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Lettre de saint Paul aux Hébreux



Introduction


On trouve cette Épître comptée parmi les écrits inspirés dans presque tous les Canons. On ne saurait donc en nier l’inspiration et le caractère divin sans se mettre en opposition avec la croyance de l'Église et avec ses définitions. Mais on la met au nombre des livres deutérocanoniques, parce qu’il y a eu en Occident, au second et au troisième siècle, un certain nombre d’Eglises et de docteurs qui ne se tenaient pas assurés de son authenticité.

Saint Paul n’étant nulle part nommé dans cette Epître, on pouvait dire qu’elle n’est pas de lui, sans se mettre d’une manière expresse en contradiction avec elle. Les théologiens enseignent encore qu’il n’est pas de foi qu’il en soit l’auteur.

Néanmoins, on convient qu’il y aurait témérité à contester aujourd’hui cette Epître à l’Apôtre, contre le sentiment unanime des pasteurs et des fidèles.

Le sentiment de l’Eglise, exprimé dans ses Canons des Livres saints, a toujours été que cette Epître fut composée pour des chrétiens d’origine juive.

Mais à quelle partie du peuple hébreu l’Apôtre s’adresse-t-il ? Est-ce aux Hébreux convertis de Jérusalem ou à ceux de la dispersion ?

Le sentiment commun des Pères et des Docteurs est qu’il écrit à ceux de Jérusalem et de la Palestine. Il est vrai que le titre ad Hebræos n’exclut pas absolument les Juifs établis parmi les Gentils, mais il désigne spécialement les Hébreux de Judée, ceux qui parlaient le langage de leurs pères ; et quand on étudie la Lettre avec attention, qu’on examine les détails, on reconnaît que l’auteur les avait directement en vue. En effet, il écrit à une Eglise particulière dont les pasteurs ont souffert pour la foi, à laquelle il a été enlevé, qu’il se propose de revoir bientôt ; et il lui envoie les salutations d’une autre Eglise. Les détails dans lesquels il entre sur le temple et sur les cérémonies du culte, chapitres 9 et 10, semblent supposer que ses lecteurs les ont sous leurs yeux. Il en est de même de ses allusions à la passion et au crucifiement du Sauveur. Les fidèles auxquels il s’adresse ont été instruits par les disciples du Sauveur ; ils possèdent déjà depuis longtemps les éléments du christianisme. Ils ont été persécutés dès l’origine, et les persécutions qu’ils éprouvent encore les exposent à retomber dans le judaïsme. Il n’est question nulle part des Gentils, soit infidèles, soit chrétiens, au milieu desquels les Hébreux auraient à vivre.

Ce qui a porté saint Paul à écrire aux Hébreux, ç’a été : Sa charité pour tous les hommes et le zèle particulier qu’il avait pour le salut de ses compatriotes, selon le témoignage qu’il en rend en divers endroits. L’étendue de la mission qui lui avait été donnée. Les Gentils lui sont désignés comme premier objet de son apostolat, mais les Juifs ne sont pas omis. Dans sa prison de Rome, il pouvait se dire qu’il avait porté le nom du Sauveur devant les nations et devant les magistrats de l’empire ; mais il devait regretter de n’avoir pas pu jusque là le prêcher à ceux qui auraient dû le reconnaître avant tous les autres. Saint Pierre ayant fixé son siège au centre même de la Gentilité, la convention qu’il avait faite autrefois avec saint Paul ne devait plus empêcher celui-ci de s’occuper de la Judée. Arrêté à Jérusalem dans son dernier voyage, au moment où il espérait vaincre les préventions de ses compatriotes, il était naturel qu’au sortir de sa prison l’Apôtre reportât ses vues de ce côté, qu’il se proposât de faire aussitôt qu’il le pourrait ce qu’il avait tenté plus tôt, et que pour disposer les esprits à sa venue, il se fit précéder à Jérusalem, comme il l’avait fait à Rome, par une sorte de traité, composé à loisir et renfermant l’abrégé de sa doctrine ou le programme de ses prédications.

Ce qui a déterminé saint Paul à traiter dans sa Lettre la question qu’il y traite, c’est l’embarras où il savait que se trouvaient un grand nombre d’Hébreux convertis, relativement au culte extérieur. Les Juifs incrédules cherchaient à les détacher des réunions chrétiennes et à les ramener à eux. Ils représentaient aux fidèles la pauvreté de leur religion, sans éclat et sans prestige. Ils faisaient valoir la renommée du temple, la multitude des adorateurs aux grandes solennités, le nombre et l’autorité des prêtres, la pompe des cérémonies : autant d’objets pour lesquels les Israélites, même baptisés, avaient conservé beaucoup d’estime et d’affection. Aux sollicitations, ils joignaient les menaces, les vexations et quelquefois la violence. Saint Jacques venait de subir le martyre. On pouvait être en 62 ou 63. Saint Paul, justifié au tribunal de l’empereur, sortait de prison ou se voyait à la veille d’en sortir et songeait à repasser bientôt en Orient. Informé de l’état des esprits, il croit de son devoir d’instruire, d’exhorter, d’encourager les fidèles de Judée qui ont confiance en lui. Sans condamner ceux qui jugeraient devoir pratiquer encore quelques-unes des observances anciennes, il fait sentir à tous quelle serait l’erreur de s’y croire obligés et quel tort ils se feraient en revenant en arrière par respect humain, après les engagements qu’ils ont pris et les faveurs dont ils se voient comblés. Il montre que l’Ancien Testament n’était que la figure et l’ébauche de la religion véritable et que le christianisme en est la perfection. La gloire du peuple juif, c’était sa loi et son culte : sa loi qui lui venait de Dieu par les anges et par Moïse, son culte dont Aaron avait reçu la charge et exercé le Pontificat. Mais le peuple chrétien a, dans le Fils de Dieu, un législateur bien supérieur aux anges et à Moïse, et un Pontife bien plus parfait qu’Aaron et toute sa race. Cette dernière considération est celle sur laquelle l’Apôtre insiste le plus. Après avoir montré l’excellence du Pontificat du Sauveur et le mérite infini de son sacrifice, il arrive à cette conclusion que l’Ancien Testament n’avait que des ombres ; tandis que nous avons la réalité. Tel est l’objet de la première partie, du chapitre 1 au chapitre 10, verset 18. La seconde, moins étendue et toute morale, résulte de la première ; elle a pour but de faire sentir la nécessité de la foi, du chapitre 10, verset 18 au chapitre 11, verset 40, et des bonnes œuvres, du chapitre 12 au chapitre 13, verset 25. Elle est aussi énergique que la première est sublime. (L. BACUEZ.)

Supériorité de Jésus-Christ sur les prophètes qui ont paru dans l’ancien peuple, et sur les anges par qui la loi a été donnée à ce peuple.


1Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières (dernièrement), parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu, 2dans ces derniers temps (en ces jours), nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes (siècles) ; 3et qui, étant la splendeur de sa gloire, et l'empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, après avoir opéré la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté, au plus haut des cieux ; 4devenu d'autant supérieur aux anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur. 5Car auquel des anges a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai son Père et il sera mon Fils ? 6Et de nouveau, lorsqu'il introduit son Premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent. 7A la vérité, quant aux anges, il dit : Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses ministres une flamme de feu ; 8mais, quant au Fils : Ton trône, ô Dieu, est dans les siècles des siècles ; le sceptre de ton règne (empire) est un sceptre d'équité. 9Tu as aimé la justice, et tu as haï l'injustice ; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile d'allégresse, de préférence à tes compagnons. 10Et encore : C'est vous, Seigneur, qui, au commencement, avez fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de vos mains. 11Ils périront, mais vous demeurerez ; et tous ils vieilliront comme un vêtement, 12et vous les changerez comme un manteau, et ils seront changés ; mais vous, vous êtes le même, et vos années ne finiront pas. 13Auquel des anges a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds ? 14Ne sont-ils pas tous des esprits qui servent, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut ?


Obligation importante et indispensable d’obéir à l’Evangile qui a été annoncée par Jésus-Christ même.

Autres preuves de la supériorité de Jésus-Christ sur les anges.

Principes qui servent à lever le scandale de sa mort.


