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Lettre de saint Paul aux Ephésiens

Introduction





Ephèse, métropole de l’Asie proconsulaire, était célèbre par son commerce, son opulence, et surtout son temple de Diane, l’une des sept merveilles du monde. Saint Paul, qui n’avait fait que la visiter à sa seconde mission, y séjourna près de trois ans à la dernière, de 55 au commencement de 58 ; et il eut la consolation d’y convertir un bon nombre de Juifs et de Gentils et d’y fonder solidement le christianisme. C’est ce qu’il nous apprend lui-même, dans le discours qu’il adresse au clergé de cette ville, accouru pour l’entendre à Milet, quelques jours avant son entrée à Jérusalem et son arrestation au Temple. Cette lettre ne fut écrite que quatre ans plus tard. L’Apôtre était à Rome prisonnier de Jésus-Christ, mais toujours appliqué aux soins de l’apostolat. Saint Epaphras, évêque de Colosses, était venu lui apporter des nouvelles de son Eglise, de celle d’Ephèse et de toute sa province.

On commençait à voir se réaliser dans cette partie de l’Asie les prédictions que l’Apôtre avait faites, lors de son dernier passage à Milet. Là, comme en Galatie, de faux docteurs cherchaient à surprendre la confiance des fidèles et mettaient leur foi en péril ; mais les questions qu’ils agitaient avaient un caractère particulier plus théorique que pratique. Quoique judaïsants, ils ne réclamaient pas en faveur des pratiques mosaïques : ils tâchaient d’éblouir les fidèles par de hautes spéculations sur les attributs de Dieu et sur sa conduite à notre égard. Ils se demandaient quelles étaient la raison de ses œuvres et la suite de ses desseins relativement au salut des hommes. Les Gentils convertis avaient peine à comprendre comment la divine bonté avait abandonné si longtemps la presque totalité du genre humain aux erreurs du paganisme pour donner tous ses soins aux seuls enfants d’Israël ; et les Juifs baptisés, tout chrétiens qu’ils étaient, ne pouvaient se faire à la pensée qu’ils étaient déchus de tous les privilèges dont leurs pères s’étaient glorifiés. Pour ceux-ci, la difficulté était dans la conduite actuelle de Dieu ; pour ceux-là, elle était surtout dans sa conduite passée ; les uns et les autres avaient peine à les mettre d’accord et demandaient des éclaircissements.

Saint Paul entreprend de calmer cette inquiétude et de résoudre ces questions. Ce qu’il se propose dans sa Lettre, ce n’est pas de montrer la nécessité et l’efficacité de la foi, comme dans l’Epître aux Romains, ni l’inutilité des observances légales, comme dans l’Epître aux Galates ; c’est d’exposer aux fidèles d’Ephèse, ce qu’ils désirent connaître, le plan conçu par Dieu dans l’éternité et réalisé dans le temps, pour la rédemption du monde et pour la gloire des élus.

« Dieu, dit-il, n’a pas varié dans ses vues ; il a eu de toute éternité le dessein qu’il accomplit aujourd’hui. Il s’est proposé de racheter tous les hommes par son Fils incarné, et de glorifier en sa personne, en les adoptant pour enfants, tous ceux que ce divin Fils attirerait à lui, qu’il animerait de son Esprit et dont il ferait ses membres. Il a résolu de réunir en une même Eglise tous ses enfants adoptifs, de quelque nationalité qu’ils fussent, les Gentils aussi bien que les Juifs, et de faire de tous les chrétiens un seul corps ou une même personne morale, dont Jésus-Christ serait le chef : mystère adorable que l’Esprit Saint a révélé à l’Apôtre, qu’il est chargé de faire connaître et qu’il travaille à réaliser. »

Voilà la vérité que saint Paul énonce d’abord, et dont il développe ensuite les conséquences. Rien de plus magnifique que le tableau qu’il trace de l’Eglise chrétienne. Il déroule avec une sorte d’enthousiasme le plan divin de la rédemption. Il le montre s’étendant à tous les âges en même temps qu’à tous les peuples. Il fait voir l’Homme-Dieu, bien au-dessus des Anges, comme le centre où tout aboutit, comme le lien qui unit toutes choses, l’homme à Dieu, la terre au ciel, les Juifs aux Gentils, de sorte que tout se consomme en sa personne pour la gloire de son Père et le salut du monde. Il insiste sur la divinité du Sauveur, sur la valeur et l’étendue de sa rédemption, sur l’unité de la sainte Eglise, sur son universalité surtout. Il demande à Dieu de faire comprendre à ses disciples l’éminence de leur vocation et la valeur infinie des grâces dont ils sont comblés. Cependant il n’entend pas faire ici un exposé du christianisme : il se borne à rendre hommage à sa sublimité, à en faire entrevoir les merveilles.

