Saint Thomas d ’Aquin - Somme Théologique

2a 2ae = Secunda Secundae = 2ème partie de la 2ème Partie

Question 107 : De l’ingratitude

 

            Sur l’ingratitude il y a quatre questions à examiner : 1° L’ingratitude est-elle toujours un péché ? — 2° Est-elle un péché spécial ? — 3° Toute ingratitude est-elle un péché mortel ? — 4° Doit-on priver les ingrats des bienfaits qu’ils ont reçus ?

 

Article 1 : L’ingratitude est-elle toujours un péché ?

 

Objection N°1. Il semble que l’ingratitude ne soit pas toujours un péché. Car Sénèque dit (De benef., liv. 3, chap. 1) : que l’ingrat est celui qui ne rend pas un bienfait. Or, quelquefois on ne pourrait récompenser un bienfait qu’en péchant, par exemple, si on a aidé un individu à faire le mal. Par conséquent, puisque ce n’est pas une faute que de s’abstenir de pécher, il semble que l’ingratitude ne soit pas toujours un crime.

Réponse à l’objection N°1 : La reconnaissance a pour objet un bienfait. Or, celui qui aide une autre personne à mal faire, ne lui accorde pas un bienfait, mais elle lui nuit plutôt. C’est pourquoi on ne lui doit pas d’action de grâces, sinon à cause de sa bonne volonté, dans le cas où il aurait été trompé en croyant l’aider pour le bien (Il peut se faire qu’on aide quelqu’un dans une œuvre qu’on croit bonne, et qu’ensuite celui qui a été aidé corrompe cette œuvre par ses mauvaises intentions. Dans ce cas, il doit de la reconnaissance à celui qui l’a secouru.), tout en lui faisant faire un péché. Mais on ne lui doit rien pour avoir aidé à pécher ; parce que ce ne serait pas récompenser le bien, mais le mal ; ce qui est contraire à la reconnaissance.

 

Objection N°2. Tout péché est au pouvoir de celui qui le fait : parce que, d’après saint Augustin (De lib. arb., liv. 3, chap. 17 et 18 ; et Ret., liv. 1, chap. 9), personne ne pèche en faisant ce qu’il ne peut éviter. Or, quelquefois il n’est pas au pouvoir de celui qui pèche par ingratitude d’éviter cette faute, par exemple, quand il n’a pas de quoi rendre. L’oubli ne dépend pas de nous non plus, et cependant Sénèque dit (loc. cit.) que celui qui oublie est le plus ingrat de tous les hommes. L’ingratitude n’est donc pas toujours un péché.

Réponse à l’objection N°2 : L’impuissance de rendre n’excuse personne d’ingratitude, puisque, pour témoigner sa reconnaissance, la seule volonté suffit, comme nous l’avons dit (quest. préc., art. 6, Réponse N°1). Quant à l’oubli d’un bienfait, c’est de l’ingratitude, non quand il provient d’un défaut naturel qui n’est pas soumis à la volonté (Le défaut de reconnaissance peut provenir d’un défaut de mémoire, ce qui peut être un défaut purement naturel. Mais quand il s’agit d un bienfait important, cette excuse n’est guère admissible.), mais quand il est l’effet de la négligence. Car, comme l’observe Sénèque (De benef., liv. 3, chap. i), celui qui oublie un bienfait fait voir qu’il n’a pas souvent pensé à le rendre.

 

Objection N°3. Il ne semble pas pécher celui qui ne veut pas devoir quelque chose, d’après ce conseil de l’Apôtre (Rom., 13, 8) : Ne devez rien à personne. Or, celui qui doit à contrecœur est un ingrat, comme le dit Sénèque (De benef., liv. 4, in fin.). L’ingratitude n’est donc pas toujours un péché.

Réponse à l’objection N°3 : Le devoir de la reconnaissance vient du devoir de l’amour, dont personne ne doit chercher à s’affranchir. Ainsi quand on se sent redevable à quelqu’un malgré soi, cette pensée paraît provenir d’un défaut d’affection pour le bienfaiteur.

 

 

Mais c’est le contraire. Saint Paul compte l’ingratitude parmi les autres péchés, quand il dit (2 Tim., 3, 2) : qu’il y aura des hommes qui désobéiront à leurs parents, qui seront ingrats et impies.

 

Conclusion Toute ingratitude est un péché, puisqu’elle est contraire à la reconnaissance.

Il faut répondre que, comme nous l’avons dit (quest. préc., art. 4, Réponse N°1 et art. 6), le devoir de la reconnaissance est un devoir d’honnêteté que la vertu exige. Or, une chose est un péché par là même qu’elle répugne à une vertu. D’où il est manifeste que toute ingratitude en est un.