2C'est pourquoi nous devons nous attacher avec plus de soin aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés au loin (les laisser écouler au loin). 2Car si la parole qui a été annoncée par les anges est demeurée ferme, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu la juste rétribution qui lui était due, 3comment (l’) échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut qui, après avoir été annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu (de lui), 4et dont Dieu a appuyé le témoignage par des signes et des prodiges, par les différents effets de sa puissance, et par la distribution des grâces du Saint-Esprit, comme il lui a plu ? 5Car ce n'est point aux anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. 6Quelqu'un a fait quelque part cette déclaration : Qu'est-ce que l'homme pour que vous vous souveniez de lui ? ou le fils de l'homme, pour que vous le visitiez ? 7Vous l'avez abaissé (pour) un peu (de temps) au-dessous des anges ; vous l'avez couronné de gloire et d'honneur, et vous l'avez établi sur les œuvres de vos mains ; 8vous avez mis toutes choses sous ses pieds. Or, par là même qu'il lui a soumis toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui soit soumis ; cependant nous ne voyons pas encore maintenant que tout lui soit soumis. 9Mais celui qui avait été abaissé (pour) un peu (de temps) au-dessous des anges, c'est-à-dire Jésus, nous le voyons, à cause de ses souffrances et de sa mort, couronné de gloire et d'honneur, afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tous. 10Car il convenait que celui pour lequel et par lequel sont toutes choses, qui voulait conduire à la gloire un grand nombre de fils, élevât à la perfection (de consommer) par les souffrances l'auteur de leur salut. 11Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul (une seule nature). C'est pourquoi il ne rougit pas de les appeler frères, disant : 12J'annoncerai votre nom à mes frères ; je vous louerai au milieu de l'assemblée. 13Et encore : Je mettrai ma confiance en lui. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. 14Puis donc que les enfants ont en partage la chair et le sang, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il détruisît celui qui avait l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable, 15et qu'il délivrât ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie assujettis à la servitude. 16Car ce n'est pas aux anges qu'il vient en aide (ne prend, note), mais il vient en aide à (prend) la race d'Abraham. 17C'est pourquoi il a dû en toutes choses être rendu semblable à ses frères, afin de devenir un pontife miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour expier les péchés du peuple. 18Car c'est par les souffrances et les tentations qu'il a lui-même subies qu'il peut (est puissant pour) secourir ceux qui sont tentés.


Supériorité de Jésus-Christ sur Moïse.

Saint Paul exhorte les Hébreux à s’affermir dans la foi, et à demeurer attachés à Jésus-Christ.

Exhortation que l’Esprit-Saint leur adresse dans le livre des Psaumes.


3C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le pontife de la foi que nous professons, Jésus, 2qui est fidèle à celui qui l'a établi, comme Moïse aussi l'a été dans toute sa maison. 3Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a construit la maison a plus d'honneur que la maison même. 4Car toute maison est construite par quelqu'un ; mais celui qui a créé toutes choses, c'est Dieu. 5Pour Moïse, à la vérité, il était fidèle dans toute la maison de Dieu en qualité de serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; 6mais le Christ a été fidèle en qualité de Fils, sur sa maison ; et cette maison, c'est nous, pourvu que nous retenions fermes jusqu'à la fin la confiance, et la gloire que nous espérons. 7C'est pourquoi, selon ce que dit l'Esprit-Saint : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, 8n'endurcissez pas vos cœurs, comme au temps de (dans) l'irritation, et au jour de la tentation dans le désert, 9où vos pères m'ont tenté, m'ont mis à l'épreuve et ont vu mes œuvres 10pendant quarante ans ; c'est pourquoi je me suis irrité contre cette génération, et j'ai dit : Leurs cœurs s'égarent toujours, et ils n'ont pas connu mes voies ; 11aussi ai-je juré dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos. 12Prenez garde, frères, qu'il n'y ait en quelqu'un de vous un mauvais cœur incrédule qui le sépare du Dieu vivant ; 13mais exhortez-vous les uns les autres tous les jours, aussi longtemps qu'on peut dire Aujourd'hui, afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse, séduit par le péché. 14Car nous sommes devenus participants du Christ, pourvu, toutefois, que nous retenions fermement jusqu'à la fin la foi que nous avions en lui au commencement (de son être). 15Aussi longtemps qu'il est dit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de cette irritation. 16Car quelques-uns, l'ayant entendue, irritèrent le Seigneur ; mais ce ne furent pas tous ceux qui étaient sortis d'Egypte sous la conduite de Moïse. 17Or, contre lesquels Dieu fut-il irrité pendant quarante ans ? N'est-ce pas contre ceux qui avaient péché, dont les cadavres furent renversés (abattus) dans le désert ? 18Et auxquels Dieu jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient été incrédules ? 19Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer, à cause de leur incrédulité.


Saint Paul continue d’exhorter les Hébreux à s’affermir dans la foi.

Il leur montre les conséquences qu’ils doivent tirer du texte qu’il vient de citer.

Il excite leur vigilance et ranime leur confiance.


4Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos nous est laissée, que l'un de vous n'en soit exclu. 2Car elle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux ; mais la parole qu'ils entendirent ne leur servit de rien, n'étant pas associée à la foi dans ceux qui l'avaient entendue. 3Mais nous entrerons dans le repos, nous qui avons cru, selon ce qu'il a dit : Comme je l'ai juré dans ma colère, ils n'entreront point dans mon repos ; c'est-à-dire dans le repos qui suivit l'achèvement de ses œuvres après la création du monde. 4Car il a parlé ainsi quelque part, au sujet du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres. 5Et ici même il dit encore : Ils n'entreront point dans mon repos. 6Puis donc qu'il est réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux qui reçurent les premiers la promesse ne sont pas entrés à cause de leur incrédulité, 7Dieu détermine de nouveau un jour, Aujourd'hui, en disant par David, si longtemps après, comme il a été dit plus haut : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs. 8Car si Josué (Jésus, note) leur avait procuré le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d'un autre jour. 9Il reste donc un (jour de) repos pour le peuple de Dieu. 10Car celui qui est entré dans le repos de Dieu (son repos) se repose aussi lui-même de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. 11Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos, de peur que quelqu'un ne tombe en suivant cet exemple d'incrédulité. 12Car la parole de Dieu est vivante et efficace, et plus pénétrante qu'une épée (que tout glaive) à deux tranchants ; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et elle démêle les pensées et les intentions du cœur. 13Nulle créature n'est invisible en sa présence ; mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. 14Ayant donc un grand pontife qui a pénétré dans les cieux, Jésus, Fils de Dieu, demeurons fermes dans la profession de notre foi (ce que nous professons). 15Car nous n'avons pas un pontife qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre le péché. 16Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde, et de trouver grâce dans un secours opportun.


Jésus-Christ est vraiment notre pontife ; comment cette qualité lui convient et lui appartient.

L’Apôtre reproche aux Hébreux auxquels il écrit leur peu de disposition à entrer dans les grandes vérités de la religion.


5Car tout pontife pris d'entre les hommes est établi pour les hommes en ce qui regarde (le culte de) Dieu, afin qu'il offre des dons et des sacrifices pour les péchés ; 2il peut (et qu’il puisse) compatir à ceux qui sont dans l'ignorance et dans l'erreur, puisqu'il est lui-même environné de faiblesse, 3et c'est pour cela qu'il doit offrir, pour lui-même aussi bien que pour le peuple, des sacrifices pour les (en expiation des) péchés. 4Et nul ne s'attribue à lui-même cet honneur ; mais on (sinon celui) y est appelé de Dieu, comme Aaron. 5Et ainsi le Christ ne s'est point arrogé à (glorifié) lui-même la dignité de (pour devenir) pontife, mais il l'a reçue de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui. 6Comme il dit aussi dans un autre endroit : Tu es prêtre pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech. 7Durant les jours de sa chair, ayant offert des prières et des supplications, avec un grand cri et avec des larmes, à celui qui voulait le préserver de la mort, il a été exaucé, à cause de son (humble) respect. 8Et, quoiqu'il fût le Fils de Dieu, il a appris l'obéissance, par ce qu'il a souffert ; 9et ayant été élevé à la perfection (par sa consommation), il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel, 10Dieu l'ayant déclaré pontife selon l'ordre de Melchisédech. 11Sur ce sujet, nous avons à dire beaucoup, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents (peu capables) pour entendre. 12En effet, lorsque, en raison du temps, vous devriez être maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne quels sont les premiers éléments de la parole de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, non d'une nourriture solide. 13Quiconque est nourri de lait n'a pas d'expérience de la parole de justice, car c'est un petit enfant. 14Mais la nourriture solide est pour les parfaits, pour ceux qui ont acquis par la pratique un sens exercé à discerner le bien et le mal.


L’Apôtre exhorte les Hébreux à s’élever avec lui aux grandes vérités dont il doit les instruire, et il leur fait sentir le danger de l’apostasie à laquelle les conduisait leur affaiblissement dans la foi.

Il ranime leur confiance, et il excite leur zèle et leur courage par le motif de l’espérance dont il montre les fondements inébranlables.


