De
amicitiâ) qu’il appartient aux amis de vouloir et
de ne vouloir pas la même chose.
Article 4 :
La paix est-elle une vertu ?
Objection N°1. Il semble que la
paix soit une vertu. Car il n’y a de préceptes que pour ordonner des actes de
vertu. Or, il y a des préceptes qui nous commandent d’avoir la paix (Marc, 9, 49)
: Ayez la paix entre vous. La paix
est donc une vertu.
Réponse à l’objection N°1 :
Il y a un précepte à l’égard de la paix, parce que c’est un acte de charité, et
qu’à ce titre c’est un acte méritoire. C’est pour ce motif qu’elle est placée
parmi les béatitudes qui sont des actes de la vertu parfaite, comme nous
l’avons dit (1a 2æ, quest. 69, art. 4, et quest. 70, art.
3). On la place aussi parmi les fruits, en ce sens que c’est un bien final qui
a une douceur spirituelle.
Objection N°2. Nous ne méritons
que par des actes de vertus. Or, il est méritoire d’établir la paix, d’après
ces paroles de l’Evangile (Matth., 5, 9)
: Bienheureux les pacifiques, parce
qu’ils seront appelés enfants de Dieu. La paix est donc une vertu.
Objection N°3. Les vices sont
opposés aux vertus. Or, les dissensions, qui sont contraires à la paix, se
trouvent placées au nombre des vices, comme on le voit (Gal., chap. 5). Donc la paix est une vertu.
Réponse à l’objection N°3 :
Il y a beaucoup de vices contraires à la même vertu relativement à ses divers
actes. C’est ainsi que la charité a pour contraires non seulement la haine sous
le rapport de l’amour, mais encore le dégoût (acedia) et l’envie sous le
rapport de la joie et la dissension sous le rapport de la paix.
Mais c’est le contraire. La vertu
n’est pas la fin dernière, mais c’est la voie qui y
mène. Or, la paix est d’une certaine façon la fin
dernière, comme le dit saint Augustin (De
civ. Dei, liv. 19, chap. 11). Elle n’est donc pas une vertu.
Conclusion La paix n’est pas une
vertu, mais elle est, comme la joie, un effet de la vertu de charité.
Il faut répondre que, comme nous
l’avons dit (quest. préc., art. 4), quand tous les actes naissent les uns des
autres, en procédant sous le même rapport d’un même agent, ils résultent tous
d’une seule et même vertu, et on n’attribue pas à chacun d’eux autant de vertus
particulières, comme on le voit dans les choses corporelles. Car, de ce que le
feu, en échauffant, liquéfie et raréfie, il n’y a pas dans le feu une vertu
liquéfiante et une vertu raréfiante ; mais il opère tous ces actes par une
seule et même vertu, la vertu d’échauffer. Par conséquent, puisque la paix est
produite par la charité, et qu’elle résulte de l’amour de Dieu et du prochain,
comme nous l’avons vu (art. préc.), il n’y a pas une
autre vertu que la charité, dont la paix soit l’acte propre, comme nous l’avons
dit de la joie (quest. préc., art. 4).
La réponse au second argument est par là même évidente.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des
encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications,
il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de
l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et
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