Saint Thomas d’Aquin
- Somme Théologique
3a = Tertia
Pars = 3ème partie
Question
23 : De l’adoption du Christ
Après avoir parlé du sacerdoce du Christ, nous devons considérer si
l’adoption lui convient. — A cet égard quatre questions se présentent : 1° Convient-il
à Dieu d’adopter des enfants ? (Le concile de Trente s’exprime ainsi au sujet
de notre adoption (sess. 6, chap. 4) : Quibus verbis justificationis impii descriptio insinuatur, ut sit translatio ab
eo statu, in quo homo nascitur filius primi Adæ, in statum gratiæ et adoptionis filiorum Dei per
secundum Adam Jesum Christum
Salvatorem nostrum.) — 2° L’adoption ne
convient-elle qu’à Dieu le Père ? (L’adoption est une action libre ad extrà,
comme le disent les théologiens. Elle est par conséquent commune à toute la
Trinité. Voyez à ce sujet ce que nous a vous dit (1a pars, quest.
45, art. 6) — 3° Est-ce le propre des hommes d’être adoptés pour les fils de
Dieu ? (Cette question revient à celle-ci : N’y a-t-il que la créature
raisonnable ou intelligente qui puisse jouir de l’héritage céleste ?) — 4°
Peut-on dire que le Christ est Je Fils adoptif de Dieu ? (Cet article est une
réfutation des erreurs d’Arius, de Nestorius, de Photin, de Félix d’Urgel et
d’Elipand de Tolède, au sujet du Christ considère comme le Fils de Dieu.)
Article 1 : Convient-il à Dieu d’adopter des enfants ?
Objection N°1. Il
semble qu’il ne convienne pas à Dieu d’adopter des enfants. Car personne
n’adopte pour fils qu’une personne étrangère, d’après ce que disent les
jurisconsultes. Or, aucune personne n’est étrangère à Dieu, qui est le créateur
de tous les hommes. Il semble donc qu’il ne convienne pas à Dieu d’adopter.
Réponse
à l’objection N°1 : L’homme, considéré dans sa nature, n’est pas étranger
à l’égard de Dieu, quant aux biens naturels qu’il en reçoit, mais il l’est
quant aux biens de la grâce et de la gloire, et c’est sous ce rapport qu’il est
adopté.
Réponse à l’objection N°2 : Il appartient à l’homme d’agir pour suppléer à ce
qui lui manque (L’homme n’adopte des enfants que parce qu’il n’en a pas, et il
cherche par-là à suppléer à ce qui lui manque. Mais Dieu n’agit pas ainsi dans
son intérêt propre ; il ne le fait que par bonté pour ses créatures.), mais il
n’en est pas de même de Dieu, à qui il convient d’opérer pour communiquer
l’abondance de ses perfections. C’est pourquoi, comme par l’acte de la création
la bonté divine est communiquée à toutes les créatures, d’après une certaine
ressemblance (Soit la ressemblance d’image, soit celle du vestige (Voy. 1a pars, quest.
45, art. 7), de même la ressemblance de la filiation naturelle est communiquée
aux hommes par l’acte de l’adoption, suivant ces paroles de saint Paul (Rom., 8, 29) : Il a
prédestiné ceux qu’il a connus dans sa prescience pour être conformes à l’image
de son Fils.
Réponse
à l’objection N°3 : Les biens spirituels peuvent être
simultanément possédés par plusieurs, mais qu’il n’en est pas de même des biens
corporels. C’est pourquoi on ne peut recevoir un héritage corporel qu’en succédant
à celui qui meurt, au lieu que tous reçoivent intégralement l’héritage
spirituel sans qu’il en résulte aucun dommage pour leur père, qui est
toujours vivant. D’ailleurs on pourrait dire que Dieu meurt, selon qu’il est en
nous par la foi, pour commencer à y exister par la vision, comme le dit la
glose à l’occasion de ces paroles de saint Paul (Rom., 8, 17) : Si nous sommes
enfants, nous sommes aussi héritiers.
