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Évangile selon saint Luc

Introduction





Tous les auteurs ecclésiastiques, sauf Clément d’Alexandrie, attestent que cet Evangile a paru après celui de saint Marc, et qu’il vient en troisième lieu. L’auteur dit lui-même qu’il n’est pas le premier qui ait essayé d’écrire la Vie du Sauveur. Ailleurs il nous apprend qu’il a publié son évangile avant d’écrire les Actes des Apôtres. Or, le livre des Actes a été terminé, suivant toutes les apparences, en l’an 62 ou 63, époque à laquelle son récit s’arrête brusquement. Il est donc probable que le troisième évangile a été écrit entre l’an 55 et l’an 60, une huitaine d’années après celui de saint Marc, une quinzaine après celui de saint Matthieu. A cette date, le christianisme était déjà établi dans beaucoup de contrées de l’empire ; mais la plupart des Apôtres étaient encore en vie.

On peut distinguer dans l’Evangile de saint Luc quatre parties : ― 1° Enfance et jeunesse de Notre-Seigneur, du chapitre 1, verset 5 au chapitre 4, verset 13. ― 2° Prédication dans la Galilée, du chapitre 4, verset 14 au chapitre 9, verset 50. ― 3° Voyage de Galilée à Jérusalem, du chapitre 9, verset 51 au chapitre 18, verset 30. ― 4° Derniers mystères, du chapitre 18, verset 31 jusqu’à la fin du livre.

Saint Luc n’avait pas connu Notre-Seigneur, ni observé par lui-même les faits évangéliques ; mais il avait à sa disposition les écrits de saint Matthieu et de saint Marc, qui pouvaient le guider dans la plupart de ses récits. Quant aux faits qu’il rapporte seul, et aux circonstances qu’il ajoute aux récits de ses devanciers, il a eu pour s’en assurer diverses autorités :

1° Saint Paul, si bien instruit de tout ce qui concernait le Sauveur, soit par ses révélations, soit par les rapports des premiers disciples. On sait que saint Luc a longtemps vécu avec l’Apôtre, qu’il l’a suivi dans la plus grande partie de ses missions. Les premiers chrétiens étaient si persuadés de la part que saint Paul avait prise à la composition du troisième évangile, qu’ils lui en faisaient honneur et que Tertullien l’appelle illuminatori Lucæ.

2° Plusieurs personnages apostoliques : saint Barnabé, l’un des premiers lévites convertis qui devint fondateur de l’Eglise d’Antioche où saint Luc apprit les éléments de la doctrine chrétienne ; saint Philippe, diacre de Césarée, chez lequel saint Luc logea avec saint Paul en se rendant à Jérusalem, et auprès de qui il demeura les deux premières années de la captivité de l’Apôtre ; saint Jacques le Mineur, évêque de Jérusalem ; saint Pierre et les autres Apôtres, avec lesquels saint Luc fut en rapport.

3° La sainte Vierge et les parents de saint Jean-Baptiste. C’est à cette dernière source qu’a dû être puisé en particulier le récit des faits qui ont précédé la naissance du Sauveur ; récit dont la couleur toute hébraïque contraste avec le prologue de l’Evangile. Aussi saint Luc atteste-t-il qu’il a remonté jusqu’aux origines, et fait-il remarquer à deux reprises que la mère de Dieu conservait dans son cœur le souvenir de tout ce qu’elle voyait et entendait.

Le troisième évangile offre des marques très nombreuses d’authenticité. On sait que saint Luc était médecin, et qu’il avait fait par conséquent quelques études, qu’il était Gentil d’origine, qu’il fut disciple de saint Paul, qu’il se consacra comme son maître à la conversion des Gentils, enfin qu’après avoir écrit son évangile, il a composé les Actes des Apôtres. Or, ces qualités, ces habitudes d’esprit, ces dispositions, ces particularités, se reflètent d’une manière visible dans le troisième évangile.

On reconnaît la profession de l’auteur à la manière dont il parle des maladies et de leur guérison ; et il est facile de constater la culture de son esprit aux qualités de sa composition. ― Cet évangile décrit les maladies guéries par le Sauveur avec bien plus de précision que les autres, en des termes qui lui sont propres et qui appartiennent au langage médical de l’époque. En outre, il a plus qu’aucun autre la forme de l’histoire. ― Il commence, comme Josèphe, par un prologue, suivant l’usage des Grecs, et par une dédicace à un Théophile qu’il nomme Excellence, ou excellent. Ce Théophile pourrait être un chrétien de Rome ou d’Achaïe, honoré d’un emploi civil. Ce pourrait bien être aussi, comme le pense Origène et comme on en trouve des exemples vers cette époque, un personnage fictif, représentant tous les fidèles, désireux de servir et aimer Dieu. « Si tu aimes Dieu, c’est à toi qu’il est écrit, » dit saint Ambroise, qui suivait ce sentiment. ― L’auteur remonte au commencement des faits évangéliques, et il conduit son récit jusqu’à la fin, en le rattachant aux évènements contemporains, et en suivant autant qu’il peut la chronologie. C’est un soin que saint Matthieu avait négligé et dont l’importance commençait à se faire sentir. Déjà saint Marc avait essayé de rétablir cet ordre. Saint Luc profite de son travail et cherche à le compléter. Il distribue tout autrement les faits rapportés par saint Matthieu du chapitre 8 au chapitre 11. ― Il s’efforce aussi de combler les lacunes de ses devanciers. Un tiers de ses récits, cinq miracles et douze paraboles lui appartiennent en propre. Il est le seul qui parle des soixante-douze disciples et de leur mission. C’est peut-être ce qui a fait dire à plusieurs auteurs, à saint Epiphane en particulier, qu’il en faisait partie, bien que saint Luc lui-même semble affirmer le contraire, suivant Grégoire le Grand. ― Pour le style, quoique son grec ait encore bien des hébraïsmes, surtout au commencement, dans les cantiques en particulier, il est notablement plus pur que celui des écrivains du Nouveau Testament. Il ne les reproduit presque jamais sans leur donner plus de correction et d’élégance.

On reconnaît un disciple de saint Paul. ― Comme le Docteur des Gentils, il appelle le Sauveur Dominus, « le Seigneur, » titre qui suppose l’habitude de le considérer au ciel, dans sa gloire, plutôt que le souvenir de sa vie sur la terre. ― Il insiste sur la nécessité et l’efficacité de la foi, sur l’universalité de la rédemption, sur le mérite de l’aumône et de la pauvreté évangélique, sur la générosité nécessaire aux Apôtres. ― Le récit qu’il fait de l’institution de l’Eucharistie diffère de ceux de saint Matthieu et de saint Marc ; mais il est presque identique avec celui que saint Paul fit vers la même époque aux Corinthiens ; les paroles sacramentelles sont suivies, dans l’un comme dans l’autre, de la même recommandation : « Faites cela, etc. » Il est aussi, avec l’Apôtre, le seul qui mentionne l’apparition de Notre Seigneur à saint Pierre après la Résurrection. ― Enfin, on a remarque que son élocution a quelque chose de l’abondance et de la facilité de saint Paul, de même que celle de saint Marc tient de la concision et de la fermeté de saint Pierre, et l’on a relevé de nombreuses coïncidences de pensée et d’expression avec les épîtres de l’Apôtre.

L’ouvrage n’est pas fait pour les Juifs. ― L’auteur ne suppose pas à ses lecteurs une grande connaissance de la langue, des mœurs, de la géographie de la Palestine. Il ne cite aucune parole du Sauveur en hébreu. Il nomme toutes les localités par leur nom grec. Il dit : le mont appelé des Oliviers, la bourgade qu’on nomme Bethléem, la fête des azymes, connue sous le nom de Pâques. Il fait connaître la distance d’Emmaüs. Il avertit qu’Arimathie est en Judée, que Capharnaüm est en Galilée, aussi bien que Nazareth, mais non Gadare. Il évite de dire comme saint Matthieu : la cité sainte, les anciens. Il remplace Rabbi par Maître, Hosanna par une périphrase. Il présente Jésus-Christ comme le Sauveur du genre humain plutôt que comme le Messie de la nation juive. Sa généalogie ne s’arrête pas à Abraham ; elle remonte jusqu’à Adam, et montre que tous les hommes sont de la famille du Sauveur. Ce n’est pas par les rois de Juda, mais par une ligne collatérale qu’elle le rattache à David. Zacharie, à la naissance de son précurseur, comme Siméon dans le récit de sa Présentation, annonce l’aurore du salut du genre humain tout entier. Enfin les faits qui n’ont qu’un intérêt temporaire et local, comme les longues disputes des Pharisiens avec le Sauveur, sont constamment écartés.

Il est destiné aux Gentils. ― Tout ce qui eût pu les choquer ou donner lieu aux Juifs de se mettre au-dessus d’eux est passé sous silence. Au lieu d’opposer aux enfants de Dieu les nations ou les Gentils, comme saint Matthieu, il leur oppose les pécheurs, terme qui peut s’appliquer aux Juifs comme au reste des hommes. Dans plusieurs endroits, il fait mention de l’empire, de ses magistrats, de ses officiers, et toujours avec une considération bien marquée. Il évite de leur attribuer le supplice du Sauveur. Quand il est question du royaume de Dieu, il fait remarquer qu’il est avant tout spirituel. Il recueille avec soin un grand nombre de traits négligés par saint Matthieu, qui étaient de nature, soit à humilier les Juifs, soit à toucher les païens et à leur donner confiance : le salut promis à Zachée et au bon larron ; le pardon accordé au prodigue et à la pécheresse ; la préférence donnée au publicain sur le pharisien et au Samaritain sur le prêtre et le lévite ; les paraboles de la brebis égarée, de la drachme perdue, du figuier tardif ; l’éloge fait par le Sauveur de plusieurs Gentils ; sa prière pour ses bourreaux ; la conversion d’un larron sur la croix, et celle du centenier à la mort du Fils de Dieu. Aussi a-t-on dit de cet évangile en particulier qu’il est l’évangile de la miséricorde et que les paroles d’Isaïe, lues par le divin Maître dans la synagogue de Nazareth, pourraient lui servir d’épigraphe. L’Homme-Dieu y paraît comme le divin médecin. Saint Matthieu l’avait présenté aux Hébreux comme Messie, et saint Marc aux Romains comme Fils de Dieu : saint Luc le présente aux Grecs, c’est-à-dire à tous les peuples civilisés, comme Sauveur du genre humain tout entier.

5° Quant au style, cet évangile, plus correct, plus soigné que le reste du Nouveau Testament, a une grande analogie avec le livre des Actes. On remarque des deux côtés des passages empruntés à des pièces officielles ou à des écrits plus anciens, des paroles touchantes, affectueuses, pleines de délicatesse, des tableaux admirables de naturel, de simplicité et de grâce, qui font penser au talent de peindre attribué à l’auteur par la tradition. Des deux côtés, l’Ancien Testament est cité d’après les Septante ; Jésus-Christ est appelé le Seigneur, et la foi en sa méditation est préconisée comme la condition et le moyen du salut. On trouve même dans les deux livres des membres de phrases identiques, et des périphrases communes, « le Saint de Dieu, les discours du prophète, le livre des psaumes, etc. » Ce sont aussi les mêmes mots favoris, « grâce, multitude, salut, cœur, évangéliser, etc. » 69 verbes sont répétés 254 fois dans le troisième évangile et 427 fois dans les Actes, tandis que dans tout le reste du Nouveau Testament, il ne le sont que 271 fois ; 33 mots se trouvent dans l’un et l’autre de ces livres, sans qu’on les rencontre en aucun autre. (L. BACUEZ.)

L’Evangile selon saint Luc



Prologue de saint Luc.

Naissance de saint Jean-Baptiste.

L’incarnation du Verbe annoncée.

Visite de la sainte Vierge à sainte Elisabeth.

Son cantique.

Naissance de saint Jean-Baptiste.

Cantique de Zacharie.


1Plusieurs ayant entrepris d’écrire l’histoire des choses qui se sont accomplies parmi nous, 2suivant ce que nous ont transmis ceux qui les ont vues eux-mêmes dès le commencement, et qui ont été les ministres de la parole, 3il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout depuis l’origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile, 4afin que tu reconnaisses la vérité des paroles que l’on t’a enseignées. 5Il y avait, aux jours d’Hérode, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; et sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Elisabeth. 6Ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant sans reproche dans tous les commandements et tous les préceptes du Seigneur. 7Et ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Elisabeth était stérile, et qu’ils étaient tous deux avancés en âge. 8Or il arriva, lorsqu’il accomplissait devant Dieu les fonctions du sacerdoce selon le rang de sa classe, 9qu’il lui échut par le sort, d’après la coutume établie entre les prêtres, d’entrer dans le temple du Seigneur pour y offrir l’encens. 10Et toute la multitude du peuple était dehors, en prière, à l’heure de l’encens. 11Et un ange du Seigneur lui apparut, se tenant debout à droite de l’autel de l’encens. 12Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur le saisit. 13Mais l’ange lui dit : Ne crains pas, Zacharie, car ta prière a été exaucée, et ta femme Elisabeth t’enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jean. 14Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, 15car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de liqueur enivrante, et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère ; 16et il convertira un grand nombre des enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu. 17Et il marchera devant lui dans l’esprit et la vertu d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les incrédules à la prudence des justes, de manière à préparer au Seigneur un peuple parfait. 18Zacharie dit à l’ange : A quoi connaîtrai-je cela ? car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. 19Et l’ange lui répondit : Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; et j’ai été envoyé pour te parler, et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. 20Et voici que tu seras muet, et que tu ne pourras plus parler, jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps. 21Cependant le peuple attendait Zacharie, et on s’étonnait qu’il s’attardât dans le temple. 22Mais, étant sorti, il ne pouvait leur parler ; et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le temple. Et lui, il leur faisait des signes, et il demeura muet. 23Lorsque les jours de son ministère furent écoulés, il s’en alla dans sa maison. 24Quelque temps après, Elisabeth sa femme conçut ; et elle se tenait cachée durant cinq mois, disant : 25Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi aux jours où il m’a regardée, afin de me délivrer de mon opprobre parmi les hommes. 26Or, au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 27auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. 28L’Ange, étant entré auprès d’elle, lui dit : Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes. 29Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle pouvait être cette salutation. 30Et l’Ange lui dit : Ne craignez pas, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. 31Voici que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. 32Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera éternellement sur la maison de Jacob, 33et son règne n’aura pas de fin. 34Alors Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il ? car je ne connais pas d’homme. 35L’ange lui répondit : L’Esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ; c’est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. 36Et voici qu’Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois est le sixième de celle qui est appelée stérile ; 37car il n’y a rien d’impossible à Dieu. 38Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole. Et l’ange s’éloigna d’elle. 39En ces jours-là, Marie, se levant, s’en alla en grande hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda ; 40et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. 41Et il arriva, aussitôt qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein ; et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit. 42Et elle s’écria d’une voix forte : Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni. 43Et d’où m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? 44Car voici, dès que votre voix a frappé mon oreille, quand vous m’avez saluée, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. 45Et vous êtes bienheureuse d’avoir cru ; car ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s’accomplira. 46Et Marie dit : Mon âme glorifie le Seigneur, 47et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu mon Sauveur, 48parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse (l’humilité) de sa servante. Car voici que, désormais, toutes les générations me diront bienheureuse, 49parce que celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses, et son nom est saint ; 50et sa miséricorde se répand d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 51Il a déployé la force de son bras, il a dispersé ceux qui s’enorgueillissaient dans les pensées de leur cœur. 52Il a renversé les puissants de leur trône, et il a élevé les humbles. 53Il a rempli de biens les affamés, et il a renvoyé les riches les mains vides. 54Il a relevé Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde : 55selon ce qu’il avait dit à nos pères, à Abraham et à sa race (postérité) pour toujours. 56Marie demeura environ trois mois avec Elisabeth ; puis elle s’en retourna dans sa maison. 57Cependant, le temps où Elisabeth devait enfanter s’accomplit, et elle mit au monde un fils. 58Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait signalé envers elle sa miséricorde, et ils l’en félicitaient. 59Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. 60Mais sa mère, prenant la parole, dit : Non ; mais il sera appelé Jean. 61Ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta famille qui soit appelé de ce nom. 62Et ils faisaient des signes à son père, pour savoir comment il voulait qu’on l’appelât. 63Et, demandant des tablettes, il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l’étonnement. 64Au même instant, sa bouche s’ouvrit, et sa langue se délia, et il parlait en bénissant Dieu. 65Et la crainte s’empara de tous leurs voisins, et, dans toutes les montagnes de la Judée, toutes ces choses (merveilles) étaient divulguées. 66Et tous ceux qui les entendirent les conservèrent dans leur cœur, en disant : Que pensez-vous que sera cet enfant ? Car la main du Seigneur était avec lui. 67Et Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en disant : 68Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple, 69et nous a suscité un puissant Sauveur (corne de salut) dans la maison de David, son serviteur, 70ainsi qu’il a dit par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens, 71qu’il nous délivrerait de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent, 72pour exercer sa miséricorde envers nos pères, et se souvenir de son alliance sainte, 73selon le serment qu’il a juré à Abraham, notre père, de nous accorder cette grâce (faire pour nous), 74qu’étant délivrés de la main de nos ennemis, nous le servions sans crainte, 75marchant devant lui dans la sainteté et la justice, tous les jours de notre vie. 76Et toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut : car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, 77afin de donner à son peuple la connaissance du salut, pour la rémission de leurs péchés, 78par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, grâce auxquelles le soleil levant nous a visités d’en haut, 79pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort, pour diriger nos pas dans la voie de la paix. 80Or l’enfant croissait, et se fortifiait en esprit ; et il demeurait dans les déserts, jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.


Naissance de Jésus-Christ.

Apparition de l’ange aux pasteurs.

Circoncision de Jésus-Christ.

Purification de Marie.

Siméon ; son cantique ; sa prophétie ; Anne la prophétesse.

Jésus au milieu des docteurs.


2Or il arriva qu’en ces jours-là, il parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. 2Ce premier recensement fut fait par Cyrinus, gouverneur de Syrie. 3Et tous allaient se faire enregistrer, chacun dans sa ville. 4Joseph aussi monta de Nazareth, ville de Galilée, en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, 5pour se faire enregistrer avec Marie son épouse, qui était enceinte. 6Or il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait enfanter furent accomplis. 7Et elle enfanta son fils premier-né, et elle l’enveloppa de langes, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. 8Et il y avait, dans la même contrée, des bergers qui passaient les veilles de la nuit à la garde de leur troupeau. 9Et voici qu’un ange du Seigneur leur apparut, et qu’une lumière divine resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une grande crainte. 10Et l’ange leur dit : Ne craignez pas ; car voici que je vous annonce (la bonne nouvelle d’) une grande joie qui sera pour tout le peuple : 11c’est qu’il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. 12Et vous le reconnaîtrez à ce signe : Vous trouverez un enfant enveloppé de langes, et couché dans une crèche. 13Au même instant, il se joignit à l’ange une troupe (multitude) de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : 14Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. 15Et il arriva que, lorsque les anges les eurent quittés pour retourner dans le ciel, les bergers se disaient l’un à l’autre : Passons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. 16Et ils y allèrent en grande hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et l’enfant couché dans une crèche. 17Et en le voyant, ils reconnurent la vérité de ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. 18Et tous ceux qui l’entendirent admirèrent ce qui leur avait été raconté par les bergers. 19Or Marie conservait toutes ces choses, les repassant dans son cœur. 20Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qu’il leur avait été dit. 21Le huitième jour, auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, que l’ange avait indiqué avant qu’il fût conçu dans le sein de sa mère. 22Quand les jours de la purification de Marie furent accomplis, selon la loi de Moïse, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, 23selon qu’il est prescrit dans la loi du Seigneur : Tout enfant mâle premier-né sera consacré au Seigneur ; 24et pour offrir en sacrifice, selon qu’il est prescrit dans la loi du Seigneur, deux tourterelles, ou deux petits de colombes. 25Et voici qu’il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, et cet homme était juste et craignant Dieu, et il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était en lui. 26Et il lui avait été révélé par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. 27Il vint au temple, poussé par l’Esprit de Dieu. Et comme les parents de l’enfant Jésus l’apportaient, afin d’accomplir pour lui ce que la loi ordonnait, 28il le prit entre ses bras, et bénit Dieu, et dit : 29Maintenant, Seigneur, vous laisserez votre serviteur s’en aller en paix, selon votre parole, 30puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous, 31que vous avez préparé à la face de tous les peuples : 32lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël votre peuple. 33Son père et sa mère étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de lui. 34Et Siméon les bénit, et dit à Marie sa mère : Voici que cet enfant est établi pour la ruine et pour la résurrection d’un grand nombre en Israël, et comme un signe qui excitera la contradiction, 35et, à vous-même, un glaive vous percera l’âme, afin que les pensées de cœurs nombreux soient dévoilées. 36Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser ; elle était très avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. 37Elle était veuve alors, et âgée de quatre-vingt-quatre ans ; elle ne s’éloignait pas du temple, servant Dieu jour et nuit dans les jeûnes et les prières. 38Elle aussi, étant survenue à cette même heure, elle louait le Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui attendaient la rédemption d’Israël. 39Après qu’ils eurent tout accompli selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. 40Cependant l’enfant croissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était en lui. 41Ses parents allaient tous les ans à Jérusalem, au jour solennel de la Pâque. 42Et lorsqu’il fut âgé de douze ans, ils montèrent à Jérusalem, selon la coutume de la fête ; 43puis, les jours de la fête étant passés, lorsqu’ils s’en retournèrent, l’enfant Jésus resta à Jérusalem, et ses parents ne s’en aperçurent pas. 44Et pensant qu’il était avec ceux de leur compagnie, ils marchèrent durant un jour, et ils le cherchaient parmi leurs parents et leurs connaissances. 45Mais ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem, en le cherchant. 46Et il arriva qu’après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. 47Et tous ceux qui l’entendaient étaient ravis (étonnés) de sa sagesse et de ses réponses. 48En le voyant, ils furent étonnés. Et sa mère lui dit : Mon fils, pourquoi as-tu agi ainsi avec nous ? Voici que ton père et moi nous te cherchions, tout affligés. 49Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je sois aux affaires de mon Père ? 50Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. 51Et il descendit avec eux, et vint à Nazareth ; et il leur était soumis. (Or) Sa mère conservait toutes ces choses dans son cœur. 52Et Jésus croissait en sagesse, et en âge, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.


Prédication de saint Jean.

Avis qu’il donne au peuple, aux publicains, aux soldats.

Il rend témoignage à Jésus-Christ.

Hérode le fait mettre en prison.

Jésus-Christ reçoit le baptême de Jean.

Généalogie de Jésus-Christ.


3La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée ; Hérode, tétrarque de la Galilée ; Philippe, son frère, tétrarque de l’Iturée et de la province de Trachonite, et Lysanias, tétrarque de l’Abilène ; 2sous les grands prêtres Anne et Caïphe, la parole du Seigneur se fit entendre à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. 3Et il vint dans toute la région du Jourdain, prêchant le baptême de pénitence pour la rémission des péchés, 4ainsi qu’il est écrit au livre des discours du prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; 5toute vallée sera comblée, et toute montagne et toute colline seront abaissées, ce qui est tortueux sera redressé, et ce qui est raboteux sera aplani ; 6et toute chair verra le salut de Dieu. 7Il disait donc aux foules qui venaient pour être baptisés par lui : Race de vipères, qui vous a montrés à fuir la colère à venir ? 8Faites donc de dignes fruits de pénitence, et ne commencez pas par dire : Nous avons Abraham pour père. Car je vous déclare que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. 9Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. 10Et les foules l’interrogeaient, en disant : Que ferons-nous donc ? 11Et il leur répondait en ces termes : Que celui qui a deux tuniques en donne une à celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même. 12Des publicains vinrent aussi pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que ferons-nous ? 13Et il leur dit : N’exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. 14Les soldats l’interrogeaient aussi, disant : Et nous, que ferons-nous ? Et il leur dit : N’usez de violence envers personne, ne calomniez pas, et contentez-vous de votre solde. 15Cependant, comme le peuple supposait, et que tous pensaient dans leurs cœurs, que Jean était peut-être le Christ, 16Jean répondit, en disant à tous : Moi, je vous baptise dans l’eau ; mais il viendra quelqu’un de plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales : C’est lui qui vous baptisera dans l’Esprit-Saint et dans le feu. 17Le van est dans sa main, et il nettoiera son aire ; et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint pas. 18Il évangélisait le peuple, en lui adressant encore beaucoup d’autres exhortations. 19Mais, comme il reprenait Hérode le tétrarque, au sujet d’Hérodiade, femme de son frère, et de toutes les mauvaises actions qu’il avait commises, 20Hérode ajouta encore à tous ses crimes celui d’enfermer Jean en prison. 21Or, il arriva que, tout le peuple recevant le baptême, Jésus ayant aussi été baptisé, comme il priait, le ciel s’ouvrit, 22et l’Esprit-Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et une voix se fit entendre du ciel : Tu es mon fils bien-aimé ; en toi je me suis complu. 23Or Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, qui le fut d’Héli, qui le fut de Mathat, 24qui le fut de Lévi, qui le fut de Melchi, qui le fut de Janné, qui le fut de Joseph, 25qui le fut de Mathathias, qui le fut d’Amos, qui le fut de Nahum, qui le fut d’Hesli, qui le fut de Naggé, 26qui le fut de Mahath, qui le fut de Mathathias, qui le fut de Séméi, qui le fut de Joseph, qui le fut de Juda ; 27qui le fut de Joanna, qui le fut de Réza, qui le fut de Zorobabel, qui le fut de Salathiel, qui le fut de Néri, 28qui le fut de Melchi, qui le fut d’Addi, qui le fut de Cosan, qui le fut d’Elmadan, qui le fut de Her, 29qui le fut de Jésus, qui le fut d’Eliézer, qui le fut de Jorim, qui le fut de Mathat, qui le fut de Lévi, 30qui le fut de Siméon, qui le fut de Juda, qui le fut de Joseph, qui le fut de Jona, qui le fut d’Eliakim, 31qui le fut de Méléa, qui le fut de Menna, qui le fut de Mathatha, qui le fut de Nathan, qui le fut de David, 32qui le fut de Jessé, qui le fut d’Obed, qui le fut de Booz, qui le fut de Salmon, qui le fut de Naasson, 33qui le fut d’Aminadab, qui le fut d’Aram, qui le fut d’Esron, qui le fut de Pharès, qui le fut de Juda, 34qui le fut de Jacob, qui le fut d’Isaac, qui le fut d’Abraham, qui le fut de Tharé, qui le fut de Nachor, 35qui le fut de Sarug, qui le fut de Ragaü, qui le fut de Phaleg, qui le fut d’Héber, qui le fut de Salé, 36qui le fut de Caïnan, qui le fut d’Arphaxad, qui le fut de Sem, qui le fut de Noé, qui le fut de Lamech, 37qui le fut de Mathusalé, qui le fut d’Hénoch, qui le fut de Jared, qui le fut de Malaléel, qui le fut de Caïnan, 38qui le fut d’Hénos, qui le fut de Seth, qui le fut d’Adam, qui le fut de Dieu.