L’Epître a deux parties. Dans la première, l’Apôtre fait ressortir la grandeur de l’œuvre accomplie en Jésus-Christ, du chapitre 1 au chapitre 2, verset 11 : tous les peuples et tous les individus appelés à l’adoption divine, et l’Eglise destinée à les réunir tous en son sein, du chapitre 2 verset 12 au chapitre 3, verset 21. Dans la seconde, il trace aux chrétiens des règles de conduite, et donne des conseils généraux, du chapitre 4 au chapitre 5, verset 21, et particuliers, du chapitre 5, verset 22 au chapitre 6, pour les divers états de la vie chrétienne.

Le style peut sembler obscur et embarrassé en quelques endroits de la première partie : mais les idées sont profondes et les sentiments sublimes.

Bien qu’il y ait quelque différence entre cette Epître et les précédentes, au point de vue des idées aussi bien que du style, les esprits impartiaux et compétents ne laisse pas d’y reconnaître le cachet de l’Apôtre, ― ses préoccupations ordinaires touchant l’universalité de la rédemption et la catholicité de l’Eglise : ― le sentiment qu’il a du Sauveur, de sa mission, de l’opération de sa grâce dans les âmes ; ― l’ardeur de son zèle pour la propagation de l’Evangile et pour la sanctification de ses disciples ; ― l’étendue et la sublimité de ses vues sur la vie chrétienne, sur la nécessité et la vertu de la grâce, sur le sacrement de mariage, sur l’Eglise. On sent partout, dit Erasme, l’esprit et le cœur de saint Paul. Le tableau qu’on remarque à la fin, du soldat chrétien et de son armure spirituelle, a dû lui être suggéré, dit Michaëlis, par la vue du prétorien sous la garde duquel il était placé.

Ceux qui ont tenté d’ébranler, dans ces derniers temps, l’autorité de cette Epître, lui ont reproché surtout, après l’absence de tout détail personnel, ses coïncidences nombreuses avec l’Epître aux Colossiens, ses allusions au gnosticisme, au pléroma et aux éons, des expressions insolites, des pensées obscures et vagues, un style lâche, embarrassé, mystique, chargé de répétitions et de mots superflus. Nous ne dirons pas que toutes ces particularités sont imaginaires ; mais nous croyons que, si on ne les exagère pas, on pourra les expliquer aisément, soit par la date de l’Epître, soit par la nature du sujet, soit par la rapidité de la composition.

1° Cette Epître fut écrite durant la première captivité de l’Apôtre, peu de temps avant sa mise en liberté. Tychique qui se rendait à Colosses en même temps qu’Onésime l’emporta avec elle aux Colossiens. Il est naturel de penser qu’elles ont été écrites le même jour ou à peu d’intervalles l’une de l’autre, dans le même dessein, sous la même impression et avec les mêmes idées. Loin donc de rendre leur authenticité douteuse, la conformité qu’on remarque entre elles est de nature à la confirmer. Si, comme on l’avance, l’Epître aux Ephésiens paraphrase celle aux Colossiens, qu’on dise que celle-ci a été écrite la première. Mais il répugne absolument d’admettre qu’un faussaire, voulant attribuer à saint Paul une Epître de sa composition et la faire recevoir à Ephèse comme de l’Apôtre, l’ait ainsi semée de passages empruntés à une Epître bien connue que saint Paul avait écrite peu auparavant à une Eglise voisine. Un faussaire s’efforce d’imiter, mais il n’a garde de copier ; il évite les coïncidences qui le feraient accuser de plagiat. Quel intérêt aurait-on d’ailleurs à supposer un écrit pour attribuer à un homme ce que cet homme a déjà dit, et dans les mêmes termes ? La date de l’Epître explique donc ses rapports avec l’Epître aux Colossiens. ― Elle explique également son caractère doctrinal, ses allusions au langage gnostique ou les emprunts que ces hérétiques ont faits à son vocabulaire. Retenu depuis deux ans à Rome, loin des Eglises qu’il a évangélisées, l’Apôtre devait avoir un peu perdu de vue les combats qu’il avait eu d’abord à soutenir, les oppositions des faux frères, leur engouement pour la loi de Moïse, leurs rivalités, leurs artifices. Aussi n’en est-il pas question dans cette lettre. Ce qui le préoccupe, ce sont les périls dont l’hérésie menace l’Eglise ; ce sont les doctrines erronées et perverses qui commencent actuellement à envahir l’Asie-Mineure ; ce sont les Antéchrists qui se soulèvent de tous côtés et qui s’efforcent de détruire ce qu’il a fait pour la gloire de l’Homme-Dieu. De là, l’ardeur qu’il éprouve et les efforts qu’il tente pour faire comprendre et apprécier de plus en plus le mystère du Christ. De là, cette révélation plus complète de ses grandeurs et de ses desseins. De là, cette insistance à proclamer que Jésus-Christ est le Créateur et le chef suprême des hiérarchies du ciel, aussi bien que des membres de l’Eglise ; qu’il est l’unique médiateur de Dieu et des hommes, qu’en lui tout se rapproche, tout s’unit, tout se purifie, tout se perfectionne et s’achève ; qu’il possède tous les trésors de la science et tous les dons du ciel, que toute doctrine différente de la sienne est frivole ou erronée, que pour empêcher ses disciples d’être emportés au souffle des doctrines humaines, il a confié à un corps enseignant le dépôt de la foi, avec la charge d’éclairer les fidèles et de communiquer à tous les grâces du salut. Quand une vérité est contredite, altérée, amoindrie, n’est-ce pas pour l’Apôtre le moment de la proclamer, de la défendre, d’en faire sentir l’importance, l’excellence, la certitude ?