Mais c’est le
contraire. Saint Paul dit (Eph., 1, 5)
: Il nous a prédestinés pour être ses enfants
adoptifs. Or, la prédestination de Dieu n’est pas vaine. Il y en a donc que
Dieu adopte pour ses enfants.
Conclusion Puisqu’il convient à
Dieu, d’après son infinie bonté, d’admettre les hommes à l’héritage de la
béatitude divine, il est nécessaire qu’il lui convienne aussi de les adopter
pour ses enfants.
Il faut répondre
qu’un homme en adopte un autre pour son fils, quand, par sa bonté, il l’admet à
participer à son héritage (Les théologiens et les jurisconsultes définissent
ainsi l’adoption : Gratuita et liberalis assumptio
personæ extraneæ ad
hæreditatem.). Or, Dieu est d’une bonté
infinie ; d’où il arrive qu’il admet ses créatures à la participation de ses
biens, surtout les créatures raisonnables, qui, en tant qu’elles sont faites à
l’image de Dieu, sont capables de la béatitude divine, qui consiste dans la
jouissance de Dieu par laquelle Dieu est heureux et riche par lui-même, en tant
qu’il jouit de lui-même. Comme on appelle l’héritage de quelqu’un ce qui le
rend riche, il s’ensuit qu’on dit que Dieu adopte les hommes selon que par sa
bonté il les admet à l’héritage de sa béatitude. Mais l’adoption divine a
quelque chose de plus que l’adoption humaine ; parce que quand Dieu adopte
quelqu’un, il le rend apte par le don de sa grâce à recevoir l’héritage
céleste, au lieu que l’homme ne rend pas apte celui qu’il adopte, mais dans son
adoption il choisit plutôt celui qui a déjà l’aptitude qu’il désire.
Article 2 : L’adoption
convient-elle à la Trinité tout entière ?
Objection
N°1. Il semble qu’il ne convienne pas à la Trinité entière d’adopter. Car on
dit que l’adoption a lieu en Dieu par analogie avec les choses humaines. Or,
dans les choses humaines, l’adoption ne convient qu’à celui qui peut engendrer
des enfants ; ce qui en Dieu ne convient qu’au Père. En Dieu il n’y a donc que
le Père qui puisse adopter.
Réponse
à l’objection N°1 : Toutes les personnes humaines ne forment pas
numériquement qu’une seule nature, de manière qu’il faille qu’il n’y ait pour
toutes qu’une seule et même opération, qu’un seul et même effet, comme il
arrive en Dieu. C’est pourquoi on ne peut pas établir de similitude de part et
d’autre.
Objection
N°2. Les hommes deviennent
par l’adoption les frères du Christ dont saint Paul dit (Rom., 8, 29) : Qu’il est
le premier-né parmi la multitude de ses frères. Or, on appelle frères ceux
qui sont les enfants d’un seul Père ; d’où le Seigneur dit (Jean, 20, 17) : Je monte vers mon Père et le vôtre. Il
n’y a donc que le Père du Christ qui ait des enfants adoptifs.
Réponse à l’objection
N°2 : Par l’adoption nous
devenons les frères du Christ, comme ayant un même Père avec lui. Cependant il
n’est pas le Père du Christ de la même manière qu’il est notre Père. D’où le
Seigneur dit expressément (Jean, chap. 20)
: Mon Père et votre Père en séparant
ces deux choses. Car il est le Père du Christ en l’engendrant naturellement, ce
qui lui est propre, et il est notre Père par un acte de sa volonté, ce qui lui
est commun avec le Fils et le Saint-Esprit. C’est pourquoi le Christ n’est pas
le fils de la Trinité entière comme nous.
Objection N°3. Saint
Paul dit (Gal., 4, 4) : Dieu a envoyé son Fils… pour nous rendre ses
enfants adoptifs. Et parce que vous êtes ses enfants, Dieu a envoyé dans vos
cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie : Mon Père ! mon
Père ! L’adoption appartient donc à celui qui a le Fils et le Saint-Esprit.
