Saint Thomas d ’Aquin - Somme Théologique
2a 2ae = Secunda Secundae
= 2ème partie de la 2ème Partie
Question 76 : De la malédiction
Enfin il nous
reste à parler de la malédiction ; à cet égard nous avons quatre questions à
traiter : 1° Peut-on licitement maudire un homme ? — 2° Peut-on licitement
maudire une créature irraisonnable ? — 3° La malédiction est-elle un péché
mortel ? — 4° De la comparaison de la malédiction avec les autres péchés.
Article 1 :
Est-il permis de maudire quelqu’un ?
Objection N°1. Il semble qu’il
ne soit pas permis de maudire quelqu’un. Car il n’est pas permis de mépriser
les préceptes de l’Apôtre, par la bouche duquel le Christ a parlé, comme il est
dit (2 Cor., chap. 13). Or, l’Apôtre
a donné ce précepte (Rom., 12, 14) : Bénissez et ne maudissez pas. Il n’est
donc pas permis de maudire quelqu’un.
Réponse à l’objection N°1 : L’Apôtre défend de maudire,
absolument parlant, avec une intention mauvaise.
Objection N°2. Tous les hommes sont tenus de bénir Dieu, d’après
cette parole du prophète (Dan., 3, 82) : Bénissez
le Seigneur, enfants des hommes. Or, la même bouche ne peut pas bénir Dieu
et maudire l’homme, comme le prouve saint Jacques (chap. 3). Il n’est donc
permis à personne de maudire.
Réponse à l’objection N°2 : De même que pour la réponse
précédente.
Objection N°3. Celui qui maudit quelqu’un paraît lui souhaiter le
mal de la faute ou celui de la peine, parce que la malédiction paraît être une
imprécation. Or, il n’est pas permis de désirer le mal d’un autre ; et même on
doit prier pour tout le monde, afin qu’ils soient délivrés du mal. Il n’est
donc permis à personne de maudire.
Réponse à l’objection N°3 : Souhaiter à quelqu’un du mal en
vue du bien, ce n’est pas un acte contraire au sentiment qui nous porte à
désirer du bien à quelqu’un, mais il lui est plutôt conforme.
Objection N°4. Le diable est par son obstination l’être qui est le
plus soumis à la malice. Or, il n’est pas plus permis de maudire le diable que
de se maudire soi-même. Car il est dit (Ecclésiastique,
21, 30) : Quand, l’impie maudit le
diable, il maudit son âme. Il est donc encore beaucoup moins permis de
maudire l’homme.
Réponse à l’objection N°4 : Dans le diable il faut considérer
la nature et la faute. Sa nature est bonne, et elle vient de Dieu, il n’est pas
permis de la maudire. Mais on doit maudire sa faute, d’après ce mot de
l’Ecriture (Job, 3, 8) : Qu’ils le
maudissent, ceux qui détestent le jour. Quand le pécheur maudit le diable à
cause de sa faute, il se croit digne de malédiction pour la même raison ; et
c’est en ce sens qu’on dit qu’il maudit son âme.
Objection N°5. A l’occasion de ces paroles (Nom., chap. 23) : Comment
maudirai-je celui que le Seigneur n’a pas maudit ? la
glose dit (ord. Orig.,
hom. 15 in Num.)
: On ne peut pas avoir un juste motif de malédiction quand on ignore les
sentiments intérieurs du pécheur. Or, l’homme ne peut connaître les sentiments
d’un autre homme, et il ne peut savoir s’il a été maudit de Dieu. Il n’est donc
permis à personne de maudire quelqu’un.
Réponse à l’objection N°5 : Quoiqu’on ne voie pas la volonté
du pécheur en elle-même, on peut cependant la connaître d’après une faute
manifeste pour laquelle on doit infliger un châtiment. De même quoiqu’on ne
puisse pas savoir quel est celui que Dieu maudit d’une réprobation finale,
cependant on peut savoir quel est celui que Dieu maudit d’après la nature de la
faute présente.
Mais c’est le contraire. Il est dit (Deut., 27, 27) : Maudit soit
celui qui ne demeure pas ferme dans les ordonnances de la loi. Elisée
maudit aussi les enfants qui se moquaient de lui, comme on le voit (4 Rois, chap. 2).
Conclusion Il est défendu de maudire, dans l’intention de faire
une malédiction, en désirant ou en souhaitant du mal à quelqu’un.
Il faut répondre que maudire
c’est la même chose que de dire du mal. Mais
une chose peut se dire de trois
manières : 1° sous forme d’énonciation, comme quand on emploie le mode de
l’indicatif. Dans ce cas, dire du mal
consiste simplement à rapporter du mal sur le compte d’autrui, ce qui
appartient à la détraction (Et aux autres péchés de paroles dont nous avons
parlé dans les questions précédentes.). C’est pourquoi on appelle quelquefois
ceux qui parlent mal des détracteurs.