Jeûne et tentation de Jésus-Christ.

Il prêche dans la Galilée ; il va à Nazareth ; et comme on veut le précipiter du haut d’une montagne, il se retire à Capharnaüm.

Il y délivre un possédé, et guérit la belle-mère de saint Pierre.

Autres merveilles qu’il opère.


4Or Jésus, plein de l’Esprit-Saint, revint du Jourdain, et il fut poussé par l’Esprit dans le désert 2pendant quarante jours, et il fut tenté par le diable. Et il ne mangea rien durant ces jours-là, et lorsqu’ils furent écoulés, il eut faim. 3Alors le diable lui dit : Si vous êtes le Fils de Dieu, dites à cette pierre qu’elle devienne du pain. 4Jésus lui répondit : Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole de Dieu. 5Et le diable le conduisit sur une haute montagne, et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre ; 6puis il lui dit : Je vous donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car ils m’ont été livrés, et je les donne à qui je veux. 7Si donc vous vous prosternez devant moi, toutes ces choses seront à vous. 8Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 9Et il le conduisit à Jérusalem, et le plaça sur le pinacle du temple ; puis il lui dit : Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous d’ici en bas. 10Car il est écrit : Il a donné des ordres à ses anges à ton sujet, afin qu’ils te gardent, 11et ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre. 12Jésus lui répondit : Il a été dit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. 13Après avoir achevé toutes ces tentations, le diable s’éloigna de lui pour un temps. 14Alors Jésus retourna en Galilée par la vertu de l’Esprit, et sa renommée se répandit dans tout le pays. 15Et il enseignait dans leurs synagogues, et il était glorifié par tous. 16Il vint à Nazareth, où il avait été élevé ; et il entra selon sa coutume, le jour du sabbat, dans la synagogue, et il se leva pour lire. 17On lui donna le livre du prophète Isaïe. Et ayant déroulé le livre, il trouva l’endroit où il était écrit : 18L’Esprit du Seigneur est sur moi ; c’est pourquoi il m’a sacré par son onction ; il m’a envoyé évangéliser les pauvres, guérir ceux qui ont le cœur broyé, 19annoncer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, mettre en liberté ceux qui sont brisés sous les fers, publier l’année favorable du Seigneur et le jour de la rétribution. 20Ayant replié le livre, il le rendit au ministre, et s’assit. Et tous, dans le synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 21Et il commença à leur dire : Aujourd’hui, cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre est accomplie. 22Et tous lui rendaient témoignage, et ils admiraient les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas là le fils de Joseph ? 23Alors il leur dit : Sans doute, vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; les grandes choses faites à Capharnaüm, dont nous avons entendu parler, faites-les également ici, dans votre pays. 24Et il ajouta : En vérité, je vous le dis, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. 25En vérité, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël au temps d’Elie, lorsque le ciel fut fermé pendant trois ans et six mois, et qu’il y eut une grande famine dans tout le pays ; 26et cependant, Elie ne fut envoyé à aucune d’elles, mais à une femme veuve de Sarepta, dans le pays de Sidon. 27Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée ; et aucun d’eux ne fut guéri, si ce n’est Naaman, le Syrien. 28Ils furent tous remplis de colère, dans la synagogue, en entendant ces paroles. 29Et se levant, ils le chassèrent hors de la ville, et ils le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter en bas. 30Mais lui, passant au milieu d’eux, s’en alla. 31Et il descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et là il les enseignait les jours de sabbat. 32Et ils étaient frappés de sa doctrine, car il parlait avec autorité. 33Il y avait dans la synagogue un homme possédé d’un démon impur, qui cria d’une voix forte, 34en disant : Laissez-nous ; qu’y a-t-il de commun entre nous et vous, Jésus de Nazareth ? Etes-vous venu pour nous perdre ? Je sais qui vous êtes : le Saint de Dieu. 35Mais Jésus le menaça, en disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon, l’ayant jeté à terre au milieu de l’assemblée, sortit de lui, sans lui faire aucun mal. 36Et l’épouvante les saisit tous, et ils se parlaient l’un à l’autre, en disant : Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et avec puissance aux esprits impurs, et ils sortent. 37Et sa renommée se répandit de tous côtés dans le pays. 38Etant sorti de la synagogue, Jésus entra dans la maison de Simon. Or la belle-mère de Simon était retenue par une forte fièvre ; et ils le prièrent pour elle. 39Alors, debout auprès d’elle, il commanda à la fièvre, et la fièvre la quitta. Et se levant aussitôt, elle les servait. 40Lorsque le soleil fut couché, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenaient. Et lui, imposant les mains sur chacun d’eux, les guérissait. 41Et les démons sortaient d’un grand nombre, criant et disant : Vous êtes le Fils de Dieu. Mais il les menaçait, et il ne leur permettait pas de dire qu’ils savaient qu’il était le Christ. 42Lorsqu’il fut jour, il sortit et alla dans un lieu désert ; et les foules le cherchaient, et elles vinrent jusqu’à lui, et elles voulaient le retenir, de peur qu’il ne les quittât. 43Il leur dit : Il faut que J’annonce aussi aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé. 44Et il prêchait dans les synagogues de Galilée.


Jésus dans la barque de Pierre.

Pêche miraculeuse.

Guérison d’un lépreux et d’un paralytique.

Vocation de saint Matthieu.

Pièce d’étoffe neuve.

Outres neuves.

Vin nouveau.


5Or il arriva, tandis que les foules se précipitaient sur lui pour entendre la parole de Dieu, qu’il était lui-même au bord du lac de Génésareth. 2Et il vit deux barques arrêtées au bord du lac ; les pêcheurs étaient descendus, et lavaient leurs filets. 3Et montant dans l’une de ces barques, qui appartenait à Simon, il le pria de s’éloigner un peu de la terre ; et s’étant assis, il enseignait les foules de dessus la barque. 4Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Pousse au large, et jetez vos filets pour pêcher. 5Simon, lui répondant, dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur votre parole, je jetterai le filet. 6Lorsqu’ils l’eurent fait, ils prirent une si grande quantité de poissons, que leur filet se rompait. 7Et ils firent signe à leurs compagnons, qui étaient dans l’autre barque, de venir les aider. Ils vinrent, et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles étaient presque submergées. 8Quand Simon Pierre vit cela, il tomba aux pieds de Jésus, en disant : Seigneur, retirez-vous de moi, car je suis un pécheur. 9Car l’épouvante l’avait saisi, et aussi tous ceux qui étaient avec Lui, à cause de la pêche des poissons qu’ils avaient faite ; 10et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient compagnons de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. 11Et ayant ramené les barques à terre, ils quittèrent tout, et le suivirent. 12Et comme il était dans une des villes, voici qu’un homme couvert de lèpre, voyant Jésus, se prosterna la face contre terre, et le pria, en disant : Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir. 13Jésus, étendant la main, le toucha et dit : Je le veux, sois guéri. Et, au même instant, la lèpre le quitta. 14Et il lui ordonna de n’en parler à personne : Mais, dit-il, va, montre-toi au prêtre, et offre pour ta guérison ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. 15Cependant, sa renommée se répandait de plus en plus, et des foules nombreuses venaient pour l’entendre, et pour être guéries de leurs maladies. 16Mais lui, il se retirait dans le désert et priait. 17Il arriva qu’un jour il était assis et enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de tous les villages de la Galilée, et de la Judée, et de Jérusalem, étaient assis auprès de lui ; et la puissance du Seigneur agissait pour opérer des guérisons. 18Et voici que des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le déposer devant Jésus. 19Mais, ne trouvant pas par où le faire entrer, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et, par les tuiles, ils le descendirent avec le lit au milieu de l’assemblée, devant Jésus. 20Dès qu’il vit leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont remis. 21Alors, les scribes et les pharisiens se mirent à penser et à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut remettre les péchés, si ce n’est Dieu seul ? 22Mais Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit : Que pensez-vous dans vos cœurs ? 23Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont remis ; ou de dire : Lève-toi et marche ? 24Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés : Je te l’ordonne, dit-il au paralytique ; lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. 25Et aussitôt, se levant devant eux, il prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. 26Et la stupeur les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu. Et ils furent remplis de crainte, et ils disaient : Nous avons vu aujourd’hui des choses prodigieuses. 27Après cela, Jésus sortit, et vit un publicain, nommé Lévi, assis au bureau des impôts. Et il lui dit : Suis-moi. 28Et laissant tout, il se leva et le suivit. 29Lévi lui fit un grand festin dans sa maison, et il y avait une foule nombreuse de publicains et d’autres personnes qui étaient à table avec eux. 30Mais les pharisiens et leurs scribes murmuraient, et disaient à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? 31Et Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin du médecin, mais les malades. 32Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, à la pénitence. 33Alors ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean font-ils souvent des jeûnes et des prières, de même ceux des pharisiens, tandis que les vôtres mangent et boivent ? 34Il leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis (fils) de l’époux, pendant que l’époux est avec eux ? 35Mais viendront des jours où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ces jours-là. 36Il leur proposa aussi cette comparaison : Personne ne met une pièce d’un vêtement neuf à un vieux vêtement ; autrement on déchire le neuf, et la pièce du vêtement neuf ne convient pas au vieux vêtement. (préférer Glaire) 37Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues. 38Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves, et ainsi les deux se conservent. 39Et personne, buvant du vin vieux, n’en veut aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est meilleur.


Murmure des pharisiens contre les disciples de Jésus-Christ, qui arrachaient des épis un jour de sabbat.

Guérison d’un homme qui avait une main desséchée.

Election des Apôtres.

Abrégé du sermon de Jésus-Christ sur la montagne.


6Or, un jour de sabbat appelé second-premier, il arriva que, comme il passait le long des blés, ses disciples arrachaient des épis, et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. 2Et quelques-uns des pharisiens leur disaient : Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis aux jours de sabbat ? 3Et Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim lui et ceux qui l’accompagnaient ; 4comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit permis qu’aux seuls prêtres d’en manger ? 5Et il leur disait : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat. 6Il arriva, un autre jour de sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait ; et il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. 7Or les scribes et les pharisiens l’observaient, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l’accuser. 8Mais lui, il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Et se levant, il se tint debout. 9Alors Jésus leur dit : Je vous demande s’il est permis, les jours de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de l’ôter ? 10Et ayant promené ses regards sur eux tous, il dit à l’homme : Etends ta main. Il l’étendit, et sa main fut guérie. 11Mais eux, remplis de démence (dépit), s’entretenaient ensemble de ce qu’ils feraient à Jésus. 12Or il arriva qu’en ces jours-là il s’en alla sur une montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 13Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples ; et il en choisit douze d’entre eux, qu’il nomma apôtres : 14Simon auquel il donna le surnom de Pierre, et André son frère, Jacques et Jean, Philippe et Barthélemy, 15Matthieu et Thomas, Jacques fils d’Alphée, et Simon appelé le Zélote (Zélé), 16Judas (garder Judas, il y a une note dessus) frère de Jacques, et Judas Iscariote, qui fut le traître. 17Et descendant avec eux, il s’arrêta dans une plaine, avec la troupe de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée, et de Jérusalem, et de la contrée maritime, et de Tyr, et de Sidon ; 18ils étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient (aussi) guéris. 19Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous. 20Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. 21Bienheureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés. Bienheureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez. 22Bienheureux serez-vous lorsque les hommes vous haïront, et vous repousseront, et vous outrageront, et lorsqu’ils rejetteront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme. 23Réjouissez-vous en ce jour-là et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense est grande dans le ciel ; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. 24Mais malheur à vous, riches, parce que vous avez votre consolation. 25Malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim. Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous serez dans le deuil et dans les larmes. 26Malheur à vous lorsque les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. 27Mais à vous qui m’écoutez, je dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 28Bénissez ceux qui vous maudissent, et priez pour ceux qui vous calomnient. 29Et à celui qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre ; et celui qui te prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre aussi ta tunique. 30Donne à quiconque te demande, et ne redemande pas ton bien à celui qui s’en empare. 31Et ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le-leur vous aussi, pareillement. 32Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. 33Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi font cela. 34Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. 35Mais vous, aimez vos ennemis, faites du bien, et donnez beaucoup sans en rien espérer, et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et les méchants. 36Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. 37Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; pardonnez, et on vous pardonnera. 38Donnez, et on vous donnera : on versera dans votre sein une bonne mesure, pressée, et secouée, et qui débordera. Car la même mesure avec laquelle vous aurez mesuré servira de mesure pour vous. 39Il leur proposait aussi cette comparaison : Est-ce qu’un aveugle peut conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans la (une) fosse ? 40Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais tout disciple sera parfait, s’il est comme son maître. 41Pourquoi vois-tu le fétu dans l’œil de ton frère, sans apercevoir la poutre qui est dans ton œil ? 42Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte d’abord la poutre qui est dans ton œil, et ensuite tu verras comment tu pourras ôter le fétu de l’œil de ton frère. 43Car un arbre n’est pas bon, s’il produit de mauvais fruits, et un arbre n’est pas mauvais, s’il produit de bons fruits. 44Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas de figues sur les épines, et on ne vendange pas le raisin sur des ronces. 45L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme mauvais tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car la bouche parle de l’abondance du cœur. 46Pourquoi m’appelez-vous Seigneur ! Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je vous dis ? 47Quiconque vient à moi, et écoute mes paroles, et les met en pratique, je vous montrerai à qui il ressemble. 48Il ressemble à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé bien avant, et a posé le fondement sur la pierre ; l’inondation étant survenue, le torrent s’est précipité sur cette maison et n’a pu l’ébranler, parce qu’elle était fondée sur la pierre. 49Mais celui qui écoute et ne met pas en pratique, ressemble à un homme qui a bâti sa maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande.


Guérison du serviteur du centurion.

Résurrection du fils de la veuve de Naïm.

Saint Jean députe deux de ses disciples vers Jésus-Christ.

Eloge de saint Jean.

Jésus-Christ et saint Jean rejetés par les Juifs.

Pécheresse qui parfume les pieds de Jésus-Christ.


7Lorsqu’il eut achevé de faire entendre au peuple toutes ces paroles, il entra dans Capharnaüm. 2Or un centurion avait un serviteur malade et sur le point de mourir, qui lui était très cher. 3Et ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, Le priant de venir et de guérir son serviteur. 4Ceux-ci, étant venus auprès de Jésus, le priaient avec instance, en lui disant : Il mérite que vous lui accordiez cela ; 5car il aime notre nation, et il nous a lui-même bâti une synagogue. 6Et Jésus allait avec eux. Et comme il n’était plus guère éloigné de la maison, le centurion lui envoya de ses amis, pour lui dire : Seigneur, ne prenez pas tant de peine, car je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit. 7C’est pour cela que je ne me suis pas cru digne de venir moi-même auprès de vous ; mais dites un mot, et mon serviteur sera guéri. 8Car moi, qui suis un homme soumis à des chefs, j’ai sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à l’autre : Viens, et il vient ; et à mon serviteur : Fais ceci, et il le fait. 9Ayant entendu ces paroles, Jésus fut dans l’admiration ; et se tournant vers les foules qui le suivaient, il dit : En vérité, je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. 10De retour à la maison, ceux que le centurion avait envoyés trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade. 11Il arriva ensuite que Jésus allait dans une ville appelée Naïm ; et ses disciples allaient avec lui, ainsi qu’une foule nombreuse. 12Et comme il approchait de la porte de la ville, voici qu’on emportait un mort, fils unique de sa mère, et celle-ci était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de personnes de la ville. 13Lorsque le Seigneur l’eut vue, touché de compassion pour elle, il lui dit : Ne pleure pas. 14Puis il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Et il dit : Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. 15Et le mort se mit sur son séant, et commença à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. 16Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète a surgi parmi nous, et Dieu a visité son peuple. 17Et le bruit de ce miracle se répandit dans toute la Judée, et dans tout le pays d’alentour. 18Les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. 19Et Jean appela deux de ses disciples, et les envoya vers Jésus, pour lui dire : Etes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? 20Ces hommes, étant venus auprès de Jésus, lui dirent : Jean-Baptiste nous a envoyés vers vous, pour vous dire : Etes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? 21A cette heure même, il guérit beaucoup de personnes qui avaient des maladies, et des plaies, et des esprits mauvais, et il rendit la vue à de nombreux aveugles. 22Puis, leur répondant, il dit : Allez, et rapportez à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l’Evangile est annoncé aux pauvres ; 23et bienheureux est celui qui ne sera pas scandalisé en moi. 24Lorsque les envoyés de Jean furent partis, il se mit à dire aux foules, au sujet de Jean : Qu’êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau agité par le vent ? 25Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu avec mollesse ? Ceux qui portent des vêtements précieux et qui vivent dans les délices sont dans les maisons des rois. 26Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. 27C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon ange devant ta face, et il préparera ton chemin devant toi. 28Car, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés des femmes, nul n’est plus grand prophète que Jean-Baptiste. Mais celui qui est le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. 29Tout le peuple qui l’a entendu, et les publicains, ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean. 30Mais les pharisiens et les docteurs de la loi ont méprisé le dessein de Dieu à leur égard, en ne se faisant pas baptiser par Jean. 31Le Seigneur ajouta : A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui sont-ils semblables ? 32Ils sont semblables à des enfants assis sur la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous avons chanté des airs lugubres, et vous n’avez pas pleuré. 33Car Jean-Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain, et ne buvant pas de vin ; et vous dites : Il est possédé du démon. 34Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant ; et vous dites : Voici un homme de bonne chère et un buveur de vin, un ami des publicains et des pécheurs. 35Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. 36Or un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table. 37Et voici qu’une femme, qui était une pécheresse dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre rempli de parfum ; 38et se tenant derrière lui, à ses pieds, elle se mit à arroser ses pieds de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et elle baisait ses pieds et les oignait de parfum. 39Voyant cela, le pharisien qui l’avait invité dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il saurait certainement qui et de quelle espèce est la femme qui le touche ; car c’est une pécheresse. 40Et Jésus, prenant la parole, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Il répondit : Maître, dites. 41Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. 42Comme ils n’avaient pas de quoi les rendre, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel donc l’aimera davantage ? 43Simon répondit : Je pense que c’est celui auquel il a remis davantage. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. 44Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Tu vois là cette femme ? Je suis entré dans ta maison : tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds ; mais elle a arrosé mes pieds des ses larmes, et elle les a essuyés avec ses cheveux. 45Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé de baiser mes pieds. 46Tu n’as pas oint ma tête d’huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. 47C’est pourquoi, je te le dis, beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on remet moins, aime moins. 48Alors il dit à cette femme : Tes péchés te sont remis. 49Et ceux qui étaient à table avec lui commencèrent à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui remet même les péchés ? 50Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée ; va en paix.


Parabole de la semence et son explication.

Lampe sur le chandelier.

Mère et frères de Jésus-Christ.

Tempête apaisée.

Légion de démons chassée.

Hémorroïsse guérie.

Fille de Jaïre ressuscitée.


8Il arriva ensuite que Jésus parcourait les villes et les villages, prêchant et annonçant l’Evangile du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui, 2comme aussi quelques femmes, qui avaient été guéries (délivrées) d’esprits malins et (guéries) de maladies : Marie, appelée Madeleine, de laquelle sept démons étaient sortis ; 3Jeanne, femme de Chusa, intendant d’Hérode, et Suzanne, et beaucoup d’autres, qui l’assistaient de leurs biens. 4Or, comme une grande foule s’était assemblée, et qu’on accourait des villes auprès de lui, il dit en parabole : 5Celui qui sème alla semer sa semence. Et tandis qu’il semait, une partie tomba le long du chemin ; et elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent. 6Une autre partie tomba sur la pierre ; et ayant levé, elle sécha, parce qu’elle n’avait pas d’humidité. 7Une autre tomba au milieu des épines ; et les épines, croissant avec elle, l’étouffèrent. 8Une autre partie tomba dans une bonne terre, et, ayant levé, elle porta du fruit au centuple. En disant cela, il criait : Que celui-là entende, qui a des oreilles pour entendre. 9Ses disciples lui demandèrent ensuite ce que signifiait cette parabole. 10Il leur dit : A vous il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu ; mais aux autres il n’est proposé qu’en paraboles, afin que, regardant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. 11Voici le sens de cette parabole. La semence, c’est la parole de Dieu. 12Ceux qui sont (Ce qui tombe) le long du chemin sont ceux qui écoutent ; ensuite le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, de peur qu’ils ne croient et ne soient sauvés. 13Ceux qui sont (Ce qui tombe) sur la pierre sont ceux qui, entendant la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n’ont pas de racines : ils croient pour un temps, et au moment de la tentation ils se retirent. 14Ce qui tombe parmi les épines, ce sont ceux qui ont écouté la parole, et qui s’en vont et sont étouffés par les sollicitudes, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent pas de fruit. 15Ce qui tombe dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant écouté la parole avec un cœur bon et excellent, la retiennent, et portent du fruit par la patience. 16Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un candélabre, afin que ceux qui entrent voient la lumière. 17Car il n’y a rien de caché qui ne soit manifesté, ni rien de secret qui ne soit connu et ne vienne au grand jour. 18Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il croit avoir. 19Cependant, sa mère et ses frères vinrent auprès de lui, et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. 20On l’en avertit : Votre mère et vos frères sont dehors et veulent vous voir. 21Et répondant, il leur dit : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent. 22Or il arriva qu’un de ces jours, il monta sur une barque avec ses disciples ; et il leur dit : Passons de l’autre côté du lac. Et ils partirent. 23Pendant qu’ils naviguaient, il s’endormit ; et un tourbillon de vent fondit sur le lac, et la barque se remplissait d’eau, et ils étaient en péril. 24S’approchant donc, ils l’éveillèrent, en disant : Maître, nous périssons. Mais lui, s’étant levé, menaça le vent et les flots agités ; et ils s’apaisèrent, et le calme se fit. 25Alors il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, remplis de crainte et d’admiration (avec surprise), se disaient l’un à l’autre : Quel est donc celui-ci, qui commande aux vents et à la mer, et ils lui obéissent ? 26Ils abordèrent dans le pays des Géraséniens, qui est en face de la Galilée. 27Et lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme qui était possédé du démon depuis longtemps déjà, et qui ne portait pas de vêtement, et qui ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres. 28Dès qu’il eut vu Jésus, il se prosterna devant lui, et poussant un grand cri, il dit : Qu’y a-t-il entre vous et moi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? Je vous en conjure, ne me tourmentez pas. 29Car il commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme. Il s’était, en effet, emparé de lui depuis longtemps, et quoiqu’on le gardât lié de chaînes et les fers aux pieds, il rompait ses liens, et était entraîné par le démon dans les déserts. 30Jésus l’interrogea, en disant : Quel est ton nom ? Il répondit : Légion ; car de nombreux démons étaient entrés en lui. 31Et ils le suppliaient de ne pas leur commander de s’en aller dans l’abîme. 32Or il y avait là un grand troupeau de pourceaux, qui paissaient sur la montagne ; et les démons le suppliaient de leur permettre d’entrer dans ces pourceaux. Et il le leur permit. 33Les démons sortirent donc de cet homme, et entrèrent dans les pourceaux ; et le troupeau alla se précipiter impétueusement dans le lac, et se noya. 34Quand ceux qui les faisaient paître eurent vu ce qui était arrivé, ils s’enfuirent, et ils l’annoncèrent dans la ville et dans les campagnes. 35Les habitants sortirent pour voir ce qui était arrivé, et ils vinrent auprès de Jésus ; et ils trouvèrent l’homme, de qui les démons étaient sortis, assis à ses pieds, vêtu, et plein de bons sens ; et ils furent saisis de crainte. 36Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent comment il avait été délivré de la légion. 37Alors tout le peuple du pays des Géraséniens pria Jésus de s’éloigner d’eux, car ils étaient saisis d’une grande crainte. Et lui, montant dans la barque, s’en retourna. 38Et l’homme de qui les démons étaient sortis lui demandait de rester avec lui. Mais Jésus le renvoya, en disant : 39Retourne dans ta maison, et raconte les grandes choses que Dieu t’a faites. Et il s’en alla par toute la ville, publiant les grandes choses que Jésus lui avait faites. 40Or il arriva que Jésus, à son retour, fut reçu par la foule : car tous l’attendaient. 41Et voici qu’un homme, nommé Jaïre, qui était chef de la synagogue, vint et se jeta aux pieds de Jésus, le suppliant d’entrer dans sa maison, 42parce qu’il avait une fille unique, âgée d’environ douze ans, qui se mourait. Et il arriva qu’en y allant il était pressé par la foule. 43Et une femme qui souffrait d’une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien en médecins, sans qu’aucun eût pu la guérir, 44s’approcha par derrière, et toucha la frange de son vêtement ; et aussitôt sa perte de sang s’arrêta. 45Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Mais comme tous s’en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui répondirent : Maître, les foules vous pressent et vous accablent, et vous dites : Qui m’a touché ? 46Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car j’ai connu qu’une vertu était sortie de moi. 47Alors la femme, voyant qu’elle n’avait pu rester cachée, vint toute tremblante, et se jeta à ses pieds ; et elle déclara devant tout le peuple pour quel motif elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. 48Et Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix. 49Comme il parlait encore, quelqu’un vint dire au chef de synagogue : Ta fille est morte ; ne l’importune pas. 50Mais Jésus, ayant entendu cette parole, dit au père de la jeune fille : Ne crains pas ; crois seulement, et elle vivra. 51Et lorsqu’il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer avec lui, si ce n’est à Pierre, à Jacques et à Jean, et au père et à la mère de la jeune fille. 52Or, tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Mais il dit : Ne pleurez pas ; la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. 53Et ils se moquaient de lui, sachant qu’elle était morte. 54Mais lui, la prenant par la main, s’écria, en disant : Jeune fille, lève-toi. 55Et son esprit revint, et elle se leva aussitôt. Et il ordonna de lui donner à manger. 56Ses parents furent remplis d’étonnement ; et il leur commanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.


Mission des apôtres.

Hérode souhaite de voir Jésus-Christ.

Retour et retraite des apôtres.

Multiplication des cinq pains.

Confession de saint Pierre.

Croix et renoncement à soi-même.

Transfiguration de Jésus-Christ.

Guérison d’un enfant lunatique.

Passion prédite.

Qui sera le plus grand.

Jacques et Jean veulent faire tomber le feu du ciel.

Dispositions pour suivre Jésus-Christ.