Et comme ce caractère ne convient qu’à la personne du Père, il s’ensuit que
l’adoption ne convient non plus qu’à elle seule.
Réponse à l’objection N°3 : Comme nous l’avons dit (art. préc.,
Réponse N°2), la filiation adoptive est une ressemblance de la filiation
éternelle ; comme toutes les choses qui ont été faites dans le temps sont des
ressemblances de celles qui ont existé de toute éternité. Or, l’homme est rendu
semblable à la splendeur du Fils éternel par l’éclat de la grâce que l’on
attribue à l’Esprit-Saint. C’est pourquoi bien que l’adoption soit, commune à
la Trinité entière, cependant elle est appropriée au Père comme à son auteur
(C’est pour ce motif que nous appelons tout particulièrement le Père notre Père
; que nous disons le Fils notre frère, et que l’Esprit-Saint est appelé l’Esprit d’adoption, parce que c’est lui
qui imprime le caractère de l’adoption.), au Fils comme à son type, à
l’Esprit-Saint comme à celui qui imprime en nous la ressemblance de ce type ou
de ce modèle.
Mais c’est le
contraire. Il appartient à celui que nous pouvons nommer notre père de nous
adopter pour ses enfants. D’où l’Apôtre dit (Rom., 8,
15) : Vous avez reçu l’Esprit d’adoption
des enfants, dans lequel nous crions : Mon Père ! mon
Père ! Or, quand nous disons : Notre
Père, ceci appartient à la Trinité tout entière, comme tous les autres noms
qui se disent de Dieu relativement à la créature, ainsi que nous l’avons vu (1a
pars, quest. 33, art. 3 ; quest. 39, art. 7). Il convient donc à la Trinité
tout entière d’adopter.
Conclusion Puisqu’en raison de
l’unité de nature, tout effet produit dans les créatures est commun à la Trinité
entière, il est évident qu’il convient à la Trinité entière d’adopter les
hommes pour enfants de Dieu.
Il faut répondre
qu’il y a entre le fils adoptif de Dieu et son fils naturel cette différence,
que le fils naturel de Dieu a été engendré et non fait, au lieu que le fils
adoptif est fait, d’après ce passage de saint Jean (Jean, 1, 12) : Il leur a donné la puissance d’être faits
les enfants de Dieu. Cependant on dit quelquefois que le fils adoptif a été
engendré à cause de la régénération spirituelle, qui est l’effet de la grâce et
non de la nature. D’où il est dit (Jacques, 1, 18) : Il nous a volontairement engendrés par la parole de vérité. Mais
quoique la génération en Dieu soit propre à la personne du Père, cependant tout
effet produit dans la créature est commun à la Trinité entière, en raison de
l’unité de nature : parce que là où il n’y a qu’une nature, il faut qu’il n’y
ait qu’une vertu et qu’une opération. D’où le Seigneur dit (Jean, 5, 19) : Tout
ce que le Père fait, le Fils le fait aussi. C’est pourquoi il convient à la
Trinité entière d’adopter les hommes pour enfants de Dieu.
Article 3 : Est-il
propre à la créature raisonnable d’être adoptée ?
Objection N°1. Il
semble qu’il ne soit pas propre à la créature raisonnable d’être adoptée. Car
on ne dit Dieu le père de la créature raisonnable que par adoption, tir, on le
dit aussi le père de la créature irraisonnable, d’après ces paroles de Job (38,
28) : Quel est le père de la pluie et
quel est celui qui a engendré les gouttes de rosée ? L’adoption n’est donc
pas le propre de la créature raisonnable.
Réponse
à l’objection N°1 : On dit que Dieu est le Père des créatures
irraisonnables, non d’une manière propre et par adoption, mais par création,
selon qu’elles participent de la première manière à sa ressemblance.
