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Lettre de saint Paul aux Galates

Introduction





La Galatie était la Gaule de l’Orient. Des Gaulois, ayant quitté leur pays trois siècles avant Jésus-Christ, passèrent d’abord dans le nord de la Grèce, puis, bientôt après, allèrent s’établir en Asie, et se fixèrent aux environs d’Ancyre, où on leur donna le nom de Galates. Assez restreint d’abord, leur territoire s’agrandit peu à peu. Au temps de saint Paul, la Galatie était une province romaine, qui occupait le centre de l’Asie Mineure. L’Apôtre y était venu deux fois, d’abord au commencement de sa seconde mission apostolique, pour y prêcher l’Evangile et y établir la foi, ensuite au début de la troisième, pour compléter et perfectionner son œuvre. C’est peu de temps après, vers 57, pendant son dernier séjour à Corinthe, qu’il écrivit cette Lettre. Elle se rattache ainsi par sa date à son troisième voyage, aussi bien que l’Epître aux Romains et les Epîtres aux Corinthiens, avec lesquelles elle a des rapports visibles. Celles-ci la précédèrent ; et celle-là paraît l’avoir suivie d’assez près.

Les Galates étaient intelligents, d’une grande franchise, mais d’une mobilité d’esprit et d’une impétuosité de caractère qui les exposaient à des démarches irréfléchies et à des déceptions. On venait de faire à l’Apôtre un rapport très inquiétant à leur sujet. On lui apprenait que depuis son passage, des Docteurs judaïsants étaient venus de Jérusalem, et avaient pris sa place en Galatie ; que, sous prétexte de compléter son œuvre, ils altéraient son enseignement et imposaient à ses disciples de nouvelles pratiques, empruntées au rituel judaïque. Peut-être étaient-ce les mêmes qui avaient déjà soulevé les esprits contre lui à Antioche. Au moins prêchaient-ils, aussi hautement qu’on avait jamais fait, la nécessité des œuvres légales et de la circoncision pour les Gentils comme pour les Juifs. « C’est là, disaient-ils, ce qui s’enseigne et ce qui se pratique à Jérusalem, dans l’Eglise-mère, sous les yeux et par les soins des principaux Apôtres. Sans ces observances, on ne fait pas partie du peuple de Dieu et l’on ne peut avoir part aux biens promis à Abraham. »

Les Galates avaient d’abord opposé à cette prédication l’autorité de celui qui leur avait apporté l’Evangile ; mais ces nouveaux venus la récusaient, ou du moins ils disaient qu’elle était loin d’égaler celle des Apôtres de Judée avec lesquels ils étaient en relation, celle de Pierre, de Jacques et de Jean, que le Seigneur avait instruits en personne et à qui il avait révélé tous ses mystères. Ils affirmaient que saint Paul lui-même avait reconnu la supériorité de leurs lumières et de leur pouvoir, et qu’en leur présence, à Jérusalem, il avait dû renoncer à ses principes et se déclarer pour la circoncision. Ebranlés par ces raisons ou séduits par ces artifices, un certain nombre de fidèles semblaient disposés à joindre l’observation des lois de Moïse à la profession de la religion chrétienne.

A cette nouvelle, l’Apôtre prend la plume pour revendiquer son autorité et rétablir la vraie doctrine ; et il écrit, comme d’un seul trait, cette lettre où son caractère se peint avec tant de vivacité, et où respire toute l’ardeur, toute la sollicitude, toute la tendresse de son zèle. Il traite ces prédicants, non comme des hommes de bonne foi involontairement égarés, mais comme des séducteurs, des docteurs de mensonge, qui ne cherchent qu’à surprendre et à asservir les âmes crédules. Pour les fidèles, il les rappelle à lui, les reprend et les encourage tour à tour. Nulle part il n’est plus concis dans ses raisonnements, plus sévère dans ses reproches, plus affectueux dans ses exhortations.

On distingue trois parties en cette Epître : 1° La première est apologétique, du chapitre 1, verset 11 au chapitre 2, verset 16. L’Apôtre établit la réalité de son apostolat et la conformité de sa doctrine avec celle de ses collègues. 2° La seconde est dogmatique, du chapitre 2, verset 17 au chapitre 5, verset 13. Il montre que la justification est attachée à la foi en Jésus-Christ, non à la loi de Moïse, dont l’observance est superflue et même nuisible ou dangereuse. 3° La troisième est morale, du chapitre 5, verset 14 au chapitre 6 : elle a pour objet de corriger quelques abus et d’affermir les esprits dans la foi (L. BACUEZ.)