2° Quelquefois le mot dire remplit
par rapport à la chose que l’on dit le rôle de cause. En ce sens il convient
primitivement et principalement à Dieu (En ce sens la malédiction de Dieu
implique la damnation éternelle, et sa bénédiction la félicité céleste.), parce
qu’il a tout fait par sa parole ou son Verbe, d’après ce mot du Psalmiste (Ps. 32, 9) : Il a dit, et tout a été fait. Secondairement il s’applique aux
hommes qui, par leur parole, commandent aux autres de faire quelque chose, et
les mettent ainsi en mouvement (Comme quand un juge fait empoisonner un voleur,
ou que l’Eglise anathématise un hérétique.). C’est dans ce but qu’on a établi
la forme de l’impératif. 3° Le mot dire
s’emploie comme l’expression de la volonté qui désire ce que la parole exprime
; et c’est à cette intention qu’on a formé le mode de l’optatif. — Laissant de
côté le premier ordre de malédiction qui consiste dans la simple énonciation du
mal, nous avons à nous occuper des deux autres. Il faut d’abord observer que
faire une chose ou la vouloir sont deux actes qui ont la même bonté ou la même
malice, comme on le voit d’après ce que nous avons dit (1a 2æ,
quest. 20, art. 3). Par conséquent il est également permis et il est également
défendu de commander de faire du mal à quelqu’un ou de lui en souhaiter. Car si
l’on commande ou que l’on souhaite le mal d’un autre, sans avoir d’autre but
que ce mal lui-même, il est défendu dans ces deux cas de prononcer cette
malédiction, et c’est, absolument parlant, ce qu’on appelle maudire. Mais si l’on commande ou que l’on souhaite le mal d’un
autre en vue du bien (Dans ce cas, il faut que le mal que l’on souhaite soit
moindre que le bien qu’on se propose. Ainsi on peut souhaiter la défaite d’une
armée, dans l’intérêt du pays qu’elle menace ; mais le fils ne peut souhaiter
la mort de son père pour jouir de son héritage.), cet acte est licite. Il n’y a
pas là de malédiction, absolument parlant ; elle n’a lieu que par accident,
parce que celui qui parle n’a pas pour but principal le mal, mais le bien. — Il
peut se faire que l’on ordonne ou que l’on souhaite le mal pour deux sortes de
bien. Quelquefois pour une raison de justice. C’est ainsi qu’un juge maudit
licitement celui qu’il fait frapper d’une peine qu’il a méritée ; c’est aussi
de cette façon que l’Eglise maudit par ses anathèmes, et que les prophètes,
dans l’Ecriture, font des imprécations contre les pécheurs, en conformant pour
ainsi dire leur volonté avec la justice divine ; quoiqu’on puisse aussi
expliquer ces imprécations dans un sens prophétique. D’autres fois on maudit
pour une raison d’utilité, comme quand on souhaite qu’un pécheur ait une
maladie ou qu’il soit traversé par quelque obstacle, pour qu’il se convertisse
ou qu’au moins il cesse de nuire aux autres.
Article 2 :
Est-il permis de maudire une créature irraisonnable ?
Objection N°1. Il semble qu’il
ne soit pas permis de maudire une créature irraisonnable. Car la malédiction
paraît être principalement permise, selon qu’elle a pour objet d’infliger une
peine. Or, la créature irraisonnable n’est susceptible ni de faute, ni de
peine. Il n’est donc pas permis de la maudire.
Objection N°2. Dans la créature irraisonnable on ne trouve que la
nature que Dieu a faite. Or, il n’est pas permis de la maudire dans le diable,
comme nous l’avons dit (art. préc., Réponse N°4). Il n’est donc permis d’aucune manière de
maudire une créature irraisonnable.
Objection N°3. La créature irraisonnable est permanente, comme le
sont les corps, ou elle est transitoire, comme le sont les temps. Or, d’après
saint Grégoire (Mor., liv. 4, chap.
2), c’est une chose oiseuse que de maudire ce qui n’existe pas, et ce serait une faute s’il s’agissait d’une chose qui existe.
Il n’est donc permis d’aucune manière de maudire la créature irraisonnable.
Mais c’est le contraire. Le Seigneur a maudit le figuier, comme on
le voit (Matth., chap. 21), et Job le jour qui
l’avait vu naître (Job, chap. 3).
Conclusion C’est un blasphème de maudire les êtres comme créatures
de Dieu, et il est défendu de les maudire suivant ce qu’ils sont en eux-mêmes,
puisque c’est une chose oiseuse et vaine.