6C'est pourquoi, laissant les éléments de ce qu'il y a à dire sur le Christ, élevons-nous à ce qui est plus parfait, sans poser de nouveau les principes fondamentaux de la pénitence pour les œuvres mortes, de la foi en Dieu, 2de ce qu'on enseigne touchant les baptêmes, et aussi l'imposition des mains, la résurrection des morts, et le jugement éternel. 3Et c'est ce que nous ferons, si toutefois Dieu le permet. 4Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont été rendus participants de l'Esprit-Saint, 5qui ont également goûté la bonne parole de Dieu et les vertus du siècle à venir, 6et qui sont tombés soient renouvelés et ramenés à la pénitence, eux qui crucifient de nouveau pour leur malheur le Fils de Dieu, et le livrent à l'ignominie. 7Car une terre abreuvée par la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit une herbe utile à ceux qui la cultivent, reçoit la bénédiction de Dieu. 8Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée, et bien près d'être maudite ; sa fin sera la combustion. 9Cependant nous espérons (promettons) pour vous, bien-aimés, des choses meilleures et plus rapprochées du salut, quoique nous parlions ainsi. 10Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier vos œuvres et l'amour (la charité) que vous avez témoigné en son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. 11Mais nous désirons que chacun de vous fasse paraître le même zèle à conserver votre espérance entière jusqu'à la fin, 12de sorte que vous ne vous relâchiez point, mais que vous deveniez les imitateurs de ceux qui, par la foi et la patience, hériteront des promesses. 13Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, n'ayant pas de plus grand que lui par qui il pût jurer, il jura par lui-même, 14et il dit : Oui, je te bénirai abondamment, et je multiplierai ta postérité (à l’infini). 15Et ainsi Abraham, ayant attendu avec patience, obtint l'effet de la promesse. 16Car les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment, qui sert de garantie, met fin à tous leurs différends. 17C'est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la promesse le caractère immuable de sa résolution, fit intervenir le serment, 18afin que par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une très forte consolation, nous qui avons mis notre refuge dans l'acquisition des biens qui nous sont proposés par l'espérance. 19Cette espérance, nous la gardons comme l'ancre solide et ferme de notre âme ; elle pénètre jusqu'au dedans du voile, 20où Jésus, comme précurseur, est entré pour nous, ayant été fait pontife pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech.


Caractère de Melchisédech, dont le sacerdoce est le symbole du sacerdoce de Jésus-Christ.

Changement du sacerdoce lévitique et de la loi mosaïque, fondé sur leur insuffisance.

Excellence de l’alliance nouvelle, et de Jésus-Christ qui en est le médiateur par son sacerdoce. Jésus-Christ est un prêtre saint et immortel.


7Car ce Melchisédech, roi de Salem, prêtre du Dieu très-haut, qui alla au-devant d'Abraham, lorsqu'il revenait de vaincre les rois, et le bénit, 2auquel aussi Abraham donna la dîme de tout ; qui est d'abord, selon l'interprétation de son nom, roi de justice, puis roi de Salem, c'est-à-dire, roi de paix ; 3qui est sans père, sans mère, sans généalogie ; qui n'a ni commencement de jours, ni fin de sa vie, qui est rendu semblable au Fils de Dieu, demeure prêtre à perpétuité. 4Considérez combien est grand cet homme, auquel le patriarche Abraham donna la dîme des plus riches dépouilles. 5(A la vérité,) Ceux des fils de Lévi qui reçoivent le sacerdoce, ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire sur leurs frères, quoique ceux-ci soient sortis aussi des reins d'Abraham. 6Mais celui dont la génération n'est point comptée parmi eux a levé la dîme sur Abraham, et a béni celui qui avait les promesses. 7Or, c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur. 8Et ici, ce sont des hommes mortels qui reçoivent la dîme ; mais là, c'est quelqu'un dont il est attesté qu'il est (représenté que comme) vivant. 9Et, pour ainsi dire, Lévi lui-même, qui a perçu la dîme, l'a payée par Abraham ; 10car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédech vint au-devant de lui. 11Si donc la perfection avait pu être réalisée par le sacerdoce lévitique (car c'est sous lui que le peuple reçut la loi), qu'était-il encore besoin qu'il se levât un autre prêtre selon l'ordre de Melchisédech, et non selon l'ordre d'Aaron ? 12Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu'il y ait aussi un changement de loi. 13En effet, celui dont ces choses sont dites est d'une autre tribu, de laquelle nul n'a servi à l'autel ; 14car il est manifeste que Notre-Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit en ce qui concerne les prêtres (touchant le sacerdoce). 15Et cela est encore plus manifeste, s'il se lève un autre prêtre à la ressemblance de Melchisédech, 16établi non pas d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie indissoluble (impérissable). 17Car l'Ecriture rend ce témoignage : Tu es prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech. 18Il y a ainsi abolition de la première ordonnance (l’ancienne disposition), à cause de son impuissance et de son inutilité. 19Car la loi n'a rien amené à la perfection ; mais elle est (a été) l'introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu. 20Et comme cela n'a pas eu lieu sans serment, (car les autres prêtres le sont devenus sans serment, 21mais celui-ci a été établi avec serment, Dieu lui ayant dit : Le Seigneur a juré, et il ne s'en repentira pas, tu es prêtre pour l'éternité), 22Jésus est par cela même le garant (médiateur) d'une meilleure alliance. 23De plus, chez eux il y a eu des prêtres en grand nombre, parce que la mort les empêchait de l'être toujours ; 24mais celui-ci, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce éternel. 25C'est pourquoi il peut sauver pour toujours ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur. 26Car il convenait que nous eussions un tel pontife, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et (devenu) plus élevé que les cieux ; 27qui n'a pas besoin, comme les prêtres, d'offrir tous les jours des victimes, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l'a fait une fois pour toutes, en s'offrant lui-même. 28La loi, en effet, établit pour prêcher des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment, qui est postérieure à la loi, institue le Fils, qui est parfait pour l'éternité.


Excellence du sacerdoce de Jésus-Christ qui, assis dans le ciel à la droite de son Père, offre dans le sanctuaire céleste une victime céleste.

Insuffisance de l’ancienne alliance prouvée par la promesse même d’une alliance nouvelle.


8Point capital dans ce que nous disons (Mais voici l’abrégé de que je dis :). Nous avons un pontife tel, qu'il s'est assis à la droite du trône de la Majesté (divine) dans des cieux, 2ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, et non pas un homme. 3Car tout pontife est établi pour offrir des dons et des victimes ; c'est pourquoi il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à offrir. 4Si donc il était sur la terre, il ne serait pas même prêtre, puisqu'il s'y trouve déjà ceux qui offrent des oblations selon la loi, 5lesquels exercent un culte qui n'est qu'une figure et une ombre des choses du ciel, ainsi qu'il fut répondu à Moïse, lorsqu'il allait construire le tabernacle : Vois, dit Dieu, fais toutes choses selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne. 6Mais notre pontife a reçu un ministère d'autant plus excellent, qu'il est le médiateur d'une meilleure alliance, établie sur de meilleures promesses. 7En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'y aurait pas eu lieu d'en substituer une seconde. 8Car c'est en blâmant les Juifs que Dieu dit : Voici, des jours viendront, dit le Seigneur, où je contracterai avec Juda une alliance nouvelle ; 9non selon l'alliance que j'ai faite avec leurs pères, le jour où je les pris par la main, pour les faire sortir du pays d'Egypte ; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi (aussi) je les ai délaissés, dit le Seigneur. 10Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; 11et personne n'enseignera plus son prochain et son frère, en disant : Connais le Seigneur ; en effet, tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux ; 12car je leur pardonnerai leurs iniquités, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. 13(Mais) En disant : Une nouvelle alliance, Dieu a déclaré la première vieillie ; or, ce qui devient ancien et qui vieillit est proche de sa fin.


Insuffisance de l’ancien sacerdoce, et perfection du sacerdoce nouveau, prouvées par les cérémonies mêmes de l’ancien culte.

Médiation de Jésus-Christ fondée sur ce qu’il est en même temps prêtre et victime.

Nécessité de la mort de Jésus-Christ.

Prix infini de son sang.