Lettre de saint Paul aux Galates



Saint Paul salue les Galates.

Il leur reproche de s’écarter de l’Evangile qu’il leur a annoncé.

Il relève sa mission.

Il rappelle ce qu’il a fait avant et après sa conversion.


1Paul, Apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui l’a ressuscité d’entre les morts ; 2et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de Galatie. 3Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu le Père, et par Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4qui s’est livré lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher à ce siècle pervers, selon la volonté de Dieu notre Père, 5auquel soit (est) la gloire dans les siècles des siècles. Amen. 6Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés à la grâce du Christ, pour passer à un autre Evangile. 7Non pas qu’il y en ait un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile du Christ. 8Mais si quelqu’un, fût-ce nous-mêmes ou un ange du ciel, vous annonçait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! 9Je l’ai dit, et je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonçait un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! 10Car, en ce moment, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. 11Je vous déclare donc, mes frères, que l’Evangile que j’ai annoncé (prêché) n’est pas selon l’homme ; 12(en effet) car ce n’est pas d’un homme que je l’ai reçu ni appris, mais par la révélation de Jésus-Christ. 13Vous avez appris, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu, et la ravageais. 14Et je surpassais dans le judaïsme bon nombre de ceux de mon âge et de ma nation (contemporains), ayant un zèle plus ardent (zélateur outre mesure) pour les traditions de mes pères. 15Mais lorsqu’il plut à celui qui m’a mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, 16de révéler son Fils en moi, pour que je fusse son évangéliste parmi les nations, aussitôt je ne pris conseil ni de la chair ni du sang ; 17je n’allai pas non plus à Jérusalem vers ceux qui étaient Apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas. 18Ensuite, trois ans plus tard, je vins à Jérusalem pour voir Pierre, et je demeurai auprès de lui quinze jours ; 19mais je ne vis aucun autre des Apôtres, sinon Jacques, le frère du Seigneur. 20Dans ce que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens pas. 21J’allai ensuite dans les régions de la Syrie et de la Cilicie. 22Or j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui croyaient au Christ ; 23seulement elles avaient entendu dire : Celui qui nous persécutait autrefois annonce maintenant la foi que naguère il voulait détruire. 24Et elles glorifiaient Dieu à mon sujet.


Saint Paul confère avec les Apôtres.

On ne l’oblige pas à observer la loi.

Il est l’apôtre des gentils.

Il résiste à Céphas.

Nul n’est justifié que par la foi en Jésus-Christ.


2Ensuite, quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabé ; je pris aussi Tite avec moi. 2Or, j’y montai d’après une révélation, et je leur exposai (aux fidèles) l’Evangile que je prêche parmi les gentils ; je l’exposai en particulier à ceux qui paraissaient être les plus considérés (être quelque chose, note), afin de ne pas courir ou de n’avoir pas couru en vain. 3Et même Tite, qui était avec moi, et qui était païen (gentil), ne fut pas obligé de se faire circoncire ; 4et la considération des (quelques) faux frères qui s’étaient introduits par surprise et qui s’étaient glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous réduire en servitude, 5ne nous fit pas consentir, même un instant, à nous soumettre à eux, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue parmi vous. 6Quant à ceux qui paraissaient les plus considérés (ce qu’ils ont été autrefois ne m’importe pas ; Dieu ne fait pas acception des personnes) ; ceux, dis-je, qui paraissaient les plus considérés, ne me communiquèrent rien. 7Mais, au contraire, ayant vu que la charge de prêcher l’Evangile aux incirconcis m’avait été confiée, comme à Pierre celle de le prêcher aux circoncis 8(car celui qui a agi efficacement dans Pierre pour le rendre apôtre des circoncis, a aussi agi efficacement en moi pour me rendre apôtre des gentils), 9Jacques, Céphas et Jean, qui paraissaient être les colonnes de l’Eglise, ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, nous donnèrent la main, à moi et à Barnabé, en signe d’union, afin que nous allions, nous vers les païens (gentils), et eux vers les circoncis. 10Seulement nous devions nous souvenir des pauvres ; ce qu’aussi j’ai eu grand soin de faire. 11Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. 12En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens (gentils) ; mais, quand elles furent venues, il se retira et se tint à l’écart, craignant ceux de la circoncision. 13Et les autres Juifs usèrent de la même dissimilation que lui, de sorte que Barnabé aussi fut entraîné dans cette dissimulation. 14Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi, qui es Juif, tu vis à la manière des païens (gentils), et non comme les Juifs, pourquoi forces-tu les païens (gentils) de (à) judaïser ? 15Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d’entre les païens (gentils). 16Sachant cependant que l’homme n’est pas justifié par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, pour être justifiés par la foi au Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. 17Mais si, en cherchant à être justifiés dans le Christ, nous sommes aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, le Christ sera-t-il donc ministre du péché ? Loin de là ! 18Car si je rebâtis les choses que j’ai détruites, je me constitue prévaricateur. 19En effet, par la loi je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ j’ai été cloué à la croix. 20Et je vis, non ce n’est plus moi, mais c’est le Christ qui vit en moi ; et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même pour moi. 21Je ne rejette (regrette) pas la grâce de Dieu. Car si la justice s’acquiert par la loi, le Christ est donc mort en vain.