2° Ce n’est pas dans la partie morale, c’est dans la partie dogmatique seulement qu’on peut trouver le langage de l’Apôtre moins net et moins précis que dans l’Epître aux Corinthiens (Colossiens ?). Mais est-il étonnant qu’en matière de dogme, sur les questions si élevées et si neuves que soulevaient les gnostiques, saint Paul ait eu moins de facilité à rendre ses idées, qu’il n’ait pas échappé tout à fait à l’embarras et au vague des auteurs mystiques, qu’il ait senti, comme tant de Saints, la difficulté d’exprimer dans le langage des hommes les lumières dont l’Esprit de Dieu éclairait son âme ? A la sublimité et à la nouveauté des idées, joignez la rapidité de la composition. L’Apôtre n’avait pas pour écrire ses Lettres le loisir qu’ont les académiciens pour composer leurs livres. En bien des cas, il était forcé de s’en tenir au premier jet, et de songer moins au mérite de sa composition qu’aux besoins de ceux qu’il voulait instruire. D’ailleurs, dans ces passages mêmes que les littérateurs ordinaires jugent obscurs, les hommes habitués à méditer l’Ecriture et qui participent aux grâces comme aux vertus de l’Apôtre, ne trouvent-ils pas souvent des lumières aussi abondantes que sublimes ? Et si négligé qu’on le trouve, qui oserait dire que l’auteur sacré n’est pas incomparablement plus net, plus précis, que les rêveurs gnostiques qu’il réfute ?

Concluons que l’Epître aux Ephésiens n’a rien qui ne soit digne de saint Paul, conforme à son caractère, et qu’on ne voit pas de raison pour récuser le témoignage que l’Eglise rend de son origine apostolique. (L. BACUEZ.)

Epître de saint Paul aux Ephésiens



Saint Paul salue les Ephésiens.

Il bénit le Seigneur, qui nous a comblés de grâces et prédestinées en Jésus-Christ.

Réunion du ciel et de la terre, des Juifs et des gentils, en Jésus-Christ.

L’Apôtre demande à Dieu, pour les Ephésiens, l’esprit de sagesse et de lumière, et leur fait remarquer le suprême degré de gloire auquel Jésus-Christ a été élevé.


1Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, à tous les saints qui sont à Ephèse, et aux fidèles en Jésus-Christ. 2Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père, et par le Seigneur Jésus-Christ. 3Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis dans le Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles, dans les cieux ! 4Il nous a élus en lui avant la création du monde, par amour, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui ; 5nous ayant prédestinés à être ses fils adoptifs, par Jésus-Christ, pour lui-même, selon le bon plaisir de sa volonté, 6à la louange et à la gloire de sa grâce, par laquelle il nous a rendus agréables à ses yeux en son Fils bien-aimé. 7C’est en lui que nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce, 8qui a surabondé en nous, en toute sagesse et prudence (intelligence), 9pour nous faire connaître le mystère de sa volonté, selon son bon plaisir, par lequel il s’était proposé en lui-même, 10dans la dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses dans le Christ, soit celles qui sont dans le ciel, soit celles qui sont sur la terre, en lui-même. 11C’est ainsi en lui que nous avons été appelés par le sort, ayant été prédestinés suivant le dessein (décret) de celui qui fait toutes choses selon le conseil de sa volonté, 12pour que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons d’avance espéré au Christ. 13C’est en lui que vous-mêmes, après avoir entendu la parole de vérité (l’Evangile de votre salut), et y avoir cru, vous avez été marqués du sceau de l’Esprit-Saint qui avait été promis, 14et qui est le gage de notre héritage, jusqu’à la délivrance du peuple (rachat de son acquisition) que Dieu s’est acquis, pour la louange de sa gloire. 15C’est pourquoi, moi aussi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus, et votre amour envers tous les saints, 16je ne cesse pas de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, 17afin que le Dieu de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, pour le connaître, 18éclairant les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance attachée à son appel, quelles sont les richesses et la gloire de son héritage qu’il destine aux saints, 19et quelle est la suréminente grandeur de sa puissance (vertu) envers nous qui croyons, selon l’efficacité de sa force et de sa puissance (selon l’opération de la puissance de sa vertu). 20Il l’a déployée dans le Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les cieux, 21au-dessus de toute principauté, et de toute puissance, et de toute vertu, et de toute domination, et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans ce siècle, mais encore dans celui qui est à venir. 22Il a mis toutes choses sous ses pieds, et il l’a donné pour chef à toute l’Eglise, 23qui est son corps, et la plénitude de celui qui accomplit toutes choses en tous.