9Jésus, ayant assemblé les douze Apôtres, leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. 2Puis il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. 3Et il leur dit : Ne portez rien en route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n’ayez pas deux tuniques. 4Dans quelque maison que vous soyez entrés, demeurez-y et n’en sortez pas. 5Et lorsqu’on ne vous aura pas reçus, sortant de cette ville, secouez la poussière même de vos pieds, en témoignage contre eux. 6Etant donc partis, ils parcouraient les villages, annonçant l’Evangile et guérissant partout. 7Cependant, Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce que faisait Jésus ; et il était perplexe, parce que les uns disaient : 8Jean est ressuscité d’entre les morts ; les autres : Elie est apparu ; et d’autres : Un des anciens prophètes est ressuscité. 9Et Hérode dit : J’ai décapité Jean ; mais quel est donc celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? Et il cherchait à le voir. 10Les Apôtres, étant revenus, racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait ; et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert, près de Bethsaïde. 11Quand les foules l’eurent appris, elles le suivirent ; et il les accueillit, et il leur parlait du royaume de Dieu, et guérissait ceux qui avaient besoin d’être guéris. 12Or, le jour commençait à baisser, et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoyez les foules, afin qu’elles aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, pour se loger et trouver des vivres ; car nous sommes ici dans un lieu désert. 13Mais il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui dirent : Nous n’avons que cinq pains et deux poissons ; à moins que nous n’allions nous-mêmes acheter des vivres pour toute cette foule. 14Or il y avait là environ cinq mille hommes. Alors il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par groupes de cinquante. 15Ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. 16Alors Jésus, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux au ciel, et les bénit, les rompit, et les distribua à ses disciples, afin qu’ils les présentassent aux foules. 17Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et on emporta douze corbeilles de morceaux qui étaient restés. 18Il arriva, comme il priait à l’écart, ayant ses disciples avec lui, qu’il les interrogea, en disant : Les foules, qui disent-elles que je suis ? 19Ils répondirent, en disant : Jean-Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, qu’un des anciens prophètes est ressuscité. 20Et il leur dit : Mais vous, qui dites-vous que je suis ? Simon-Pierre, prenant la parole, dit : Le Christ de Dieu. 21Alors il leur défendit, avec de sévères recommandations, de dire cela à personne, 22ajoutant : il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, par les princes des prêtres et par les scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite le troisième jour. 23Il disait aussi à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il porte sa croix tous les jours, et qu’il me suive. 24Car celui qui voudra sauver sa vie (son âme) la perdra, et celui qui perdra sa vie (son âme) à cause de moi la sauvera. 25Et quel avantage aurait un homme à gagner le monde entier, s’il se perd lui-même et cause sa ruine ? 26Car si quelqu’un rougit de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme rougira de lui lorsqu’il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. 27Je vous le dis, en vérité, il en est quelques-uns, ici présents, qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le royaume de Dieu. 28Or il arriva qu’environ huit jours après ces paroles, il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il monta sur une montagne pour prier. 29Et pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint tout autre, et ses vêtements devinrent blancs et brillants (d’une éclatante blancheur). 30Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Elie, 31apparaissant avec gloire ; et ils parlaient de sa sortie du monde, qu’il devait accomplir à Jérusalem. 32Cependant Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient appesantis par le sommeil ; et, s’éveillant, ils virent sa gloire, et les deux hommes qui étaient avec lui. 33Et il arriva qu’au moment où ceux-ci s’éloignaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon pour nous d’être ici ; faisons trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie. Il ne savait pas ce qu’il disait (, ne sachant). 34Comme il parlait ainsi, une nuée apparut et les couvrit ; et ils furent effrayés lorsqu’ils entrèrent dans la nuée. 35Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le. 36Et pendant que la voix retentissait, Jésus se trouva seul. Et les disciples se turent, et ne dirent à personne, en ces jours-là, rien de ce qu’ils avaient vu. 37Or il arriva, le jour suivant, comme ils descendaient de la montagne, qu’une foule nombreuse vint au-devant d’eux. 38Et voici qu’un homme s’écria, du sein de la foule, et dit : Maître, je vous en supplie, jetez un regard sur mon fils, car c’est mon unique enfant. 39Un esprit se saisit de lui, et aussitôt il pousse des cris ; il le renverse à terre, il l’agite en le faisant écumer, et il ne le quitte qu’à grand’peine, après l’avoir tout déchiré. 40J’ai prié vos disciples de le chasser, et ils n’ont pas pu. 41Alors Jésus, prenant la parole, dit : O race incrédule et perverse, jusqu’à quand serai-je avec vous et vous souffrirai-je ? Amène ici ton fils. 42Et comme il approchait, le démon le jeta par terre et l’agita violemment. 43Mais Jésus menaça l’esprit impur, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. 44Et tous étaient frappés de la grandeur de Dieu ; et comme tous étaient dans l’admiration de tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples : Vous, mettez bien dans vos cœurs ces paroles : Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes. 45Mais ils ne comprenaient pas cette parole, et elle était voilée pour eux, de sorte qu’ils n’en avaient pas le sens ; et ils craignaient de l’interroger à ce sujet. 46Or une pensée leur vint dans l’esprit : lequel d’entre eux était le plus grand. 47Mais Jésus, voyant les pensées de leurs cœurs, prit un enfant et le plaça auprès de lui. 48Puis il leur dit : Quiconque reçoit cet enfant en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, celui-là est le plus grand. 49Alors Jean, prenant la parole, dit : Maître, nous avons vu un homme chasser les démons en votre nom, et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne vous suit pas avec nous. 50Et Jésus lui dit : Ne l’en empêchez pas ; car celui qui n’est pas contre vous est pour vous. 51Or il arriva, lorsque les jours où il devait être enlevé du monde approchaient, qu’il prit un visage assuré, pour aller à Jérusalem. 52Et il envoya devant lui des messagers ; ceux-ci, étant partis, entrèrent dans une ville des Samaritains, pour lui préparer un logement. 53Mais ils ne le reçurent pas, parce que son aspect était celui d’un homme qui va à Jérusalem. 54Ayant vu cela, ses disciples Jacques et Jean lui dirent : Seigneur, voulez-vous que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? 55Et se tournant vers eux, il les réprimanda, en disant : Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes. 56Le Fils de l’homme n’est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver. Et ils s’en allèrent dans un autre bourg. 57Or il arriva, tandis qu’ils étaient en chemin, que quelqu’un lui dit : Je vous suivrai partout où vous irez. 58Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. 59Il dit à un autre : Suis-moi. Mais celui-ci répondit : Seigneur, permettez-moi d’aller d’abord ensevelir mon père. 60Et Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; pour toi, va et annonce le royaume de Dieu. 61Un autre dit : Seigneur, je vous suivrai ; mais permettez-moi d’abord de disposer de ce qui est dans ma maison. 62Jésus lui dit : Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu.


Mission des soixante-douze disciples.

Malheur des villes impénitentes.

Retour des disciples.

Mystères cachés aux sages et révélés aux simples.

Jésus interrogé par un docteur.

Parabole du Samaritain.

Jésus chez Marthe et Marie.


10Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-douze autres disciples, et il les envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et tous les lieux où il devait aller lui-même. 2Et il leur disait : La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. 3Allez ; voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 4Ne portez ni bourse, ni sac, ni chaussures, et ne saluez personne en chemin. 5Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Paix à cette maison. 6Et s’il s’y trouve un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous. 7Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qu’il y aura chez eux ; car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 8Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté. 9Guérissez les malades qui s’y trouvent, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. 10Et dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, sortez sur les places publiques, et dites : 11La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nous, nous la secouons contre vous ; sachez cependant ceci, que le royaume de Dieu est proche. 12Je vous le dis, en ce jour-là, il y aura moins de rigueur pour Sodome que pour cette ville. 13Malheur à toi, Corozaïn ! malheur à toi, Bethsaïde ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, depuis longtemps elles auraient fait pénitence, revêtues d’un sac et assises dans la cendre. 14C’est pourquoi, au jugement, il y aura moins de rigueur pour Tyr et pour Sidon que pour vous. 15Et toi, Capharnaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras plongée jusque (au fond de) dans l’enfer. 16Celui qui vous écoute, m’écoute ; celui qui vous méprise, me méprise. Et celui qui me méprise, méprise celui qui m’a envoyé. 17Or les soixante-douze revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons même nous sont soumis en votre nom. 18Et il leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme la foudre. 19Voici que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents, et les scorpions, et toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. 20Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. 21En cette heure même, il tressaillit de joie dans l’Esprit-Saint, et dit : Je vous rends gloire, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, car il vous a plu ainsi. 22Toutes choses m’ont été données par mon Père ; et nul ne sait qui est le Fils, si ce n’est le Père ; ni qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. 23Et se tournant vers ses disciples, il dit : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. 24Car je vous le dis, beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu ; et entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. 25Et voici qu’un docteur de la loi se leva pour le tenter, et lui dit : Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle ? 26Et Jésus lui dit : Qu’y a-t-il d’écrit dans la loi ? qu’y lis-tu ? 27Il répondit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toutes tes forces, et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-même. 28Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. 29Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? 30Alors Jésus, prenant la parole, dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu des voleurs, qui le dépouillèrent, et, après l’avoir couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. 31Or il arriva qu’un prêtre descendait par le même chemin ; et l’ayant vu, il passa outre. 32Pareillement, un lévite, qui se trouvait en cet endroit, le vit et passa outre. 33Mais un Samaritain, qui était en voyage, vint près de lui, et, le voyant, fut touché de compassion. 34Et s’étant approché, il banda ses plaies, et y versa de l’huile et du vin ; puis, le plaçant sur sa monture, il le conduisit dans une hôtellerie et prit soin de lui. 35Le lendemain, il tira deux deniers, et les donna à l’hôtelier, et dit : Aie soin de lui ; et tout ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. 36Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des voleurs ? 37Le docteur répondit : Celui qui a exercé la miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et fais de même. 38Or il arriva, tandis qu’ils étaient en chemin, qu’il entra dans un bourg ; et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. 39Et elle avait une soeur, nommée Marie, qui, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ; 40mais Marthe s’empressait aux soins multiples du service. Elle s’arrêta, et dit : Seigneur, n’avez-vous aucun souci de ce que ma soeur me laisse servir seule ? Dites-lui donc de m’aider. 41(Mais) Le Seigneur, répondant, lui dit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu te troubles pour beaucoup de choses. 42Or une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas ôtée.


Prière de Jésus-Christ.

Demander, chercher et frapper.

Délivrance d’un possédé muet.

Blasphème des Juifs.

Parabole du fort armé.

Démon rentrant.

Bonheur de la mère de Jésus.

Signe de Jonas.

Œil simple.

Dehors de la coupe.

Reproches de Jésus-Christ contre les scribes et les pharisiens.


11Il arriva, comme il priait dans un certain lieu, que, lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, apprenez-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples. 2Et il leur dit : Lorsque vous priez, dites : Père, que votre nom soit sanctifié ; que votre règne arrive ; 3donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour. 4Et remettez-nous nos péchés, puisque nous remettons, nous aussi, à quiconque nous doit ; et ne nous induisez pas en tentation. 5Il leur dit encore : Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit, pour lui dire : Mon ami, prête-moi trois pains, 6car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir, 7et si, de l’intérieur, l’autre répond : Ne m’importune pas ; la porte est déjà fermée, et mes enfants et moi nous sommes au lit ; je ne puis me lever pour t’en donner ; 8si cependant le premier continue de frapper, je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour lui en donner parce qu’il est son ami, il se lèvera du moins à cause de son importunité, et il lui en donnera autant qu’il lui en faut. 9Et moi, je vous dis : Demandez, et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez à la porte, et on vous ouvrira. 10Car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et à celui qui frappe à la porte, on ouvrira. 11Si l’un de vous demande du pain à son père, celui-ci lui donnera-t-il une pierre ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu du poisson ? 12Ou, s’il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 13Si donc vous, qui êtes méchants (mauvais), vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans le ciel donnera-t-il l’Esprit bon à ceux qui le lui demandent ! 14Jésus chassait un démon, et ce démon était muet. Et lorsqu’il eut chassé le démon, le muet parla, et les foules furent dans l’admiration. 15Mais quelques-uns d’entre eux dirent : C’est par Béelzébub, prince des démons, qu’il chasse les démons. 16Et d’autres, pour le tenter, lui demandaient un signe qui vînt du ciel. 17Mais lui, ayant vu leurs pensées, leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même sera dévasté, et la maison tombera sur la maison. 18Si donc Satan est aussi divisé contre lui-même, comment son règne subsistera-t-il ? Car vous dites que c’est par Béelzébub que je chasse les démons. 19Or si c’est par Béelzébub que je chasse les démons, par qui vos fils les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. 20Mais si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, assurément le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous. 21Lorsque l’homme fort, armé, garde sa maison, ce qu’il possède est en paix. 22Mais si un plus fort que lui survient et triomphe de lui, il emportera toutes ses armes, dans lesquelles il se confiait, et il distribuera ses dépouilles. 23Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne recueille pas avec moi dissipe. 24Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos ; et n’en trouvant pas, il dit : Je retournerai dans ma maison, d’où je suis sorti. 25Et quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. 26Alors il s’en va, et prend avec lui sept autres esprits, plus méchants que lui, et, entrant dans cette maison, ils y habitent. Et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. 27Or il arriva, tandis qu’il disait ces choses, qu’une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles qui vous ont allaité. 28Mais il dit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent. 29Et comme les foules accouraient, il de mit à dire : Cette génération est une génération méchante (mauvaise) ; elle demande un signe, et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe du prophète Jonas. 30Car, de même que Jonas fut un signe pour les Ninivites, ainsi en sera-t-il du Fils de l’homme pour cette génération. 31La reine du Midi se lèvera, lors du jugement, contre les hommes de cette génération, et les condamnera ; car elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici qu’il y a plus que Salomon ici. 32Les Ninivites se lèveront, lors du jugement, contre cette génération, et la condamneront ; car ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas, et voici qu’il y a plus que Jonas ici. 33Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché, ou sous le boisseau ; mais on la met sur le candélabre, afin que ceux qui entrent voient la lumière. 34La lampe de ton corps, c’est ton œil. Si ton œil est simple, tout ton corps sera lumineux ; mais s’il est mauvais, ton corps aussi sera ténébreux. 35Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. 36Si donc tout ton corps est éclairé, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout lumineux, et tu seras éclairé comme par une lampe brillante. 37Pendant qu’il parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui ; et étant entré, il se mit à table. 38Or le pharisien, pensant en lui-même, commença à se demander pourquoi il ne s’était pas lavé avant le repas. 39Mais le Seigneur lui dit : Vous autres, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais ce qui est au dedans de vous est plein de rapine et d’iniquité. 40Insensés, celui qui a fait le dehors n’a-t-il pas fait aussi le dedans ? 41Cependant donnez en aumône votre superflu, et voici que tout sera pur pour vous. 42Mais malheur à vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, et de la rue, et de tous les légumes (herbes), et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu ; il fallait cependant faire ces choses, sans omettre les autres. 43Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations sur la place publique. 44Malheur à vous, parce que vous êtes comme des sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels les hommes marchent sans le savoir. 45Alors un des docteurs de la loi, prenant la parole, lui dit : Maître, en parlant de la sorte, vous nous faites injure à nous aussi. 46Mais Jésus dit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi, parce que vous chargez les hommes de fardeaux qu’ils ne peuvent porter, et que vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. 47Malheur à vous, qui bâtissez les tombeaux des prophètes ; et ce sont vos pères qui les ont tués. 48Certes, vous témoignez que vous consentez aux œuvres de vos pères ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. 49C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils tueront les uns et persécuteront les autres, 50afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, 51depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a été tué entre l’autel et le temple. Oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération. 52Malheur à vous, docteurs de la loi, parce que vous avez pris la clef de la science ; vous-mêmes, vous n’êtes pas entrés, et vous avez arrêté ceux qui voulaient entrer. 53Comme il leur disait ces choses, les pharisiens et les docteurs de la loi commencèrent à le presser vivement et à le harceler par une multitude de questions, 54lui tendant des pièges, et cherchant à surprendre quelque parole de sa bouche, afin de l’accuser.


Levain des pharisiens ; ne craindre que Dieu.

Blasphème contre le Saint-Esprit.

Se garder de l’avarice.

Ne pas s’inquiéter pour les besoins de la vie.

Ne chercher que Dieu.

Vigilance.

Partage des serviteurs, fidèle et infidèle.

Feu apporté sur la terre.

Temps du Messie inconnu.

S’accorder avec son adversaire.


12Or des foules nombreuses s’étant assemblées autour de Jésus, à ce point qu’on marchait les uns sur les autres, il commença à dire à ses disciples : Gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. 2Il n’y a rien de secret qui ne doive être découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. 3Car, ce que vous avez dit dans les ténèbres, on le dira dans la lumière ; et ce que vous avez dit à l’oreille, dans les chambres, sera prêché sur les toits. 4Je vous dis donc à vous, qui êtes mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. 5Mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne. Oui, je vous le dis, celui-là, craignez-le. 6Cinq passereaux ne se vendent-ils pas deux as ? Et pas un d’eux n’est en oubli devant Dieu. 7Les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas ; vous valez plus que beaucoup de passereaux. 8Or, je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu. 9Mais celui que m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. 10Et à quiconque prononcera une parole contre le Fils de l’homme, il sera pardonné ; mais à celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il ne sera pas pardonné. 11Lorsqu’on vous conduira dans les synagogues, et devant les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de quelle manière ou de ce que vous répondrez, ni de ce que vous direz ; 12car l’Esprit-Saint vous enseignera, à l’heure même, ce qu’il faudra que vous disiez. 13Alors quelqu’un de la foule lui dit : Maître, dites à mon frère de partager avec moi notre héritage. 14Mais Jésus lui répondit : Homme, qui m’a établi sur vous juge ou faiseur de partages ? 15Puis il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car un homme fût-il dans l’abondance, sa vie ne dépend pas des biens qu’il possède. 16Il leur dit ensuite cette parabole : Le champ d’un homme riche lui rapporta des fruits abondants. 17Et il pensait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n’ai pas où serrer mes fruits. 18Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y amasserai tous mes produits et mes biens. 19Et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère. 20Mais Dieu lui dit : Insensé, cette nuit même on te redemandera ton âme ; et ce que tu as préparé, à qui sera-ce ? 21Ainsi en est-il de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour (devant) Dieu. 22Il dit ensuite à ses disciples : C’est pourquoi je vous le dis, ne soyez pas inquiets pour votre vie, de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. 23La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. 24Considérez les corbeaux : ils ne sèment, ni ne moissonnent ; ils n’ont ni cellier, ni grenier ; cependant Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus qu’eux ! 25Mais qui de vous, en réfléchissant, peut ajouter à sa taille une coudée ? 26Si donc vous ne pouvez pas même ce qu’il y a de moindre, pourquoi vous inquiétez-vous des autres choses ? 27Considérez les lis, comme ils croissent : ils ne travaillent, ni ne filent ; cependant, je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. 28Si donc Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui dans les champs, et qui demain sera jetée au four, combien plus vous-mêmes, hommes de peu de foi ! 29Et vous, ne vous préoccupez pas de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez, et ne vous élevez pas si haut. 30Car ce sont les païens du monde qui recherchent toutes ces choses ; mais votre Père sait que vous en avez besoin. 31C’est pourquoi, cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. 32Ne craignez pas, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. 33Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumônes ; faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, dont le voleur n’approche pas et que le ver ne détruit pas. 34Car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. 35Que vos reins soient ceints, et les lampes allumées dans vos mains. 36Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin que, lorsqu’il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt. 37Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ; en vérité, je vous le dis, il se ceindra, les fera asseoir à table, et passant devant eux, il les servira. 38Et, s’il vient à la seconde veille, s’il vient à la troisième veille, et qu’il les trouve en cet état, heureux sont ces serviteurs ! 39Or sachez que, si le père de famille savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait certainement, et ne laisserait pas percer sa maison. 40Vous aussi, soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le Fils de l’homme viendra. 41Alors Pierre lui dit : Seigneur, est-ce à nous que vous adressez cette parabole, ou est-ce à tous ? 42Et le Seigneur lui dit : Quel est, penses-tu, le dispensateur fidèle et prudent, que le maître a établi sur ses serviteurs pour leur donner, au temps fixé, leur mesure de blé ? 43Heureux ce serviteur, que le maître, à son arrivée, trouvera agissant ainsi ! 44En vérité, je vous le dis, il l’établira sur tout ce qu’il possède. 45Mais si ce serviteur dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, 46le maître de ce serviteur viendra au jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne sait pas, et il le retranchera, et lui donnera sa part avec les infidèles. 47Le serviteur qui a connu la volonté de son maître, et n’a rien préparé, et n’a pas agi selon sa volonté, recevra un grand nombre de coups ; 48mais celui qui ne l’a pas connue, et qui a fait des choses dignes de châtiment, recevra peu de coups. A quiconque beaucoup aura été donné, beaucoup sera demandé ; et de celui à qui on a confié beaucoup, on exigera davantage. 49Je suis venu jeter le feu sur la terre, et quel est mon désir, sinon qu’il s’allume ? 50J’ai à être baptisé d’un baptême, et comme je me sens pressé jusqu’à ce qu’il s’accomplisse ! 51Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. 52Car désormais, dans une même maison, cinq seront divisés : trois contre deux, et deux contre trois. 53Seront divisés : le père contre le fils et le fils contre son père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre sa belle-fille et la belle-fille contre sa belle-mère. 54Il disait aussi aux foules : Lorsque vous voyez un nuage s’élever à l’occident, vous dites aussitôt : La pluie vient ; et il arrive ainsi. 55Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. 56Hypocrites, vous savez apprécier l’aspect du ciel et de la terre ; comment donc n’appréciez-vous pas ce temps-ci ? 57Comment ne discernez-vous pas aussi par vous-mêmes ce que est juste ? 58Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche de te dégager de lui en chemin, de peur qu’il ne te traîne devant le juge, et que le juge ne te livre à l’exécuteur, et que l’exécuteur ne te mette en prison. 59Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé jusqu’à la dernière obole.


Faire pénitence.

Parabole du figuier stérile.

Guérison d’une femme courbée.

Paraboles du grain de sénevé et du levain dans la pâte.

Porte étroite.

Les derniers devenus les premiers.

Réponse de Jésus-Christ touchant Hérode.

Vengeances prédites contre Jésus-Christ.


13En ce même temps, il y avait là quelques hommes, qui lui annonçaient ce qui était arrivé aux Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. 2Et prenant la parole, il leur dit : Pensez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de telles choses ? 3Non, je vous le dis ; mais, si vous ne faites pénitence, vous périrez tous pareillement. 4Comme ces dix-huit personnes sur lesquelles est tombée la tour de Siloé, et qu’elle a tuées : pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les habitants de Jérusalem ? 5Non, je vous le dis ; mais, si vous ne faites pénitence, vous périrez tous pareillement. 6Il disait aussi cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et n’en trouva pas. 7Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas ; coupe-le donc : pourquoi occupe-t-il encore le sol ? 8Le vigneron, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier ; 9peut-être portera-t-il du fruit ; sinon, tu le couperas ensuite. 10Or Jésus enseignait dans leur synagogue les jours de sabbat. 11Et voici qu’il y vînt une femme, possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; et elle était courbée, et ne pouvait pas du tout regarder en haut. 12Jésus, la voyant, l’appela auprès de lui et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. 13Et il lui imposa les mains ; et aussitôt elle redevint droite, et elle glorifiait Dieu. 14Mais le chef de la synagogue prit la parole, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat ; et il disait à la foule : Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc en ces jours-là, et faites-vous guérir, et non pas le jour du sabbat. 15Le Seigneur lui répondit, en disant : Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne délie pas son boeuf ou son âne de la crèche, et ne les mène pas boire ? 16Et cette fille d’Abraham, que Satan avait liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? 17Tandis qu’il parlait ainsi, tous ses adversaires rougissaient ; et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il accomplissait. 18Il disait aussi : A quoi est semblable le royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? 19Il est semblable à un grain de sénevé, qu’un homme a pris et mis dans son jardin ; et il a crû et est devenu un grand arbre, et les oiseaux du ciel se sont reposés sur ses branches. 20Il dit encore : A quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? 21Il est semblable à du levain, qu’une femme a pris et mêlé dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût fermenté. 22Et il allait à travers les villes et les villages, enseignant, et faisant route vers Jérusalem. 23Or quelqu’un lui dit : Seigneur, y en a-t-il peu qui soient sauvés ? Et il leur dit : 24Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer, et ne le pourront pas. 25Et lorsque le Père de famille sera entré, et aura fermé la porte, vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, ouvrez-nous. Et vous répondant, il dira : Je ne sais d’où vous êtes. 26Alors vous commencerez à dire : Nous avons mangé et bu devant vous, et vous avez enseigné sur nos places publiques. 27Et il vous dira : Je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité. 28Là il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, et Isaac, et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous, vous serez chassés dehors. 29Il en viendra de l’orient et de l’occident, de l’aquilon et du midi, et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu. 30Et voici, ce sont les derniers qui seront les premiers, et ce sont les premiers qui seront les derniers. 31Le même jour, quelques-uns des pharisiens s’approchèrent, et lui dirent : Allez-vous-en, et partez d’ici, car Hérode veut vous tuer. 32Il leur dit : Allez, et dites à ce renard : Voici que je chasse les démons, et que j’opère des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour tout sera consommé pour moi. 33Cependant il faut que je marche aujourd’hui, et demain, et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. 34Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme un oiseau rassemble sa couvée sous ses ailes, et tu n’as pas voulu ! 35Voici que votre maison vous sera laissée déserte. Je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vienne le moment où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !


Hydropique guéri.

Prendre la dernière place.

Inviter les pauvres.

Parabole des conviés qui s’excusent.

Renoncer à tout pour suivre Jésus-Christ.

Porter sa croix.

Sel qui a perdu sa vertu.