Ne pas finir par la chair, ayant commencé par l’esprit.

C’est par la foi qu’Abraham et ses vrais enfants sont justifiés.

La loi ne justifie pas.

Le juste vit de la foi.

C’est par la foi que les promesses faites à Abraham sont accomplies.

Tous une seule chose en Jésus-Christ.


3O Galates insensés, qui vous a fascinés, pour que vous n’obéissiez plus à la vérité, vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été représenté, comme crucifié au milieu de vous ? 2Je veux seulement savoir ceci de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication (l’audition) de la foi ? 3Etes-vous tellement insensés qu’après avoir commencé par l’Esprit vous finissiez maintenant par la chair ? 4Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c’est en vain. 5Celui qui vous communique l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il par les œuvres de la loi, ou par la prédication (l’audition) de la foi ? 6Ainsi qu’il est écrit : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ? (.) 7Reconnaissez donc que ceux qui s’appuient sur la foi, ceux-là sont les enfants d’Abraham. 8Aussi l’Ecriture, prévoyant que c’est par la foi que Dieu justifierait les nations, l’a annoncé d’avance à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi. 9Ceux donc qui s’appuient sur la foi seront bénis avec le fidèle Abraham. 10Car tous ceux qui s’appuient sur les œuvres de la loi, sont sous la malédiction. En effet, il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas dans tout ce qui est écrit au livre de la loi. 11Et il est évident que nul n’est justifié devant Dieu par la loi, puisque : Le juste vit de la foi. 12Or la loi ne s’appuie pas sur la foi ; mais : Celui qui observera les commandements, aura la vie par eux. 13Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous ; car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ; 14afin que la bénédiction d’Abraham fût communiquée aux gentils par le Christ Jésus, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. 15Mes frères (je parle à la manière des hommes), quand le testament est en bonne forme, personne ne peut l’annuler ou n’y ajouter quoi que ce soit. 16Or, les promesses ont été faites à Abraham, et à sa postérité (celui qui naîtrait de lui). Il ne dit pas : Et à ses postérités (à ceux qui naîtront), comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais il dit, comme parlant d’un seul : Et à ta postérité (celui qui naîtra de toi), qui est le Christ. 17Voici ce que je veux dire : Dieu ayant conclu une alliance en bonne forme, la loi, qui a été donnée quatre cent trente ans après, n’a pu la rendre nulle, ni abroger la promesse. 18Car si c’est par la loi qu’est donné l’héritage, ce n’est donc plus par la promesse. Or, Dieu l’a donné à Abraham par une promesse. 19Pourquoi donc la loi ? Elle a été établie à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité (rejeton) à qui la promesse avait été faite ; cette loi a été promulguée par les anges et par l’entremise d’un médiateur. 20Or un médiateur n’est pas le médiateur d’un seul ; et Dieu est un seul. 21La loi est-elle donc opposée aux promesses de Dieu ? Loin de là ! Car s’il avait été donné une loi qui pût produire la vie, la justice viendrait véritablement de la loi. 22Mais l’Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse fût réalisée, pour les croyants, par la foi en Jésus-Christ. 23Or, avant que vînt la foi, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en attendant cette foi qui devait être révélée. 24Ainsi la loi a été notre précepteur (pédagogue, note) dans le Christ, pour que nous fussions justifiés par la foi. 25Mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus au précepteur (pédagogue) ; 26car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. 27En effet, vous tous qui avez été baptisé dans le Christ, vous avez été revêtus du Christ. 28Il n’y a plus ni Juif ni Gentil (Grec) ; il n’y a plus ni (d’) esclave ni (de) libre ; il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. 29Que si vous êtes au Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers en vertu de la promesse.


Juifs en tutelle sous la loi, libres par la foi.

Galates entraînés dans le judaïsme.

Leur première affection pour saint Paul.