9La première alliance a eu aussi des règlements relatifs au culte, et un sanctuaire terrestre. 2Car un tabernacle avait été dressé, dans la première partie duquel étaient le chandelier, la table et les pains de proposition (l’exposition des pains), et cette partie s'appelait le Saint. 3Puis, derrière le second voile était la partie du tabernacle appelée le Saint des saints, 4renfermant un encensoir d'or, et l'arche d'alliance toute couverte d'or, dans laquelle était une urne d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. 5Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais ce n'est pas le moment de parler de cela en détail. 6Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu'ils exerçaient des fonctions sacerdotales ; 7mais, dans la seconde, n'entre (entrait) qu'une fois par an le seul grand prêtre, non sans y porter du sang, qu'il offre (offrait) pour son ignorance et pour celle du peuple. 8L'Esprit-Saint montre par là que le chemin du sanctuaire n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait (toujours). 9C'est une figure pour le temps présent, où l'on offre des dons et des victimes, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui qui rend ce culte ; puisqu'ils ne consistaient qu'en mets (viandes), et en breuvages, 10et en diverses ablutions, et en des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu'à une époque de réforme. 11Mais le Christ étant venu comme pontife des biens futurs, a traversé (c’est par) un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'a pas été fait de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'appartient point à cette création, 12et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. 13Car si le sang des boucs et des taureaux, et l'aspersion faite avec la cendre d'une génisse, sanctifient ceux qui sont souillés, de manière à procurer la pureté de la chair, 14combien plus le sang du Christ, qui par l'Esprit-Saint s'est offert lui-même (comme une victime) sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant ? 15C'est pourquoi il est le médiateur d'un nouveau testament, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des iniquités commises sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l'héritage éternel. 16Car, là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne. 17En effet, un testament n'est valable que par la mort, puisqu'il n'a point de force tant que le testateur est vivant. 18C'est pourquoi le premier testament n'a pas été inauguré sans effusion de sang. 19En effet Moïse, après avoir proclamé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate et de l'hysope, et il en aspergea le livre même et tout le peuple, 20en disant : Ceci est le sang de l'alliance (testament) que Dieu a ordonnée pour vous (vous a confié). 21Il aspergea aussi de sang le tabernacle et tous les ustensiles du culte : 22et, selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. 23Il était donc nécessaire, puisque les emblèmes des choses célestes sont purifiés de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des victimes meilleures que celles-là. 24Car ce n'est pas dans un sanctuaire fait de main d'homme, image du véritable, que Jésus est entré, mais dans le ciel même, afin de se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu. 25Et ce n'est pas pour s'offrir soi-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le grand prêtre entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; 26autrement il aurait fallu qu'il souffrît plusieurs fois depuis la création du monde, tandis qu'il n'a paru qu'une seule fois à la fin des siècles, pour abolir le péché par son sacrifice. 27Et de même qu'il est établi que les hommes meurent une fois, et qu'ensuite vient le jugement, 28de même le Christ s'est offert une fois pour effacer les péchés de beaucoup ; une seconde fois il apparaîtra sans péché, pour donner le salut à ceux qui l'attendent.


Insuffisance des victimes légales ; leur abolition.

Efficacité du sacrifice de Jésus-Christ.

L’Apôtre exhorte les Hébreux à s’approcher de Dieu avec confiance, à demeurer fermes dans la foi, s’entraider et à s’entrexhorter.

Il les presse par le double motif des maux qu’ils auraient à craindre, s’ils ne persévéraient pas, et des biens qu’ils ont à espérer, s’ils persévèrent.


10En effet, la loi, qui n'a que l'ombre des biens à venir, et non l'image même des choses, ne peut jamais, par ces mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s'approchent de l'autel. 2Autrement on aurait cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte n'auraient plus eu aucune conscience de leur péché, ayant été une fois purifiés. 3Et cependant, (par ces sacrifices,) le souvenir des péchés est rappelé chaque année. 4Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés. 5C'est pourquoi le Christ entrant dans le monde, dit : Vous n'avez pas voulu de sacrifice ni d'offrande, mais vous m'avez formé un corps ; 6les holocaustes et les sacrifices pour le péché ne vous ont pas plu. 7Alors j'ai dit : Voici, je viens, selon qu'il est écrit de moi dans le rouleau (en tête) du livre, pour faire, ô Dieu, votre volonté. 8Après avoir dit d'abord : Vous n'avez pas voulu de sacrifices et d'offrandes, non plus que les holocaustes et les sacrifices pour le péché, et vous n'avez pas agréé ces choses qu'on offre selon la loi ; 9il ajoute (J’ai dit ensuite) : Voici, je viens pour faire, ô Dieu, votre volonté. Il abolit ainsi la première chose (le premier sacrifice) pour établir la seconde. 10C'est en vertu de cette volonté que nous avons été sanctifiés par l'oblation du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. 11Et tandis que tout prêtre se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant plusieurs fois les mêmes victimes, qui ne peuvent jamais enlever les péchés ; 12celui-ci, après avoir offert une seule victime pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, 13attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. 14Car, par une seule oblation, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. 15C'est ce que l'Esprit-Saint nous atteste lui-même ; car, après avoir dit : 16Voici l'alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leur esprit ; 17il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. 18Or, là où il y a rémission des péchés, il n'est plus besoin d'oblation pour le péché. 19Ainsi donc, mes frères, puisque nous avons l'assurance d'entrer dans le sanctuaire par le sang du Christ, 20par la voie nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous à travers le voile, c'est-à-dire, à travers sa chair, 21et que nous avons un grand prêtre, établi sur la maison de Dieu, 22approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, le cœur purifié (, par l’aspersion,) des souillures d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure ; 23retenons fermement la confession de notre espérance, car celui qui nous a fait la promesse est fidèle, 24et considérons-nous les uns les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres ; 25n'abandonnant pas nos assemblées, comme quelques-uns ont coutume de faire, mais nous exhortant (consolant) les uns les autres, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour. 26Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus désormais de sacrifice pour les péchés, 27mais une attente effroyable du jugement, et l'ardeur d'un feu qui doit dévorer les adversaires. 28Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou trois témoins : 29de quels pires supplices pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'esprit de la grâce ? 30Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi (c’est moi qui ferai) la rétribution. Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. 31C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. 32Rappelez en votre mémoire ces premiers jours où, après avoir été illuminés, vous avez soutenu un grand combat de souffrances, 33d'une part exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l'autre, prenant part aux maux de ceux qui étaient traités de même. 34Car vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie la perte de vos biens, sachant que vous aviez une richesse meilleure et permanente (durable). 35N'abandonnez donc pas votre confiance, qui aura une grande rémunération. 36En effet, la patience vous est nécessaire, afin que, faisant la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. 37Encore bien peu de temps, et celui qui doit venir viendra ; il ne tardera pas. 38Or, mon juste vit de la foi ; mais, s'il se retire, il ne plaira pas à mon âme. 39Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent (fils de la défection, note) pour leur ruine, mais de ceux qui gardent la foi pour sauver leur âme.


Définition, excellence, avantages et modèles de la foi.


11Or la foi est la substance (le fondement) des choses qu'on espère (doit espérer), une démonstration de celles qu'on ne voit pas. 2C'est par elle que les anciens ont obtenu un bon témoignage. 3C'est par la foi que nous savons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qui était invisible est devenu visible. 4C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice (une offrande) plus excellent que celui de Caïn, et qu'il obtint le témoignage d'être juste, Dieu approuvant ses offrandes, et c'est par elle que, quoique mort, il parle encore. 5C'est par la foi qu'Hénoch a été enlevé, pour ne pas voir la mort, et on ne le trouvait plus, parce que Dieu l'avait enlevé ; car avant d'être enlevé, il avait reçu le témoignage qu'il avait plu à Dieu. 6Or, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie qu'il existe (est), et qu'il récompense ceux qui le cherchent. 7C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, saisi de crainte, bâtit l'arche pour sauver sa famille, et par elle il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui vient de la foi. 8C'est par la foi qu' (que celui qui est appelé) Abraham, lors de son appel, obéit en partant pour le pays qu'il devait recevoir en héritage ; et il partit, ne sachant pas où il allait. 9C'est par la foi qu'il séjourna dans la terre qui lui avait été promise, comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. 10Car il attendait la cité aux (solides) fondements, dont Dieu est le fondateur et l'architecte. 11C'est par la foi que Sara aussi, quoique stérile, reçut la vertu de concevoir, malgré son âge avancé, parce qu'elle crut fidèle celui qui avait fait la promesse. 12C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, est sortie une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le bord de la mer, qu'on ne peut compter. 13C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir reçu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, confessant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14Car ceux qui parlent ainsi montrent bien qu'ils cherchent une patrie. 15Et s'ils avaient eu en vue celle dont ils étaient sortis, ils avaient le temps d'y retourner ; 16mais ils en désiraient (maintenant ils en désirent) une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte de s'appeler leur Dieu, car il leur a préparé une cité. 17C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve ; et il offrait son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, 18à qui il avait été dit : C'est par Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom. 19Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter d'entre les morts ; aussi le recouvra-t-il comme en figure. 20C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü en vue des choses à venir. 21C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il s'inclina profondément devant le sommet de son bâton. 22C'est par la foi que Joseph mourant parla de la sortie des enfants d'Israël, et donna des ordres au sujet de ses ossements. 23C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché durant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que cet enfant était beau, et ils ne redoutèrent point l'édit du roi. 24C'est par la foi que Moïse, devenu grand, renonça au nom de fils de la fille de Pharaon, 25aimant mieux être affligé avec le peuple de Dieu, que de retirer du péché une jouissance passagère, 26regardant l'opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte ; car il envisageait la récompense. 27C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte, sans craindre la fureur du roi ; car il demeura ferme, comme s'il eût vu celui qui est invisible. 28C'est par la foi qu'il célébra la pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur des premiers-nés ne touchât point aux Israélites. 29C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec ; ce que les Egyptiens ayant voulu tenter, ils furent engloutis. 30C'est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour pendant sept jours. 31C'est par la foi que Rahab, la femme de mauvaise vie, ne périt pas avec les incrédules, parce qu'elle avait reçu les espions avec bonté. 32Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquera(it), si je parlais de Gédéon, de Barac, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel et des prophètes ; 33qui, par la foi, ont conquis les (vaincu des) royaumes, ont exercé la justice et ont obtenu des promesses, ont fermé la gueule (à) des lions, 34ont éteint la violence du feu, ont échappé au tranchant du glaive, ont été guéris de leurs maladies, ont été vaillants à la guerre, ont mis en fuite les armées ennemies, 35(par qui) des femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection. D'autres ont été cruellement tourmentés, n'acceptant pas d'être délivrés, afin de trouver une meilleure résurrection. 36D'autres ont souffert les moqueries et les fouets, les chaînes et les prisons ; 37ils ont été lapidés, ils ont été sciés, ils ont été éprouvés, ils ont été tués à coups d'épée ; ils ont été errants, couverts de peaux de brebis et de peaux de chèvres, manquant de tout, persécutés, affligés, 38eux dont le monde n'était pas digne, errant dans les déserts, les montagnes, les cavernes et les antres de la terre. 39Et tous ceux-là, qui ont obtenu un bon témoignage à cause de leur foi, n'ont pas reçu l'objet de la promesse, 40Dieu ayant en vue pour nous quelque chose de meilleur, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.