Objection
N°2. Il y en a qui sont
appelés fils de Dieu par adoption. Or, il semble que dans l’Ecriture on
attribue en propre aux anges d’être les fils de Dieu, d’après ces paroles (Job, 1, 6) : Les
enfants de Dieu s’étant présentés un jour devant le Seigneur. Ce n’est donc
pas le propre de la créature raisonnable d’être adoptée.
Réponse à l’objection
N°2 : On dit que les anges sont les
enfants de Dieu d’une filiation adoptive, non parce que ce titre leur convient
en propre (Nicolaï a substitué ici le mot propriè au mot primo, qui se trouve dans les autres
éditions ; ce qui signifie que ce privilège n’est pas propre aux anges, mais
qu’il appartient aussi aux hommes. Le mot primo
n’aurait de sens qu’en le prenant pour principaliter.), mais parce qu’ils ont été les premiers
adoptés pour ses enfants.
Réponse à l’objection N°3 : L’adoption n’est pas une chose propre qui résulte
de la nature, mais une propriété qui résulte de la grâce dont la nature
raisonnable est capable. C’est pourquoi il n’est pas nécessaire que ce titre
convienne à tous les êtres raisonnables, mais il faut seulement qu’ils soient
tous susceptibles d’être adoptés (Tous ne seront pas sauvés, mais tous
pourraient l’être.).
Mais c’est le
contraire. Dieu adopte des enfants pour être ses héritiers, comme on le voit (Rom., chap. 8). Or, son héritage ne convient qu’à la créature
raisonnable (On doit prendre ici le mot raisonnable
dans toute son extension, et entendre par là les créatures intelligentes.). C’est donc le propre de cette créature d’être
adoptée.
Conclusion Dieu n’adopte pour ses
enfants que des créatures raisonnables, niais il ne les adopte pas toutes, il
n’adopte que celles qui ont la charité.
Il faut répondre que,
comme nous l’avons dit (art. préc., Réponse N°3), la filiation adoptive est une ressemblance
de la filiation naturelle. Or, le Fils de Dieu procède naturellement du Père
comme Verbe intellectuel, étant un avec le Père lui-même. On peut donc
ressembler à ce Verbe de trois manières : 1° Selon la nature de la forme, mais
non selon son intellectualité. C’est ainsi que la forme d’une maison construite
extérieurement ressemble à l’idée que l’architecte avait dans son esprit selon
l’espèce de la forme, mais non selon son intellectualité ; parce que la forme
de la maison matérielle n’est pas intelligible, comme elle l’était dans la
pensée de l’artisan qui l’a élevée. Toute créature ressemble de la sorte au
Verbe éternel, puisqu’elle a été faite par lui. 2° La créature ressemble au
Verbe non seulement quant à la nature de la forme, mais encore quant à son
intellectualité ; c’est ainsi que la science qui est produite dans l’esprit du
disciple ressemble au Verbe qui est dans l’intelligence du maître. La créature
raisonnable ressemble de cette façon au Verbe de Dieu selon sa nature. 3° La
créature ressemble au Verbe éternel de Dieu selon l’unité qu’il a avec son
Père, ce qui est produit en elle par la grâce et la charité. D’où le Seigneur
dit (Jean, 17, 22) : Qu’ils soient un en nous comme nous sommes
un. Cette assimilation complète l’idée d’adoption, parce que c’est à ceux
qui ressemblent ainsi à Dieu qu’est dû l’héritage éternel. D’où il est
manifeste qu’il ne convient qu’à la créature raisonnable seule d’être adoptée.
Toutefois ce privilège ne convient pas à toute créature raisonnable, mais
seulement à celle qui a la charité qui
est répandue dans nos cœurs par l’Esprit-Saint, selon l’expression de saint
Paul (Rom., chap. 5), et c’est pour
ce motif qu’on appelle l’Esprit-Saint (Rom.,
chap. 8) l’esprit d’adoption des enfants.
Article 4 : Le
Christ, comme homme, est-il le fils adoptif de Dieu ?