Tendresse de saint Paul pour eux.

Agar et Sara figures des deux alliances.


4Or je dis : Tant que l’héritier est enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; 2mais il est sous des tuteurs et des curateurs, jusqu’au temps marqué par le père. 3Ainsi nous-mêmes, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments (premiers éléments) du monde. 4Mais, lorsque fut venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme, assujetti à la loi, 5pour qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, pour que nous reçussions l’adoption des fils. 6Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie : Abba, Père ! 7Ainsi, nul n’est plus esclave, mais fils. S’il est fils, il est aussi héritier par la grâce de Dieu. 8Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des êtres qui ne sont pas dieux par leur nature. 9Mais maintenant que vous connaissez Dieu, bien mieux, que vous êtes connus de Dieu, comment retournez-vous vers ces pauvres et faibles rudiments (éléments), auxquels vous voulez de nouveau vous asservir ? 10Vous observez les jours, et les mois, et les temps, et les années. 11Je crains pour vous d’avoir peut-être travaillé en vain parmi vous. 12Soyez comme moi ; car moi aussi je suis (j’ai été) comme vous. Frères, je vous en prie : vous ne m’avez offensé en rien. 13Vous savez que je vous ai annoncé autrefois l’Evangile dans l’infirmité de la chair ; et que l’épreuve à laquelle vous mettait ma chair 14ne vous a inspiré ni mépris ni dégoût ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus. 15Où est donc votre bonheur d’alors ? Car je puis vous rendre témoignage que, s’il eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux, pour me les donner. 16Suis-je donc devenu votre ennemi, en vous disant la vérité ? 17Ils sont zélés pour vous, mais non d’un bon zèle ; ils veulent vous séparer de moi, afin que vous soyez zélés pour eux. 18Il est bon que vous ayez toujours du zèle pour le bien, et non pas seulement lorsque je suis présent parmi vous. 19Mes petits enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous ! 20Je voudrais être près de vous en ce moment, et changer de langage ; car je suis en perplexité (embarrassé) à votre sujet. 21Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n’avez-vous pas lu la loi ? 22Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, l’un de l’esclave, et l’autre de la femme libre. 23Mais celui de l’esclave naquit selon la chair ; et celui de la femme libre, naquit en vertu de la promesse. 24Cela a été dit par allégorie ; car ces femmes sont deux alliances : l’une sur le mont Sina, qui enfante pour la servitude, et c’est Agar ; 25car Sina est une montagne d’Arabie, qui correspond à la Jérusalem d’à présent, laquelle est esclave avec ses enfants. 26Mais la Jérusalem d’en-haut est libre, et c’est notre mère. 27En effet, il est écrit : Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantes pas ; éclate, pousse des cris de joie, toi qui ne deviens pas mère ; parce que les enfants de la délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme mariée. 28Pour nous, mes frères, nous sommes, comme Isaac, les enfants de la promesse. 29Et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, ainsi en est-il encore maintenant. 30Mais que dit l’Ecriture ? Chasse l’esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne sera pas héritier avec le fils de la femme libre. 31Ainsi, mes frères, nous ne sommes pas les enfants de l’esclave, mais de la femme libre ; et c’est par cette liberté que le Christ nous a rendus libres.


Qui s’appuie sur la loi est déchu de la grâce.

C’est la foi qui nous sauve.

Galates séduits.

La loi consiste dans l’amour.

Œuvres de la chair.

Fruits de l’esprit.


5Demeurez (donc) fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. 2Voici, moi Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien. 3Et je déclare encore à tout homme qui se fait circoncire qu’il est tenu d’observer toute la loi. 4Vous êtes entièrement séparés du Christ, vous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce. 5Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. 6Car, dans le Christ Jésus, ni la circoncision, ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui agit par la charité. 7Vous couriez (si) bien ; qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité ? 8Cette suggestion ne vient pas de celui qui vous appelle. 9Un peu de levain aigrit toute la pâte. 10Pour moi, j’ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous n’aurez pas d’autres sentiments ; mais celui qui vous trouble en portera la peine, quel qu’il soit. 11Et moi, mes frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? Le scandale de la croix est donc anéanti. (?) 12Plût à Dieu que ceux qui vous troublent fussent même mutilés ! 13Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté une occasion pour la chair ; mais soyez, par une charité (spirituelle), les serviteurs les uns des autres. 14Car toute la loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 15Mais si vous vous mordez et vous mangez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez consumés les uns par les autres. 16Je dis donc : Marchez selon l’esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. 17Car la chair convoite contre l’esprit, le l’esprit contre la chair ; en effet, ils sont opposés l’un à l’autre, pour que vous ne fassiez pas tout ce que vous voudriez. 18Si vous êtes conduits par l’esprit, vous n’êtes pas sous la loi. 19Or les œuvres de la chair sont manifestes : c’est la fornication, l’impureté, l’impudicité, la luxure, 20l’idolâtrie, les maléfices (empoisonnements), les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les rixes, les dissensions, les factions (sectes), 21l’envie, les meurtres, l’ivrognerie, les débauches (de table), et les choses semblables, dont je vous prédis, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui les commettent ne seront pas héritiers du royaume de Dieu. 22Mais les fruits de l’esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, la bénignité, la bonté, la longanimité, 23la douceur, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Contre de pareilles choses il n’y a pas de loi. 24Or ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses convoitises. 25Si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit. 26Ne devenons pas avides d’une vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, et nous portant mutuellement envie.