14Et il arriva que Jésus entra, un jour de sabbat, dans la maison d’un des principaux pharisiens, pour y manger du pain ; et ceux-ci l’observaient. 2Et voici qu’un homme hydropique était devant lui. 3Et Jésus, prenant la parole, dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens : Est-il permis de guérir le jour du sabbat ? 4Mais ils gardèrent le silence. Alors lui, prenant cet homme par la main, le guérit et le renvoya. 5Puis, s’adressant à eux, il dit : Qui de vous, si son âne ou son boeuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat ? 6Et ils ne pouvaient rien répondre à cela. 7Il dit aussi aux invités cette parabole, considérant comment ils choisissaient les premières places. Il leur dit : 8Quand tu seras invité à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi, 9et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne te dire : Cède la place à celui-ci, et qu’alors tu n’ailles, en rougissant, occuper la dernière place. 10Mais, quand tu auras été invité, va, mets-toi à la dernière place, afin que, lorsque celui qui t’a invité sera venu, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Et alors ce sera une gloire pour toi devant ceux qui seront à table avec toi. 11Car quiconque s’élève sera humilié, et quiconque s’humilie sera élevé. 12Il dit aussi à celui qui l’avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour, et ne te rendent ce qu’ils ont reçu de toi. 13Mais lorsque tu fais un festin, appelle les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles ; 14et tu seras heureux de ce qu’ils n’ont pas le moyen de te le rendre, car cela te sera rendu à la résurrection des justes. 15Un de ceux que étaient à table avec Jésus, ayant entendu ces paroles, lui dit : Heureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu ! 16Alors Jésus lui dit : Un homme fit un grand souper, et invita de nombreux convives. 17Et à l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux invités de venir, parce que tout était prêt. 18Mais tous, unanimement, commencèrent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté une terre (maison de campagne), et il est nécessaire que j’aille la voir ; je t’en prie, excuse-moi. 19Le second dit : J’ai acheté cinq paires de boeufs, et je vais les essayer ; je t’en prie, excuse-moi. 20Et un autre dit : J’ai épousé une femme, et c’est pourquoi je ne puis venir. 21A son retour, le serviteur rapporta cela à son maître. Alors le père de famille, irrité, dit à son serviteur : Va promptement sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. 22Le serviteur dit ensuite : Seigneur, ce que vous avez commandé a été fait, et il y a encore de la place. 23Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et contrains les gens d’entrer, afin que ma maison soit remplie. 24Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper. 25Or de grandes foules marchaient avec Jésus ; et se tournant vers elles, il leur dit : 26Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27Et celui qui ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. 28Car quel est celui de vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’assied d’abord, et ne suppute les dépenses qui sont nécessaires, afin de voir s’il aura de quoi l’achever ; 29de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui verront cela ne se mettent à se moquer de lui, 30en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ? 31Ou quel roi, sur le point de faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord, afin d’examiner s’il pourra, avec dix mille hommes, marcher contre celui qui s’avance sur lui avec vingt mille ? 32Autrement, tandis que l’autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade, et lui fait des propositions de paix. 33Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. 34Le sel est bon ; mais, si le sel s’affadit, avec quoi l’assaisonnera-t-on ? 35Il n’est plus propre ni pour la terre, ni pour le fumier ; mais on le jettera dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.


Murmures des pharisiens contre Jésus-Christ qui reçoit les pécheurs.

Paraboles de la brebis égarée, de la drachme perdue et de l’enfant prodigue.


15Or les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’écouter. 2Et les pharisiens et les scribes murmuraient, en disant : Cet homme accueille les pécheurs, et mange avec eux. 3Alors il leur dit cette parabole : 4Quel est l’homme parmi vous qui a cent brebis, et qui, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour s’en aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ? 5Et lorsqu’il l’a trouvée, il la met sur ses épaules avec joie ; 6et venant dans sa maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. 7Je vous le dis, il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence. 8Ou quelle est la femme qui, ayant dix drachmes, si elle en perd une, n’allume la lampe, ne balaye la maison, et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle la trouve ? 9Et lorsqu’elle l’a trouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. 10De même, je vous le dis, il y aura de la joie parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence. 11Il dit encore : Un homme avait deux fils ; 12et le plus jeune des deux dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. 13Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant rassemblé tout ce qu’il avait, partit pour un pays étranger et lointain, et là il dissipa son bien, en vivant dans la débauche. 14Et après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays-là, et il commença à être dans le besoin. 15Il alla donc, et s’attacha au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans sa maison des champs pour garder les pourceaux. 16Et il désirait remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. 17Et étant rentré en lui-même, il dit : Combien de mercenaires, dans la maison de mon père, ont du pain en abondance, et moi je meurs ici de faim ! 18Je me lèverai, et j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi ; 19je ne suis plus digne désormais d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires. 20Et se levant, il vint vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit, et fut ému de compassion ; et accourant, il se jeta à son cou, et le baisa. 21Et le fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. 22Alors le père dit à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe, et revêtez-l’en ; et mettez un anneau à sa main, et des chaussures à ses pieds ; 23puis amenez le veau gras, et tuez-le ; et mangeons, et faisons bonne chère ; 24car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à faire grande chère. 25Cependant son fils aîné était dans les champs ; et comme il revenait et s’approchait de la maison, il entendit la musique et les danses. 26Et il appela un des serviteurs, et demanda ce que c’était. 27Celui-ci lui dit : Ton frère est revenu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. 28Il s’indigna, et ne voulait pas entrer. Son père sortit donc, et se mit à le prier. 29Mais, répondant à son père, il dit : Voilà tant d’années que je te sers, et je n’ai jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis ; 30mais dès que cet autre fils, qui a dévoré son bien avec des femmes perdues, est revenu, tu as tué pour lui le veau gras. 31Alors le père lui dit : Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; 32mais il fallait faire bonne chère et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort, et qu’il est revenu à la vie ; parce qu’il était perdu, et qu’il est retrouvé.


Parabole de l’économe infidèle.

Nul ne peut servir deux maîtres.

Reproches contre les pharisiens.

Indissolubilité du mariage.

Mauvais riche, pauvre Lazare : supplice de l’un, récompense de l’autre.


16Jésus disait aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, et celui-ci fut accusé auprès de lui d’avoir dissipé ses biens. 2Et il l’appela, et lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ta gestion, car tu ne pourras plus désormais gérer mon bien. 3Alors l’économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m’ôte la gestion de son bien ? Travailler la terre, je ne le puis, et je rougis de mendier. 4Je sais ce que je ferai, afin que, lorsque j’aurai été destitué de la gestion, il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons. 5Ayant donc fait appeler chacun des débiteurs de son maître, il disait au premier : Combien dois-tu à mon maître ? 6Il répondit : Cent mesures d’huile. Et l’économe lui dit : Prends ton obligation, assieds-toi vite, et écris cinquante. 7Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Il répondit : Cent mesures de froment. Et il lui dit : Prends ton obligation, et écris quatre-vingts. 8Et le maître loua l’économe infidèle de ce qu’il avait agi habilement ; car les enfants de ce siècle sont, dans leur monde, plus habiles que les enfants de lumière. 9Et moi je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses d’iniquité, afin que, lorsque vous viendrez à manquer, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels. 10Celui qui est fidèle dans les moindres choses, est fidèle aussi dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les moindres choses, est injuste aussi dans les grandes. 11Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? 12Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? 13Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et mammon (l’argent). 14Or les pharisiens, qui étaient avares, entendaient toutes ces choses, et ils se moquaient de lui. 15Et il leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est grand pour les hommes est une abomination devant Dieu. 16La loi et les prophètes ont duré jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun fait effort pour y entrer. 17Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de la loi vienne à tomber. 18Quiconque renvoie sa femme, et en épouse une autre, commet un adultère ; et quiconque épouse celle qui a été renvoyée par son mari, commet un adultère. 19Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de lin, et qui faisait chaque jour une chère splendide. 20Il y avait aussi un mendiant, nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couvert d’ulcères, 21désirant se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche, et personne ne lui en donnait ; mais les chiens venaient aussi, et léchaient ses plaies. 22Or il arriva que le mendiant mourut, et fut emporté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli dans l’enfer. 23Et levant les yeux, lorsqu’il était dans les tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein ; 24et s’écriant, il dit : Père Abraham, ayez pitié de moi, et envoyez Lazare, afin qu’il trempe l’extrémité de son doigt dans l’eau, pour rafraîchir ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. 25Mais Abraham lui dit : Mons fils, souviens-toi que tu as reçu les biens pendant ta vie, et que Lazare a reçu de même les maux ; or maintenant il est consolé, et toi, tu es tourmenté. 26De plus, entre nous et vous un grand abîme a été établi ; de sorte que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là venir ici, ne le peuvent pas. 27Le riche dit : Je vous supplie donc, père, de l’envoyer dans la maison de mon père ; 28car j’ai cinq frères, afin qu’il leur atteste ces choses, de peur qu’ils ne viennent, eux aussi, dans ce lieu de tourments. 29Et Abraham lui dit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. 30Et il reprit : Non, père Abraham ; mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils feront pénitence. 31Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, quand même quelqu’un des morts ressusciterait, ils ne croiront pas.


Scandale.

Pardon des injures.

Puissance de la foi.

Nous sommes des serviteurs inutiles.

Guérison de dix lépreux.

Royaume de Dieu.

Jours de séduction.

Avènement de Jésus-Christ.


17Jésus dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent. 2Il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer, que s’il scandalisait (de scandaliser) un de ces petits. 3Prenez garde à vous. Si ton frère a péché contre toi, reprends-le ; et s’il se repent, pardonne-lui. 4S’il pèche contre toi sept fois dans un jour, et que sept fois dans un jour il revienne à toi, en disant : Je me repens, pardonne-lui. 5Alors les Apôtres dirent au Seigneur : Augmentez-nous la foi. 6Et le Seigneur leur dit : Si vous avez la foi comme un grain de sénevé, vous direz à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéira. 7Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou fait paître les troupeaux, lui dit, lorsqu’il revient des champs : Approche-toi vite, mets-toi à table ? 8Ne lui dira-t-il pas : Prépare-moi à souper, et ceins-toi, et sers-moi jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; après cela, tu mangeras et tu boiras ? 9A-t-il de la reconnaissance pour ce serviteur, parce qu’il a fait ce qu’il lui avait ordonné ? 10Je ne le pense pas. Et vous de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire. 11Et il arriva, tandis qu’il allait à Jérusalem, qu’il passa par les confins de la Samarie et de la Galilée. 12Et comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent au-devant de lui ; et, se tenant éloignés, 13ils élevèrent la voix, en disant : Jésus, Maître, ayez pitié de nous. 14Lorsqu’il les eut vus, il dit : Allez, montrez-vous aux prêtres. Et comme ils y allaient, ils furent guéris. 15Or l’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint, glorifiant Dieu à haute voix. 16Et il se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus, lui rendant grâces, et celui-là était Samaritain. 17Alors Jésus, prenant la parole, dit : Est-ce que les dix n’ont pas été guéris ? Où sont donc les neuf autres ? 18Il ne s’en est pas trouvé qui soit revenu, et qui ait rendu gloire à Dieu sinon cet étranger. 19Et il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t’a sauvé. 20Les pharisiens lui demandèrent : Quand viendra le royaume de Dieu ? Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas d’une manière apparente ; 21et on ne dira pas : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au dedans de vous. 22Puis il dit à ses disciples : Des jours viendront où vous désirerez voir un jour du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. 23Et l’on vous dira : Il est ici, il est là. Mais n’y allez pas, et ne les suivez pas. 24Car, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel jusqu’à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour. 25Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. 26Et comme il est arrivé aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l’homme. 27Les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient leurs filles en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et alors le déluge vint, et les fit tous périr. 28Et comme il est arrivé encore aux jours de Lot : les hommes mangeaient et buvaient, achetaient et vendaient, plantaient et bâtissaient ; 29mais le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les fit tous périr. 30Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme sera révélé. 31A cette heure-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. 32Souvenez-vous de la femme de Lot. 33Quiconque cherchera à sauver sa vie, la perdra ; et quiconque la perdra, la sauvera. 34Je vous le dis, en cette nuit-là, deux seront dans le même lit : l’un sera pris, et l’autre laissé. 35Deux femmes moudront ensemble : l’une sera prise, et l’autre laissée. Deux hommes seront dans un champ : l’un sera pris, et l’autre laissé. 36Prenant la parole, ils lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? 37Il leur répondit : Partout où sera le corps, là aussi se rassembleront les aigles.


Paraboles de la veuve importune à un mauvais juge ; du pharisien et du publicain.

Enfants présentés à Jésus-Christ.

Conseil de perfection.

Salut des riches difficile.

Récompense promise à ceux qui quittent tout pour Jésus-Christ.

Passion prédite.

Guérison d’un aveugle près de Jéricho.


18Il leur disait aussi une parabole, pour leur montrer qu’il faut toujours prier, et ne pas se lasser. 2Il y avait, dit-il, dans une ville, un juge qui ne craignait pas Dieu et ne se souciait pas des hommes. 3Il y avait aussi, dans cette ville, une veuve qui venait auprès de lui, disant : Fais-moi justice de mon adversaire. 4Et il refusait pendant longtemps ; mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu, et que je ne me soucie pas des hommes, 5néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, de peur qu’à la fin elle n’en vienne à me frapper. 6Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit ce juge d’iniquité. 7Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il tarderait à les secourir ? 8Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais lorsque le Fils de l’homme viendra, pensez-vous qu’il trouve (-ra) la foi sur la terre ? 9Il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes, comme étant justes, et qui méprisaient les autres : 10Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. 11Le pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je vous rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ni même comme ce publicain. 12Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. 13Et le publicain, se tenant éloigné, n’osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il frappait sa poitrine, en disant : O Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur. 14Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève sera humilié, et quiconque s’humilie sera élevé. 15On lui amenait aussi de petits enfants, afin qu’il les touchât ; mais les disciples, voyant cela, les repoussaient. 16Mais Jésus, les appelant, dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 17 En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un enfant, n’y entrera pas. 18Un chef de synagogue l’interrogea, en disant : Bon maître, que ferai-je pour posséder la vie éternelle ? 18Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, si ce n’est Dieu seul. 20Tu connais les commandements : Tu ne tueras pas ; tu ne commettras pas d’adultère ; tu ne déroberas pas ; tu ne porteras pas de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. 21Il répondit : J’ai observé toutes ces choses depuis ma jeunesse. 22Ayant entendu cela, Jésus lui dit : Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, et suis-moi. 23Mais lui, ayant entendu ces paroles, fut attristé ; car il était très riche. 24Et Jésus, voyant qu’il était devenu triste, dit : Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 25Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. 26Et ceux qui l’écoutaient dirent : Qui peut donc être sauvé ? 27Il leur dit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. 28Alors Pierre dit : Voici que nous avons tout quitté, et que nous vous avons suivi. 29Il leur dit : En vérité, je vous le dis, personne ne quittera sa maison, ou ses parents, ou ses frères, ou sa femme, ou ses enfants, pour le royaume de Dieu, 30qu’il ne reçoive beaucoup plus dans le temps présent, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. 31Ensuite, Jésus prit à part les douze, et leur dit : Voici que nous montons à Jérusalem, et tout ce que a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira. 32Car il sera livré aux gentils, et on se moquera de lui, et on le flagellera, et on crachera sur lui ; 33et après qu’on l’aura flagellé, on le fera mourir ; et le troisième jour il ressuscitera. 34Mais ils ne comprirent rien à cela ; ce langage leur était caché, et ils ne saisissaient pas ce que était dit. 35Or il arriva, comme il approchait de Jéricho, qu’un aveugle était assis au bord du chemin, demandant l’aumône. 36Et entendant la foule passer, il demanda ce que c’était. 37On lui dit que c’était Jésus de Nazareth qui passait. 38Et il cria, en disant : Jésus, fils de David, ayez pitié de moi. 39Et ceux qui marchaient en avant le reprenaient rudement pour qu’il se tût ; mais il criait encore plus : Fils de David, ayez pitié de moi. 40Alors Jésus, s’arrêtant, ordonna qu’on le lui amenât. Et lorsqu’il se fut approché, il l’interrogea, 41en disant : Que veux-tu que je te fasse ? Il répondit : Seigneur, que je voie. 42Et Jésus lui dit : Vois ; ta foi t’a sauvé. 43Et aussitôt il vit, et il le suivait, en glorifiant Dieu. Et tout le peuple, ayant vu cela, rendit gloire à Dieu.


Zachée reçoit Jésus-Christ.

Parabole des dix mines et des sujets rebelles.

Entrée de Jésus-Christ dans Jérusalem.

Il pleure sur cette ville et lui annonce sa ruine.

Il chasse du temple les marchands.


19Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. 2Et voici qu’un homme, nommé Zachée, chef des publicains, et fort riche, 3cherchait à voir qui était Jésus ; et il ne le pouvait, à cause de la foule, parce qu’il était petit de taille. 4Courant donc en avant, il monta sur un sycomore pour le voir, parce qu’il devait passer par là. 5Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux ; et l’ayant vu, il lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car, aujourd’hui, il faut que je demeure dans ta maison. 6Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. 7Voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était allé loger chez un homme pécheur. 8Cependant Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Seigneur, voici que je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple. 9Jésus lui dit : Aujourd’hui le salut a été accordé à cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. 10Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. 11Comme ils écoutaient ces choses, il ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait être manifesté à l’instant (bientôt paraître). 12Il dit donc : Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour prendre possession d’un royaume, et revenir ensuite. 13Ayant appelé dix de ses serviteurs, il leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne. 14Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent après lui une ambassade, pour dire : Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. 15Et il arriva qu’à son retour, après avoir pris possession du royaume, il ordonna qu’on appelât les serviteurs auxquels il avait donné de l’argent, pour savoir comment chacun l’avait fait valoir. 16Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit dix mines. 17Et il lui dit : C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, tu auras puissance sur dix villes. 18Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines. 19Et il lui dit : Et toi, sois établi sur cinq villes. 20Un autre vint, et dit : Seigneur, voici ta mine, que j’ai tenue enveloppée dans un mouchoir ; 21car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu enlèves ce que tu n’as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. 22Il lui dit : Je te juge par ta propre bouche, méchant serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, enlevant ce que je n’ai pas déposé, et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; 23pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent à la banque, afin qu’à mon retour je le retirasse avec les intérêts ? 24Puis il dit à ceux que étaient présents : Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui en a dix. 25Et ils lui dirent : Seigneur, il a (déjà) dix mines. 26Je vous le dis, on donnera à celui qui a déjà, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. 27Quant à mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici, et tuez-les devant moi. 28Et après avoir ainsi parlé, il marchait devant eux, montant à Jérusalem. 29Et il arriva, lorsqu’il approchait de Bethphagé et de Béthanie, près de la montagne appelée des Oliviers, qu’il envoya deux de ses disciples, 30en disant : Allez au village qui est en face ; en y entrant, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s’est jamais assis ; déliez-le, et amenez-le. 31Et si quelqu’un vous demande : Pourquoi le déliez-vous ? vous lui répondrez : Parce que le Seigneur désire s’en servir. 32Ceux qui étaient envoyés partirent donc et trouvèrent l’ânon, comme il le leur avait dit. 33Et comme ils déliaient l’ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi déliez-vous cet ânon ? 34Ils répondirent : Parce que le Seigneur en a besoin. 35Et ils l’amenèrent à Jésus. Et jetant leurs vêtements sur l’ânon, ils y placèrent Jésus. 36Et tandis qu’il avançait, le peuple étendit ses vêtements sur le chemin. 37Et lorsqu’il approchait déjà de la descente de la montagne des Oliviers, toutes les foules des disciples, transportées de joie, se mirent à louer Dieu à haute voix pour toutes les merveilles qu’ils avaient vues, 38en disant : Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire au plus haut des cieux ! 39Alors quelques-uns des pharisiens, du milieu de la foule, lui dirent : Maître, reprenez vos disciples. 40Il leur répondit : Je vous dis, s’ils se taisent, les pierres crieront. 41Et comme il approchait, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : 42Si tu connaissais, toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, ce qui te procurerait la paix ! Mais maintenant cela est caché à tes yeux. 43Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, ou ils t’enfermeront et te serreront de toutes parts ; 44et ils te renverseront à terre, toi et tes enfants qui sont au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée. 45Et étant entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui y vendaient et ceux qui y achetaient, 46leur disant : Il est écrit : Ma maison est une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. 47Et il enseignait tous les jours dans le temple. Et les princes des prêtres, les scribes et les principaux du peuple cherchaient à le perdre ; 48mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient lui faire, car tout le peuple était suspendu d’admiration en l’écoutant.


Autorité de Jésus.

Baptême de Jean.

Paraboles des vignerons homicides et de la pierre angulaire.

Rendre à César ce qui est à César.

Résurrection des morts.

Vie angélique.

Le Messie, fils et Seigneur de David.

Scribes superbes.


20Et il arriva qu’un de ces jours-là, comme il enseignait le peuple dans le temple et lui annonçait l’Evangile, les princes des prêtres et les scribes survinrent avec les anciens, 2et lui parlèrent en ces termes : Dites-nous par quelle autorité vous faites ces choses, ou quel est celui qui vous a donné ce pouvoir. 3Jésus, répondant, leur dit : Je vous adresserai, moi aussi, une question. Répondez-moi : 4Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes ? 5Mais ils pensaient en eux-mêmes, disant : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ? 6Et si nous répondons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera ; car il est persuadé que Jean était un prophète. 7Ils répondirent donc qu’ils ne savaient d’où il était. 8Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. 9Alors il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, et la loua à des vignerons ; puis lui-même il fut pendant longtemps hors du pays. 10Et, dans la saison, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu’ils lui donnassent du fruit de la vigne. Après l’avoir battu, ils le renvoyèrent les mains vides. 11Il envoya encore un autre serviteur ; mais ils le battirent aussi, et, après l’avoir accablé d’outrages, ils le renvoyèrent les mains vides. 12Il envoya encore un troisième, qu’ils blessèrent aussi et chassèrent. 13Alors le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être, en le voyant, éprouveront-ils du respect. 14Mais lorsque les vignerons le virent, ils pensèrent en eux-mêmes, et dirent : Celui-ci est l’héritier ; tuons-le, afin que l’héritage soit à nous. 15Et l’ayant chassé hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ? 16Il viendra, et il fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d’autres. Ayant entendu cela, ils lui dirent : A Dieu ne plaise ! 17Mais lui, les regardant, dit : Qu’est-ce donc que ceci qui est écrit : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la tête de l’angle ? 18Quiconque tombera sur cette pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. 19Les princes des prêtres et les scribes cherchaient à mettre les mains sur lui à cette heure même, mais ils craignirent le peuple : car ils avaient reconnu que c’était contre eux qu’il avait dit cette parabole. 20Et l’épiant, ils envoyèrent des hommes artificieux, qui feindraient d’être justes, pour le surprendre dans ses paroles, afin de le livrer à l’autorité et à la puissance du gouverneur. 21Et ils l’interrogèrent, en disant : Maître, nous savons que vous parlez et enseignez avec droiture, et que vous n’avez pas d’égard aux personnes, mais que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité. 22Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? 23Considérant leur ruse, Il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? 24Montrez-moi un denier. De qui porte-t-il l’image et l’inscription ? Ils lui répondirent : De César. 25Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. 26Et ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, ayant admiré sa réponse, ils se turent. 27Quelques-uns des sadducéens, qui nient qu’il y ait une résurrection, s’approchèrent ensuite, et l’interrogèrent, 28en disant : Maître, Moïse a écrit pour nous : Si le frère de quelqu’un, ayant une femme, meurt sans laisser d’enfants, son frère épousera sa femme, et suscitera une postérité à son frère. 29Or il y avait sept frères ; et le premier épousa la femme, et mourut sans enfants. 30Le second la prit, et mourut lui-même sans enfants. 31Le troisième la prit aussi, et de même tous les sept ; et ils ne laissèrent pas de postérité, et ils moururent. 32Enfin, après eux tous, la femme mourut aussi. 33A la résurrection donc, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse ? car les sept l’ont eue pour femme. 34Jésus leur dit : Les enfants de ce siècle se marient et sont donnés en mariage ; 35mais ceux qui seront jugés dignes du siècle à venir et de la résurrection des morts ne se marieront pas, et ne prendront pas de femme ; 36car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils sont égaux aux anges, et qu’ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. 37Mais que les morts ressuscitent, Moïse le montre lui-même, à l’endroit du buisson, lorsqu’il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. 38Or Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car tous sont vivants pour lui. 39Alors quelques-uns des scribes, prenant la parole, lui dirent : Maître, vous avez bien répondu. 40Et ils n’osaient plus lui faire aucune question. 41Mais il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David, 42puisque David lui-même dit dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, 43jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds ? 44David l’appelle donc Seigneur ; alors, comment est-il son fils ? 45Tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples : 46Gardez-vous des scribes, qui affectent de se promener en robes longues, et qui aiment les salutations sur la place publique, les premières chaires dans les synagogues et les premières places dans les festins, 47qui dévorent les maisons des veuves sous prétexte de longues prières. Ils recevront une condamnation plus sévère.


Veuve donnant de son indigence.

Jésus prédit la ruine du temple ; questions des disciples à l’occasion de cette prédiction, et réponse de Jésus-Christ.

Signes de la ruine de Jérusalem.

Signes du dernier avènement de Jésus-Christ.


21Jésus, regardant, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. 2Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mit deux petites pièces de monnaie. 3Et Il dit : En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. 4Car tous ceux-là ont donné de leur superflu, pour faire des offrandes à Dieu ; mais celle-ci a donné de son indigence, tout ce qu’elle avait pour vivre. 5Et comme quelques-uns disaient du temple qu’il était bâti de belles pierres, et orné de riches dons, il dit : 6Des jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit détruite. 7Et ils l’interrogèrent, disant : Maître, quand ces choses arriveront-elles ? et à quel signe connaîtra-t-on qu’elles vont s’accomplir ? 8Jésus dit : Prenez garde d’être séduits ; car beaucoup viendront sous mon nom, disant : C’est moi, et le temps est proche. Ne les suivez donc pas. 9Et lorsque vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne soyez pas effrayés ; car il faut que ces choses arrivent d’abord, mais ce ne sera pas encore aussitôt la fin. 10Alors il leur dit : Nation se soulèvera contre nation, et royaume contre royaume. 11Et il y aura de grands tremblements de terre en divers lieux, et des pestes, et des famines, et des choses effrayantes dans le ciel, et de grands signes. 12Mais, avant tout cela, on mettra les mains sur vous, et on vous persécutera, vous livrant aux synagogues et aux prisons, vous traînant devant les rois et les gouverneurs, à cause de mon nom ; 13et cela vous arrivera pour que vous rendiez témoignage. 14Mettez donc dans vos cœurs que vous n’aurez pas à méditer d’avance comment vous répondrez ; 15car je vous donnerai une bouche et une sagesse auxquelles tous vos adversaires ne pourront résister et contredire. 16Vous serez livrés par vos parents, et par vos frères, et par vos proches, et par vos amis, et l’on fera mourir plusieurs d’entre vous ; 17et vous serez haïs de tous à cause de mon nom. 18Mais pas un cheveu de votre tête ne périra. 19C’est par votre patience que vous sauverez vos vies (âmes). 20Lorsque vous verrez Jérusalem entourée par une armée, alors sachez que sa désolation est proche. 21Alors, que ceux qui sont dans la Judée s’enfuient dans les montagnes, et que ceux qui sont au milieu d’elle en sortent, et que ceux qui sont dans les environs n’y entrent pas. 22Car ce seront des jours de vengeance, afin que s’accomplisse tout ce qui est écrit. 23Malheur à celles qui seront enceintes et qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la (une grande) colère contre ce peuple.24Ils tomberont sous le tranchant du glaive, et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les gentils, jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli. 25Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles, et, sur la terre, (la) détresse des nations, à cause du bruit confus de la mer et des flots, 26les hommes séchant de frayeur, dans l’attente de ce qui doit arriver à tout l’univers ; car les puissances des cieux seront ébranlées. 27Et alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée, avec une grande puissance et une grande majesté. 28Or, lorsque ces choses commenceront à arriver, regardez et levez la tête, parce que votre rédemption approche. 29Et il leur proposa cette comparaison : Voyez le figuier et tous les arbres. 30Lorsqu’ils commencent à produire leur fruit, vous savez que l’été est proche. 31De même, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. 32En vérité, je vous le dis, cette race ne passera pas, que tout ne s’accomplisse. 33Le ciel et la terre passeront ; mais mes paroles ne passeront pas. 34Prenez donc garde à vous, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent par l’excès du manger et du boire, et par les soucis de cette vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; 35car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. 36Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez trouvés dignes d’échapper à tous ces maux qui arriveront, et de paraître devant le Fils de l’homme. 37Or, pendant le jour, il enseignait dans le temple, et la nuit il sortait, et demeurait sur la montagne appelée des Oliviers. 38Et tout le peuple venait à Lui de grand matin dans le temple pour l’écouter.