A tous ces exemples par lesquels il exhorte les Hébreux à courir avec patience dans la carrière qui leur est ouverte, l’Apôtre ajoute celui de Jésus-Christ, en insistant sur un texte du livre des Proverbes.

Tâcher d’avoir la paix avec tout le monde ; mais en même temps conserver la pureté de l’âme.

Combien il serait dangereux d’abandonner l’alliance divine.


12Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau et le péché qui nous entoure, courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, 2les yeux fixés sur l'auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, au lieu de la joie qu'il avait devant lui, a souffert la croix, méprisant l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. 3Considérez (Pensez donc), en effet, celui qui a supporté contre lui-même de la part des pécheurs une telle contradiction, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée. 4Car vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en combattant contre le péché. 5Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils, en ces termes : Mon fils, ne néglige pas le châtiment du Seigneur, et ne te laisse pas abattre lorsqu'il te reprend, 6car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de verges tout fils qu'il reconnaît comme sien. 7Ne vous découragez pas dans le châtiment. Dieu vous traite comme des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie point ? 8Et si vous êtes exempts du châtiment, auquel tous les autres ont part, c'est que vous êtes illégitimes, et non de vrais fils. 9Et puis (De plus), si nos pères selon la chair nous ont châtiés et si nous les avons respectés, ne devons-nous pas à plus forte raison être (beaucoup plus) soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ? 10Car ceux-là nous châtiaient pour peu de jours, comme il leur plaisait ; lui, il le fait pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. 11Tout châtiment, il est vrai, ne paraît pas être au premier moment un sujet de joie, mais de tristesse ; toutefois, il produit ensuite un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés. 12(C’est pourquoi) Relevez donc vos mains languissantes et vos genoux qui fléchissent, 13et faites à vos pieds des chemins droits, afin que celui qui est boiteux ne s'égare pas, mais plutôt qu'il soit guéri. 14Recherchez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra Dieu ; 15veillez à ce que personne ne manque à la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant (en haut) des rejetons, n'empêche la bonne semence, et que beaucoup n'en soient souillés. 16Que personne ne soit impur ou profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. 17Car sachez qu'ensuite, voulant obtenir la bénédiction de son père, il fut repoussé ; car il ne put le faire changer de résolution, quoiqu'il le demandât avec larmes. 18Car vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne qu'on pût toucher, ni du feu ardent, ni de l'obscurité, et des ténèbres, et de la tempête ; 19ni du son de la trompette, ni du bruit des paroles, bruit tel que ceux qui l'entendirent demandèrent qu'on ne leur parlât plus. 20Car ils ne pouvaient supporter cette injonction : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée. 21Et ce qu'on voyait était si terrible, que Moïse dit : Je suis effrayé et tout tremblant. 22Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, d'une troupe de nombreux (beaucoup de) milliers d'anges, 23et de l'Eglise des premiers-nés, qui sont inscrits dans le ciel, de Dieu juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection 24et du médiateur d'une nouvelle alliance, Jésus, et du sang de l'aspersion, qui parle mieux que celui d'Abel. 25Prenez garde de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux qui ont refusé d'entendre celui qui parlait sur la terre n'ont pas échappé, à plus forte raison n'échapperons-nous pas, si nous nous détournons de celui qui nous parle du ciel ; 26lui dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant fait cette promesse en disant : Encore une fois j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. 27Or, en disant : Encore une fois, il indique le changement des choses ébranlées (muables), comme étant faites pour un temps, afin que celles qui n'ont pas été branlées (immuables) subsistent. 28Ainsi donc, puisque nous avons reçu un royaume inébranlable (immuable), conservons la grâce, et par elle rendons à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec crainte et avec respect. 29En effet, notre Dieu est un feu dévorant (consumant).


L’Apôtre donne encore aux Hébreux quelques avis particuliers.

Il les console de la peine qu’ils avaient de se voir chassés de la synagogue.

Il se recommande à leurs prières.

Prière admirable qu’il fait lui-même pour eux.


13Que la charité fraternelle demeure parmi (en) vous. 2N'oubliez pas l'hospitalité ; car par elle quelques-uns ont reçu chez eux des anges, sans le savoir. 3Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez prisonniers avec eux ; et de ceux qui sont affligés, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. 4Que le mariage soit honoré de tous, et que le lit nuptial soit sans tache ; car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. 5Que vos mœurs (votre vie) soient exemptes d'avarice, vous contentant de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas, et je ne t'abandonnerai pas ; 6de sorte que nous pouvons dire avec confiance : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai point ce que l' (un) homme peut me faire. 7Souvenez-vous de vos guides (préposés), qui vous ont prêché la parole de Dieu ; considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi. 8Jésus-Christ était hier, il est aujourd'hui, et il sera de (le) même dans tous les siècles. 9Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères. Car il est bon d'affermir son cœur par la grâce, non par des aliments (des distinctions de viandes), qui n'ont servi à rien à ceux qui en font leur règle de conduite. 10Nous avons un autel, dont ceux qui font le service dans le tabernacle n'ont pas le droit de manger. 11Car les corps des animaux dont le sang est porté par le pontife dans le sanctuaire pour le péché, sont brûlés hors du camp. 12C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. 13Sortons donc hors du camp pour aller à lui, en portant son opprobre. 14Car nous n'avons point ici de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. 15Offrons donc par lui sans cesse à Dieu un sacrifice (une hostie) de louange, c'est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. 16N'oubliez pas la bienfaisance (charité) et la libéralité ; car c'est par de tels sacrifices que l'on se rend Dieu favorable. 17Obéissez à vos guides (préposés) et soyez-leur soumis ; car ils veillent, comme devant rendre compte pour vos âmes ; et il faut qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant ; ce qui ne vous serait pas avantageux. 18Priez pour nous ; car nous sommes certains d'avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien conduire. 19Et je vous conjure avec une nouvelle instance de le faire, afin que je vous sois plus tôt rendu. 20Que le Dieu de la paix, qui a ramené d'entre les morts celui qui, par le sang de l'alliance (du testament) éternelle, est devenu le grand Pasteur des brebis, Notre Seigneur Jésus-Christ, 21vous rende capables de tout bien, afin que vous fassiez sa volonté, en opérant (lui-même) en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen. 22Je vous prie, mes frères, de supporter cette parole de consolation, car je vous ai écrit en peu de mots. 23Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté ; s'il vient bientôt, j'irai vous voir avec lui. 24Saluez tous ceux qui vous conduisent, et tous les saints. Les frères d'Italie vous saluent. 25Que la grâce soit avec vous tous. Amen.