Corriger avec douceur, s’entre-supporter.

Croire qu’on n’est rien.

Semer pour recueillir.

Saint Paul ne se glorifie que dans la foi.

Salutations.


6Mes frères, si un homme est tombé par surprise dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, relevez-le avec un esprit de douceur ; prenant garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois tenté. 2Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. 3Car si quelqu’un s’imagine être quelque chose, alors qu’il n’est rien, il se séduit lui-même. 4Mais que chacun examine son œuvre (ses propres œuvres), et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport aux autres. 5Car chacun portera son propre fardeau. 6Que celui à qui on enseigne la parole de Dieu, fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne. 7Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. 8Car ce que l’homme aura semé, il le moissonnera aussi. (Ainsi) Celui qui sème dans la (sa) chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème dans l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. 9Ne nous lassons pas de faire le bien ; car, le moment venu, nous moissonnerons, si nous ne nous lassons pas. 10C’est pourquoi, pendant que nous en avons le temps, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux qui sont de la famille de la foi. 11Voyez en quels caractères je vous ai écrit de ma propre main. 12Tous ceux qui veulent plaire selon la chair vous obligent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix du Christ. 13Car ceux-là même qui sont circoncis n’observent pas la loi ; mais ils veulent vous faire circoncire, afin de se glorifier dans votre chair. 14Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n’est dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. 15Car, dans le Christ Jésus, ce n’est pas la circoncision qui sert à quelque chose, ni l’incirconcision, mais la nouvelle créature. 16Tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu. 17Que personne à l’avenir ne me cause de la peine ; car je porte sur mon corps les stigmates du Seigneur Jésus. 18Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit, mes frères. Amen.

Notes


1.6-7 Un autre Evangile. Saint Paul a ici en vue l’Evangile que prêchaient les faux docteurs. C’était au fond celui de Jésus-Christ, auquel ils joignaient la pratique de la loi de Moïse, mais cette addition suffisait, comme le dit l’Apôtre, pour renverser l’Evangile du Christ.

1.11 Voir 1 Corinthiens, 15, 1.

1.12 Voir Ephésiens, 3, 3.

1.14 Des traditions de mes pères. Voir Matthieu, 15, 2.

1.17 En Arabie. Peut-être le désert d’Arabie, dans les environs de Damas. Le nom d’Arabie désigne la contrée qui s’étend entre l’Egypte, la Palestine, la Syrie, la Mésopotamie, la Babylonie, le golfe Persique et la mer Rouge. ― A Damas. Voir Actes des Apôtres, 9, 2.

1.18 Trois ans après sa conversion.

1.19 Le frère ; c’est-à-dire le cousin. Voir Matthieu, 12, 46.

1.20 Voici ! Devant Dieu, etc. ; c’est-à-dire prenant Dieu à témoin que je, etc.

1.21 Syrie. Voir Matthieu, 4, 24. ― Cilicie. Voir Actes des Apôtres, 6, 9 et 15, 41.

1.22 Qui étaient dans le Christ ; c’est-à-dire qui croyaient en Jésus-Christ, qui s’étaient convertis au christianisme. ― De Judée, non compris Jérusalem, capitale de la Judée.

2.1 Avec Barnabé. Voir Actes des Apôtres, 4, 36. ― Ayant pris Tite. Voir 2 Corinthiens, 2, 13. ― Quatorze ans depuis mon 1er voyage à Jérusalem, lequel eut lieu trois ans après ma conversion. ― Je montai de nouveau pour assister au concile de Jérusalem (voir Actes des Apôtres, chapitre 15). C’était le 3e voyage de Paul à Jérusalem : le second, mentionné dans Actes des Apôtres, 11, 30, est passé ici sous silence parce qu’il n’avait été qu’un voyage d’affaires, et qu’à cette époque (Pâque de l’an 44), saint Jacques le Majeur avait déjà souffert le martyre, saint Pierre était en prison et les autres Apôtres dispersés.