Trahison de Judas, dernière cène.

Institution de l’Eucharistie.

Domination interdite.

Gloire promise.

Prière pour la foi de saint Pierre.

Son renoncement prédit.

Agonie de Jésus.

Il est pris et conduit chez Caïphe.

Renoncement et pénitence de saint Pierre.

Jésus outragé et condamné.


22Cependant la fête des Azymes, appelée la Pâque, était proche, 2et les princes des prêtres et les scribes cherchaient comment ils feraient mourir Jésus ; mais ils craignaient le peuple. 3Or Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, l’un des douze. 4Et il alla, et s’entretint avec les princes des prêtres et les magistrats, de la manière dont il le leur livrerait. 5Ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. 6Il s’engagea, et il cherchait une occasion favorable pour le livrer à l’insu des foules. 7Cependant arriva le jour des Azymes, où il fallait immoler la pâque. 8Et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez, et préparez-nous la pâque, afin que nous la mangions. 9Ils lui dirent : Où voulez-vous que nous la préparions ? 10Il leur répondit : Voici, lorsque vous entrerez dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau ; suivez-le dans la maison où il entrera, 11Et vous direz au père de famille de cette maison : Le maître te dit : Où est la salle où je pourrai manger la pâque avec mes disciples ? 12Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée ; et là, faites les préparatifs. 13S’en allant donc ils trouvèrent comme il leur avait dit, et ils préparèrent la pâque. 14Quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les douze Apôtres avec lui. 15Et il leur dit : J’ai désiré d’un grand désir de manger cette pâque avec vous, avant de souffrir. 16Car, je vous le dis, désormais je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. 17Et ayant pris le calice, il rendit grâces, et dit : Prenez, et partagez entre vous. 18Car, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le règne de Dieu soit arrivé. 19Puis, ayant pris du pain, il rendit grâces, le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. 20Il prit de même le calice, après qu’il eut soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang, qui sera répandu pour vous. 21Cependant, voici que la main de celui qui me trahit est avec moi à cette table. 22Quant au Fils de l’homme, il s’en va, selon ce qui a été déterminé ; mais malheur à l’homme par qui il sera trahi ! 23Et ils commencèrent à se demander mutuellement quel était celui d’entre eux qui ferait cela. 24Il s’éleva aussi parmi eux une contestation, pour savoir lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand. 25Mais il leur dit : Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui ont l’autorité sur elles sont appelés leurs bienfaiteurs. 26Qu’il n’en soit pas ainsi de vous ; mais que celui qui est le plus grand parmi vous devienne le plus petit ; et celui qui gouverne, comme celui qui sert. 27Car lequel est le plus grand ? celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. 28Vous, vous êtes demeurés avec moi dans mes tentations ; 29et moi, je vous prépare le royaume, comme mon Père me l’a préparé, 30afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. 31Le Seigneur dit encore : Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment ; 32mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, lorsque tu seras converti, affermis tes frères. 33Pierre lui dit : Seigneur, je suis prêt à aller, avec vous, et en prison et à la mort. 34Mais Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui, que tu n’aies nié trois fois que tu me connais. Et il leur dit : 35Lorsque je vous ai envoyé sans sac, sans bourse et sans chaussures, vous a-t-il manqué quelque chose ? 36Ils répondirent : Rien. Il ajouta : Mais maintenant, que celui qui a un sac le prenne, et une bourse également ; et que celui qui n’en a pas vende sa tunique, et achète une épée. 37Car, je vous le dis, il faut encore que cette parole qui est écrite s’accomplisse en moi : Il a été mis au rang des scélérats. En effet, ce qui me concerne touche à sa fin. 38Et ils dirent : Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit : Cela suffit. 39Et étant sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et ses disciples le suivirent. 40Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : Priez, afin que vous ne succombiez pas à la tentation. 41Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’un jet de pierre ; et s’étant mis à genoux, il priait, 42en disant : Père, si vous le voulez, éloignez ce calice de moi ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la vôtre. 43Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Et étant tombé en agonie, il priait plus instamment. 44Et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui coulait jusqu’à terre. 45S’étant levé après sa prière, il vint à ses disciples, et il les trouva endormis de tristesse. 46Et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne succombiez pas à la tentation. 47Comme il parlait encore, voici qu’une troupe parut, et celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, marchait devant elle ; et il s’approcha de Jésus pour le baiser. 48Jésus lui dit : Judas, tu trahis le Fils de l’homme par un baiser ? 49Ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? 50Et l’un deux frappa le serviteur du grand prêtre, et lui coupa l’oreille droite. 51Mais Jésus, prenant la parole, dit : Restez-en là. Et ayant touché l’oreille de cet homme, il le guérit. 52Puis Jésus dit à ceux qui étaient venus vers lui, princes des prêtres, magistrats du temple, et anciens : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons, comme contre un brigand. 53Quand j’étais tous les jours avec vous dans le temple vous n’avez pas étendu les mains sur moi ; mais c’est ici votre heure, et la puissance des ténèbres. 54Se saisissant alors de lui, ils l’emmenèrent dans la maison du grand prêtre ; et Pierre suivait de loin. 55Or, ayant allumé du feu au milieu de la cour, ils s’assirent autour ; et Pierre était au milieu d’eux. 56Une servante, qui le vit assis devant le feu, le fixa attentivement, et dit : Celui-ci était aussi avec lui. 57Mais il renia Jésus, en disant : Femme, je ne le connais pas. 58Un peu après, un autre, le voyant, dit : Toi aussi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : O homme, je n’en suis pas. 59Et environ une heure plus tard, un autre affirmait la même chose, en disant : Certainement cet homme était aussi avec lui ; car il est Galiléen. 60Et Pierre dit : Homme, je ne sais pas ce que tu dis. Et aussitôt, comme il parlait encore, le coq chanta. 61Et le Seigneur, se retournant, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. 62Et Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement. 63Ceux qui tenaient Jésus se moquaient de lui, en le frappant. 64Et ils lui voilèrent la face, et ils le frappaient au visage ; et ils l’interrogeaient, en disant : Prophétise, qui est-ce qui t’a frappé ? 65Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes. 66Lorsqu’il fit jour, les anciens du peuple, les princes des prêtres et les scribes s’assemblèrent ; et l’ayant fait venir dans leur conseil, ils dirent : Si tu es le Christ, dis-le-nous. 67Il leur répondit : Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; 68et si je vous interroge, vous ne me répondrez pas, et vous ne me relâcherez pas. 69Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. 70Alors tous dirent : Tu es donc le Fils de Dieu ? Il répondit : Vous le dites, je le suis. 71Et ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Nous l’avons entendu nous-mêmes de sa bouche.


Jésus accusé devant Pilate, envoyé à Hérode et ramené devant Pilate.

Barabbas préféré à Jésus-Christ.

Cris des Juifs contre Jésus-Christ.

Jésus livré aux Juifs et conduit au Calvaire.

Pleurs des femmes de Jérusalem.

Crucifiement.

Blasphèmes.

Bon larron.

Ténèbres.

Mort de Jésus-Christ ; sa sépulture.


23Et, s’étant tous levés, ils le conduisirent à Pilate. 2Et ils commencèrent à l’accuser, en disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation, empêchant de payer le tribut à César, et se disant le Christ-roi. 3Pilate l’interrogea, en disant : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus répondit : Tu le dis. 4Alors Pilate dit aux princes des prêtres et aux foules : Je ne trouve rien de criminel dans cet homme. 5Mais ils insistaient, en disant : Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu’ici. 6Pilate, entendant parler de la Galilée, demanda si cet homme était Galiléen. 7Et ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode, qui était aussi à Jérusalem en ces jours-là. 8Hérode, voyant Jésus, en eut une grande joie ; car il désirait depuis longtemps le voir, parce qu’il avait entendu dire beaucoup de choses de lui, et il espérait lui voir faire quelque miracle. 9Il lui adressait donc de nombreuses questions ; mais Jésus ne lui répondit rien. 10Cependant les princes des prêtres et les scribes étaient là, l’accusant sans relâche. 11Or Hérode, avec ses gardes, le méprisa, et il se moqua de lui en le revêtant d’une robe blanche ; puis il le renvoya à Pilate. 12Hérode et Pilate devinrent amis en ce jour même, d’ennemis qu’ils étaient auparavant. 13Or Pilate, ayant convoqué les princes des prêtres, les magistrats et le peuple, 14leur dit : Vous m’avez présenté cet homme comme portant la nation à la révolte ; et voici que, l’interrogeant devant vous, je ne l’ai trouvé coupable d’aucun des crimes dont vous l’accusez. 15Ni Hérode non plus ; car je vous ai renvoyés à lui, et on n’a rien fait à l’accusé qui montre qu’il mérite la mort. 16Je le renverrai donc, après l’avoir châtié. 17Or il était obligé de leur délivrer un prisonnier le jour de la fête. 18Et la foule tout entière s’écria : Fais mourir celui-ci, et délivre-nous Barabbas. 19Cet homme avait été mis en prison, à cause d’une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et d’un meurtre. 20Pilate leur parla de nouveau, voulant délivrer Jésus. 21Mais ils criaient plus fort, disant : Crucifie-le, crucifie-le ! 22Il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal a-t-il fait ? Je ne trouve en lui rien qui mérite la mort ; je vais donc le châtier, et je le renverrai. 23Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié ; et leurs clameurs redoublaient. 24Alors Pilate ordonna que ce qu’ils demandaient fût exécuté. 25Il leur délivra celui qu’ils réclamaient, qui avait été mis en prison pour meurtre et sédition, et il livra Jésus à leur volonté. 26Et comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, la lui faisant porter derrière Jésus. 27Or il était suivi d’une grande foule de peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et qui se lamentaient sur lui. 28Mais Jésus, se retournant vers elles, dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ; 29car voici qu’il viendra des jours où l’on dira : Heureuses les stériles, et les entrailles qui n’ont pas d’enfants, et les mamelles qui n’ont pas allaité. 30Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux collines : Couvrez-nous. 31Car s’ils traitent ainsi le bois vert, que fera-t-on au bois sec ? 32On conduisait aussi avec lui deux autres hommes, qui étaient des malfaiteurs, pour les mettre à mort. 33Et lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Calvaire, ils l’y crucifièrent, ainsi que des voleurs, l’un à droite et l’autre à gauche. 34Et Jésus disait : Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Partageant ensuite ses vêtements, ils les tirèrent au sort. 35Et le peuple se tenait là, regardant ; et, avec lui, les chefs se moquaient de Jésus, en disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu. 36Les soldats aussi l’insultaient, s’approchant de lui, et lui présentant du vinaigre, 37et disant : Si tu es le roi des Juifs, sauve-ioi. 38Il y avait aussi au-dessus de lui une inscription, écrite en grec, en latin et en hébreu : Celui-ci est le roi des Juifs. 39Or l’un des voleurs suspendus en croix le blasphémait, en disant : Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous avec toi. 40Mais l’autre le reprenait, en disant : Toi non plus, tu ne crains donc pas Dieu, toi qui es condamné au même supplice ? 41Encore, pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos œuvres ; mais celui-ci n’a fait aucun mal. 42Et il disait à Jésus : Seigneur, souvenez-vous de moi, lorsque vous serez arrivé dans votre royaume. 43Et Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis. 44Il était environ la sixième heure, et les ténèbres couvrirent toute la terre jusqu’à la neuvième heure. 45Le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. 46Et criant d’une voix forte, Jésus dit : Père, je remets mon esprit entre vos mains. Et disant cela, il expira. 47Or le centurion, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu en disant : Certainement cet homme était juste. 48Et toute la foule de ceux qui assistaient à ce spectacle, et qui voyaient ce qui se passait, s’en retournait en se frappant la poitrine. 49Tous ceux qui avaient connu Jésus, et les femmes qui l’avaient suivi de Galilée, se tenaient à distance, regardant ces choses. 50Et voici qu’il y avait un homme nommé Joseph, membre du conseil, homme bon et juste, 51qui n’avait pas consenti au dessein et aux actes des autres ; il était d’Arimathie, ville de Judée (Galilée dans Glaire), et il attendait aussi le royaume de Dieu. 52Cet homme alla trouver Pilate, et lui demanda le corps de Jésus. 53Et l’ayant détaché de la croix, il l’enveloppa d’un linceul, et le plaça dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait encore été mis. 54Or c’était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. 55Les femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, ayant suivi Joseph, considérèrent le sépulcre, et comment le corps de Jésus y avait été mis. 56Et s’en retournant, elles préparèrent des aromates et des parfums ; et, pendant le sabbat, elles se tinrent en repos, selon la loi.


Résurrection de Jésus-Christ.

Apparition des anges aux saintes femmes.

Jésus-Christ apparaît aux deux disciples qui allaient à Emmaüs, et aux apôtres, auxquels il prouve sa résurrection et promet le Saint-Esprit.

Ascension de Jésus-Christ.


24Le premier jour après le sabbat, de grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés ; 2et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. 3Etant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. 4Et tandis qu’elles étaient consternées de cela dans leur âme, voici que deux hommes parurent auprès d’elles, avec des vêtements resplendissants. 5Et comme elles étaient saisies de frayeur, et qu’elles baissaient le visage vers la terre, ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? 6Il n’est pas ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, 7et qu’il disait : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. 8Et elles se ressouvinrent de ses paroles. 9De retour du sépulcre, elles racontèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres. 10Ce furent Marie-Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles, qui rapportèrent ces choses aux Apôtres. 11Mais ces paroles leur parurent comme du délire, et ils ne les crurent pas. 12Cependant Pierre, se levant, courut au sépulcre ; et s’étant baissé, il ne vit que les linges à terre ; et il s’en alla, admirant en lui-même ce qui était arrivé. 13Et voici que ce même jour, deux d’entre eux allaient dans un bourg, nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. 14Et ils s’entretenaient de toutes ces choses qui s’étaient passées. 15Or il arriva, pendant qu’ils parlaient et conféraient ensemble, que Jésus lui-même s’approcha, et marchait avec eux. 16Mais une force empêchait leurs yeux de le reconnaître. 17Et il leur dit : Quelles sont ces paroles que vous échangez en marchant, et pourquoi êtes-vous tristes ? 18Prenant la parole, l’un d’eux, nommé Cléophas, Lui dit : Etes-vous seul étranger dans Jérusalem, et ne savez-vous pas ce qui s’y est passé ces jours-ci ? 19Quoi ? leur dit-il. Et ils répondirent : Touchant Jésus de Nazareth, qui a été un prophète puissant en œuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple ; 20et comment les princes des prêtres et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort, et l’ont crucifié. 21Or nous espérions que c’était lui qui rachèterait Israël ; et maintenant, après tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour que ces choses se sont passées. 22Il est vrai que quelques femmes, qui sont des nôtres, nous ont effrayés. Etant allées avant le jour au sépulcre, 23et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur ont apparu et ont affirmé qu’il est vivant. 24Quelques-uns des nôtres sont aussi allés au sépulcre, et ont trouvé les choses comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas trouvé. 25Alors il leur dit : O insensés, dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! 26Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât ainsi dans sa gloire ? 27Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Ecritures, ce qui le concernait. 28Lorsqu’ils furent près du bourg où ils allaient, il fit semblant d’aller plus loin. 29Mais ils le pressèrent, en disant : Demeurez avec nous, car le soir arrive, et le jour est déjà sur son déclin. Et il entra avec eux. 30Et il arriva, pendant qu’il était à table avec eux, qu’il prit du pain, et le bénit, et le rompit, et il le leur présentait. 31Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; et il disparut de devant eux. 32Et ils se dirent l’un à l’autre : Est-ce que notre cœur n’était pas brûlant en nous, lorsqu’il nous parlait sur le chemin, et qu’il nous expliquait les Ecritures ? 33Et se levant à l’heure même, ils retournèrent à Jérusalem ; et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés, 34et disant : Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon. 35Et ils racontaient eux-mêmes ce qui s’était passé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu lorsqu’il rompait le pain. 36Or, pendant qu’ils parlaient ainsi, Jésus parut au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! C’est moi, ne craignez pas. 37Mais, troublés et épouvantés, ils croyaient voir un esprit. 38Et il leur dit : Pourquoi vous troublez-vous ? et pourquoi de telles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? 39Voyez mes mains et mes pieds ; c’est bien moi ; touchez et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. 40Et après avoir dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds. 41Mais comme ils ne croyaient pas encore et qu’ils s’étonnaient, transportés de joie, il dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? 42Ils lui présentèrent un morceau de poisson rôti et un rayon de miel. 43Et après qu’il en eut mangé devant eux, prenant les restes, il les leur donna. 44Et il leur dit : C’est ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce que a été écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. 45Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. 46Et il leur dit : C’est ainsi qu’il est écrit, et c’est ainsi qu’il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, 47et qu’on prêchât en son nom la pénitence et la rémission des péchés dans toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 48Or vous êtes témoins de ces choses. 49Et moi, je vais envoyer en vous le don promis par mon Père ; mais demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. 50Puis il les conduisit dehors, vers Béthanie ; et ayant levé les mains, il les bénit. 51Et il arriva, tandis qu’il les bénissait, qu’il se sépara d’eux, et il était enlevé au ciel. 52Et eux, l’ayant adoré, revinrent à Jérusalem avec une grande joie ; 53et ils étaient sans cesse dans le temple, louant et bénissant Dieu. Amen.

Notes


1.1 Beaucoup : Saint Matthieu et saint Marc sont-ils compris dans cette expression ? A notre avis, si ces deux Evangélistes n’en sont pas formellement exclus, c’est pourtant sur d’autres écrits moins considérables, et surtout moins autorisés, d’auteurs inconnus, que se porte la pensée de saint Luc, qui d’ailleurs ne blâme pas autrement ces premiers essais. Il pourrait donc s’agir des écrits que plusieurs fidèles avaient composés dès le commencement du christianisme, écrits peu exacts et peu fidèles, malgré la bonne intention de leurs auteurs, mais aussi des œuvres mensongères que des imposteurs fabriquèrent pour corrompre le dépôt des vraies Ecritures, afin de mieux établir leurs fausses doctrines.

1.3 Théophile, chrétien de distinction, d’ailleurs inconnu (peut-être d’Antioche), probablement d’origine païenne, à qui saint Luc a aussi dédié les Actes des Apôtres.

1.5 Voir 1 Paralipomènes, 24, 10. Zacharie, de la classe d’Abia. David avait partagé les prêtres en vingt-quatre classes ou familles qui remplissaient les fonctions sacrées à tour de rôle dans le temple une semaine chacune, d’un sabbat à un autre sabbat, voir 1 Paralipomènes, 24, 4 ; 2 Paralipomènes, 8, 14 (?) ; 2 Esdras, 12 (?), 40. Entre les membres de la famille, les divers offices à remplir étaient tirés au sort. Zacharie appartenait à la huitième classe qui était celle d’Abia. Lui échut la charge d’entrer dans le Saint, pour offrir l’encens, matin et soir, sur l’autel d’or, devant le Saint des Saints pendant que le peuple se tenait dans les cours et sous les portiques. Nous ne savons du reste sur lui que ce que nous apprend l’Evangile. ― Elisabeth. Nous ne connaissons non plus d’elle que ce que nous raconte saint Luc. ― Sur Hérode le Grand, voir Matthieu, 2, 1.

1.7 Chez les Hébreux, être stérile était un malheur et un opprobre (saint Chrysostome).

1.9 Dans le temple, le naos, la maison de Dieu, dans la partie appelée le Saint où était l’autel des parfums. Voir Matthieu, 21, 12.

1.10 Voir Exode, 30, 7 ; Lévitique, 16, 17. A l’heure de l’encens. On offrait l’encens tous les jours, matin et soir, Voir Exode, 36, 6-8. (?)

1.11 L’autel de l’encens est le même que l’autel des parfums. Voir Exode, 37, verset 25 et suivants.

1.13 Jean. Sur saint Jean-Baptiste, voir Matthieu, 3, 1.

1.15 Il ne boira ni vin ni cervoise, comme les Nazaréens, voir Nombres, 6, 3. La cervoise indique une liqueur enivrante faite avec des fruits doux autres que le raisin.

1.17 Voir Malachie, 4, 6 ; Matthieu, 11, 14. Elie le prophète. Voir Matthieu, note 11.14. Voir aussi Jean, 1, 21.

1.19 Gabriel, l’homme de Dieu, l’un des principaux anges qui se tiennent devant le trône de Dieu, celui qui avait annoncé à Daniel l’époque de la venue du Messie. Voir Daniel, 8, 16 ; 9, 21.

1.21 Le peuple était dans les parvis extérieurs de l’hiéron et il ne voyait pas Zacharie qui était dans le Saint du naos.

1.23 Il s’en alla en sa maison. A Hébron, suivant les uns, à Jutta, selon les autres. Voir plus bas, verset 39.

1.26 Ville de Galilée appelée Nazareth. Sur la Galilée et Nazareth, voir aux notes 29 et 30 à la fin du volume.

1.31 Voir Isaïe, 7, 14 ; Luc, 2, 21. ― Jésus ; c’est-à-dire Sauveur. Voir Matthieu, 1, 21.

1.32 Voir Daniel, 7, vv. 14, 27 ; Michée, 4, 7. ― Sera appelé, etc. ; hébraïsme, pour sera le Fils, etc.

1.34 Marie avait fait vœu de garder sa virginité, ou elle en avait au moins formé le propos, la résolution.

1.39 En une ville de Juda. Cette ville est, suivant les uns, Hébron, ville sacerdotale, la plus importante des montagnes de Juda ; suivant les autres, qui pensent qu’Hébron aurait été nommée par son nom, si cette ville avait été réellement la résidence de Zacharie, la ville de Juda est une autre ville sacerdotale dont le nom est légèrement défiguré, Jutta, située également dans la partie montagneuse de la Judée.

1.42 L’ange Gabriel et Elisabeth, révérant Marie avec les mêmes paroles, l’indiquent à la vénération des Anges et des hommes (saint Bède).

1.46 « Le Magnificat est le premier cantique du Nouveau Testament : il pourrait servir de conclusion à l’Ancien. Il a du rapport avec plusieurs autres, surtout avec ceux de Marie, sœur de Moïse, et d’Anne, mère de Samuel ; mais combien l’âme de la sainte Vierge paraît plus unie à Dieu et plus sainte ! Combien son langage a plus de majesté, d’élévation et de calme ! C’est bien le prélude de la voix du Sauveur. ― La conduite de Dieu dans l’établissement du christianisme y est admirablement dépeinte. Marie a devant les yeux tous les évènements qui vont s’accomplir : la synagogue réprouvée, l’Eglise fondée, les Apôtres glorifiés, les Gentils comblés de grâce, enfin toutes les promesses magnifiquement accomplies. ― A la salutation de sa parente : « Vous êtes bénie entre les femmes, » la sainte Vierge répond par une prédiction aussi précise que merveilleuse : « Toutes les générations me diront bienheureuse. » Or, elle a vu pendant sa vie et nous voyons encore tous les jours l’accomplissement de cet oracle. ― Les sentiments exprimés dans ce cantique sont bien ceux qui devaient pénétrer la mère de Jésus, après la faveur incompréhensible qu’elle avait reçue. Telles devaient être sa foi, son humilité, sa reconnaissance ; tel son ravissement sur la sagesse, la puissance, la bonté de Dieu dans la rédemption du monde. Quel admirable modèle pour les âmes intérieures que le Ciel favorise de ses grâces ! ― Enfin remarquez combien Marie était accoutumée au langage des écrivains sacrés. Elle n’emploie pas une expression qu’on ne lise dans le Psalmiste et dans les Prophètes. Toute la différence est dans la profondeur de ses pensées et dans la sublimité de ses sentiments. » (L. BACUEZ.)

Marie, la première, prophétise avant Jésus lui-même (saint Ambroise). En méditant et en contemplant, elle rend, avec son âme, des louanges magnifiques à Dieu (saint Basile). Ce chant si humble et si élevé, ainsi que les récits de l’enfance de Jésus, saint Luc les a transmis, comme il les a reçus de Marie. On y sent le cœur de la Vierge Mère.

1.48 Ces paroles sont une prédiction de l’honneur insigne que l’Eglise, dans tous les siècles devait rendre à la très sainte Vierge.

1.51 Voir Isaïe, 51, 9 ; Psaumes, 32, 10.

1.53 Voir 1 Rois, 2, 5 ; Psaumes, 33, 11.

1.55 Voir Genèse, 17, 9 ; 22, 16 ; Psaumes, 131, 11 ; Isaïe, 41, 8.

1.56 En sa maison à Nazareth.

1.63 Voir Luc, 1, 13. ― Des tablettes, en grec pinakidion, planchette en bois de pin si l’on peut s’en rapporter à l’étymologie, probablement enduite de cire et sur laquelle on pouvait tracer des caractères avec un stylet.

1.68 Voir Psaumes, 73, 12.

1.69 Voir Psaumes, 131, 17. ― Une corne de salut ; c’est-à-dire un puissant sauveur. Chez les Hébreux, la corne était un symbole de la force. ― Dans la maison de David, dans sa postérité, en Jésus.