L’homme mort par le péché est ressuscité en Jésus-Christ.

Nous sommes sauvés par sa grâce.

Les gentils, étrangers aux promesses, en sont devenus héritiers.

Jésus-Christ réconciliateur des deux peuples.

Edifice de l’Eglise.


2Et vous, (il vous a vivifiés lorsque) vous étiez morts par vos transgressions et par vos péchés, 2dans lesquels vous marchiez autrefois selon l’esprit de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, l’esprit qui agit (efficacement) maintenant dans les fils de l’incrédulité. 3Nous tous aussi nous étions autrefois dans ces désordres, et nous vivions selon les convoitises de notre chair, accomplissant la volonté de la chair et de nos pensées ; et nous étions par nature enfants de colère, comme les autres. 4Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de l’amour extrême dont il nous a aimés, 5lorsque nous étions morts par nos péchés, nous a rendu la vie dans le Christ (par la grâce duquel vous avez été sauvés), 6et avec lui il nous a ressuscités et nous a fait asseoir dans les cieux, en Jésus-Christ, 7afin de montrer dans les siècles à venir les richesses surabondantes de sa grâce, par sa bonté envers nous, en Jésus-Christ. 8Car c’est par la grâce que vous avez été sauvés, au moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, puisque (car) c’est un don de Dieu. 9Ce n’est pas par les œuvres, afin que nul ne se glorifie. 10Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ, en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparées, afin que nous y marchions. 11C’est pourquoi souvenez-vous qu’autrefois, vous païens dans (gentils selon) la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis, et qui le sont dans la chair par la main des hommes, 12(parce que) vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la société d’Israël, étrangers aux alliances divines, n’ayant pas l’espérance des biens promis, et sans Dieu en ce monde. 13Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. 14Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples (choses, note) n’en a fait qu’un ; il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, dans sa chair ; 15Il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, 16et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. 17Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; 18car c’est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. 19Vous n’êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, 20puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. 21En lui, tout l’édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint (sacré) dans le Seigneur. 22En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit-Saint.


Le mystère de la vocation des gentils est révélé à saint Paul, et l’exécution lui en est confiée.

C’est pour eux qu’il est dans les liens.

Il demande à Dieu pour les Ephésiens deux sortes de grâces, dont les unes regardent le cœur et les autres l’esprit.


3A cause de cela, moi Paul, prisonnier du Christ Jésus pour vous, les gentils ; 2si toutefois (car) vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu qui m’a été donnée pour vous. 3C’est par révélation que ce mystère m’a été manifesté, comme je l’ai écrit ci-dessus en peu de mots. 4Par où vous pouvez, en les lisant, comprendre quelle est l’intelligence que j’ai du mystère du Christ ; 5mystère qui, dans les autres générations, n’a pas été connu des enfants des hommes, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit à ses saints Apôtres et prophètes : 6à savoir, que les gentils sont cohéritiers, et membres du même corps, et qu’ils participent à la même promesse de Dieu en Jésus-Christ par l’Evangile, 7dont je suis devenu le ministre, suivant le don de la grâce de Dieu, qui m’a été accordée par l’efficacité de sa puissance (vertu). 8A moi, le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les gentils les richesses incommensurables du Christ, 9et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu, qui a créé toutes choses ; 10afin que les principautés et les puissances, dans les cieux, connaissent par l’Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu, 11selon le dessein éternel qu’il a formé en Jésus-Christ Notre-Seigneur, 12en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi en lui. 13C’est pourquoi je vous demande de ne pas perdre courage, à cause de mes tribulations pour vous, car elles sont votre gloire. 14A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, 15duquel toute paternité dans les cieux et sur la terre tire son nom, 16pour qu’il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur ; 17qu’il fasse que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu’étant enracinés et fondés dans la charité, 18vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur, 19et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance (science), de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. 20A celui qui, par sa puissance (vertu) qui opère en nous, peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et tout ce que nous pensons, 21à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans la succession de tous les âges et de tous les siècles. Amen.


Exhortation à la charité.

Dons de Jésus-Christ.

Economie de son corps mystique.

Vie païenne, vie chrétienne.

Se dépouiller du vieil homme, et se revêtir de l’homme nouveau.