Article 2 : L’ingratitude est-elle un péché spécial ?

 

Objection N°1. Il semble que l’ingratitude ne soit pas un péché spécial. Car celui qui pèche agit contre Dieu qui est le bienfaiteur souverain ; ce qui est une ingratitude. L’ingratitude n’est donc pas un péché spécial.

Réponse à l’objection N°1 : Dans tout péché il y a l’ingratitude matérielle envers Dieu (L’ingratitude est matérielle quand on pèche contre un bienfaiteur, sans avoir de mépris pour son bienfait ; elle est au contraire formelle quand c’est le bienfait ou le bienfaiteur considéré comme tel qu’on méprise.), en ce sens que l’homme fait une chose qui peut se rapporter à l’ingratitude ; mais l’ingratitude n’existe formellement que quand on méprise actuellement un bienfait ; et c’est ce qui en fait un péché spécial.

 

Objection N°2. Aucun péché spécial n’est compris sous divers genres de péchés. Or, on peut être ingrat par des péchés de divers genres ; par exemple, si on fait une détraction contre son bienfaiteur, si on le vole, ou qu’on commette toute autre action contre lui. L’ingratitude n’est donc pas un péché spécial.

Réponse à l’objection N°2 : Rien n’empêche que la raison formelle d’un péché spécial ne se trouve matériellement dans plusieurs genres de péchés ; et c’est ainsi que l’ingratitude se rencontre dans des fautes d’une foule de genres.

 

Objection N°3. Sénèque dit (De benef., liv. 3, chap. 1) : C’est un ingrat celui qui dissimule le bienfait qu’il a reçu ; il est aussi un ingrat celui qui ne le rend pas ; mais le plus ingrat de tous, c’est celui qui l’oublie. Or, ces actes ne paraissent pas appartenir à une seule et même espèce de péché. L’ingratitude n’est donc pas un péché spécial.

Réponse à l’objection N°3 : Ces trois choses ne sont pas des espèces diverses, mais divers degrés d’un même péché spécial.

 

Mais c’est le contraire. L’ingratitude est opposée à la reconnaissance qui est une vertu spéciale. Elle est donc un péché particulier.

 

Conclusion Comme la reconnaissance est une vertu spéciale à laquelle l’ingratitude est opposée ; de même l’ingratitude est un péché particulier dans lequel on distingue divers modes ou divers degrés.

Il faut répondre que tout vice tire son nom du défaut d’une vertu ; parce que c’est le vice qui lui est le plus opposé. Ainsi l’illibéralité est plus opposée à la libéralité que la prodigalité. Or, un vice peut être opposé à la vertu de la reconnaissance par excès ; par exemple, si on récompense un bienfait, lorsqu’on ne le doit pas, ou plus tôt qu’on ne le doit, comme on le voit d’après ce que nous avons dit (quest. 106, art. 4). Mais le vice qui pèche par défaut est plus opposé à la reconnaissance, parce que cette vertu, comme nous l’avons dit (quest. préc., art. 4), tend à dépasser le bienfait reçu. C’est pourquoi l’ingratitude proprement dite tire son nom du défaut de reconnaissance. Tout défaut ou toute privation se spécifie d’après l’habitude opposée. Car la cécité et la surdité diffèrent selon la différence qu’il y a entre la vue et l’ouïe. Par conséquent, comme la reconnaissance est une vertu spéciale, de même l’ingratitude est un péché spécial aussi (On distingue deux sortes d’ingratitude : l’une privative, qui consiste à omettre ce que la reconnaissance exige, et l’autre contraire, qui fait ce qui répugne à cette vertu.). — Cependant il a divers degrés selon l’ordre des choses que la gratitude exige. La première de ces choses, c’est que l’homme reconnaisse le bienfait qu’il a reçu ; la seconde, c’est qu’il le loue et en rende grâces ; la troisième, c’est qu’il le rende dans le temps et le lieu convenable selon ses moyens. Mais, parce que ce qui tient le dernier rang dans l’exécution occupe le premier dans la pensée, il s’ensuit que le premier degré de l’ingratitude c’est que l’homme ne rende pas le bienfait qu’il a reçu ; le second, c’est qu’il le dissimule, en ne montrant pas qu’il l’a reçu ; le troisième, qui est le plus grave, c’est qu’il ne le reconnaisse pas, soit par oubli, soit de quelque autre manière (Ces trois degrés sont ceux de l’ingratitude privative ; les trois autres qui suivent se rapportent à l’ingratitude contraire.). Et comme dans une affirmation on comprend la négation opposée, il s’ensuit qu’il appartient au premier degré d’ingratitude de rendre le mal pour le bien ; au second de blâmer le bienfait qu’on a reçu ; au troisième de le présenter comme un mal.