Notes


1.3 Voir Sagesse, 7, 26.

1.5 Voir Psaumes, 2, 7 ; 2 Samuel, 7, 14.

1.6 Voir Psaumes, 96, 7.

1.7 L’Ecriture. On a pu remarquer déjà que ce mot est souvent sous-entendu devant les citations empruntées des livres saints. ― Celui qui fait, etc., citation de Psaumes, 103, 4 d’après les Septante. Sens : Les anges sont de condition si inférieure, que Dieu les fait servir au fonctionnement du monde physique ; ce sont eux qui mettent en mouvement les forces naturelles (comparer à Jean, 5, 4) ; ils agissent comme le feraient des vents, une flamme, etc.

1.8 Voir Psaumes, 44, 7.

1.9 C’est pourquoi Dieu ; ou bien ô Dieu, au vocatif. Ceux qui ont été oints avec vous ; les saints et les prophètes.

1.10 Voir Psaumes, 101, 26.

1.13 Voir Psaumes, 109, 1 ; 1 Corinthiens, 15, 25. L’escabeau de vos pieds. Voir Matthieu, 22, 44.

2.1 De peur de, etc. ; c’est-à-dire de peur que nous ne soyons semblables à des vases entrouverts, qui laissent échapper la liqueur qu’on y a mise.

2.4 Voir Marc, 16, 20.

2.5 Le monde, etc. Comparer à Hébreux, 1, 11-12.

2.6 Voir Psaumes, 8, 5. ― Ou le fils d’un homme. Jésus-Christ se donnait lui-même (voir Matthieu, 8, 20) le nom de le Fils de l’homme, c’est-à-dire le Fils par excellence de l’homme.

2.8 Voir Matthieu, 28, 18 ; 1 Corinthiens, 15, 26.

2.9 Voir Philippiens, 2, 8.

2.10 Dieu, créateur de toutes choses, et à qui toutes choses doivent se rapporter, a voulu, par un effet de sa sagesse et de sa justice, que son Fils unique, qu’il avait destiné pour être notre Sauveur, consommât son sacrifice par ses souffrances, et méritât ainsi le salut des élus, en méritant pour lui-même la gloire infinie dont il est revêtu.

2.11 D’une seule nature ; selon d’autres, d’un seul principe ; c’est-à-dire Dieu ; ou bien d’un seul homme, Adam, mais la première interprétation paraît plus conforme au but de l’Apôtre.

2.12 Voir Psaumes, 21, 23.

2.13 Voir Psaumes, 17, 3 ; Isaïe, 8, 18.

2.14 Voir Osée, 13, 14 ; 1 Corinthiens, 15, 54. « La chair et au sang, la nature humaine. Le diable avait l’empire de la mort, parce qu’il est le premier auteur du péché. ― Jésus-Christ a anéanti le diable en tant qu’ayant la puissance de la mort, c’est-à-dire qu’il a anéanti la mort (voir 2 Timothée, 1, 10), la mort spirituelle et la mort corporelle, en communiquant à l’humanité, dans le baptême et l’eucharistie, un principe de vie spirituelle et divine, qui conserve le corps lui-même pour la vie éternelle. » (CRAMPON)

2.16 Nulle part, dans l’Ecriture il n’est dit qu’il ait pris. Ce genre d’ellipse est assez commun parmi les écrivains sacrés. ― Il ne prend la nature des anges, il ne s’unit à la nature angélique. C’est l’explication des Pères de l’Eglise, et celle que semble clairement indiquer le verset suivant ; quoique le verbe grec que la Vulgate a rendu par apprehendit signifie primitivement prendre la main, et de là secourir, il a aussi el sens de prendre, saisir, embrasser, sans exclure l’idée de secourir.

3.1 De notre confession ; c’est-à-dire de la foi, de la religion que nous professons. ― La gloire de l’espérance ; hébraïsme, pour l’espérance dans laquelle nous mettons notre gloire, ou bien l’espérance d’être un jour glorifiés.

3.2 Voir Nombres, 12, 7.

3.7 Voir Psaumes, 94, 8 ; Hébreux, 4, 7. Dans l’irritation ; c’est-à-dire dans le lieu de l’irritation, où arriva l’irritation. Or ce lieu est Raphidim, où les Israélites murmurèrent, parce qu’ils manquaient d’eau (voir Exode, 17, verset 1 et suivants) ; ou, selon d’autres, l’endroit du désert de Pharan, où ils se révoltèrent, quand on leur annonça ce qu’étaient les Chananéens et le pays de Chanaan (voir Nombres, 14, verset 2 et suivants) ; ou bien encore, Cadès, où le manque d’eau excita une nouvelle sédition parmi eux (voir Nombres, 21, verset 1 et suivants).

3.11 Ils n’entreront point ; littéralement : S’ils entreront. Voir Psaumes, 94, 11. Dans les formules de serment, les Hébreux employaient la particule si, quand ils juraient qu’ils ne feraient pas une chose, et ils y ajoutaient la négation lorsqu’ils juraient qu’ils la feraient. Cette manière de s’exprimer vient de ce qu’ils omettaient par euphémisme, l’imprécation qui suit le mot jurer ; par exemple : Je veux qu’il m’arrive tel mal, tel malheur, si, etc.

3.14 Ce commencement de son être ; c’est-à-dire le commencement de l’être nouveau qu’il a mis en nous, la foi, selon saint Chrysostome, Théodoret, Théophylacte, etc.

3.15 Comme en cette irritation-là ; c’est-à-dire comme au jour où eut lieu l’irritation dont il est parlé aux versets 8 et 9.

3.17 Voir Nombres, 14, 37.

4.1 La promesse d’entrer ; c’est-à-dire la promesse qui nous est faite d’entrer.

4.3 Voir Psaumes, 94, 11. Ils n’entreront point. Comparer à Hébreux, 3, 11.

4.4 Voir Genèse, 2, 2.

4.5 En cet endroit ; c’est-à-dire au verset 11 de Psaumes, 94, qui vient d’être cité ici au verset 3.

4.7 Voir Hébreux, 3, 7.

4.8 Jésus ; c’est-à-dire Josué. Voir Actes des Apôtres, 7, 45.

4.12 Vivante, un germe vivant qui, reçu avec foi dans l’âme, porte des fruits : voir la parabole du Sauveur, Matthieu, 13, verset 3 et suivants. Efficace, ayant son accomplissement. (voir Isaïe, 55, 10-11).

4.13 Voir Psaumes, 33, 16 ; Ecclésiastique, 15, 20.

5.4 Voir Exode, 28, 1 ; 2 Chroniques, 26, 18.

5.5 Voir Psaumes, 2, 7.

5.6 Voir Psaumes, 109, 4.

5.7 De sa chair, de sa vie passible et mortelle. Des supplications, etc. : allusion à la prière et à l’agonie de Jésus-Christ dans le jardin de Gethsémani. Comparer aussi à Psaumes, 21, 25. Les évangélistes ne disent pas que Jésus-Christ ait pleuré au jardin des Oliviers, ou sur la croix : mais l’Apôtre a pu apprendre cette particularité de la tradition ou par révélation. Remarquons qu’il n’y a pas de contradiction entre ce qui est dit ici, que Jésus-Christ fut exaucé, et ce cri qu’il poussa sur la croix : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? Parce que quoiqu’il eût été exaucé dans sa demande à son Père d’accomplir sa volonté, par rapport à sa passion ; c’est-à-dire de mériter par sa passion et sa mort de ressusciter et d’obtenir pour nous-mêmes notre salut éternel, il a été réellement abandonné de son Père sur la croix, en ce sens que son Père l’a livré, lui, Fils unique, aux douleurs, aux tourments et à la mort même.

5.13 Est privé ; d’autres, selon le texte grec, n’est pas apte, susceptible.Des paroles de la justice ; c’est-à-dire de l’enseignement, des leçons de la perfection chrétienne.

6.4 Voir Matthieu, 12, 45 ; Hébreux, 10, 26 ; 2 Pierre, 2, 20. ― Illuminés ; c’est-à-dire baptisés. Le baptême s’appelait autrefois l’illumination.

6.5 La bonne parole, l’Evangile avec ses promesses et ses consolations (comparer à Zacharie, 1, 13). Les vertus, qu’ils ont vues ou opérées eux-mêmes par les dons extraordinaires du Saint-Esprit, du siècle à venir, du temps du Messie, qui embrasse le présent et l’avenir (voir Hébreux, 2, 5).

6.6 D’être renouvelés par la pénitence ; de recevoir la rémission de leurs péchés par voie de rénovation ou de régénération, telle qu’ils l’ont reçue par le baptême.

6.10 Aux saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

6.14 Voir Genèse, 22, 17. ― Je te ; littéralement, si je ne te. Voir Hébreux, 3, 11. ― Je te comblerai, etc. ; littéralement : Te bénissant, je te bénirai ; te multipliant, je te multiplierai. Nous avons déjà fait observer que dans la Bible, comme dans les auteurs profanes, ce genre de répétition a pour but de donner de la force et de l’énergie à l’expression.