Il faut répondre que la malédiction ou la bénédiction proprement
dite appartient à la chose à laquelle il peut arriver du bien ou du mal,
c’est-à-dire à la créature raisonnable. Les créatures irraisonnables ne sont
bonnes ou mauvaises qu’autant qu’elles se rapportent à la créature raisonnable
pour laquelle elles existent. Or, elles s’y rapportent de plusieurs manières :
1° comme secours, parce qu’elles servent à subvenir aux besoins de l’homme (Quand
on maudit les créatures, selon qu’elles servent aux usages de l’homme, c’est
comme si on maudissait l’homme lui-même.). C’est ainsi que le Seigneur dit à
l’homme (Gen., 3, 17) : La terre sera maudite à cause de votre action, voulant le punir par
sa stérilité. C’est aussi le sens de ces paroles du Deutéronome (28, 5) : Vos greniers seront bénis. Et plus loin
(28, 17) : Votre grenier sera maudit.
David maudit aussi de la même manière les montagnes de Gelboë,
d’après l’interprétation de saint Grégoire (Mor.,
liv. 4, chap. 3 et 4). 2° La créature irraisonnable se rapporte à la créature
raisonnable comme symbole. Ainsi le Seigneur maudit le figuier qui était le
symbole de la Judée (Dans ce cas, la malédiction ne se rapporte pas à la
créature elle-même, mais au mal qu’elle représente : elle n’est donc pas un
péché.). 3° La créature irraisonnable se rapporte à la créature raisonnable à
la manière du contenant, c’est-à-dire du temps ou de l’espace. Job, par
exemple, maudit le jour de sa naissance à cause de la faute originelle qu’il
avait contractée en naissant et des peines qui s’en sont suivies. C’est aussi
pour le même motif que David maudit les montagnes de Gelboë,
parce que le peuple y avait été massacré, comme on le voit (2 Rois, chap. 1). — C’est un blasphème
de maudire les êtres irraisonnables comme créatures de Dieu ; mais quand on les
maudit selon ce qu’elles sont en elles-mêmes, c’est une chose oiseuse et
inutile, et par conséquent illicite (Il n’y a dans cette circonstance qu’un
péché véniel, parce que la malédiction revient aux paroles oiseuses et
inutiles.).
La réponse aux objections est par là même évidente.
Article 3 : La
malédiction est-elle un péché mortel ?
Objection N°1. Il semble que la
malédiction ne soit pas un péché mortel. Car saint Augustin (Hom. de igne purgat.
quæ est 41 de SS.) place la
malédiction parmi les fautes légères. Or, ces fautes sont des péchés véniels.
La malédiction n’est donc pas un péché mortel, mais un péché véniel.
Objection N°2. Ce qui résulte de la légèreté de l’esprit ne paraît
pas en général former un péché mortel. Or, la malédiction provient quelquefois
de cette espèce de mouvement. Elle n’est donc pas un péché mortel.
Objection N°3. Il est plus grave de mal faire que de mal dire. Or,
mal faire n’est pas toujours un péché mortel. A plus forte raison mal dire.
Mais c’est le contraire. Il n’y a que le péché mortel qui exclue
du royaume de Dieu. Or, la malédiction en exclut, d’après ces paroles de
l’Apôtre (1 Cor., 6, 10) : Ni ceux qui parlent mal, ni les ravisseurs
ne posséderont le royaume de Dieu. La malédiction est donc un péché mortel.
Conclusion Faire formellement une malédiction et souhaiter un
grand malheur, c’est un péché mortel dans son genre ; mais il peut être véniel
si le mal n’est pas grave ou si la malédiction résulte d’un mouvement léger de
l’esprit.
Il faut répondre que la malédiction dont nous parlons maintenant
est celle par laquelle on dit du mal contre quelqu’un, soit en l’ordonnant,
soit en le souhaitant. Or, vouloir du mal à un autre, ou commander de lui en
faire, c’est un acte qui répugne par lui-même à la charité, par laquelle nous
aimons le prochain en voulant son bien. C’est donc un péché mortel dans son
genre, et plus nous sommes tenus d’aimer et de respecter la personne que nous
maudissons, plus ce péché est grave. C’est pourquoi il est dit (Lév., 20, 9) : Que celui qui aura maudit son père et sa mère, soit frappé de mort.
— Cependant une parole de malédiction peut être un péché véniel, soit parce que
le mal qu’on a souhaité à autrui n’était pas grave, soit par suite de la
disposition de celui qui a prononcé ces paroles, quand il l’a fait par
légèreté, ou par plaisanterie, ou par étourderie, parce que les péchés de
paroles s’apprécient surtout d’après l’intention (Ainsi, pour savoir si la
faute est grave, il faut examiner quelle a été l’intention de celui qui a
prononcé la malédiction, s’il a véritablement désiré que le mal qu’il a
souhaité arrive. Il est aussi à remarquer que la malédiction qui ne serait pas
grave en elle-même peut souvent le devenir en raison du scandale.), comme nous
l’avons dit (quest. 72, art. 2).