1.70 Voir Jérémie, 23, 6 ; 30, 10.

1.73 Voir Genèse, 22, 16 ; Jérémie, 31, 33 ; Hébreux, 6, vv. 13, 17.

1.77 Voir Malachie, 4, 5 ; Luc, 1, 17.

1.78 Voir Zacharie, 3, 8 ; 6, 12 ; Malachie, 4, 2.

1.80 Dans les déserts. Dans le désert de Judée. Voir Matthieu, 3, 1.

2.1 César Auguste, premier empereur romain, fils de Caius Octavius et d’Atia, nièce de Jules César, né en 62 avant notre ère. Adopté par Jules César, il forma pour venger la mort de son grand oncle, tué en 44, le second triumvirat avec Marc-Antoine et Lépide. Ce dernier fut bientôt mis de côté et Antoine fut complètement battu à la bataille d’Actium, en 31 avant Jésus-Christ. Octave, après cette victoire, reçut du sénat le titre d’empereur. En 27 avant Jésus-Christ il eut le titre d’Auguste. Il rétablit la paix dans tout l’empire et l’administra avec sagesse. Il mourut à Nole en Campanie, à l’âge de 76 ans, l’an 14 de notre ère. Hérode le Grand avait été nommé roi des Juifs en 40 avant Jésus-Christ par Antoine, avec son assentiment. Devenu seul maître de l’empire, Auguste confirma à Hérode, qui était venu le visiter à Rhodes, son titre de roi et il le favorisa pendant toute sa vie. Hérode à son tour bâtit Césarée sur la Méditerranée en son honneur et fit élever à sa gloire des temples non seulement à Césarée, mais aussi à Samarie et ailleurs. Auguste, de son côté, probablement par politique, fit une fondation pour qu’on offrît tous les jours à ses dépens deux sacrifices en son nom dans le temple de Jérusalem, ce qui fut exécuté fidèlement jusqu’au moment où éclata la guerre juive, en 66 de notre ère. En l’an 6, Auguste incorpora la Judée à la province romaine de la Syrie.

2.1-2 Le recensement de Cyrinus ou Quirinus. « On a trouvé à Ancyre, en Galatie, sur les murs d’un temple consacré à Auguste, un résumé de l’histoire de son règne, écrit par lui pour être placé dans son mausolée. Or, dans ce résumé il mentionne un recensement qu’il a fait des citoyens romains, recensement qui semble supposer un dénombrement général de l’empire. Il indique la date de cette opération, et cette date coïncide avec celle du Sauveur. Nous avons de plus le témoignage de plusieurs auteurs. Suétone († 140), dans son Histoire des douze Césars, rapporte qu’Auguste a fait trois fois le recensement de l’empire et qu’il en a laissé un cadastre : breviarium. Tacite († 130) dit à peu près la même chose. Saint Justin, né à Sichem, à 12 lieues de Jérusalem, écrivait vers 138, dans son apologie à l’empereur Antonin : Jésus-Christ est né à Bethléem. Vous pouvez vous en assurer, en consultant le recensement de Quirinus, votre premier gouverneur en Judée. Tertullien écrivait de même, 150 ans après la mort d’Auguste : Les pièces originales du dénombrement d’Auguste sont conservées dans les archives de Rome. Leur déposition fournit un témoignage authentique relativement à la naissance du Sauveur. D’après cet auteur, ce serait sous le gouvernement de Saturninus que le dénombrement aurait eu lieu ; mais cela n’empêche pas qu’il ait pu être exécuté par les soins de Quirinus, associé ou subordonné pour cet effet au gouverneur. » (L. BACUEZ.)

2.4 Voir Michée, 5, 2 ; Matthieu, 2, 6 ; 1 Rois, 20, 6. ― L’édit d’Auguste amenant la mère de Jésus à Bethléem, patrie indiquée par les prophètes, sert aux fins du Sauveur (saint Chrysostome).

2.7 Son fils premier-né. Cela ne veut pas dire que plus tard la sainte Vierge ait eu d’autres enfants. Les Hébreux appelaient premiers-nés les enfants uniques aussi bien que ceux qui avaient des frères ou des sœurs. Voir le verset 23. ― Dans l’hôtellerie. Ce mot ne doit pas être entendu dans le sens moderne. « L’hôtellerie, l’auberge n’existait pas en Orient. Par la loi de l’hospitalité, l’étranger était reçu dans chaque maison où il se présentait. A défaut de cette hospitalité, ou s’il ne voulait pas y recourir, il pouvait se retirer dans une hôtellerie commune, appelée aujourd’hui khan, où hommes et bêtes trouvent un abri. Quand l’hôtellerie commune était occupée, force était à l’étranger de chercher ailleurs un abri. En général, la chose est facile en Palestine, où le terrain montagneux et calcaire offre partout des grottes [naturelles ou] taillées de main d’homme, soit pour servir d’habitation, soit comme chambres sépulcrales. La plupart de ces excavations remontent à des époques très reculées. » (J.-H. MICHON.)

2.8 Voir la note 27 à la fin du volume.

2.21 Voir Genèse, 17, 12 ; Lévitique, 12, 3 ; Matthieu, 1, 21 ; Luc, 1, 31. ― Pour circoncire l’enfant. La circoncision fut sans doute faite par saint Joseph, dans la grotte de Bethléem. Dans le chœur de la basilique de la Nativité à Bethléem, dans le bras de la croix au sud du maître-autel qui est placé à peu près au-dessus de la grotte où est né Notre-Seigneur se trouve l’autel de la circoncision, à l’endroit où la tradition, mentionnée déjà par saint Epiphane, localise cette cérémonie.

2.22 Voir Lévitique, 12, 6.

2.23 Voir Exode, 13, 2 ; Nombres, 8, 16. ― Ouvrant un sein ; ouvrant un sein maternel ; c’est-à-dire : un fils dont la mère n’a pas eu d’autre enfant auparavant ; un premier-né, soit que sa mère engendre encore après lui, soit qu’il reste fils unique. Comparer au verset 7. ― Sera appelé consacré, hébraïsme, pour sera consacré. Comparer à Luc, 1, 32.

2.24 Voir Lévitique, 12, 8.

2.25 Siméon. On a conjecturé, mais sans preuve, qu’il était le fils du fameux docteur juif Hillel et le père du Gamaliel dont il parlé dans les Actes des Apôtres, 22, 3.

2.27 Dans le temple, hiéron.

2.33 L’Evangéliste nomme toujours Joseph père de Jésus, parce qu’il était l’époux de Marie et le père nourricier de Jésus, et qu’il passait pour son père dans le monde.

2.34 Voir Isaïe, 8, 14 ; Romains, 9, 33 ; 1 Pierre, 2, 7. ― Dieu n’a pas envoyé son Fils pour la perte d’aucun homme ; mais plusieurs, par leur propre perversité, et par leur refus obstiné de ne pas le recevoir, devaient y trouver l’occasion de se perdre.

2.35 Un glaive, en grec romphaia, un grand glaive qu’on avait coutume de porter sur l’épaule droite, marque ici une grande douleur qui transpercera l’âme de Marie.

2.37 Elle ne quitta pas le temple. Il y avait dans le temple, hiéron, une cour avec ses dépendances réservée aux femmes. Voir Matthieu, 21, 12.

2.39 A Nazareth. Voir note 30 à la fin du volume.

2.41 Voir Exode, 23, 15 ; 34, 18 ; Deutéronome, 16, 1. ― Pâque. Voir Matthieu, 26, 2.

2.44 Pour ces fêtes, les hommes allaient ensemble et les femmes aussi de leur côté, les enfants s’unissaient aux uns ou aux autres. C’est ainsi que Marie crut Jésus avec Joseph qui le croyait avec Marie (saint Bède). « La tradition chrétienne rapporte à la localité moderne d’El-Biréh (la Bééroth biblique), le lieu où Marie et Joseph s’aperçurent que l’enfant Jésus n’était pas avec leur parenté. Une église chrétienne [fut bâtie en cet endroit en souvenir de cet événement]. Une portion notable du mur septentrional et de l’abside subsiste encore. El-Biréh est aujourd’hui un village encore important. On y voit une magnifique piscine recevant les eaux d’une fontaine abondante. » (J.-H. MICHON.)

2.46 Dans le temple, hiéron (voir Matthieu, 21, 12), dans une des salles qui faisaient partie du hiéron, vraisemblablement dans la synagogue placée dans le parvis des gentils et où avaient lieu les leçons et les discussions des rabbins.

2.49-51 Jésus ne les reprend pas de l’avoir cherché, mais il déclare qu’il a, comme Fils de l’Eternel, des devoirs supérieurs à remplir (saint Bède). ― Jésus obéit pour nous apprendre que l’obéissance est la voie de la perfection (saint Grégoire de Nysse).

2.52 « Comment faut-il entendre ce verset de saint Luc : Jésus avançait en sagesse, en âge et en grâce ? Pour ce qui est de l’intelligence, nous entendons saint Luc en ce sens qu’ayant, comme homme, les mêmes facultés que nous et se trouvant ici-bas dans des conditions analogues aux nôtres, le Sauveur éprouvait des impressions de même genre, voyait les mêmes objets, se formait les mêmes idées, acquérait la même science ; et que laissant paraître cette science au dehors selon qu’il l’acquérait et n’en faisant pas paraître d’autre, il donnait de jour en jour à ceux qui l’observaient de nouvelles preuves de ses connaissances et de sa sagesse. Les Docteurs donnent à cette science le nom d’expérimentale, à cause de la manière dont on l’acquiert pour l’ordinaire. Elle était pour Notre Seigneur la conséquence naturelle de la condition où il s’était mis, et elle rend compte de ce qu’ont dit l’Ecriture et les Pères sur son enfance et sur le développement graduel de son intelligence. Puisqu’il acquérait réellement cette sorte de science, il devait aussi en donner des marques, y faire des progrès, apprendre certaines choses, y appliquer son esprit, interroger, admirer, s’étonner, etc. Cela n’empêche pas de reconnaître en son âme dès le premier moment de l’Incarnation une science surhumaine et des lumières d’un ordre supérieur. Les principaux Docteurs et tous les théologiens enseignent qu’il avait reçu par infusion, à la manière des prophètes et des saints, mais dans un degré incomparablement plus élevé, un degré de science proportionné à sa dignité et à sa mission. De plus, ils s’accordent à dire que son âme jouissait de la vision intuitive de l’essence divine, d’une manière plus parfaite et plus pleine que tous les esprits du ciel. Ils regardent ces privilèges comme une conséquence naturelle de l’union hypostatique, et par conséquent ils ne sauraient admettre qu’il ait dû les mériter par ses œuvres, ni qu’il en ait été un seul instant privé. A plus forte raison n’admettraient-ils pas que son esprit partageât à son entrée dans le monde l’ignorance commune à tous les enfants d’Adam. Dans l’Apocalypse, on entend les élus du ciel célébrer sa sagesse et ses lumières en même temps que sa divinité. Quant à la grâce dont l’âme de Notre Seigneur a été ornée, nous distinguons de même, avec les théologiens, les habitudes et les actes surnaturels, les principes et les effets. Les œuvres de grâce ou les actes de vertus croissaient et se multipliaient sans cesse ; mais les habitudes infuses, les dispositions vertueuses, la grâce sanctifiante, tout ce qu’exigeait en son âme sa dignité d’Homme-Dieu, ne pouvait croître. Le Sauveur a toujours possédé ces dons au degré le plus élevé. » (L. BACUEZ.)

3.1 L’an quinzième du règne de César Tibère. Claude Tibère Néron, fils de Tibère Claude Néron et de Livia Drusilla, second empereur romain, était né à Rome l’an 42 avant notre ère. Sa mère Livia épousa l’an 38 l’empereur Auguste qui l’adopta, l’an 4 de notre ère, après lui avoir fait épouser l’an 11 avant Jésus-Christ sa fille Julie. Tibère fut associé en l’an 13 de notre ère au gouvernement de l’empire et chargé de l’administration des provinces. L’année suivante, en l’an 14, Auguste étant mort, son fils adoptif se trouva seul maître de l’empire. Il avait alors 55 ans. Il mourut en 37, à l’âge de 78 ans. Pendant son règne, il donna deux procurateurs à la Palestine, Valerius Gratus, qui garda sa charge onze ans (15-26 de notre ère) et Ponce Pilate, qui fut procurateur pendant dix ans (26-36). La 15e année de Tibère va du 19 août de l’an 28 jusqu’à la même époque de l’an 29 après Jésus-Christ. ― Ponce Pilate. Voir Matthieu, 27, 2. ― Hérode, tétrarque de Galilée. Hérode Antipas. Voir Matthieu, 14, 1. ― Philippe le tétrarque ou Hérode Philippe était fils d’Hérode-le-Grand par sa cinquième femme, Cléopâtre de Jérusalem. C’est le seul des fils de ce roi qui n’ait pas laissé la réputation de mauvais prince. Il épousa à un âge assez avancé Salomé, fille d’Hérodiade, la danseuse qui demanda la tête de saint Jean-Baptiste. Philippe était tétrarque d’Iturée et du pays de Trachonite. L’Iturée, région montagneuse, conquise par le roi Aristobule environ un siècle avant Jésus-Christ, était au nord-est de la Palestine et à l’ouest de Damas. Ses habitants étaient célèbres par leurs brigandages et par leur habileté à tirer de l’arc. La Trachonite, l’ancien Argob, le Ledja actuel, était également habitée par des pillards qui demeuraient sous des tentes. L’empereur Auguste donna ce pays à Hérode le Grand, l’an 23 avant notre ère, pour qu’il le purgeât du brigandage. Saint Luc entend par Trachonite tout le pays situé au sud de l’Antiliban, à l’est du haut Jourdain et du lac de Tibériade jusqu’aux montagnes des Druses. Philippe gouverna ce pays 37 ans ; il embellit et agrandit Césarée de Philippe, qui reçut de lui ce surnom, et Bethsaïde-Julias et il mourut sans postérité l’an 34 de notre ère. ― Lysanias n’est guère connu que de nom. C’était probablement le descendant d’un autre Lysanias, prince de Chalcis du Liban, que Cléopâtre avait fait périr insidieusement en 35 avant Jésus-Christ. ― Abylène était le pays qui tirait son nom de la ville d’Abila. Il était situé entre le Liban et l’Hermon, au nord-ouest de Damas, à dix-huit milles romains de cette dernière ville et à trente-sept milles d’Héliopolis.

3.2 Voir Actes des Apôtres, 4, 6. ― Sous les grands prêtres Anne et Caïphe. Anne, fils de Seth, appelé par Josèphe Ananus, fut promu grand prêtre par Quirinus, gouverneur de Syrie, l’an 7 de notre ère. Au commencement du règne de Tibère, en l’an 14 (15 ?), il fut déposé par Valerius Gratus, procurateur de Judée et remplacé par Ismael, fils de Phabi. Bientôt après, Eléazar, fils d’Anne, reçut le souverain pontificat, qu’il dut céder l’année suivante à Simon, fils de Camith. Ce dernier fut remplacé par le gendre d’Anne, Joseph Caïphe, qui conserva cette dignité de l’an 27 ou 28 à l’an 36 ou 37. Anne vécut longtemps et cinq de ses fils furent tour à tour grands prêtres. Les Evangélistes l’ont nommé avec Caïphe, soit parce qu’il était son sagan ou vicaire, comme quelques-uns l’ont pensé, soit qu’il fut encore alors président du sanhédrin ou bien qu’ayant exercé les fonctions du souverain pontificat, il en portât encore le titre par honneur. Il devait, en tout cas, jouir d’une grande influence à Jérusalem, et en particulier auprès de Caïphe, son gendre. ― Sur Caïphe, voir Matthieu, 26, 3. ― Sur Jean, fils de Zacharie, voit Matthieu, 3, 1. ― Dans le désert de Judée. Voir Matthieu, 3, 1.

3.3 Voir Matthieu, 3, 1 ; Marc, 1, 4. ― Toute la région du Jourdain, le Ghôr actuel.

3.4 Voir Isaïe, 40, 3 ; Jean, 1, 23. ― Dans le désert de Judée.

3.5 La rédemption fait disparaître l’inégalité entre les hommes (saint Jérôme).

3.6 Toute chair. Voir Matthieu, 24, 22.

3.7 Voir Matthieu, 3, 7 ; 23, 33.

3.11 Voir Jacques, 2, 15 ; 1 Jean, 3, 17.

3.14 Ni de fraude. Le mot du texte, qui signifie proprement calomnie, s’emploie assez souvent dans la Bible pour fraude, injustice.

3.16 Voir Matthieu, 3, 11 ; Marc, 1, 8 ; Jean, 1, 26 ; Actes des Apôtres, 1 ,5 ; 11, 16 ; 19, 4. ― La chaussure, les sandales. Voir Marc, 6, 9.

3.17 Voir Matthieu, 3, 12.

3.19 Voir Matthieu, 14, 4 ; Marc, 6, 17. ― Hérode le tétrarque Antipas. Voir Matthieu, 14, 1. ― Hérodiade, voir Matthieu, 14, 3. ― Femme de son frère, voir Matthieu, 14, 3.

3.21 Voir Matthieu, 3, 16 ; Marc, 1, 10 ; Jean, 1, 32.

3.22 Voir Matthieu, 3, 17 ; 17, 5 ; Luc, 9, 35 ; 2 Pierre, 1, 17.

3.23 Suivant plusieurs interprètes, saint Joseph, qui, selon la nature, était fils de Jacob, était, selon la loi, fils d’Héli. Car Héli et Jacob étaient frères utérins ; et Héli, l’ainé, étant mort sans postérité, Jacob, d’après la loi, épousa sa veuve et par suite de ce mariage, son fils Joseph fut réputé fils d’Héli selon la loi. D’autres disent que Joseph, fils de Jacob par nature, l’était d’Héli par alliance, ayant épousé Marie, qui en était la fille. ― Sur la double généalogie de Notre-Seigneur, voir la note 26 à la fin du volume.

3.38 Qui fut de Dieu. « Ce simple mot, jeté là sans commentaire et sans réflexion, pour raconter la création, l’origine, la nature, les fins et le mystère de l’homme, est de la plus grande sublimité. » (E. LEFRANC.)

4.1 Voir Matthieu, 4, 1 ; Marc, 1, 12. ― Dans le désert de la Quarantaine. Voir Matthieu, note 4.1.

4.4 Voir Deutéronome, 8, 3 ; Matthieu, 4, 4.

4.8 Voir Deutéronome, 6, 13 ; 10, 20.

4.9 Sur le haut du temple. Voir Matthieu, 4, 5.

4.10 Voir Psaumes, 90, 11.

4.12 Voir Deutéronome, 6, 16.

4.14 Voir Matthieu, 4, 12 ; Marc, 1, 14 ; Jean, 4, 45.

4.16 Voir Matthieu, 13, 54 ; Marc, 6, 1. ― La synagogue de Nazareth dans laquelle enseigna Notre-Seigneur se trouvait, d’après la tradition, sur l’emplacement de l’église actuelle des Grecs unis, à peu près au centre de la ville moderne, non loin du marché. ― Sur Nazareth, voir la note 30 à la fin du volume. ― Sur les Synagogues, voir Matthieu, 4, 23. ― Tous les Juifs pouvaient lire et parler dans les synagogues. Il y avait des lecteurs chargés de lire le texte sacré, mais ils ne faisaient pas partie du personnel officiel et le chef pouvait désigner à son gré la personne de l’assistance par qui il voulait faire remplir cet office. C’est ainsi que Jésus-Christ peut lire dans la synagogue de Nazareth. La lecture finie, le président invitait le lecteur ou un autre assistant à expliquer ce que l’on venait de lire ou à adresser une exhortation au peuple. En vertu de cet usage, Notre-Seigneur, verset 21, s’adresse à l’auditoire.

4.17 Et l’ayant déroulé ; c’est-à-dire ouvert. La forme des livres chez les anciens consistait en un rouleau. ― L’endroit où, etc. Voir Isaïe, 61, verset 1 et suivants.

4.18 Voir Isaïe, 61, 1.

4.19 Le jour de la rétribution, le jour où Dieu rendra à chacun selon ses œuvres. On lit dans Isaïe (voir Isaïe, 61, 2) : Jour de vengeance, jour où le Seigneur se vengera de ses ennemis ; ce qui exprime la même idée, mais d’une manière plus restreinte.

4.20 Au ministre, celui que les Rabbins appellent le Khazan, sorte de sacristain chargé d’ouvrir les portes de la synagogue, de préparer les manuscrits de l’Ecriture qu’on doit lire et de rendre tous les services nécessaires pendant les offices.

4.23 A Capharnaüm. Voir Matthieu, 4, 13.

4.24 Aux gens de Nazareth, scandalisés de voir qu’on faisait le Messie d’un menuisier, Jésus fait observer qu’Elie et Elisée, méprisés par leurs compatriotes, firent des prodiges chez les étrangers (voir 3 Rois, 17, 9 ; 4 Rois, 5, 1).

4.26 Elie, le prophète originaire de Thesbé, vécut sous les rois Achab et Ochozias d’Israël et fut enlevé miraculeusement au ciel. Il récompensa la charité d’une veuve de Sarepta par un prodige : la farine et l’huile de cette pauvre femme ne s’épuisèrent pas tant que dura la famine. ― Sarepta est une ville de Phénicie, sur la Méditerranée, entre Tyr et Sidon, mais plus proche de cette dernière ville que de la première. Voir 3 Rois, 17, 9.

4.27 Elisée, disciple d’Elie et héritier de son esprit, guérit Naaman, grand personnage de la cour de Syrie, de la maladie de la lèpre, en le faisant laver sept fois dans le Jourdain. Voir 4 Rois, 5, 1-15.

4.29 Le mont de la Précipitation ; c’est-à-dire la montagne sur laquelle les habitants de Nazareth conduisirent Notre-Seigneur, dans l’intention de l’en précipiter n’est pas identifiée d’une manière certaine. Le site traditionnel est au sud de la ville, à une heure de chemin. Il y a là un rocher qui aurait très bien pu servir aux mauvais desseins des compatriotes du Sauveur. Les Franciscains ont élevé une église en cet endroit. De là, on découvre la plaine d’Esdrelon.

4.31 Voir Matthieu, 4, 13 ; Marc, 1, 21.

4.32 Voir Matthieu, 7, 28.

4.33 Voir Marc, 1, 23.

4.38 Voir Matthieu, 8, 14 ; Marc, 1, 30.

4.40 Le repos du sabbat se terminant au coucher du soleil, ils amenèrent les malades.

4.41 Voir Marc, 1, 34.

5.1 Lac de Génésareth. Voir la note 33 à la fin du volume. Saint Luc est le seul des évangélistes qui qualifie le lac, le lac de Tibériade, en employant la dénomination grecque. Les autres auteurs sacrés l’appellent une mer, selon l’usage hébreu qui appelle mer tout amas d’eaux.

5.2 Voir Matthieu, 4, 18 ; Marc, 1, 16.

5.3 La barque de Pierre où Jésus enseigne est la figure de l’Eglise ; là où est Pierre, le Christ instruit les peuples.

5.12 Voir Matthieu, 8, 2 ; Marc, 1, 40. ― Des villes ; c’est-à-dire des villes voisines. ― Dans une des villes de Galilée, peut-être Capharnaüm.

5.14 Voir Lévitique, 14, 4. ― En témoignage pour eux, pour que cela leur serve de témoignage et de preuve incontestable de ma puissance et de ma fidélité à faire observer la loi.

5.18 Voir Matthieu, 9, 2 ; Marc, 2, 3.

5.19 Sur les toits. Voir Marc, note 2.4. Les mots par les tuiles traduisent les mots grecs dia tôn keramôn. Keramos désigne tout ce qui est fait en terre et en particulier la terrasse en terre qui forme le toit des maisons orientales.

5.21 Les Scribes et les Pharisiens lancent, déjà, la sentence de mort, selon la loi : que celui qui blasphème meure (saint Chrysostome). Jésus prouve qu’il est Dieu, en exerçant un pouvoir qui, même selon les Hébreux, appartenait seulement à Dieu : celui de remettre les péchés.

5.27 Voir Matthieu, 9, 9 ; Marc, 2, 14. ― Un publicain nommé Lévi. Saint Matthieu. Voir l’Introduction à l’Evangile selon saint Matthieu.

5.33 Voir Marc, 2, 18.

5.34 Les fils de l’époux. Voir Matthieu, 9, 15. La venue du Christ fut une fête nuptiale puisqu’il a épousé la nature humaine (saint Chrysostome).

5.37 Des outres. Voir Matthieu, 9, 17.

6.1 Voir Matthieu, 12, 1 ; Marc, 2, 23. ― Second-premier ; le premier sabbat après le second jour de la Pâque. ― Arrachaient les épis. Voir Matthieu, note 12.1.

6.4 Voir 1 Rois, 21, 6 ; Exode, 29, 32 ; Lévitique, 24, 9 ; Matthieu, 12, 4.

6.6 Voir Matthieu, 12, 10 ; Marc, 3, 1.

6.9 De sauver une âme, etc. Voir Matthieu, 10, 39.

6.12 Sur la montagne. Peut-être la montagne des Béatitudes, Koroun-el-Hattin. Voir Matthieu, 5, 1.

6.13 Voir Matthieu, 10, 1 ; Marc, 3, 14. ― Apôtres, c’est-à-dire envoyés. Une nuit de prières précède l’élection des Apôtres : de ce choix dépendait l’avenir de l’Eglise. Sur les noms qui suivent, voir Matthieu, 10, 3.

6.16 Judas, frère de Jacques, est communément appelé Jude, pour qu’on ne le confonde pas avec Judas l’Iscariote.

6.17 Tyr et Sidon. Voir Marc, 3, 8.

6.20-23 Voir Matthieu, notes 5.3 à 5.10. Le sermon sur la montagne est abrégé ici par saint Luc.

6.20 Voir Matthieu, 5, 3.

6.22 Voir Matthieu, 5, 11.

6.24 Voir Ecclésiastique, 31, 8 ; Amos, 6, 1.

6.25 Voir Isaïe, 65, 13.

6.27 Voir Matthieu, 5, 44.

6.29 Voir Matthieu, 5, 39 ; 1 Corinthiens, 6, 7. ― Votre manteau… votre tunique. Voir Matthieu, 5, 40.

6.31 Voir Tobie, 4, 16 ; Matthieu, 7, 12.

6.32 Voir Matthieu, 5, 46.

6.34 Voir Deutéronome, 15, 8 ; Matthieu, 5, 42.

6.37 Voir Matthieu, 7, 1.

6.38 Voir Matthieu, 7, 2 ; Marc, 4, 24. ― Dans votre sein, pan de vêtement, cavité que produisait la partie supérieure et antérieure du vêtement qui était peu serré par la ceinture.

6.39 Notre-Seigneur avait en vue les Scribes et les Pharisiens (voir Matthieu, 15, 14). ― Tous deux, le maître et le disciple. Pour qu’il en fût autrement, c’est-à-dire pour que le disciple ne tombât pas avec le maître, il devrait être plus grand et plus sage que lui (voir verset 40) ; mais cela n’arrive pas d’ordinaire : tout disciple, quand il a reçu la plénitude de l’instruction, n’arrive qu’à être comme son maître. Ce verset est pris dans un autre sens (voir Matthieu, 10, 24).

6.40 Voir Matthieu, 10, 24 ; Jean, 13, 16.

6.41 Voir Matthieu, 7, 3.

6.43 Voir Matthieu, 7, 18 ; 12, 33.

6.46 Voir Matthieu, 7, 21 ; Romains, 2, 13 ; Jacques, 1, 22.

7.1 Voir Matthieu, 8, 5. ― Dans Capharnaüm. Voir Matthieu, 4, 13.

7.2 Un centurion. Voir Matthieu, 8, 5.

7.3 Les anciens d’entre les Juifs, ceux qui étaient à la tête de l’administration de la ville. C’est le seul endroit des Evangiles où le titre d’anciens ne désigne pas des membres du sanhédrin.