 

Article 3 : L’ingratitude est-elle toujours un péché mortel ?

 

Objection N°1. Il semble que l’ingratitude soit toujours un péché mortel. Car on doit être reconnaissant, surtout envers Dieu. Or, en péchant véniellement, on n’est pas ingrat envers lui ; autrement tous les hommes seraient des ingrats. Aucune ingratitude n’est donc un péché véniel.

Réponse à l’objection N°1 : Par le péché véniel on n’est pas ingrat envers Dieu, selon la raison ou l’essence parfaite de l’ingratitude ; il y a seulement en cela quelque chose d’ingrat, dans le sens que le péché véniel détruit un acte de vertu, par lequel l’homme obéit à Dieu.

 

Objection N°2. Un péché est mortel par là même qu’il est contraire à la charité, comme nous l’avons dit (quest. 24, art. 12). Or, l’ingratitude est contraire à la charité, d’où provient le devoir de la reconnaissance, ainsi que nous l’avons dit (quest. préc., art. 1, Réponse N°3, et art. 6, Réponse N°2). L’ingratitude est donc toujours un péché mortel.

Réponse à l’objection N°2 : Il faut répondre au second, que l’ingratitude qui accompagne le péché véniel n’est pas contraire à la charité ; mais elle est en dehors d’elle, parce qu’elle ne détruit pas l’habitude de la charité, mais elle exclut un de ses actes (Elle empêche l’homme de faire pour le moment un acte de vertu par lequel il obéirait à Dieu.).

 

Objection N°3. Sénèque dit (De benef., liv. 2, chap. 10) : Telle est la loi qui doit régner entre le bienfaiteur et l’obligé ; c’est que le premier doit oublier immédiatement ce qu’il a donné, tandis que l’autre ne doit jamais oublier ce qu’il a reçu. Or, il semble que le bienfaiteur doive oublier son bienfait, afin d’ignorer la faute de celui qui l’a reçu, s’il vient à être ingrat ; ce qui ne serait pas nécessaire si l’ingratitude était un péché léger. Elle est donc toujours un péché mortel.

Réponse à l’objection N°3 : Sénèque dit (De benef., liv. 7, chap. 22) : qu’il se trompe celui qui pense qu’en disant à celui qui a accordé un bienfait de l’oublier, nous l’obligeons à perdre le souvenir de la bonne action qu’il a faite. Par conséquent, quand nous lui disons qu’il ne doit pas s’en souvenir, nous voulons faire entendre par là qu’il ne doit pas le publier, ni s’en vanter.

 

Objection N°4. Mais c’est le contraire. On ne doit donner à personne le moyen de pécher mortellement. Or, comme le dit Sénèque (ibid., chap. 9), quelquefois on doit user de supercherie envers celui qu’on secourt, afin qu’il reçoive l’aide qu’on lui destine sans qu’il sache d’où il vient ; ce qui paraît fournir une occasion d’ingratitude à celui qui reçoit. L’ingratitude n’est donc pas toujours un péché mortel.

Réponse à l’objection N°4 : Celui qui ignore un bienfait n’est pas un ingrat s’il ne le récompense pas, pourvu qu’il soit disposé à le récompenser, s’il le connaissait. Mais il est bon quelquefois que celui à qui l’on vient en aide ne connaisse pas son bienfaiteur : soit pour éviter la vaine gloire ; c’est ainsi que saint Nicolas (Ce fait est rapporté dans la légende de saint Nicolas (Brev. rom., 6 décembre.).) jetait de l’or dans une maison furtivement pour échapper aux louanges des hommes ; soit parce que le bienfait n’en a que plus de prix, puisqu’on épargne à celui qui le reçoit la honte de son indigence.

 

Conclusion L’ingratitude, selon la diversité des circonstances, est tantôt un péché mortel et tantôt un péché véniel.