La réponse aux objections est par là même évidente.
Article 4 : La
malédiction est-elle un péché plus grave que la détraction ?
Objection
N°1. Il semble que la malédiction soit un
péché plus grave que la détraction. Car la malédiction paraît être un
blasphème, comme on le voit par ce que dit saint Jude, qui rapporte (1, 9) que l’archange Michel, dans la contestation
qu’il eut avec le démon touchant le corps de Moïse, n’osa porter contre lui une
sentence de blasphème : le mot blasphème
est ici pris pour malédiction,
d’après la glose (interl.). Or, le blasphème est un péché plus
grave que la détraction. La malédiction est donc aussi plus grave.
Réponse à l’objection N°1 :
La malédiction de la créature, considérée comme telle, remonte jusqu’à Dieu, et
par conséquent elle est par accident une sorte de blasphème ; mais il n’en est
pas de même quand on maudit la créature pour une faute. On doit raisonner de
même à l’égard de la détraction.
Objection N°2. L’homicide est
plus grave que la détraction, comme nous l’avons dit (quest. 73, art. 3). Or,
la malédiction est égale à l’homicide ; car, d’après saint Chrysostome (Sup. Matth., hom. 20), quand on dit : Maudissez-le, renversez sa maison,
faites tout périr, on ne diffère en rien de l’homicide. La malédiction est donc
plus grave que la détraction.
Réponse à l’objection N°2 :
Comme nous l’avons dit (art. préc.), la malédiction
comprend dans un sens le désir du mal. D’où il résulte que si celui qui maudit
veut la mort de quelqu’un, il ne diffère pas de l’homicide par le désir.
Cependant il en diffère, parce que l’acte extérieur ajoute quelque chose à la
volonté.
Objection N°3. La cause l’emporte
sur le signe. Or, celui qui maudit cause du mal par son ordre, tandis que celui
qui fait une détraction découvre seulement un mal qui existait déjà. Celui qui
fait une malédiction pèche donc plus grièvement que celui qui fait une
détraction.
Mais c’est le contraire. La
détraction ne peut être faite avec une bonne intention, tandis que la malédiction
se fait dans de bonnes ou de mauvaises vues, comme on le voit d’après ce que
nous avons dit (art. 1). La détraction est donc plus grave que la malédiction.
Réponse à l’objection N°3 :
Ce raisonnement repose sur la malédiction selon qu’elle implique un ordre (Dans
ce cas, la malédiction est une faute plus ou moins grave que la médisance,
selon la nature du mal qu’elle ordonne.).
Conclusion La détraction est,
selon sa nature générale, un péché plus grave que la malédiction qui exprime un
désir : mais la malédiction peut être par accident plus grave que la
détraction.
Il faut répondre que, comme nous l’avons dit (1a
pars, quest. 48, art. 5), il y a deux sortes de mal, celui de la faute et celui
de la peine. Le mal de la faute est le pire, comme nous l’avons démontré (art.
6). Par conséquent, quand on dit le mal de la faute, c’est plus grave que de
dire le mal de la peine, pourvu qu’on les dise l’un et l’autre de la même
manière. Celui qui fait une contumélie et celui qui fait des rapports, le détracteur
et le moqueur disent le mal de la faute, tandis que celui qui fait une
malédiction, telle que nous l’entendons maintenant, dit le mal de la peine,
mais non le mal de la faute, à moins que celui-ci ne soit compris sous l’autre.
Toutefois ce n’est pas la même manière de dire. Car il appartient aux quatre
vices précédents de dire le mal de la faute seulement en l’énonçant, au lieu
que la malédiction dit le mal de la peine, en l’ordonnant ou en le souhaitant.
Or, l’énonciation de la faute est un péché, parce qu’il en résulte un certain
dommage pour le prochain : et il est toujours plus grave de faire le dommage
que de le désirer, toutes choses égales d’ailleurs. — Ainsi selon sa nature
générale la détraction est un péché plus grave que la malédiction qui exprime
un simple désir. Mais pour la malédiction qui se produit sous forme d’ordre,
comme elle est une sorte de cause, elle peut être plus grave que la détraction,
si elle vient à faire plus de tort que la diffamation, ou bien elle est plus
légère, si elle en fait moins. On doit considérer ces choses d’après ce qui
appartient absolument à l’essence de ces vices. Mais il y a d’autres choses
qu’on peut considérer par accident et qui les augmentent ou les diminuent (Ainsi
il est plus grave de maudire un de ses supérieurs avec scandale que de médire
d’une personne de basse condition.).
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des
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