4Je vous conjure donc, moi prisonnier dans le Seigneur, de marcher d’une manière digne de la vocation à laquelle vous avez été appelés : 2en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, 3vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit dans le lien de la paix. 4Il y a (Soyez) un seul corps et un seul esprit, comme vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. 5Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. 6Il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, qui agit par tous, et qui réside en nous tous. 7Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ. 8C’est pourquoi l’Ecriture dit : Etant monté en haut, il a emmené des captifs (conduit une captivité captive, note), il a donné des dons aux hommes. 9Or, que signifie : Il est monté, sinon qu’il était descendu d’abord dans les parties inférieures de la terre ? 10Celui qui est descendu est le même que celui qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. 11Et c’est lui qui a donné les uns comme Apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélistes, d’autres comme pasteurs et docteurs, 12pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ, 13jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme parfait, à la mesure de l’âge de la plénitude du Christ ; 14afin que nous ne soyons plus des enfants ballottés et que nous ne soyons plus emportés à tout vent de doctrine, par la malice des hommes, par les artifices séduisants de l’erreur, 15mais que, pratiquant la vérité dans la charité, nous croissions à tout égard en celui qui est le chef, le Christ. 16C’est de lui que le corps entier, bien harmonisé et bien assemblé, par toutes les jointures qui s’assistent mutuellement, suivant une opération bien mesurée pour chaque membre, tire son accroissement et s’édifie (lui-même) dans la charité. 17Voici donc ce que je dis et ce que je vous atteste (conjure) dans le Seigneur : c’est que vous ne marchiez plus comme les païens (gentils), qui marchent selon la vanité de leurs pensées, 18qui ont l’intelligence obscurcie (de ténèbres), qui sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance où ils sont, et de l’aveuglement de leur cœur. 19Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à l’impudicité, à la pratique de toute espèce d’impureté et à l’avarice. 20Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris le Christ, 21si du moins vous l’avez entendu, si vous avez été instruits à son égard, conformément à ce qui est la vérité en Jésus, 22à vous dépouiller, en ce qui concerne votre conduite antérieure, du vieil homme qui se corrompt en suivant les passions trompeuses (par les désirs de l’erreur), 23à vous renouveler quant à l’esprit de votre intelligence (âme), 24et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité. 25C’est pourquoi, renonçant au mensonge, dites chacun la vérité avec son prochain, parce que nous sommes membres les uns des autres. 26Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. 27Ne donnez pas prise au diable. 28Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il s’occupe en travaillant des mains à quelque chose de bon, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. 29Qu’aucune mauvaise parole ne sorte de votre bouche ; mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole propre à nourrir la foi, afin qu’elle fasse du bien (donner la grâce) à ceux qui l’entendent. 30Et n’attristez pas l’Esprit-Saint de Dieu, par lequel vous avez été marqués d’un sceau pour le jour de la rédemption. 31Que toute aigreur, toute colère, tout emportement, toute clameur, toute injure (diffamation) soient bannis de vous, ainsi que toute méchanceté (malice). 32Soyez bons les uns pour les autres, miséricordieux, vous pardonnant mutuellement, comme Dieu aussi vous a pardonné dans le Christ.


Imiter Dieu et Jésus-Christ.

Bannir l’impudicité.

Vivre en enfant de lumière.

Fuir les œuvres des ténèbres.

Racheter le temps.

Se remplir du Saint-Esprit.

Se respecter mutuellement.

Sainteté du mariage.

Devoirs du mari et de la femme.


5Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, 2et marchez dans l’amour, comme le Christ, qui nous a aussi aimés, et qui s’est livré lui-même pour nous à Dieu, comme une oblation et un sacrifice (une hostie) d’agréable odeur. 3Que la fornication, et toute impureté, ou l’avarice ne soient pas même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; 4non plus que ce qui est déshonnête, les propos insensés, les paroles bouffonnes, toutes choses qui sont malséantes ; qu’on entende plutôt des actions de grâces. 5Car, sachez-le bien, aucun fornicateur, aucun impudique, aucun avare, ce qui est une idolâtrie, n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. 6Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les hommes rebelles (fils de la défiance, note). 7N’ayez donc aucune part avec eux. 8Car vous étiez autrefois ténèbres ; mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ; 9car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. 10Examinez ce qui est agréable à Dieu, 11et ne prenez pas part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. 12Car ce qu’ils pratiquent en secret, on a honte même de le dire (seulement). 13Mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière ; car tout ce qui est manifesté est lumière. 14C’est pourquoi il est (l’Ecriture, note) dit : Lève-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. 15Prenez donc garde, mes frères, de vous conduire avec circonspection ; non comme des insensés, 16mais comme des sages ; rachetant le temps, parce que les jours sont mauvais. 17C’est pourquoi ne devenez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté de Dieu. 18Et ne vous enivrez pas de vin, c’est de la débauche (qui renferme la luxure) ; mais remplissez-vous du Saint-Esprit, 19vous entretenant par des psaumes, et des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans (du fond de) vos cœurs au Seigneur ; 20rendant grâces sans cesse pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ ; 21vous soumettant les uns aux autres dans la crainte du Christ. 22Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur ; 23car le mari (l’homme) est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. 24Or, de même que l’Eglise est soumise au Christ, de même aussi les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses. 25Vous, maris, aimez vos femmes, comme le Christ aussi a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, 26afin de la sanctifier, après l’avoir purifiée dans le baptême d’eau par la parole de vie, 27pour se la présenter lui-même comme une Eglise glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. 28De même les maris aussi doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et la soigne, comme le Christ le fait pour l’Eglise, 30parce que nous sommes les membres de son corps, formés de sa chair et de ses os. 31C’est pourquoi l’homme abandonnera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair. 32Ce mystère (sacrement, note) est grand : Je dis cela par rapport au Christ et à l’Eglise. 33Ainsi, que chacun de vous individuellement aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte (craigne) son mari.