7.5 Une synagogue. Voir Matthieu, 4, 23.

7.6 Voir Matthieu, 8, 8.

7.11 Naïm, aujourd’hui Nain, est situé sur le versant nord-ouest du petit Hermon (Djébel-el-Dûhy), au point où le terrain s’incline vers la plaine d’Esdrelon. On jouit de là d’une belle vue sur la plaine et sur les montagnes de Nazareth. A l’ouest du village, on remarque un grand nombre de tombeaux creusés dans le roc.

7.12 Naïm était enfermé dans des murs et avait une porte, comme la plupart des villes et bourgs de Palestine qui avaient besoin d’être à l’abri d’une surprise de la part des Bédouins pillards.

7.16 Voir Luc, 24, 19 ; Jean, 4, 19.

7.19 Voir Matthieu, 11, 2.

7.22 Voir Isaïe, 35, 5.

7.27 Voir Malachie, 3, 1 ; Matthieu, 11, 10 ; Marc, 1, 2.

7.31 Voir Matthieu, 11, 16.

7.33 Voir Matthieu, 3, 4 ; 11, 18 ; Marc, 1, 6.

7.36 Un des pharisiens. Simon le lépreux. Voir Matthieu, 26, 6.

7.37 Voir Matthieu, 26, 7 ; Marc, 14, 3 ; Jean, 12, 3. ― Une femme. Marie-Madeleine. Voir Matthieu, 27, 56.

7.48 Voir Matthieu, 9, 2.

8.2 Voir Marc, 16, 9. ― Marie Madeleine. Voir Matthieu, 27, 56.

8.3 Jeanne, femme de Chusa, se retrouve à l’ensevelissement de Notre-Seigneur, voir Luc, 24, 10. ― Chusa était le trésorier ou l’économe d’Hérode Antipas. ― Suzanne est tout-à-fait inconnue.

8.5 Voir Matthieu, 13, 3 ; Marc, 4, 3.

8.10 Voir Isaïe, 6, 9 ; Matthieu, 13, 14 ; Marc, 4, 12 ; Jean, 12, 40 ; Actes des Apôtres, 28, 26 ; Romains, 11, 8.

8.16 Voir Matthieu, 5, 15 ; Marc, 4, 21.

8.17 Voir Matthieu, 10, 26 ; Marc, 4, 22.

8.18 Voir Matthieu, 13, 12 ; 25, 29.

8.19 Voir Matthieu, 12, 46 ; Marc, 3, 32.

8.22 Voir Matthieu, 8, 23 ; Marc, 4, 36. ― Du lac de Génésareth. ― Les synoptiques s’accordent pour raconter à la suite trois miracles opérés à cette époque par Notre-Seigneur. Dans le premier prodige, Jésus dompte les forces de la nature (voir versets 22 à 25) ; dans le second, il commande en maître aux puissances infernales (voir versets 27 à 39) ; dans le troisième, il ravit à la mort une de ses victimes (voir versets 41 à 56).

8.26 Au pays des Géraséniens. Voir Matthieu, 8, 28.

8.27 Dans les sépulcres, voir Matthieu, 8, 28.

8.30 Voir Marc, 5, 9. ― Dans l’armée romaine, la légion était composée de six mille hommes. Ce mot peut être pris indéfiniment pour un grand nombre.

8.31 Voir Matthieu, 8, 29. ― Par l’abîme, on entend communément l’enfer, que l’Ecriture nomme en effet souvent abîme, parce qu’on le conçoit comme un lieu profond, où les démons sont renfermés pour jamais.

8.33 Se précipiter dans le lac. Voir Matthieu, 21, 19.

8.37 Cette population à demi païenne craignait que la même chose n’arrivât à tous les troupeaux du pays.

8.41 Voir Matthieu, 9, 18 ; Marc, 5, 22. ― Jaïre, chef de la synagogue. Voir Marc, note 5.22.

8.44 La frange. Comparer à Matthieu, 9, 20.

8.50 Ne crains pas : la foi de Jaïre avait dû être ébranlée par le message qu’il venait de recevoir.

9.1 Voir Matthieu, 10, 1 ; Marc, 3, 15.

9.3 Voir Matthieu, 10, 9 ; Marc, 6, 8.

9.5 Voir Actes des Apôtres, 13, 51. ― En témoignage pour eux. Afin que ce soit pour eux un témoignage que vous ne pouvez plus avoir rien de commun avec eux, puisqu’ils refusent d’embrasser la religion divine que vous prêchez.

9.7 ; 9.9 Hérode Antipas, tétrarque de Galilée. Voir Matthieu, note 14.1.

9.7 Voir Matthieu, 14, 1 ; Marc, 6, 14.

9.10 Dans un lieu désert. Voir Matthieu, 14, 13.

9.12 Voir Matthieu, 14, 15 ; Marc, 6, 36.

9.13 Voir Jean, 6, 9.

9.18 Voir Matthieu, 16, 13 ; Marc, 8, 27. ― Il priait seul à Césarée de Philippe. Voir Matthieu, note 16.13.

9.20 Le Christ de Dieu : le Messie envoyé de Dieu.

9.22 Voir Matthieu, 17, 21 ; Marc, 8, 31 ; 9, 30. ― Les anciens. Voir Matthieu, note 16.21. ― Les princes des prêtres et les scribes. Voir Matthieu, note 2.4.

9.23 Voir Matthieu, 10, 38 ; 16, 24 ; Marc, 8, 34 ; Luc, 14, 27.

9.24-25 Voir, pour le sens de ces deux versets, Matthieu, 10, 39.

9.24 Voir Luc, 17, 33 ; Jean, 12, 25.

9.26 Voir Matthieu, 10, 33 ; Marc, 8, 38 ; 2 Timothée, 2, 12.

9.27 Voir Matthieu, 10, 23 ; 16, 28 ; Marc, 8, 39 ; Jean, 21, 22. ― Quelques-uns… ne goûteront pas de la mort qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu (dans sa Puissance). Voir Matthieu, note 16.28 ; 10, 23 ; Marc, 8, 39 et Jean, 21, 22.

9.28 Voir Matthieu, 17, 1 ; Marc, 9, 1. ― Sur la montagne. Voir Matthieu, note 17.1.

9.32 Et se réveillant… sans doute par l’éclat de la lumière divine, ils virent, etc. Beaucoup de manuscrits de la Vulgate lisent vigilantes (au lieu de evigilitantes), qui correspond exactement au grec.

9.35 Voir 2 Pierre, 1, 17.

9.38 Voir Matthieu, 17, 14 ; Marc, 9, 16.

9.39 Contre terre. Comparer à Marc, 9, 19.

9.46 Voir Matthieu, 18, 1 ; Marc, 9, 33.

9.51 Il fixa son visage ; il tourna sa face, il se mit en chemin pour aller à Jérusalem.

9.52 Des Samaritains. Voir Matthieu, 10, 5.

9.56 Voir Jean, 3, 17 ; 12, 47.

9.58 Voir Matthieu, 8, 20.

10.1 « La liste des soixante-douze disciples ne nous a pas été transmise. Un petit nombre seulement sont connus avec certitude. On sait qu’ils furent choisis parmi ceux qui suivaient habituellement le Sauveur, et que le divin Maître les associa aux Apôtres pour les aider à instruire le peuple et le préparer à sa venue. Il est certain qu’ils étaient inférieurs aux douze, puisque Mathias, l’un d’entre eux, fut promu à l’apostolat à la place de Judas. Saint Ignace les assimile aux diacres et saint Jérôme aux prêtres. Leur ministère fut transitoire et purement personnel : ils ne transmirent à personne les pouvoirs qu’ils avaient reçus. ― Au lieu de soixante-douze disciples, la plupart des manuscrits grecs portent soixante-dix ; mais on peut croire que c’est un nombre rond employé pour soixante-douze, comme lorsqu’il s’agit des interprètes de l’Ancien Testament, ou des personnes dont se composait la famille de Jacob à son entrée en Egypte. ― On a fait cette remarque, que ce nombre répond à celui des peuples dont Moïse fait le dénombrement dans la Genèse, de même que le nombre douze répond à celui des tribus d’Israël ; car, d’après les Juifs, l’humanité se composait de soixante-dix (ou soixante-douze) peuples : quinze de Japhet, trente de Cham et vingt-sept de Sem. Cet accroissement du nombre des ouvriers apostoliques, de douze à soixante-douze, semblait annoncer l’extension prochaine de la prédication à l’univers entier. » (L. BACUEZ.)

10.2 Voir Matthieu, 9, 37.

10.3 Voir Matthieu, 10, 16.

10.4 Voir Marc, 6, 8 ; Matthieu, 10, 10 ; 4 Rois, 4, 29. ― Ne saluez personne dans votre chemin, manière de parler des Hébreux pour dire qu’il faut que rien ne les arrête en chemin.

10.6 Un fils de la paix ; hébraïsme, pour quelqu’un digne de la paix.

10.7 Voir Deutéronome, 24, 14 ; Matthieu, 10, 10 ; 1 Timothée, 5, 18.

10.8 Mangez ce qui vous sera présenté. Comparer à Matthieu, 15, 11.

10.11 Voir Actes des Apôtres, 13, 51.

10.13 Voir Matthieu, 11, 21. ― Corozaïn, Bethsaïde. Voir Matthieu, note 11.21. ― Tyr et Sidon. Voir Marc, 3, 8.

10.15 Capharnaüm. Voir Matthieu, 4, 13.

10.16 Voir Matthieu, 10, 40 ; Jean, 13, 20.

10.21 Voir Matthieu, 11, 25.

10.23 Voir Matthieu, 13, 16.

10.25 Voir Matthieu, 22, 35 ; Marc, 12, 28.

10.27 Voir Deutéronome, 6, 5.

10.30 Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. « Il descendait, car Jérusalem est beaucoup plus élevée que Jéricho. La distance entre ces deux villes était d’environ cent cinquante stades (en stades olympiques, de 27 à 28 kilomètres) ; la route traversait une contrée aride, un désert. La plaine de Jéricho, véritable oasis dans le désert, était d’une grande fertilité, renommée pour ses roses, son miel et les meilleurs produits de la Palestine. Le misérable village de Riha occupe aujourd’hui l’emplacement de l’ancienne Jéricho. ― Pendant son voyage, il tomba entre les mains des voleurs qui, l’ayant dépouillée, etc. Josèphe raconte que la Palestine était alors infestée de brigands, et saint Jérôme nous apprend qu’une partie de la route de Jérusalem à Jéricho était appelée le chemin du sang, à cause du sang qui y avait été répandu ; il y avait là une garnison romaine, pour la protection des voyageurs. Aujourd’hui encore les Arabes du désert pillent fréquemment ceux qui parcourent cette contrée. » (TRENCH.)

10.34 De l’huile et du vin. Les anciens se servaient de l’huile et du vin pour panser les blessures, du vin pour les laver et les purifier, de l’huile pour en calmer l’irritation. ― En une hôtellerie, non en une hôtellerie proprement dite, mais dans le khan ou caravansérail. Voir Luc, 2, 7. La tradition place ce caravansérail à Khan-el-Akhmar.

10.35 Deux deniers. Voir Matthieu, 18, 28. ― L’hôte, celui qui est chargé de la garde du caravansérail.

10.38 Dans un village. « Dans la partie méridionale de la Galilée, non loin de Naïm. » (Mgr DARBOY.) A Béthanie, selon d’autres commentateurs. ― Une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. « Marthe avait pour sœur Marie-Madeleine et pour frère Lazare ; ils appartenaient à une famille considérable. Il semble que Marthe fut l’aînée, car elle est toujours citée la première ; c’est aussi à cause de cette qualité sans doute qu’on la voit faire à Jésus-Christ les honneurs de la maison et déployer plus que personne les sollicitudes de l’hospitalité. Sa sœur Marie était d’une nature moins agissante. On pense que Lazare, Marthe et Marie-Madeleine quittèrent la Galilée avec leur maître et ami divin, et fixèrent leur séjour en Judée, non loin de Jérusalem. Il est certain, dans tous les cas, qu’ils habitaient le bourg de Béthanie, à quinze stades ou trois quarts de lieue de la ville sainte, durant les six mois qui précédèrent la mort du Sauveur » (Mgr DARBOY) Voir Matthieu, note 27.56.

10.39 Marie Madeleine. Voir Matthieu, 27, 56.

10.42 Marie a choisi la meilleure part. « Non pas que le Seigneur voulût blâmer Marthe, car elle eut aussi sa récompense, c’est-à-dire le don de la foi et de la charité, mais il voulait recommander la noble occupation de Marie, qui a tant d’influence sur les destinées de l’âme humaine. L’antiquité ecclésiastique a toujours vu dans ces deux femmes le double symbole de la vie active et répandue en bonnes œuvres et de la vie contemplative et consumée en ardentes prières. » (Mgr DARBOY.)

11.2-4 Voir Matthieu, notes 6.9 à 6.13.

11.2 Voir Matthieu, 6, 9.

11.9 Voir Matthieu, 7, 7 ; 21, 22 ; Marc, 11, 24 ; Jean, 14, 13 ; Jacques, 1, 5.

11.11 Voir Matthieu, 7, 9. ― Ou si un poisson. Cette traduction, qui est de Bossuet, rend plus fidèlement qu’aucune autre la concision énergique du texte, sans pourtant nuire à la clarté.

11.12 Un scorpion. Voir Luc, 10, 19. Quelques commentateurs ont pensé, à cause de ces paroles, qu’il existait une certaine ressemblance entre un œuf et un scorpion, mais le langage de Notre-Seigneur n’implique pas cette ressemblance. Le scorpion est ordinairement noir, quoique d’anciens auteurs parlent d’un scorpion blanc.

11.13 Votre Père céleste donnera son bon esprit à ceux qui le lui demanderont. « Il n’y a de bon esprit que celui de Dieu. L’esprit qui nous éloigne du vrai bien, quelque pénétrant, quelque agréable, quelque habile qu’il soit pour nous procurer des biens corruptibles, n’est qu’un esprit d’illusion et d’égarement. L’esprit n’est fait que pour conduire à la vérité et au souverain bien. Il n’y a de bon esprit que celui de Dieu, parce qu’il n’y a que son esprit qui nous mène à lui. Il y a bien de la différence entre un bel esprit, un grand esprit et un bon esprit. Le bel esprit plaît par son agrément ; le grand esprit excite l’admiration par sa profondeur ; mais il n’y a que le bon esprit qui sauve et qui rende heureux par sa solidité et par sa droiture. » (FENELON.)

11.14 Voir Matthieu 9, 32 ; 12, 22.

11.15 Voir Matthieu, 9, 34 ; Marc, 3, 22. ― Béelzébub. Voir Matthieu, 10, 25.

11.19 En qualité d’exorcistes, certains Juifs chassaient les démons par l’invocation du nom de Dieu.

11.21 Le fort armé. Voir Matthieu, 12, 29.

11.29 Voir Matthieu, 12, 39. ― Le prodige du prophète Jonas. Voir Matthieu, 12, 39-40.

11.30 Voir Jonas, 2, 1.

11.31 3 Rois, 10, 1 ; 2 Paralipomènes, 9, 1. ― La reine du midi, la reine de Saba, dont le royaume était situé au midi par rapport à la Palestine.

11.32 Voir Jonas, 3, 5.

11.33 Voir Matthieu, 5, 15 ; Marc, 4, 21. ― Sous le boisseau. Voir Matthieu, note 5.15.

11.34 Voir Matthieu, 6, 22.

11.38-39 Comparer à Matthieu, 23, 25-36.

11.39 Voir Matthieu, 23, 25.

11.42 De la menthe. Voir Matthieu, 23, 23. ― De la rue. La rue, ruta graveolens, plante très aromatique, d’un vert jaunâtre dont on faisait grand usage en Palestine pour l’épicerie et la médecine, est très stimulante, antispasmodique et tonique. L’odeur en est très forte ; le goût des feuilles est amer. Le Talmud déclare que la rue n’est pas soumise à la dîme, mais les Pharisiens voulaient la mettre sur le même pied que les autres plantes potagères dont on devait payer la dîme.

11.43 Voir Matthieu, 23, 6 ; Marc, 12, 39 ; Luc, 20, 46.

11.46 Voir Matthieu, 23, 4.

11.48 Comme les docteurs de la loi ne bâtissaient des tombeaux aux prophètes que par hypocrisie, au lieu de réparer aux yeux de Dieu les crimes de leurs pères, ils en comblaient plutôt la mesure.

11.51 Voir Genèse, 4, 8 ; 2 Paralipomènes, 24, 22. ― Jusqu’au sang de Zacharie. Voir Matthieu, 23, 35.

12.1 Voir Matthieu, 16, 6 ; Marc, 8, 15. ― Les fausses doctrines pharisaïques, qui aboutissaient à une sainteté toute extérieure et hypocrite, sont appelées un levain, ce qui est symbole de corruption.

12.2 Voir Matthieu, 10, 26 ; Marc, 4, 22. ― Vous devez d’autant plus vous garder du levain des Pharisiens, que ma doctrine doit bientôt être prêchée partout, et sa sainteté éclater au grand jour, en regard de leur perversité.

12.3 Sur les toits. Voir Marc, 2, 4.

12.5 Dans la géhenne. Voir Matthieu, 5, 22.

12.6 Cinq passereaux. Voir Matthieu, 10, 29.

12.8 Voir Matthieu, 10, 32 ; Marc, 8, 38 ; 2 Timothée, 2, 12.

12.8 et suivants Nouveau motif d’encouragement : graves conséquences que doit avoir la confession de la négation publique de Jésus-Christ.

12.10 Voir Matthieu, 12, 31-32 ; Marc, 3, 29. ― Il ne lui sera pas remis ; parce qu’il mourra dans l’impénitence finale ; car l’Eglise a le pouvoir de remettre toutes sortes de péchés à quiconque se convertit sincèrement à Dieu.

12.14 Jésus était juge de tout le monde ; mais il ne voulait pas exercer son pouvoir ; il désirait aussi éprouver la foi de ceux qui lui demandaient quelque chose.

12.16 Voir Ecclésiastique, 11, 19.

12.22 Voir Psaumes, 54, 23 ; Matthieu, 6, 25 ; 1 Pierre, 5, 7.

12.24 Considérez les corbeaux. « Ne soyez pas en inquiétude : considérez les corbeaux. Dans saint Matthieu, il est dit en général les oiseaux du ciel. Dans saint Luc, on lit les corbeaux, animal des plus voraces, et néanmoins sans greniers ni provision, qui sans semer et sans labourer trouve de quoi se nourrir. Dieu lui fournit ce qu’il lui faut, à lui, et à ses petits qui l’invoquent, dit le Psalmiste. Dieu écoute leurs cris, quoique rudes et désagréables, et il les nourrit aussi bien que les rossignols et les autres, dont la voix est la plus mélodieuse et la plus douce. » (BOSSUET.)

12.28 Demain sera jetée au four. Voir Matthieu, 6, 30.

12.29 Ne vous élevez pas, etc., c’est-à-dire : n’élevez pas votre esprit jusqu’à ces soins inquiets ; ne vous perdez pas dans ces vaines prévoyances.

12.33 Voir Matthieu, 19, 21 ; 6, 20.

12.35 Ceignez vos reins. Les Orientaux ne ceignaient leurs amples vêtements que pour se mettre en marche ou se préparer à faire quelque ouvrage.

12.38 La seconde veille, de neuf heures à minuit. ― La troisième veille, de minuit à trois heures du matin. Voir Matthieu, 14, 25.

12.39 Voir Matthieu, 24, 43.

12.40 Voir Apocalypse, 16, 15.

12.46 Et il divisera. Voir pour le vrai sens de cette expression, Matthieu, 24, 51.

12.49 Un feu sur la terre. Le feu signifie métaphoriquement dans l’Ecriture l’amour et la tribulation. Il a ici le double sens d’après les Pères. Notre-Seigneur apporte l’amour divin (saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin, etc.), mais ses disciples auront aussi à passer par le feu de la persécution. (Tertullien, Maldonat.)

12.50 Je dois être baptisé d’un baptême ; c’est-à-dire : je dois être infailliblement baptisé ; je ne peux manquer d’être baptisé. Voir Matthieu, note 15.4.

12.51 Voir Matthieu, 10, 34.

12.54 Voir Matthieu, 16, 2.

12.58 Voir Matthieu, 5, 25.

13.1 Pilate. Voir Matthieu, 27, 2. Le fait rapporté ici ne nous est connu que par l’Evangile, mais l’histoire profane peint Pilate sous les mêmes traits et elle nous apprend que sa disgrâce finale fut occasionnée par la cruauté avec laquelle il avait traité une troupe de Samaritains sur le mont Garizim.

13.4 Plus redevables à la justice de Dieu ; c’est-à-dire : plus coupables, plus pécheurs. ― La tour de Siloé. Elle devait se trouver au sud de Jérusalem, dans le voisinage de la piscine de Siloé.

13.6 Un figuier. Le figuier était commun en Palestine et généralement planté dans les vignes. Le maître de la vigne peut s’étonner d’autant plus de ne jamais y trouver de fruits que cet arbre en produit régulièrement deux fois par an. Les premières figues apparaissent avant le retour des feuilles et sont mûres en Palestine vers le mois de juin. Les secondes figues poussent tant que le développement de la végétation continue et mûrissent à diverses époques à partir du mois d’août.

13.9 « Le maître de la vigne, c’est Dieu ; le figuier, c’est le peuple d’Israël, qui n’a porté d’autre fruit que des pratiques extérieures, semblables à un vain feuillage. Moïse, les prophètes, le Messie sont venus à lui tour à tour. Après la mort de Jésus, quarante ans lui ont été donnés pour faire pénitence. Les Juifs ne se convertissant pas, Jérusalem fut détruite et tout le peuple dispersé parmi les nations, voir Luc, 21, 24. » (CRAMPON, 1885)

13.10 Dans leur synagogue. Voir Matthieu, 4, 23.

13.11 Qui avait un esprit d’infirmité. Elle était possédée d’un démon qui la rendait infirme. Nous voyons dans l’Ecriture une foule de maladie causées par les démons.

13.14 Le chef de la synagogue. Voir Marc, 5, 22.

13.19 Voir Matthieu, 13, 31 ; Marc, 4, 31. ― Un grain de sénevé. Voir Matthieu, note 13.31.

13.21 Voir Matthieu, 13, 33. ― Trois mesures de farine, trois sata, près de 39 litres.

13.24 Voir Matthieu, 7, 13. ― Ils désireront être sauvés, mais faute d’en prendre les moyens, ils ne le seront pas.

13.25 Voir Matthieu, 25, 10.

13.27 Voir Matthieu, 7, 23 ; Psaumes, 6, 9 ; Matthieu, 25, 41.

13.30 Voir Matthieu, 19, 30 ; 20, 16 ; Marc, 10, 31.

13.31 Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de la Pérée. Voir Matthieu, 14, 1.

13.32 « Renard : cette hardiesse de langage à l’égard des rois et des grands était familière aux prophètes hébreux. » (CRAMPON, 1885)

13.34 Voir Matthieu, 23, 37.

13.35 Jusqu’à ce qu’il, etc. Voir Matthieu, 23, 39.

14.1 Manger du pain ; hébraïsme, pour prendre un repas. Voir Matthieu, 15, 2. ― Un chef des pharisiens, un des principaux de la secte.

14.5 Dans un puits. Les puits en Palestine n’avaient pas ordinairement de garde-fou ; ils étaient à fleur de terre et l’on en couvrait l’orifice avec une pierre, mais si l’on négligeait cette précaution, les animaux domestiques pouvaient y tomber.

14.10 Voir Proverbes, 25, 7.

14.11 Voir Matthieu, 23, 12 ; Luc, 18, 14.

14.12 Voir Tobie, 4, 7 ; Proverbes, 3, 9.

14.15 Qui mangera du pain. Voir le verset 1.

14.16 Voir Matthieu, 22, 2 ; Apocalypse, 19, 9.

14.26 Dans le style biblique, haïr signifie très souvent aimer moins. Voir Matthieu, 10, 37. Ainsi le Sauveur commande seulement ici qu’on aime moins ses parents que lui, en sorte qu’on soit prêt à les quitter pour le suivre. ― Sa propre vie ou sa propre âme (anima). Voir Matthieu, 10, 39.

14.26-35 « C’est un grand honneur que d’avoir part au festin du royaume de Dieu (dans l’Eglise et dans le Ciel) ; mais, pour être mon disciple, il faut beaucoup de renoncement et de mortification ; qu’on y réfléchisse bien avant de s’y engager ; car il serait honteux d’abandonner ma doctrine après l’avoir embrassée, de devenir un sel affadi (voir verset 34). » (CRAMPON, 1885)

14.27 Voir Matthieu, 10, 38 ; 16, 24 ; Marc, 8, 34.

14.28-31 Ne s’assied pas auparavant ; c’est-à-dire : n’examine pas en repos et à loisir.

14.34 Voir Matthieu, 5, 13 ; Marc, 9, 49.

15.4 Voir Matthieu, 18, 12.

15.8 Dix drachmes ; la drachme valait environ quarante centimes.

15.12 Donnez-moi la portion de votre bien qui doit me revenir. D’après la loi, le cadet avait la moitié de moins que l’aîné.

15.15 Il alla donc et il s’attacha ; hébraïsme, pour : Il alla s’attacher, il résolut de s’attacher.

15.16 Il désirait se rassasier des cosses que mangeaient les pourceaux. Il s’agit du fruit du caroubier, commun en Orient, et qu’on donne comme nourriture au bétail.

15.20 Il tomba sur son cou. « Il ne s’y jette pas, il y tombe. » (BOSSUET, Retraite sur la pénitence, 10e jour.)

15.22 Sa robe première ; celle qu’il avait avant de me quitter ; selon d’autres, la plus belle, la plus précieuse. ― Le texte original porte stolê, mot qui désigne un large vêtement porté par les hommes les plus importants, rois, prêtres, etc., et descendant jusqu’aux pieds. ― Un anneau. L’anneau, qui servait de sceau, était une marque de distinction. ― Une chaussure. Les esclaves allaient pieds nus ; la chaussure indiquait donc un homme libre.

15.23 Le veau gras. Encore aujourd’hui pour fêter un personnage, on tue le veau gras. En temps ordinaire, les Orientaux ne mangent presque jamais de viande.