6.18 Ces deux choses ; la promesse et le serment.

6.19 Et qui pénètre, etc. Notre espérance dans les promesses de Dieu pénètre au-delà du voile tendu dans le temple devant le Saint des Saints, c’est-à-dire jusqu’au ciel, représenté par le Saint des Saints.

7.1 Voir Genèse, 14, 18. ― Salem signifie paix. D’après le plus grand nombre des interprètes, c’est la ville de Jérusalem.

7.3 Qui est sans père ; c’est-à-dire qui est présenté dans l’Ecriture sans père, etc. Remarquons aussi que les anciens disaient souvent de quelqu’un qu’il était sans père et sans mère, quand ses parents étaient inconnus. Sénèque, Tite Live et Horace nous en fournissent des exemples.

7.5 Voir Deutéronome, 18, 3 ; Josué, 14, 4.

7.7 L’inférieur… le supérieur. Le neutre, qui est dans le texte, a pour but de généraliser l’idée. Comparer à Romains, 11, 32.

7.8 Ici ; c’est-à-dire dans ce qui est plus rapproché de nous, sous la loi mosaïque, dans le sacerdoce lévitique. ― Mais là ; dans un temps plus éloigné, à l’époque d’Abraham et de Melchisédech.

7.10 Son père ; c’est-à-dire son aïeul. On ne doit pas oublier que les Hébreux donnaient le nom de père à tous les ancêtres, comme ils étendaient celui de frère à tous les collatéraux.

7.15-16 Que les paroles du Psalmiste annoncent un nouveau sacerdoce et une loi nouvelle, cela devient plus évident encore, si nous voyons que le nouveau prêtre selon l’ordre de Melchisédech est institué pour toujours, qu’il ne doit ni mourir ni avoir de successeur.

7.17 Voir Psaumes, 109, 4.

7.20 Ce n’a point été sans serment. Pour avoir la liaison des idées, il faut rapprocher ces mots du verset 17.

7.21 Voir Psaumes, 109, 4.

7.25 Afin d’intercéder pour nous. Jésus-Christ, comme homme, intercède continuellement pour nous, en représentant sa passion à son Père.

7.27 Voir Lévitique 16, 6.

8.5 Voir Exode, 25, 40 ; Actes des Apôtres, 7, 44. Des choses célestes, « de ce que fait le grand prêtre Jésus dans le tabernacle du ciel. D’autres : lesquels desservent (remplissent le ministère sacerdotal dans) un tabernacle, image et ombre du sanctuaire du Ciel, où Jésus exerce les fonctions de grand prêtre. ― Vois, regarde, tiré d’Exode, 25, vv. 8, 40. Ces mots font clairement entendre que le tabernacle devait avoir une signification symbolique, qu’il n’était que l’image d’un type céleste. Voir chapitre 9. » (CRAMPON).

8.8 Voir Jérémie, 31, 31. D’eux ; de ceux de la première alliance.

8.10 Je mettrai ; littéralement, je donnerai. Le verbe hébreu traduit dans la Vulgate par donner signifie aussi mettre, poser.

9.2 Voir Exode, 26, 1 ; 36, 8. ― Le premier tabernacle ; c’est-à-dire le tabernacle antérieur, la première partie du tabernacle. ― Les chandeliers ; le pluriel est mis pour le singulier, parce que l’auteur fait allusion aux sept branches du chandelier. ― L’exposition des pains ; c’est-à-dire les pains exposés, les rangées de pains ; hypallage dont on trouve assez d’exemple dans les auteurs grecs aussi bien que dans les écrivains hébreux. Partout ailleurs le texte sacré porte pains de proposition. ― Ce qui s’appelle ; littéralement, laquelle s’appelle. Ce pronom relatif féminin ne peut se rapporter grammaticalement qu’au mot exposition, qui précède immédiatement ; mais, pour le sens logique, il se rapporte à tout l’antécédent. Or ce genre de construction n’est pas rare dans l’Ecriture.

9.3 Le second voile. Voir Matthieu, 27, 51.

9.4 Voir 1 Rois, 8, 9 ; 2 Chroniques, 5, 10.

9.7 Voir Exode, 30, 10 ; Lévitique, 16, 2. ― Son ignorance. L’Ecriture comprend assez ordinairement sous ce mot toutes sortes de péchés ; parce que le péché est toujours un égarement, une erreur, mais volontaire, et par conséquent coupable.

9.10 Des cérémonies ; littéralement, des justices ; c’est-à-dire des moyens de justification.

9.11 Qui n’est pas de cette création ; de la création de ce monde, qui ne fait point partie des œuvres de ce monde.

9.12 Par le seul sacrifice de son sang offert une fois sur la croix, Jésus-Christ nous a acquis une rédemption dont l’effet est permanent et éternel ; au lieu que l’effet des sacrifices de la loi n’était que passager, ce qui obligeait de les réitérer. Aussi, lorsque l’Eglise offre à Dieu Jésus-Christ présent sur l’autel, elle ne croit pas pour cela qu’il manque quelque chose au sacrifice de la croix ; elle le croit au contraire si parfait et si suffisant, qu’elle n’offre celui de la messe que pour en célébrer la mémoire, et pour nous en appliquer la vertu.

9.13 Voir Lévitique, 16, 15.

9.14 Voir 1 Pierre, 1, 19 ; 1 Jean, 1, 7 ; Apocalypse, 1, 5. ― Par l’Esprit-Saint (variante fausse quant à l’expression, mais exacte pour le sens) : par l’Esprit éternel. Jésus-Christ s’offre par l’Esprit éternel, c’est-à-dire, animé, porté, consacré, pour cet acte par l’Esprit de Dieu qui est en lui sans mesure, dans une harmonie ineffable avec Dieu qui s’associe à son œuvre par son Esprit. Ici, comme dans Romains, 1, 4 et 1 Timothée, 3, 16, ces mots expriment la nature divine du Christ, d’où son sacrifice tira une valeur infinie. Eternel rappelle et explique la rédemption éternelle du verset 12 : c’est l’œuvre de Dieu accomplie pour l’éternité. ― Œuvres mortes, péchés (voir Hébreux, 6, 1). (CRAMPON)

9.15 Voir Galates, 3, 15.

9.20 Voir Exode, 24, 8.

9.26 La consommation des siècles ; c’est-à-dire lorsque la plénitude du temps marquée pour la venue du Sauveur a été accomplie. Comparer à 1 Corinthiens, 10, 11 ; Galates, 4, 4.

9.28 Voir Romains, 5, 9 ; 1 Pierre, 3, 18. D’un grand nombre. Voir, pour le vrai sens de cette expression, Matthieu, 20, 28. ― Sans le péché ; c’est-à-dire sans avoir encore à expier le péché.

10.5 Voir Psaumes, 39, 7.

10.7 Voir Psaumes, 39, 8.

10.13 Voir Psaumes, 109, 2 ; 1 Corinthiens, 15, 25. En escabeau sous vos pieds. Voir Matthieu, 22, 44.

10.16 Voir Jérémie, 31, 33 ; Hébreux, 8, 8.

10.18 Là où il a rémission entière des péchés, comme dans le baptême, il n’y a aucun besoin d’offrir un sacrifice pour de pareils péchés déjà remis ; et quant aux péchés commis après, ils ne peuvent être remis que par la vertu de l’oblation et de la mort de Jésus-Christ.

10.26 Voir Hébreux, 6, 4. ― L’Apôtre veut dire que, puisque les hosties de la loi ne peuvent, comme il l’a parfaitement prouvé, effacer les péchés, et qu’il n’y a que le sang de Jésus-Christ qui ait cette vertu, il suit nécessairement que ceux qui y renoncent n’ont point de salut à espérer.

10.28 Voir Deutéronome, 17, 6 ; Matthieu, 18, 16 ; Jean, 8, 17 ; 2 Corinthiens, 13, 1.

10.30 Voir Deutéronome, 32, 35 ; Romains, 12, 19.

10.38 Voir Habacuc, 2, 4 ; Romains, 1, 17 ; Galates, 3, 11.

10.39 Nous ne sommes pas les fils de la défection, hébraïsme, pour : nous n’aimons pas la défection, nous ne sommes nullement disposés à nous retirer, à abandonner par une lâche apostasie le parti de la vérité. Comparer à Luc, 16, 8.