Devoirs mutuels des enfants et des pères, des serviteurs et des maîtres.

Armes spirituelles des chrétiens contre les démons.

Saint Paul se recommande aux prières des Ephésiens ; il leur envoie Tychique.

Salutations.


6Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur ; car cela est juste. 2Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement accompagné d’une promesse), 3afin que tu sois heureux, et que tu vives longtemps sur la terre. 4Et vous, pères, n’excitez pas vos enfants à la colère ; mais élevez-les dans la discipline et l’instruction du Seigneur. 5Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et respect (tremblement), dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ : 6ne servant pas seulement sous leurs yeux, comme ayant à plaire à des hommes, mais comme serviteurs du Christ, en faisant de bon cœur la volonté de Dieu, 7servant avec affection, comme s’il s’agissait du Seigneur, et non des hommes ; 8sachant que chacun sera récompensé par le Seigneur du (de tout le) bien qu’il aura fait, qu’il soit esclave, ou qu’il soit libre. 9Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, vous abstenant de menaces, sachant que votre Maître à vous et à eux est dans le ciel, et qu’il ne fait pas acception des personnes. 10Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa vertu toute-puissante (la puissance de sa vertu). 11Revêtez-vous de l’armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les embûches du diable. 12Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à lutter, mais contre les principautés (princes) et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice des régions célestes (répandus dans l’air). 13C’est pourquoi recevez (prenez) l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister dans le jour mauvais, et rester debout après avoir tout supporté (et être parfait). 14Tenez donc ferme, ayant vos reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de la justice, 15les pieds chaussés de zèle pour l’Evangile de la paix, 16prenant par-dessus tout le bouclier de la foi, au moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. 17Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; 18faisant en tout temps, par l’Esprit, toutes sortes de prières et de supplications, veillant à cela avec une entière persévérance, et priant pour tous les saints, 19et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvrirai la bouche, des paroles pour annoncer avec assurance le mystère de l’Évangile, 20pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle courageusement, comme je le dois. 21Pour que vous sachiez, vous aussi, ce qui me concerne et ce que je fais, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle ministre du Seigneur, vous fera tout connaître. 22Je l’ai envoyé tout exprès vers vous, afin que vous connaissiez ce qui nous concerne, et qu’il console vos cœurs. 23Que la paix et la charité avec la foi soient données aux frères par Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ ! 24Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment Notre Seigneur Jésus-Christ d’une manière inaltérable (dans l’incorruptibilité) ! Amen.

Notes


1.1 A tous les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

1.3 Voir 2 Corinthiens, 1, 3 ; 1 Pierre, 1, 3.

1.8 En toute sagesse, etc. ; c’est-à-dire en nous remplissant de toute sagesse, etc.

1.10 La plénitude, etc. : lorsque l’humanité aurait vécu l’espace de temps que Dieu avait marqué d’avance comme période préparatoire à la venue du Messie.

1.13 L’Esprit de la promesse qui est saint ; c’est-à-dire l’Esprit-Saint promis.

1.14 Le rachat de son acquisition, veut dire la délivrance parfaite du peuple que Jésus-Christ s’est acquis. Pour la louange de sa gloire. Comparer aux versets 6 et 12.

1.15 Pour tous les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

1.16 Faisant mémoire de vous. Voir, sur cette locution, Romains, 1, 9.

1.18 Les yeux de votre cœur : la connaissance n’est parfaite, vivante en nous, que lorsque, de l’intelligence, elle a pénétré dans le cœur, au plus intime de l’âme. ― L’espérance, les biens que la vocation au christianisme donne droit d’espérer.

1.19 Voir Ephésiens, 3, 7. ― Les mots puissance, vertu, sont des synonymes réunis ici pour exprimer le degré suprême de la puissance divine.

1.22 Voir Psaumes, 8, 8.

2.1 Voir Colossiens, 2, 13. ― Il vous a vivifiés. Ces mots, exprimés au verset 5, sont évidemment sous-entendus dans celui-ci.