2.2 Qui paraissent être quelque chose ; c’est-à-dire des plus considérables. Comparer à Actes des Apôtres, 5, 36.

2.6 Voir Deutéronome, 10, 17 ; Job, 34, 19 ; Sagesse, 6, 8 ; Ecclésiastique, 35, 15 ; Actes des Apôtres, 10, 34 ; Romains, 2, 11 ; Ephésiens, 6, 9 ; Colossiens, 3, 25 ; 1 Pierre, 1, 17. Rien de nouveau, rien qui fût en opposition avec ce que je leur avais exposé.

2.7 Comme à la naissance de l’Eglise chrétienne, les Juifs conservaient encore une sorte d’horreur pour les gentils, saint Pierre et saint Paul se partagèrent le ministère évangélique, de manière que le premier fut chargé de prêcher les Juifs, et le second les gentils ; mais cela n’empêchait pas chacun d’eux d’annoncer indistinctement l’Evangile aux Juifs et aux gentils, toutes les fois que l’occasion s’en présentait.

2.8 Qui a opéré ; c’est-à-dire qui a fait paraître sa puissance. L’apostolat de la circoncision, c’est-à-dire parmi les Juifs.

2.9 Céphas est le même que saint Pierre. Voir Jean, 1, 42. ― « Quelques auteurs ont prétendu que Céphas, avec lequel saint Paul eut un différend à Antioche, n’était pas saint Pierre ; d’autres que ce dissentiment était purement fictif ; mais ces sentiments sont inadmissibles. Le premier d’abord. ― 1° Il a la tradition contre lui. A la vérité, quelques docteurs ont émis un doute sur l’identité de saint Pierre et de Céphas ; mais, comme le remarque saint Jérôme, ce n’était de leur part qu’une conjecture, et ils ne la faisaient que pour montrer la faiblesse des objections qu’on prétendait tirer du conflit d’Antioche. ― 2° Céphas est bien le même nom que Pierre : il a en syriaque la même signification que Petros en grec. Saint Pierre le portait en Judée, et c’est le premier que le Sauveur lui ait donné. Saint Paul le lui donne indubitablement ailleurs. ― 3° Il est évident que le personnage dont il s’agit est un personnage éminent, égal, sinon supérieur à saint Paul, par conséquent apôtre comme lui. Son exemple fait fléchir Barnabé et menace d’entraîner toute l’Eglise d’Antioche. Saint Paul fait un acte de courage en lui adressant une représentation. D’ailleurs, quel moyen de le distinguer du Céphas nommé plus haut, entre saint Jacques et saint Jean, comme étant, aussi bien qu’eux, une colonne de l’Eglise ? Le second sentiment n’est ni plus suivi ni plus solide. Saint Jérôme, qui l’avait d’abord proposé, d’après Origène et saint Chrysostome, fut obligé d’y renoncer. Il est bien vrai que les mots grecs, rendus dans la Vulgate par in facie, pris isolément, pourraient se traduire par : en apparence. Il est vrai aussi qu’il est parlé de dissimulation ou de défaut de franchise. Cela ne suffit pas néanmoins pour justifier l’hypothèse d’une scène concertée entre les deux apôtres, ou d’une discussion feinte pour l’instruction de leurs disciples. Ni cette interprétation ni cette hypothèse ne sont naturelles. On n’y a recouru que dans une intention apologétique, afin de couper court aux objections et de mettre en même temps à couvert la conduite de saint Pierre et de saint Paul. Mais on a pris le change, et on a substitué un tort véritable, un défaut de droiture dans l’un et l’autre apôtre, à une pure inadvertance ou à une erreur de procédé de la part de saint Pierre ; car le mot de saint Paul, que Pierre était répréhensible, n’entraîne pas d’autre conséquence et n’a pas plus de portée. Il signifie seulement que la conduite suivie par saint Pierre donnait lieu à des interprétations fâcheuses, que ses égards pour les préjugés de ses compatriotes étaient, contre son gré, de nature à confirmer les Juifs dans leurs prétentions, ainsi qu’à inquiéter et à rebuter les Gentils. Rien n’indique qu’il eût en cela blessé sa conscience le moins du monde. Dieu voulut qu’en cette occasion il fût averti de ce qu’il avait à faire, non par une vision comme à Joppé, mais par un collègue et un subordonné, afin que son humilité pût servir à l’édification de tous. » (L. BACUEZ.)