11.3 Voir Genèse, 1, 3. Les siècles ; c’est-à-dire ce qui est du temps, le monde.

11.4 Voir Genèse, 4, 4 ; Matthieu, 23, 35. Il parle encore : « allusion aux paroles de Dieu à Caïn : « Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie vers moi » Voir Genèse, 4, 10. Comparer à Hébreux, 12, 24. Mais est-ce là le langage de sa foi ? D’autres : il parle encore par son exemple, consigné dans les premières pages de l’Ecriture. » (CRAMPON)

11.5 Voir Genèse, 5, 24 ; Ecclésiastique, 44, 16.

11.7 Voir Genèse, 6, 14 ; 8, 5 ; Ecclésiastique, 44, 17. ― Ayant reçu une réponse du ciel, ayant été averti de Dieu.

11.8 Voir Genèse, 12, 1. ― Qui est appelé Abraham ; c’est-à-dire qui est appelé maintenant Abraham. Saint Paul fait cette réflexion, parce que le patriarche s’appelait d’abord Abram, qui signifie père élevé, et qu’il ne reçut que plus tard, à cause de grande foi, le nom d’Abraham, ou père d’une grande multitude. Voir Genèse, 17, 5.

11.11 Voir Genèse, 17, 19.

11.15 S’ils s’étaient souvenus, etc. ; c’est-à-dire s’ils s’étaient regardés comme citoyens d’Ur ou de Haran, ils y seraient aisément retournés.

11.17 Voir Genèse, 22, 1 ; Ecclésiastique, 44, 21.

11.18 Voir Genèse, 21, 12 ; Romains, 9, 7.

11.19 Comme une figure de la mort et de la résurrection du Sauveur.

11.20 Voir Genèse, 27, vv. 27, 39.

11.21 Voir Genèse, 47, 31 ; 48, 15. ― Et s’inclina, etc. ; envisageant par la foi dans le sceptre de son fils la puissance souveraine du Messie, dont Joseph était la figure.

11.22 Voir Genèse, 50, 23. ― Du départ ; c’est-à-dire de la sortie d’Egypte. ― Joseph demanda que ses restes fussent transportés en Palestine quand Israël quitta quitterait l’Egypte, ce qui fut fidèlement exécuté.

11.23 Voir Exode, 2, 2 ; 1, 17.

11.24 Voir Exode, 2, 11.

11.25 Aimant mieux, etc. Il préféra la vie pénible des Hébreux aux délices de la cour, qu’il ne pouvait goûter sans péché ; il aurait cru pécher s’il s’était livré aux plaisirs, sans se mettre en peine de ses frères.

11.28 Voir Exode, 12, 21. ― Il fit et institua la Pâque. Voir Matthieu, 26, 2.

11.29 Voir Exode, 14, 22.

11.30 Voir Josué, 6, 20.

11.31 Voir Josué, 2, 3. ― Pacifiquement, ou en silence, sans les découvrir, sans les dénoncer, ou avec bienveillance, sans leur faire aucun mal, les conservant sains et saufs ; car telle est la vraie signification du mot hébreu que l’on rend ordinairement par paix.

11.33 Ont vaincu des royaumes, comme Gédéon, Barac, David. ― Fermé la gueule des lions, comme Daniel qui, jeté dans la fosse aux lions, n’en reçut aucun mal.

11.34 Arrêté la violence du feu. Les trois compagnons de Daniel jetés dans la fournaise ne furent point brûlés. ― Echappés au tranchant du glaive, comme Elie et Elisée, échappant à leurs ennemis. ― Ont été guéris de leurs maladies, comme le saint roi Ezéchias. ― Sont devenus forts dans la guerre, comme les Machabées.

11.35 Des femmes ont recouvré leurs morts, leurs enfants, ressuscités par Elie et Elisée. ― Les uns ont été torturés, le saint vieillard Eléazar et les sept frères Machabées.

11.37 Ont été lapidés. Zacharie, fils du grand-prêtre Joïada, fut lapidé. Jérémie le fut aussi, selon une ancienne tradition. ― Sciés. D’après la tradition juive, Isaïe fut scié en deux.

11.40 Dieu nous ménageant, etc. ; c’est-à-dire Dieu ayant voulu, par une faveur singulière qu’il nous a faite, que leur félicité complète fut différée jusqu’à ce que nous jouissions nous-mêmes de la nôtre. Mais ce retard de leur béatitude ne l’a pas diminuée ; au contraire, en les animant à une plus grande patience et à une espérance plus vive, il a augmenté le mérite de leur foi.

12.1 Voir Romains, 6, 4 ; Ephésiens, 4, 22 ; Colossiens, 3, 8 ; 1 Pierre, 2, 1 ; 4, 2.

12.4 Le péché, personnifié et présenté sous la figure d’un adversaire, d’un lutteur, dont il faut repousser les coups.

12.5 Voir Proverbes, 3, 11 ; Apocalypse, 3, 19. La consolation qui vous parle ; c’est-à-dire ces paroles consolantes, qui vous sont adressées dans l’Ecriture.

12.6 Tout fils qu’il reçoit au nombre de ses fils.

12.9 Les pères de notre chair ; de notre corps.

12.14 Voir Romains, 12, 18.

12.16 Voir Genèse, 25, 35. ― Pour un seul mets, un plat de lentilles.

12.17 Voir Genèse, 27, 38. ― Il ne trouva pas lieu au repentir de son père ; ou plus littéralement : Il ne trouva pas lieu à pénitence auprès de Dieu ; sa pénitence, quoique accompagnée de larmes, ne fut pas reçue de Dieu, parce qu’elle manquait d’autres conditions nécessaires. C’est le sens donné à ce passage par saint Jean Chrysostome, par plusieurs auteurs anciens, et par des interprètes modernes.

12.18 Voir Exode, 19, 12 ; 20, 21.

12.20 Voir Exode, 19, 13. Ce verset et le suivant forment une parenthèse.

12.22 La montagne de Sion, la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, l’Eglise.

12.23 Parfaits ; à qui rien ne manque plus, puisqu’ils sont arrivés au ciel où est la perfection de la sainteté et de la gloire.

12.24 D’une aspersion de sang, etc. ; ou selon d’autres, d’après la leçon du Grec, qui paraît la plus autorisée : D’un sang d’aspersion, lequel parle mieux que celui d’Abel.

12.26 Voir Aggée, 2, 7.

12.29 Voir Deutéronome, 4, 24.

13.2 Voir Genèse, 18, 3 ; 19, 2 ; Romains, 12, 13 ; 1 Pierre, 4, 9.

13.4 En toutes choses ; ou bien parmi vous tous, c’est-à-dire parmi tous les époux ; car le texte sacré est susceptible de ces deux sens.

13.5 Voir Josué, 1, 5.

13.6 Voir Psaumes, 117, 6.

13.7 Vos préposés ; c’est-à-dire les évêques et les prêtres, comme l’indiquent assez clairement les mots qui suivent. Le grec porte vos conducteurs ; ce qui confirme cette interprétation.

13.9 A ceux qui s’y conformaient ; littéralement : A ceux qui y marchaient. On a pu remarquer plus d’une fois que les Hébreux employaient aller, marcher, dans le sens moral de se conduire, vivre.

13.10 Saint Paul veut dire ici que les Juifs convertis au christianisme, qui rendent encore un culte au tabernacle, c’est-à-dire qui continuent à observer les pratiques du judaïsme, perdent par là même le droit de participer à la divine Eucharistie.

13.11 Voir Lévitique, 16, 27.

13.12 Hors de la porte de Jérusalem. Du temps de Notre Seigneur, le Calvaire était en dehors de la ville de Jérusalem.

13.14 Voir Michée, 2, 10.

13.17 Vos préposés. Voir au verset 7.

13.19 Afin que je vous sois plus tôt rendu : plusieurs pensent que l’Apôtre était alors prisonnier à Rome.

13.20-21 Le Grand Pasteur : comparer à 1 Pierre, 5, 4 ; Jean, 10, vv. 11, 16. Par le sang, peut se joindre à Pasteur, Jésus nous ayant rendus à la vie, réconfortés et nourris par son sang ; ou mieux à retiré ; Dieu a retiré Jésus-Christ d’entre les morts et l’a fait monter au Ciel par ou avec son sang, que, grand prêtre éternel, il offre sans cesse pour nous (saint Thomas). Ce sens convient mieux à tout l’ensemble de l’épître. ― Du testament éternel, de la nouvelle alliance, qui ne sera jamais remplacée par une autre. ― Faisant en vous par sa grâce, à laquelle l’homme doit coopérer. (CRAMPON)

13.22 Cette parole de consolation ; ce que je vous dis ici pour vous consoler dans vos peines.

13.23 « Il semble résulter de ce passage : 1. Que Timothée avait été aussi prisonnier à Rome ; 2. que, après avoir été mis en liberté, il avait reçu de Paul quelque mission ; 3. enfin que ce dernier espérait être prochainement relâché. » (CRAMPON)

13.24 Tous vos préposés. Voir au verset 7. ― Les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

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