2.2 Vous avez marché. Comme nous l’avons déjà remarqué, les Hébreux se servaient du verbe aller, marcher, pour exprimer l’idée de vivre, se conduire. Fils de la défiance ; c’est-à-dire de l’incrédulité ; hébraïsme, pour défiants, incrédules. Comparer à Colossiens, 3, 6.

2.6 En Jésus-Christ ; ou, selon d’autres, avec Jésus-Christ.

2.12 Sans Christ ; puisque les idoles que vous adoriez n’étaient réellement pas Dieu.

2.14 Des deux choses ; c’est-à-dire des deux peuples, juif et gentil.

2.18 Voir Romains, 5, 2.

2.22 Par l’Esprit ; c’est-à-dire par l’Esprit-Saint qui vous a été donné pour vous rendre dignes de cet honneur.

3.1 Je suis. Ces deux mots sont nécessaires pour lier ce verset aux suivants, lesquels forment une parenthèse qui ne se termine qu’au quatorzième, commençant comme le premier par : C’est pour cela. Prisonnier. Saint Paul écrit cette Epître de Rome, où il est prisonnier pour la cause de Jésus-Christ.

3.6 De sa promesse ; c’est-à-dire de la promesse de Dieu nommé au verset 2. On peut remarquer d’ailleurs que tout ce qui est dit ici dépend du même verset 2, et explique la grâce divine dont il est question.

3.7 Voir Ephésiens, 1, 19.

3.8 Voir 1 Corinthiens, 15, 9.

3.12 La liberté et l’accès, pour le libre accès ; figure grammaticale en usage chez les écrivains grecs aussi bien que chez les auteurs sacrés.

3.14 C’est pour cela. La longue parenthèse qui commence au verset 3 étant terminée avec le treizième, saint Paul reprend ici son discours.

3.15 De qui toute paternité ; c’est-à-dire que Dieu est le principe et le chef de toute la grande famille qui est dans le ciel et sur la terre.

3.18 La largeur, etc. ; en un mot l’immensité du mystère de l’Incarnation.

4.1 Voir 1 Corinthiens, 7, 20.

4.3 Voir Philippiens, 1, 27.

4.6 Voir Malachie, 2, 10.

4.7 Voir Romains, 12, 3 ; 1 Corinthiens, 12, 11 ; 2 Corinthiens, 10, 13.

4.8 Voir Psaumes, 67, 19. Captivité captive ; hébraïsme, pour captivité nombreuse.

4.11 Voir 1 Corinthiens, 12, 28.

4.13 A la mesure, etc. ; c’est-à-dire à l’âge viril du Christ. Jésus-Christ se forme en nous par degrés ; il est enfant, il est faible, il grandit, il devient parfait, à proportion du progrès que nous faisons dans la perfection.

4.17 Voir Romains, 1, 21.

4.19 A l’avarice. D’autres, se rapprochant du Grec, traduisent : Avec ardeur.

4.22 Voir Colossiens, 3, 8.

4.23 Voir Romains, 6, 4. ― L’esprit de votre âme ; toutes les facultés, toutes les puissances, tous les sentiments de votre âme.

4.24 Voir Colossiens, 3, 12. ― La justice et la sainteté de la vérité ; hébraïsme et hellénisme, pour la vraie justice et la vraie sainteté. Comparer à Ephésiens, 3, 12.

4.25 Voir 1 Pierre, 2, 1 ; Zacharie, 8, 16.

4.26 Si vous éprouvez un mouvement d’irritation mauvaise, ou même de juste indignation, réprimez ou réglez-le, pour ne pas pécher. Le texte hébreu de Psaumes, 4, 5, cité par l’Apôtre, signifie à la lettre : frémissez, ou tremblez, mais ne péchez pas.

4.27 Voir Jacques, 4, 7.

4.30 Ne contristez pas, etc. par de mauvaises paroles ou des actions coupables : expression anthropopathique, qui insinue en même temps l’amour de Dieu pour les hommes. ― Reçu le Sceau : Voir Ephésiens, 1, 13-14. ― Le jour de la rédemption finale et complète, le jour de la Parousie.

4.32 Voir Colossiens, 3, 13.

5.2 Voir Jean, 13, 34 ; 15, 12 ; 1 Jean, 4, 21.

5.3 Voir Colossiens, 3, 5.

5.6 Voir Matthieu, 24, 4 ; Marc, 13, 5 ; Luc, 21, 8 ; 2 Thessaloniciens, 2, 3. ― Les fils de la défiance ou de l’incrédulité. Voir sur cet hébraïsme, Ephésiens, 2, 2.