2.11 Saint Paul avait reproché à saint Pierre de s’être retiré de la table des gentils, dans la crainte de scandaliser les Juifs convertis ; ce qui pouvait faire croire aux gentils qu’ils étaient obligés de se conformer à la manière de vivre des Juifs, et par là même gêner la liberté chrétienne. Mais ce reproche n’attaque nullement la suprématie du prince des Apôtres ; car, dans de pareils cas, un inférieur peut et quelquefois doit avertir avec respect son supérieur ; et, comme le remarque saint Augustin, saint Pierre le souffrît avec une douceur, une humilité, une patience dignes de celui à qui le Sauveur avait dit : Tu es Pierre, et sur toi je bâtirai mon Eglise.

2.16 Voir Romains, 3, 20. ― Nulle chair. Voir Matthieu, 24, 22.

2.18 Sens : non, Jésus-Christ n’est pas ministre du péché ; car ce n’est pas quand nous cherchons à être justifiés par la foi en lui, sans les œuvres de la Loi, que nous sommes trouvés pécheurs, mais c’est quand, faisant tout le contraire, nous voulons rétablir la Loi dont nous avions reconnu l’impuissance et abandonné la pratique.

3.4 Si cependant, etc. ; c’est-a-dire je veux espérer que ce ne sera pas en vain.

3.6 Voir Genèse, 15, 6 ; Romains, 4, 3 ; Jacques, 2, 23.

3.7 Ceux qui s’appuient sur la foi ; littéralement : Qui sont de la foi, ou par la foi, en vertu de la foi. L’Apôtre veut dire que c’est la foi qui fait les véritables enfants d’Abraham.

3.8 Voir Genèse, 12, 3 ; Ecclésiastique, 44, 20.

3.10 Voir Deutéronome, 27, 26.

3.11 Voir Habacuc, 2, 4 ; Romains, 1, 17.

3.12 Voir Lévitique, 18, 5. ― Avant les paroles celui qui observera, etc., il faut restituer l’ellipse de la formule l’Ecriture dit, qui est ici évidemment sous-entendue.

3.13 Voir Deutéronome, 21, 23.

3.14 La promesse de l’Esprit ; c’est-à-dire l’Esprit qui avait été promis implicitement, voir Genèse, 22, 17-18 ; mais explicitement, voir Isaïe, 44, 3 ; Ezéchiel, 39, 29 ; Joël, 2, 28.

3.15 Voir Hébreux, 9, 17.

3.16 Il ; c’est-à-dire Dieu.

3.22 Le mot tout est pour tous les hommes. Nous avons déjà fait observer que cette énallage de genre avait pour but d’exprimer la généralité la plus complète. L’Apôtre ne fait que répéter ici ce qu’il a dit précédemment, voir Romains, 3, 9, savoir que les Juifs et les Grecs (c’est-à-dire tous les gentils) étaient tous sous le péché.

3.24 Les pédagogues, chez les Grec et les Romains, étaient ordinairement des esclaves qui accompagnaient partout les enfants confiés à leurs soins, veillaient sur eux et leur apprenaient les premiers éléments des connaissances, jusqu’à ce que l’enfant pût entendre plus tard les leçons de quelque maître renommé. Tel fut exactement le rôle de la Loi auprès du peuple Juif.

3.25 Nous sommes des fils sortis de tutelle, libres.

3.27 Voir Romains, 6, 3.

3.28 Grec ; c’est-à-dire gentil en général.

4.3 Aux éléments du monde, donnés au monde ; c’est-à-dire aux cérémonies de la loi en usage parmi les Juifs charnels, et qui étaient des instructions grossières et figuratives que Dieu donnait au monde.

4.4 La plénitude du temps ; c’est-à-dire le temps de la majorité.

4.6 Abba, Père. Voir Marc, 14, 36.

4.10 L’Apôtre parle ici soit de l’observation des jours heureux ou malheureux, soit des fêtes juives, à l’observance desquelles les docteurs juifs cherchaient à amener les Galates.