Objection N°1. Il
semble que le Christ, comme homme, soit le Fils adoptif de Dieu. Car saint
Hilaire dit en parlant du Christ (De
Trin., liv. 2) : La dignité de sa puissance n’est pas perdue, quand il
adopte l’humilité delà chair. Le Christ, comme homme, est donc le Fils adoptif
de Dieu.
Réponse
à l’objection N°1 : Comme la filiation ne convient pas proprement à la
nature, de même l’adoption ne lui convient pas non plus. C’est pourquoi quand
on dit que l’humiliation de la chair a été adoptée, cette locution est impropre
; cette adoption ne signifie pas autre chose que l’union de la nature humaine
avec la personne du Fils.
Objection
N°2. Saint Augustin dit (Lib. de prædest. sanct.,
chap. 15) : que tout homme devient chrétien dès le commencement de sa foi, par
la même grâce par laquelle l’homme qui est en Jésus-Christ est fait Christ. Or,
les autres hommes sont chrétiens par la grâce d’adoption. L’homme qui est dans
le Christ est donc Christ par adoption, et par conséquent il paraît qu’il soit
le Fils adoptif de Dieu.
Réponse à l’objection N°2 : Cette comparaison de saint Augustin doit s’entendre
quant au principe, parce que comme tout homme obtient d’être chrétien sans
l’avoir mérité, de même cet homme a été fait Christ sans que ses mérites y
aient contribué. Il y a cependant cette différence quant au terme, c’est que le
Christ par la grâce de l’union est le Fils naturel de Dieu, au lieu qu’un autre
homme par la grâce habituelle en est le fils adoptif. Mais la grâce habituelle
dans le Christ n’en fait pas un fils adoptif, puisqu’elle est dans son âme un
effet de la filiation naturelle, d’après ces paroles de saint Jean (Jean, 1, 14) : Nous
voyons la gloire de celui qui est comme le Fils unique du Père, plein de grâce
et de vérité.
Mais c’est le
contraire. Saint Ambroise dit (Lib. de incarn., chap. 8) : Nous ne disons pas que le fils adoptif est fils
par nature, mais nous disons fils par nature celui qui est le fils véritable.
Or, le Christ est le Fils véritable et naturel de Dieu, d’après ces paroles de
saint Jean (1 Jean, 5, 20) : Pour que
nous soyons en Jésus-Christ son vrai Fils. Le Christ comme homme n’est donc
pas le Fils adoptif de Dieu.
Conclusion
Puisque la filiation n’appartient pas à la nature, mais à la personne qui est
unique et incréée dans le Christ, d’après laquelle il est appelé te Fils
naturel de Dieu, il n’est pas permis de dire qu’il est son Fils adoptif.
Il faut répondre que la filiation convient
proprement à l’hypostase ou à la personne, mais non à la nature. D’où nous
avons dit (1a pars, quest. 33, art. 2 et 3) que la filiation est une
propriété personnelle. Or, dans le Christ il n’y a pas une autre personne ou
une autre hypostase que la personne ou l’hypostase incréée à laquelle il
convient d’être fils par nature. Nous avons vu d’ailleurs (art. préc.) que la filiation adoptive
est une participation ou une ressemblance de la filiation naturelle. Comme on
ne dit pas que l’on reçoit par participation ce que l’on possède par soi-même,
il s’ensuit que le Christ qui est le Fils naturel de Dieu ne peut être appelé
d’aucune manière son Fils adoptif. Mais dans le système de ceux qui admettent
dans le Christ deux personnes, ou deux hypostases, ou deux suppôts (Ce fut
l’erreur d’Arius et de Nestorius ; Photin, qui n’en faisait qu’un homme, niait
qu’il fût autre chose que le Fils adoptif de Dieu.), rien n’empêcherait qu’on
n’appelât raisonnablement l’homme-Christ le Fils adoptif de Dieu.
Copyleft. Traduction
de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par
tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas
latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et
philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en
théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52,
rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des
encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications,
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l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et
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