16.6 Cent barils d’huile. Dans le texte original : cent baths, c’est-à-dire environ 3800 litres.

16.7 Cent mesures de froment. Dans le texte original : cent kors, c’est-à-dire environ 33 800 litres.

16.8 Les fils du siècle, les fils de la lumière, sont des locutions purement hébraïques, qui signifient les amateurs du siècle, ceux qui aiment les choses de la terre, les mondains et les hommes éclairés des lumières de la foi. ― Entre eux, à l’égard les uns des autres ; ou bien dans leur manière d’agir, dans leur conduite ; mais la première interprétation est plus rapprochée du texte sacré. ― Le maître loue, non l’injustice de son économe, mais son activité et son adresse ; il n’avait donné à celui-ci ni le droit ni la permission de disposer de son bien ; tandis que Dieu a donné non seulement une permission, mais un ordre formel à tous ceux qui tiennent de lui les biens temporels ou spirituels, de les distribuer libéralement. ― « Par la conduite de l’économe infidèle, le Seigneur a voulu, selon saint Augustin, nous faire comprendre que si un maître de la terre a pu faire l’éloge de son serviteur qui, pour un intérêt temporel, avait tenu une conduite frauduleuse, à plus forte raison nous serons agréables au maître du ciel, si, conformément à ses divines lois et en vue de la vie éternelle, nous accomplissons envers le prochain des œuvres soit de justice, soit de miséricorde. Du reste le Seigneur n’a pas loué ce serviteur pour la nouvelle fraude commise envers son maître, mais pour la pénétration et l’esprit de prévoyance et de calcul dont il a fait preuve à son propre avantage. » (Mgr PICHENOT.)

16.9 Les richesses injustes sont ainsi appelées, parce qu’elles sont souvent mal acquises ou mal employées. Mais, comme en hébreu le même mot signifie vanité et iniquité, d’autres croient qu’il s’agit ici de richesses vaines, opposées aux biens véritables, dont il est parlé au verset 11.

16.13 Voir Matthieu, 6, 24. ― L’argent, dans l’original, mammôna, mot araméen qui signifie richesses et peut-être aussi le dieu des richesses.

16.16 Voir Matthieu, 11, 12.

16.17 Voir Matthieu, 5, 18.

16.18 Voir Matthieu, 5, 32 ; Marc, 10, 11 ; 1 Corinthiens, 7, 10-11.

16.20 Lazare, personnage fictif, selon l’opinion commune. ― Couché à sa porte. Le mot grec pylôn désigne la grande porte d’entrée, comme il y en a dans les maisons les plus importantes.

16.22 Le sein d’Abraham ; c’est-à-dire le lieu de repos des âmes des saints, jusqu’à ce que le Sauveur eût ouvert le ciel par sa mort. ― Le riche mourut aussi et fut enseveli dans l’enfer. « Le mauvais riche, dit saint Jean Chrysostome, n’est pas damné parce qu’il fut riche, mais qu’il ne fut pas miséricordieux. Le mauvais riche, dit saint Grégoire, n’est pas damné pour avoir dérobé le bien d’autrui, mais pour n’avoir pas fait de son propre bien un légitime usage. Le mauvais riche, dit saint Ambroise, n’est pas damné pour avoir frappé le pauvre, mais pour avoir été réellement homicide envers lui, en le laissant mourir sans secours. » (Mgr PICHENOT.)

16.23 Dans les tourments de l’enfer. Voir plus bas, verset 28.

17.1 Voir Matthieu, 18, 7 ; Marc, 9, 41.

17.2 Une meule de moulin à âne, dans le texte original. Voir Matthieu, 18, 6.

17.3 Voir Lévitique, 19, 17 ; Ecclésiastique, 19, 13 ; Matthieu, 18, 15. ― Prenez garde : craignez de donner ou de recevoir du scandale. Voir Matthieu, 18, 7.

17.6 Voir Matthieu, 17, 19. ― Un grain de sénevé ou de moutarde. Voir Matthieu, 13, 31.

17.7 A ce mûrier. En grec : sycaminos, arbre qui par la forme et par les feuilles ressemble au mûrier et dont les fruits sont semblables aux figues.

17.12 Les lépreux n’osaient s’approcher des personnes saines, de peur de les souiller. Voir Lévitique, 13, 46.

17.14 Voir Lévitique, 14, 2. ― Ils furent purifiés et de leur lèpre, et de la souillure légale qu’ils avaient contractée comme lépreux.

17.21 Le royaume de Dieu, etc. Le Messie que vous attendez est au milieu de vous, et vous ne le connaissez pas. Comparer à Jean, 1, 26. ― Le royaume de Dieu est au-dedans de vous. Voir Matthieu, note 16.28 et chapitre 24. Le Royaume de Dieu c’est d’abord le Christ lui-même, régnant au milieu des hommes et dans les âmes (saint Bède). Il commence dans la conscience de chacun. CRAMPON dit : « La venue de ces temps heureux [Règne glorieux du Christ sur terre] dépend de la conversion des hommes : elle est d’autant plus prochaine que les hommes seront plus tôt convertis. » Voir Actes des Apôtres, 3, 19-21. Voilà pourquoi : Le royaume de Dieu est au-dedans de vous…

17.22 et suivants : Quelques chrétiens voudraient voir, tout de suite, le triomphe complet du Christ et de son Eglise, mais la Providence le veut autrement, et diffère cet heureux temps. Le Fils de l’homme sera révélé subitement (voir verset 24) au moment où l’on y pensera le moins, comme aux jours de Noé.

17.23 Voir Matthieu, 24, 23 ; Marc, 13, 21.

17.26 Voir Genèse, 7, 7 ; Matthieu, 24, 37.

17.28 Voir Genèse, 19, 25.

17.29 Dieu fit pleuvoir. Comparer à Genèse, 19, 24 et Matthieu, 5, 45.

17.31 Sur le toit ; c’est-à-dire sur la terrasse ou plate-forme qui sert de toi. Voir Matthieu, 24, 17.

17.33 Voir Matthieu, 10, 39 ; Marc, 8, 35 ; Luc, 9, 24 ; Jean, 12, 25. ― Jésus dit de sacrifier la vie du corps pour sauver celle de l’âme (saint Cyrille).

17.34 Voir Matthieu, 24, 40.

17.35 Deux femmes moudront ensemble. Voir Matthieu, 18, 6.

17.37 Les aigles. Les percnoptères. Voir Matthieu, 24, 28.

18.1 Voir Ecclésiastique, 18, 22 ; 1 Thessaloniciens, 5, 17.

18.3 Une veuve. La veuve et l’orphelin sont toujours dans la Bible le type des personnes faibles et livrées à la violence et l’injustice, parce qu’elles n’ont pas de protecteurs pour les soutenir et les défendre.

18.10 Deux hommes montèrent au temple, parce que le temple étant sur le mont Moriah, il fallait monter pour s’y rendre. ― Un pharisien. Voir la note 31 à la fin du volume. ― Un publicain, voir Matthieu, 5, 46.

18.13 Le publicain se tenant éloigné. Ni le pharisien ni le publicain n’étaient dans le temple proprement dit, puisqu’on n’y entrait pas, mais dans une cour du temple. Le pharisien se mettait en vue ; le publicain au contraire.

18.14 Voir Matthieu, 23, 12 ; Luc, 14, 11. ― La Vulgate et le grec présentent absolument le même sens, mais en employant une locution hébraïque signifiant à la lettre : Celui-ci justifié, en comparaison de l’autre.

18.15 Voir Matthieu, 19, 13 ; Marc, 10, 13.

18.16 Car à de tels, etc. Voir, sur cette traduction, Matthieu, 19, 14.

18.18 Voir Matthieu, 19, 16. ― Un des principaux d’entre les pharisiens qui l’interrogeaient. Comparer à Luc, 17, 20 (?).

18.20 Voir Exode, 20, 13.

18.31 Voir Matthieu, 20, 17 ; Marc, 10, 32.

18.35 Voir Matthieu, 20, 29 ; Marc, 10, 46.

19.4 Sur un sycomore. Il ne faut pas entendre par ce nom le sycomore de nos pays, dont le nom vulgaire est érable blanc ou faux platane, dont les feuilles larges et dentées, à cinq lobes pointus, sont blanches en dessous, d’un vert foncé en dessus ; les fleurs, petites et verdâtres, pendant en grappes allongées. Le sycomore de l’Evangile est le sycomore à figues, Ficus sycomorus. Il ne pousse que dans les pays très chauds ; à Jaffa, dans la vallée brûlante du Jourdain, dans la basse Galilée et en Egypte, où on en voit encore aujourd’hui formant allée dans les villes, d’où le nom de figuier d’Egypte par lequel on le désigne également. Il s’élève à une hauteur de douze à quinze mètres. Ses grandes et fortes branches se déploient horizontalement de manière à former un pavillon touffu qui peut avoir jusqu’à une quarantaine de pas de diamètre. Les figues qu’il produit ne poussent pas sur les rameaux couverts de feuilles mais s’étalent en grappes soit sur le tronc soit sur les grosses branches. Elles mûrissent au commencement de juin et depuis cette époque jusqu’à l’hiver, l’arbre porte constamment des fleurs, des fruits verts et des fruits mûrs. Le bois de sycomore servait en Egypte à faire des boîtes de momie et on l’employait en Palestine comme bois de construction. Le nom de sycomore qui signifie figuier-mûrier provient de ce que cet arbre a les fruits du figuier et le feuillage du mûrier.

19.8-10 Une antique tradition fait venir Zachée dans les Gaules, où il se serait fixé dans le lieu sauvage et pittoresque appelé aujourd’hui Rocamadour.

19.10 Voir Matthieu, 18, 11.

19.12 Voir Matthieu, 25, 14.

19.13 La mine d’argent valait environ 88 francs 29 centimes et la mine d’or, 630 francs 60 centimes (en 1900).

19.14 Ces concitoyens sont les Juifs, haïssant Jésus et criant à Pilate : « Nous n’avons pas d’autre roi que César. » (saint Cyrille)

19.15 Après avoir parlé de la première venue, humble et bienfaisante, le Christ-Roi parle du second avènement dans la gloire et le triomphe (Eusèbe).

19.20 Dans un linge, littéralement un morceau d’étoffe qui sert à essuyer la sueur ou mouchoir.

19.26 Voir Matthieu, 13, 12 ; 25, 29 ; Marc, 4, 25 ; Luc, 8, 18.

19.29 Voir Matthieu, 21, 1 ; Marc, 11, 1. ― Près du mont nommé des Oliviers. Voir Matthieu, note 21.1

19.35 Voir Jean, 12, 14.

19.36 Le peuple étendait ses vêtements sur le chemin en guise de tapis.

19.42 Ce qui importe à ta paix ; c’est-à-dire à ton bonheur parfait, à ton salut. Les Hébreux entendaient par paix un bonheur complet, toute sorte de prospérités.

19.44 Voir Matthieu, 24, 2 ; Marc, 13, 2 ; Luc, 21, 6. ― Visitée par le Messie. Cette célèbre prophétie est comme un résumé fidèle de l’histoire du siège et de la ruine de Jérusalem par les Romains, telle que Josèphe la rapporte dans son livre La guerre des Juifs. Voir Luc, 21, 24.

19.45 Voir Matthieu, 21, 12 ; Marc, 11, 15. ― Etant entré dans le temple. Voir Matthieu, note 21.12.

19.46 Voir Isaïe, 56, 7 ; Jérémie, 7, 11.

20.1 Voir Matthieu, 21, 23 ; Marc, 11, 27. ― Les princes des prêtres et les scribes y vinrent avec les anciens. Sur les princes des prêtres et les scribes, voir Matthieu, note, 2.4 ; sur les anciens, voir Matthieu, note 16.21.

20.9 Voir Isaïe, 5, 1 ; Jérémie, 2, 21 ; Matthieu, 21, 33 ; Marc, 12, 1. ― « Un temps assez long : dans l’application de la parabole, il faut entendre tout le temps qui s’écoula depuis l’alliance du Sinaï et l’entrée des Hébreux dans la Terre promise jusqu’à la venue du Messie, environ 2000 ans. » (CRAMPON, 1885)

20.10-11 Voir, pour le mot déchirer, Matthieu, 21, 35.

20.17-18 Voir Psaumes, 117, 22 ; Isaïe, 28, 16 ; Matthieu, 21, 42 ; Actes des Apôtres, 4, 11 ; Romains, 9, 33 ; 1 Pierre, 2, 7.

20.20 Voir Matthieu, 22, 15 ; Marc, 12, 13.

20.22 A César ou à l’empereur. C’était alors Tibère. Voir Luc, 3, 1.

20.24 Un denier. Voir Matthieu, 18, 28.

20.25 Voir Romains, 13, 7.

20.27 Voir Matthieu, 22, 23 ; Marc, 12, 18. ― Des Sadducéens. Voir la note 32 à la fin du volume.

20.28 Voir Deutéronome, 25, 5.

20.34 Les fils de ce siècle ; hébraïsme, pour ceux qui vient dans le monde, sur cette terre.

20.35 Mais ceux qui, etc. Tous les méchants, sans exception, ressusciteront aussi, mais non pas dans la gloire ; si donc Jésus-Christ ne parle ici que des justes, c’est pour nous faire soupirer avec plus d’ardeur après la résurrection glorieuse.

20.37 Voir Exode, 3, 6. ― A l’endroit du buisson ; c’est-à-dire dans son récit relatif au buisson. Comparer à Marc, 12, 26.

20.42 Voir Psaumes, 109, 1 ; Matthieu, 22, 44 ; Marc, 12, 36.

20.43 L’escabeau de vos pieds. Voir Matthieu, 22, 44.

20.46 Voir Matthieu, 23, 6 ; Marc, 12, 38 ; Luc, 11, 43. ― Avec de longues robes (stolai). Voir Luc, 15, 22.

21.1 Voir Marc, 12, 41. ― Dans le tronc. Voir Marc, note 12.41.

21.5 De belles pierres. Voir Marc, 13, 1.

21.6 Voir Matthieu, 24, 2 ; Marc, 13, 2 ; Luc, 19, 44.

21.8 (4 ?) Comparer à Marc, 12, 42 et Matthieu, 5, 26.

21.13 En témoignage : pour que vous rendiez témoignage à la vérité et à la sainteté de la doctrine que je vous ai enseignée.

21.15 Une bouche. Dans le style de l’Ecriture, le mot bouche se met pour ce qui en sort, comme les paroles, les ordres, les commandements.

21.20 Voir Daniel, 9, 27 ; Matthieu, 24, 15 ; Marc, 13, 14.

21.21 Les contrées voisines du lieu où il se trouvait. ― Fuient vers les montagnes. Voir Matthieu, 24, 16.

21.23 Mais malheur, etc. Comparer à Matthieu, 24, 19.

21.24 Voir Romains, 11, verset 25 et suivants. ― Après la destruction de Jérusalem par les Romains en l’an 70 et la diaspora qui suivit, après 1900 ans d’occupation étrangère, nous sommes actuellement les témoins directs du retour des Juifs des cinq continents, de plus de 140 pays vers leur terre d’origine et nous avons vu reverdir ce territoire devenu l’Etat d’Israël moderne, fondé en 1948. Lors d’une opération mémorable (la guerre des six Jours en 1967), l’armée israélienne reconquit la vieille ville de Jérusalem et le mont du Temple. Trois semaines après, Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est furent officiellement réunifiées. Les deux zones de la ville, longtemps séparées (comme Berlin), furent refondues en une seule ville, dans la droite ligne des Prophéties du Psaume 121, 3. Fin 1 980, La Knesseth (parlement Israélien) approuva une loi par laquelle Jérusalem était déclarée capitale indivisible et éternelle de l’état d’Israël. Ces événements sont assurément un indice biblique important de la fin des temps. (N. D. E. 2002) Rétablissement d’Israël : voir Jérémie, du chapitre 30 au chapitre 33 ; Ezéchiel, 28, 25-26 ; du chapitre 36 au chapitre 39 ; Deutéronome, 30, 3-6. ― Psaumes, 51 (?) ; 102 (?) ; 147 (?). ― Sophonie, 3, 20. ― Amos, chapitre 9. ― Isaïe, chapitres 43 ; 11 et 65. ― Jérémie, 3, 12-18 ; chapitres 16 et 23 ; 50, 19. ― Zacharie, chapitres 2 ; 8 et 10. ― Baruch, 2, 34-35 ; 5, 6. ― Ezéchiel, 11, 17.

21.25-26 Voir Apocalypse, chapitre 6 et 8, 12.

21.25 Voir Isaïe, 13, 10 ; Ezéchiel, 32, 7 ; Joël, 2, vv. 10, 31 ; 3, 15 ; Matthieu, 24, 29 ; Marc, 13, 24.

21.28 Voir Romains, 8, 23.

21.29 Voyez le figuier. Voir Luc, 13, 6.

21.32 Comparer à Matthieu, 24, 34.

21.37 La montagne appelée des Oliviers. Voir Matthieu, chapitre 2 (?) ; 21, 1.

22.1 Voir Matthieu, 26, 2. ― La fête des azymes qu’on appelle Pâque. Voir Marc, 14, 1 et Matthieu, note 26.2.

22.3 Voir Matthieu, 26, 14 ; Marc, 14, 10.

22.4 Les magistrats du temple (voir verset 52) ; c’est-à-dire les officiers du temple, les lévites préposés à leurs frères qui faisaient la garde aux portes du temple.

22.6 En l’absence du peuple ; avant que le peuple s’assemblât pour la solennité, car comme le peuple le tenait pour un prophète (voir Matthieu, chapitre 21), on craignait qu’il ne se soulevât, si Jésus était arrêté pendant qu’il se trouvait réuni (voir Matthieu, 26, 5.)

22.7 Immoler la pâque, l’agneau pascal. Voir Exode, 12, 26 et Marc, 14, 12.

22.8-13 Préparer la Pâque. Voir Matthieu, 26, 19.

22.10 Un homme portant une cruche d’eau. Voir Marc, 14, 13.

22.12 Un grand cénacle. Voir Marc, 14, 15.

22.14 Voir Matthieu, 26, 20 ; Marc, 14, 17.

22.15 J’ai désiré, etc. Cette répétition, comme nous l’avons déjà remarqué, a pour effet de donner de la force et de l’énergie au discours.

22.16 Jésus veut dire par là qu’il ne mangera plus désormais de cette victime figurative, jusqu’à ce qu’elle ait eu son accomplissement dans le royaume de Dieu, où la victime qui va bientôt être immolée deviendra la pâque du peuple nouveau (voir 1 Corinthiens, 5, 7).

22.17 Ce calice est simplement la coupe que le maître du repas bénissait en cérémonie, dont il buvait, et qu’il passait ensuite à tous ceux qui étaient à table. Il faut donc bien le distinguer du calice contenant le sang du Sauveur, et dont il est question au verset 20.

22.19 Voir 1 Corinthiens, 11, 24.

22.20 Il donna de la même manière le calice ; c’est-à-dire après l’avoir pris et avoir rendu grâces, comme il avait fait pour le pain. Voir Matthieu, 26, 26-29.

22.21 Voir Matthieu, 26, 21 ; Marc, 14, 20 ; Jean, 13, 18. ― La main, etc. Voir Matthieu, 26, 23.

22.22 Voir Psaumes, 40, 10.

22.25 Voir Matthieu, 20, 25 ; Marc, 10, 42.

22.34 Voir Matthieu, 26, 34 ; Marc, 14, 30.

22.35 Voir Matthieu, 10, 9.

22.37 Voir Isaïe, 53, 12.

22.39 Voir Matthieu, 26, 36 ; Marc, 14, 32 ; Jean, 18, 1. ― A la montagne des Oliviers. Voir Matthieu, notes 21.1 et 26.36.

22.40 A son lieu accoutumé, au lieu où il avait coutume de se trouver avec ses disciples, et qui était appelé Gethsémani. Voir Matthieu, 26, 36 ; Marc, 14, 32 ; Jean, 18, 1-2. Quant aux mots son et accoutumé, ils ne sont que la traduction pure et simple de l’article déterminatif du grec, qui ne saurait avoir ici aucune autre signification.

22.41 Voir Matthieu, 26, 39 ; Marc, 14, 35.

22.47 Voir Matthieu, 26, 47 ; Marc, 14, 43 ; Jean, 18, 3.

22.50 Et l’un d’eux, saint Pierre. ― Le serviteur du grand prêtre, Malchus.

22.52 Et aux magistrats du temple. Voir verset 4. ― Princes des prêtres. Voir Matthieu, 2, 4. ― Anciens. Voir Matthieu, 16, 21.

22.54 Voir Matthieu, 26, 57 ; Marc, 14, 53 ; Jean, 18, 24.

22.55 Voir Matthieu, 26, 69 ; Marc, 14, 66 ; Jean, 18, 25. ― Un feu ayant été allumé. Voir Marc, note 14.54.

22.59 Voir Jean, 18, 26. ― Il est également appelé Galiléen d’après son langage et son accent. Voir Matthieu, 26, 73.

22.61 Voir Matthieu, 26, 34 ; Marc, 14, 30 ; Jean, 13, 38.

22.63 Et le déchiraient de coups. Voir, sur cette expression, Matthieu, 21, 35.

22.66 Voir Matthieu, 27, 1 ; Marc, 15, 1 ; Jean, 18, 28. ― Dans leur conseil, le sanhédrin. Voir Matthieu, 26, 59.

23.1 A Pilate. Voir Matthieu, 27, 2.

23.2 Voir Matthieu, 22, 21 ; Marc, 12, 17. ― Christ roi. Partout ailleurs le texte grec porte le Christ et le roi, avec l’article déterminatif. ― A César, à Tibère, Voir Luc, 20, 22.

23.3 Voir Matthieu, 27, 11 ; Marc, 15, 2 ; Jean, 18, 33.

23.4 Aucune cause de mort. Comparer au verset 22.

23.7 Hérode Antipas était tétrarque de Galilée. Voir Matthieu, 14, 1.

23.11 Une robe blanche. Hérode, en revêtant Notre-Seigneur d’un vêtement blanc, semble avoir voulu tourner en dérision la royauté du Christ, parce que les rois et les empereurs romains se paraient d’habits blancs dans les grandes solennités.

23.14 Voir Jean, 18, 38 ; 19, 4.

23.16 Après l’avoir fait châtier par la flagellation. Le Talmud décrit ainsi la flagellation : « Les mains du condamné sont attachées à la colonne ; alors l’exécuteur public lui ôte son vêtement, soit qu’il le déchire, soit qu’il l’en dépouille, de manière à découvrir la poitrine. Une pierre est alors placée derrière le patient. Sur cette pierre le licteur est debout, tenant un fouet ou des lanières de cuir pliées de manière à former deux courroies qui s’élèvent et s’abaissent sur le condamné. »

23.17 Pendant la fête, de Pâque. Comparer à Matthieu, 27, 15 et Jean, 18, 39.

23.18 Barabbas. Voir Matthieu, 27, 16.

23.22 Voir Matthieu, 27, 23 ; Marc, 15, 12.

23.26 Voir Marc, 15, 21. ― Sur la croix et Simon de Cyrène, voir Matthieu, 27, 32.

23.30 Voir Isaïe, 2, 19 ; Osée, 10, 8 ; Apocalypse, 6, 16.

23.33 Voir Matthieu, 27, 33 ; Marc, 15, 22 ; Jean, 19, 17. ― Au lieu qui est appelé Calvaire, dans le texte : le Crâne. Voir Matthieu, note 27.33. ― Ils le crucifièrent. Voir Matthieu, 27, 35.

23.35 L’élu de Dieu. Comparer à Isaïe, 42, 1.

23.36 Du vinaigre. Voir Jean, 19, 29-30.

23.38 Celui-ci est le roi des Juifs. Voir Matthieu, 27, 37.

23.44 La sixième heure, la neuvième heure, répondent à midi et à trois heures.

23.45 Le voile du Saint des Saints. Voir Matthieu, 27, 51.

23.46 Voir Psaumes, 30, 6. ― Il expira. Voir Matthieu, 27, 50.

23.47 Le centurion. Voir Matthieu, 8, 5 et 27, 54.

23.49 Les femmes qui l’avaient suivi de Galilée, Marie-Madeleine, Marie de Cléophas, Salomé.

23.50 Voir Matthieu, 27, 57 ; Marc, 15, 43 ; Jean, 19, 38. ― Un décurion, un membre du sanhédrin.

23.51 D’Arimathie. Voir Matthieu, note 27.57.

23.53 Dans le roc. Voir Matthieu, 27, 60 ; Marc, 15, 46. ― Il l’enveloppa d’un linceul. Voir Matthieu, 27, 59.

23.54 Le jour de la préparation. Voir Matthieu, 27, 62.

23.56 Des aromates et des parfums. Voir Jean, 19, 39.

24.1 Voir Matthieu, 28, 1 ; Marc, 16, 2 ; Jean, 20, 1. ― On a déjà remarqué que le mot sabbat ou repos, jour de repos, signifiait aussi semaine. ― Le premier jour de la semaine est le dimanche.

24.2 La pierre qui servait de porte au sépulcre.

24.7 Voir Matthieu, 16, 21 ; 17, 21 ; Marc, 8, 31 ; 9, 30 ; Luc, 9, 22.

24.10 Marie-Madeleine, Marie de Cléophas, mère de Jacques le Mineur. Voir Matthieu, 27, 56. ― Jeanne, femme de Chusa, intendant d’Hérode Antipas. Voir Luc, 8, 3.

24.12 Les linges. Voir Jean, 19, 40.

24.13 Voir Marc, 16, 12. ― Deux d’entre eux ; c’est-à-dire deux d’entre les disciples auxquels les saintes femmes racontèrent (voir verset 9) ce qu’elles avaient vu au sépulcre. ― L’un des deux disciples est Cléophas nommé plus loin, verset 18 ; l’autre, suivant un certain nombre d’interprètes, aurait été saint Luc lui-même. ― Emmaüs, est probablement Nicopolis, aujourd’hui Amouâs. Selon d’autres, c’est Kolonieh ou Koubeibeh.

24.18 Cléophas paraît être une contraction de Cléopatras. On croit que ce disciple est différent de celui dont il est parlé en saint Jean, 19, 25, parce que saint Luc écrit ce dernier nom Alphée, voir Luc, 6, 15 et Actes des Apôtres, 1, 13.

24.34 A Simon Pierre.

24.36 Voir Marc, 16, 14 ; Jean, 20, 19.

24.39 Voyez mes mains et mes pieds percés par les clous.

24.44 Dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Cette triple division embrasse tout l’Ancien Testament, parce que les auteurs des livres historiques étaient appelés prophètes par les Juifs.

24.46 Voir Psaumes, 18, 6 (?).

24.48 Voir Actes des Apôtres, 1, 8. ― Vous êtes témoins, etc. ; votre rôle est d’en rendre témoignage : et comme ils l’ont bien rempli !

24.49 Le don promis, l’Esprit-Saint (voir Jean, 14, 16-26). ― De la force d’en haut, de l’Esprit-Saint (comparer à Luc, 1, 35).

24.51 Voir Marc, 16, 19 ; Actes des Apôtres 1, 9.

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