4.13 Dans la faiblesse de la chair ; c’est-à-dire au milieu des tribulations que j’éprouvais. « Lorsque Paul traversa pour la première fois le pays des Galates (voir Actes des Apôtres, 16, 6), il fut, paraît-il, retenu au milieu d’eux par un état de maladie ; et il profita de ce séjour forcé pour leur annoncer l’Evangile. Cette épreuve : sa maladie, que Paul appelle la faiblesse de la chair, aurait pu nuire au succès de sa prédication, en attirant sur lui le mépris des Galates ; mais il n’en fut rien. » (CRAMPON)

4.22 Voir Genèse, 16, 15 ; 21, 2. ― Deux fils, Ismaël et Isaac, le premier de la servante égyptienne, Agar, le second, de la femme libre, Sara.

4.24 Le mont Sina où la loi fut donnée au peuple d’Israël, dans la péninsule du Sinaï.

4.26 La Jérusalem d’en haut, le ciel.

4.27 Voir Isaïe, 54, 1.

4.28 Voir Romains, 9, 8.

4.30 Voir Genèse, 21, 10.

5.2 Voir Actes des Apôtres, 15, 1.

5.9 Voir 1 Corinthiens, 5, 6.

5.12 Fussent même mutilés. Puisqu’ils tiennent tant à se faire circoncire, qu’ils se fassent aussi entièrement amputer. C’est ainsi qu’ont traduit saint Augustin, saint Jérôme, saint Chrysostome, Théophylacte, Théodoret, et la plupart des anciens ; d’autres : Qu’ils soient retranchés de l’Eglise ; d’autres : Qu’ils soient exterminés du monde. Il est certain que le texte grec est susceptible de ces diverses interprétations.

5.13 Pour la chair ; c’est-à-dire pour vivre selon la chair, en cherchant à satisfaire vos passions aux dépens même de vos frères.

5.14 Voir Lévitique, 19, 18 ; Matthieu, 22, 39 ; Romains, 13, 8.

5.16 Voir 1 Pierre, 2, 11.

6.1 Spirituels. Voir 1 Corinthiens, 2, 14-15. Regardant à toi-même. Ce passage brusque d’un nombre à un autre se rencontre assez fréquemment dans les écrivains sacrés.

6.5 Voir 1 Corinthiens, 3, 8. ― Chacun portera son fardeau. Cette maxime n’est nullement en opposition avec celle du verset 1, qui a rapport au monde présent dans lequel les hommes doivent, en bons frères, s’aider mutuellement de leurs conseils, supporter leurs faiblesses et leurs imperfections mutuelles ; elle se rapporte évidemment au jugement de Dieu, où chacun recevra le prix de ses propres œuvres, bonnes ou mauvaises, et rendra compte non de ce que son frère aurait fait, mais de ce qu’il aura fait lui-même, sans que les fautes d’autrui puissent justifier les siennes.

6.9 Voir 2 Thessaloniciens, 3, 13.

6.10 Faisons du bien, etc. L’Apôtre n’exempte personne de faire du bien au prochain. Ainsi la différence de religion ne saurait être un titre qui nous exempte de faire du bien à ceux qui n’appartiennent pas à notre communion, quoique dans la distribution de nos charités et de nos aumônes nous devions, comme le dit saint Ambroise, commencer par ceux qui nous sont unis par les liens d’une même loi.

6.11 Voyez quelle lettre, etc. ; c’est-à-dire, selon le Grec, quelle longue lettre. Saint Paul dictait et souscrivait ordinairement ses lettres. C’est pourquoi il fait remarquer aux Galates que celle qu’il leur adresse, est écrite de sa propre main ; par où ils peuvent voir l’amour tout particulier qu’il leur porte.

6.12 Plaire selon la chair, c’est-à-dire gagner, par des moyens flatteurs, des paroles hypocrites, l’approbation des hommes. ― Persécutés pour la croix du Christ, comme ils le seraient certainement s’ils prêchaient que la croix est l’unique source de notre salut.

6.13 Pensée : ce n’est pas l’amour de la Loi, mais l’hypocrisie et l’orgueil qui les inspirent. ― Se glorifier auprès des Juifs de vous avoir fait circoncire.

6.14 Dans la croix, comme unique fondement du salut. ― Par qui tout lien entre le monde et moi est brisé ; le monde étant mort pour moi, je n’ai plus ni à le craindre ni à rechercher sa faveur.

6.16 L’Israël de Dieu ; le véritable Israël, c’est-à-dire tous ceux qui sont les vrais Israélites par l’esprit de foi.

6.17 Je porte, etc. Anciennement on imprimait sur le corps des soldats et des serviteurs certains caractères pour les distinguer. ― Les stigmates, les marques que porte saint Paul, serviteur de Jésus-Christ, ce sont les cicatrices des plaies, des blessures, des souffrances qu’il a endurées pour son maître. Voir 2 Corinthiens, 11, 23-27.

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