Il faut répondre que, comme on le voit d’après ce que nous avons dit (art. préc.), on peut être ingrat de deux manières : 1° par la seule omission ; par exemple, parce qu’on ne reconnaît pas le bienfait qu’on a reçu, ou qu’on ne le loue pas, ou qu’on ne le paye pas de retour : cette ingratitude n’est pas toujours un péché mortel. Car, comme nous l’avons dit (quest. préc., art. 6), le devoir de la reconnaissance exige que l’homme donne avec générosité ce qu’il n’est pas tenu de donner. C’est pourquoi, s’il omet de le faire, il ne pèche pas mortellement. Il fait cependant un péché véniel, parce que cette omission provient d’une négligence ou d’une disposition peu heureuse pour la vertu. Toutefois il peut se faire que cette ingratitude soit un péché mortel, soit à cause du mépris intérieur, soit à cause de la condition de celui que nous privons d’un secours qui lui est dû absolument ou dans un cas de nécessité (Ainsi l’ingratitude privative est un péché mortel quand il y a mépris formel du bienfaiteur, et que le bienfait qu’on a reçu est notable. Il y aurait aussi péché mortel, si l’on prévoyait que le bienfaiteur sera gravement blessé de ce manque de reconnaissance, ou s’il se trouvait dans le besoin et qu’on le délaissât.). 2° On dit qu’un homme est ingrat, non seulement parce qu’il omet de remplir le devoir de la reconnaissance, mais encore parce qu’il fait le contraire. Cette espèce d’ingratitude est tantôt un péché mortel, tantôt un péché véniel, selon la nature de l’acte que l’on fait (Il y a péché mortel si l’on fait un mal notable à celui dont on a reçu du bien ; le péché n’est que véniel, si on lui fait un tort léger.). Mais il est à remarquer que l’ingratitude qui provient du péché mortel est parfaite dans son essence (Il faut que le mépris du bienfaiteur soit pleinement volontaire.), tandis que celle qui provient du péché véniel est imparfaite.

 

Article 4 : Doit-on priver les ingrats de tout bienfait ?

 

Objection N°1. Il semble qu’on ne doive pas priver les ingrats des bienfaits qu’ils ont reçus. Car il est dit (Sag., 16, 29) : L’espérance de l’ingrat se fondra comme la glace de l’hiver. Or, son espérance ne serait pas vaine, si on ne devait pas lui enlever son bienfait. On doit donc le faire.

Réponse à l’objection N°1 : Ce passage exprime la peine que l’ingrat mérite.

 

Objection N°2. Personne ne doit fournir à un autre une occasion de pécher. Or, l’ingrat qui reçoit un bienfait en prend occasion de commettre une ingratitude. On ne doit donc pas lui en accorder.

Réponse à l’objection N°2 : Celui qui rend un service à un ingrat ne lui fournit pas l’occasion de pécher, mais plutôt de témoigner sa reconnaissance et son amour. Si celui qui reçoit le bienfait en prend occasion d’être ingrat, cette faute n’est pas imputable à son bienfaiteur.

 

Objection N°3. On est puni par où l’on pèche, dit la Sagesse (11, 17). Or, celui qui n’a pas de reconnaissance pour un bienfait qu’il a reçu, pèche contre le bienfait. Il doit donc en être privé.

Réponse à l’objection N°3 : Le bienfaiteur ne doit pas immédiatement punir l’ingratitude de celui qui se rend coupable de cette faute ; mais il doit auparavant remplir l’office d’un bon médecin, et chercher à le guérir de ce vice par des bienfaits multipliés.

 

Mais c’est le contraire. L’Evangile dit (Luc, 6, 35) : que Dieu répand ses faveurs sur les ingrats et sur les méchants. Or, nous devons l’imiter, nous qui sommes ses enfants, comme on le voit (ibid.). Nous ne devons donc pas retirer aux ingrats nos bienfaits.

 

Conclusion Quoiqu’on doive retirer aux ingrats la faveur des bienfaits et que leur ingratitude le mérite, cependant il est plus convenable de leur faire quelque bien, jusqu’à ce qu’ils se corrigent d’une certaine manière de ce vice.

Il faut répondre qu’à l’égard de l’ingrat il y a deux choses à considérer. 1° Le châtiment qu’il mérite. A cet égard, il est sûr qu’il mérite d’être privé de tout bienfait. 2° Il faut examiner ce qu’il faut que le bienfaiteur fasse. D’abord il ne doit pas facilement juger qu’il y a ingratitude, parce que souvent, selon la remarque de Sénèque (De benef., liv. 3, chap. 7), celui qui n’a pas payé de retour est reconnaissant : s’il n’a rien rendu, c’est qu’il n’a pas eu le moyen de le faire ou qu’il n’en a pas trouvé l’occasion. Ensuite il doit tendre à faire d’un ingrat un homme reconnaissant. S’il ne peut pas y parvenir par un premier bienfait, il y parviendra peut-être par un second. Mais si, par ses bienfaits multipliés, il augmente l’ingratitude de celui qui les reçoit, et qu’il le rende pire, il doit cesser de lui faire du bien.

 

Copyleft. Traduction de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52, rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications, il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et relevant du droit d’auteur, merci de nous en informer immédiatement, avec l’email figurant sur la page d’accueil de JesusMarie.com, pour que nous puissions les retirer. JesusMarie.com accorde la plus grande importance au respect de la propriété littéraire et au respect de la loi en général. Aucune évangélisation catholique ne peut être surnaturellement féconde sans respect de la morale catholique et des lois justes.

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