5.13 Est lumière ; c’est-à-dire devient lumière ; hébraïsme, pour devient tout brillant de lumière, tout lumineux.

5.14 L’Ecriture dit. Trois passages différents d’Isaïe ont beaucoup de rapport avec la citation que fait ici l’Apôtre ; ce sont Isaïe, 9, 2 ; 26, 19 ; 60, 1-2. Mais il faut se rappeler que saint Paul cite rarement les textes de l’Ecriture dans leurs propres termes.

5.15 Voir Colossiens, 4, 5.

5.16 Rachetant le temps ; c’est-à-dire le faisant tourner à notre profit ; métaphore tirée de ce qui se pratique dans le commerce. On est attentif à toutes les occasions qui se présentent de faire un bon marché, et d’acheter quelque chose de précieux. On ne néglige rien pour acheter ou vendre à profit. Les jours sont mauvais ; c’est-à-dire pleins de tentations et de périls, qui nous exposent à toute heure au danger de nous perdre.

5.17 Voir Romains, 12, 2 ; 1 Thessaloniciens, 4, 3.

5.20 Pour toutes choses, joies et peines. ― Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, puisque c’est en vue de ses mérites que Dieu nous accorde ses grâces.

5.22 Voir Genèse, 3, 16 ; Colossiens, 3, 18 ; 1 Pierre, 3, 1.

5.23 Voir 1 Corinthiens, 11, 3.

5.24 L’Eglise, selon saint Paul, obéit toujours à Jésus-Christ ; par conséquent elle ne se séparera jamais de lui, et ne deviendra jamais adultère.

5.25 Voir Colossiens, 3, 19.

5.26 Par la parole de vie, les Pères, en général, entendent les paroles que l’on prononce en baptisant, et qui constituent la forme du baptême.

5.27 Non seulement l’Eglise triomphante, mais l’Eglise militante elle-même réunit les qualités décrites ici par l’Apôtre, si on la considère par rapport à son chef, Jésus-Christ, à sa doctrine, à ses sacrements, à ses lois, à ses membres même, tels que les âmes justes et fidèles qui, malgré quelques imperfections légères, sont cependant ornées de la grâce sanctifiante.

5.28 Ainsi : l’amour des époux a pour but final leur sanctification mutuelle.

5.31 Voir Genèse, 2, 24 ; Matthieu, 19, 5 ; Marc, 10, 7 ; 1 Corinthiens, 6, 16.

5.32 Ce sacrement est grand. « Dans les paroles d’Adam (voir verset 31), outre le sens littéral, Paul découvre une signification plus profonde, mystérieuse, dans son application aux rapports du Christ et de son Eglise : le Christ, l’homme par excellence a, dans son Incarnation, quitté son Père céleste et sa mère la synagogue, pour s’unir à l’humanité rachetée, l’Eglise sortie de son côté, c’est-à-dire de sa nature humaine glorifiée, et tous deux ne forment plus qu’un seul corps. Ce sens, Paul se contente de l’affirmer, et, sans plus de développement, il résume dans le verset suivant les devoirs de l’homme et de la femme. Ce verset dit, le Concile de Trente, insinue le caractère sacramentel du mariage chrétien. » (CRAMPON, 1885)

6.2 Voir Exode, 20, 12 ; Deutéronome, 5, 16 ; Ecclésiastique, 3, 9 ; Matthieu, 15, 4 ; Marc, 7, 10 ; Colossiens, 3, 20.

6.4 Dans la discipline, etc. ; c’est-à-dire en les instruisant et en les corrigeant selon les règles que le Seigneur prescrit dans l’Evangile.

6.5 Voir Colossiens, 3, 22 ; Tite, 2, 9 ; 1 Pierre, 2, 18.

6.9 Voir Deutéronome, 10, 17 ; 2 Paralipomènes, 19, 7 ; Job, 34, 19 ; Sagesse, 6, 8 ; Ecclésiastique, 35, 15 ; Actes des Apôtres, 10, 34 ; Romains, 2, 11 ; Colossiens, 3, 25 ; 1 Pierre, 1, 17.

6.10 Dans la puissance de sa vertu ; hébraïsme et hellénisme, pour dans la vertu puissante.

6.12 Contre les esprits, etc. Comparer à Ephésiens, 2, 2.

6.13 Au jour mauvais ; au jour de la tentation et du péril. Comparer à Ephésiens, 5, 16. Demeurer parfaits ; c’est-à-dire complètement vainqueurs, sans avoir rien perdu dans le combat.

6.16 Du malin esprit, du démon.

6.17 Voir Isaïe, 59, 17 ; 1 Thessaloniciens, 5, 8.

6.18 Voir Colossiens, 4, 2.

6.19 Voir Colossiens, 4, 3 ; 2 Thessaloniciens, 3, 1.

6.21 Tychique. Voir Actes des Apôtres, 20, 4.

6.24 Dans l’incorruptibilité ; d’un amour incorruptible, ou bien en se conservant purs de la corruption de ce monde. Comparer à Jacques, 4, 4.

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