Bible Catholique Vigouroux
Introduction au livre des PROVERBES
L’auteur du livre des Proverbes est Salomon, comme l’attestent les inscriptions. Les deux derniers chapitres du livre, le 30 et le 31, qui portent un autre nom, peuvent seuls lui être refusés. Tout le monde admet que les chapitres 10 à 22 sont de lui, au moins dans leur majeure partie. L’opinion de Grotius, qui prétendait que Salomon n’était que le compilateur des maximes publiées sous son nom, est universellement abandonnée ; elle est inconciliable avec les inscriptions, voir Proverbes, 1, 1 ; 10 et avec 3 Rois, 4, 32. L’origine salomonienne de tous les proverbes est encore confirmée par l’uniformité du style qui est partout essentiellement le même, et par l’emploi de certaines mots favoris qu’on retrouve dans les 29 premiers chapitres.
La question de la date du livre dans sa forme actuelle est différente de celle de l’auteur. L’inscription du second recueil de proverbes, voir Proverbes, 25, 1, prouve que cette partie ne fut recueillie que du temps d’Ezéchias, entre 725 et 696 avant Jésus-Christ, mais nous ne savons si elle fut empruntée à la tradition orale ou tirée de livres antérieurs. Quoi qu’il en soit, on peut affirmer avec M. Reusch que, « dans sa forme présente, le livre des Proverbes est du temps d’Ezéchias. L’appendice, chapitres 30 et 31, peut aussi avoir été ajouté à cette époque. Selon toute apparence, les hommes d’Ezéchias avaient déjà trouvé les deux premières parties, du chapitre 1 au chapitre 24 ou au moins du chapitre 1 au chapitre 22, verset 15, réunies par Salomon lui-même, ou sous son règne, ou peu après lui. »
Les moyens de lire avec fruit le livre des Proverbes sont les suivants :
« 1° Pour les bien entendre, en réduire la doctrine à certaines vérités capitales d’où les autres dépendent. ― 2° Comparer les instructions de ce livre avec celles de l’Evangile et des Apôtres, ainsi que de la loi, des prophètes et des autres livres de l’Ancien Testament. ― 3° Chercher dans les histoires de l’Ecriture des hommes tels, en bien et en mal, que les dépeint le livre des Proverbes. ― 4° Profiter des ouvertures que donnent les Pères de l’Eglise sur certains endroits de ce livre pour entendre non seulement ces endroits, mais encore tout le reste du livre. ― 5° Lire et méditer ce divin livre dans le même esprit dans lequel il a été composé. » (ANONYME.)
Voici un exemple, tiré de saint Augustin, qui montre quel fruit on peut retirer de la lecture et de la méditation des Proverbes dans les applications morales. Saint Marc Girardin, après avoir rapporté le passage Proverbes, 6, 6-8, qui vante la prévoyance de la fourmi, continue : « Ne croyez pas que les docteurs chrétiens, surtout les Pères de l’Eglise, n’aient expliqué la prévoyance que Salomon loue dans la fourmi, que par le soin d’amasser des richesses matérielles pour nos vieux jours. C’est la richesse morale qu’il faut acquérir quand on est jeune, pour en jouir quand on est vieux. Enrichissez votre âme, afin qu’elle ait de quoi se soutenir dans les mauvais jours. « Voyez, dit saint Augustin, la fourmi de Dieu : elle se lève tous les jours de grand matin, court à l’Eglise, prie, entend la lecture de la parole sainte, chante les hymnes, repasse dans son esprit ce qu’elle a entendu, y réfléchit longtemps et amasse le grain qu’elle a recueilli dans l’aire… Vient l’épreuve de la tribulation, l’hiver de la vie, l’orage de la crainte, le froid de la tristesse, la perte des biens, le risque de la vie, la mort des siens, la disgrâce et l’humiliation… Alors les hommes regardent cette âme fidèle avec une grande compassion : Quel malheur ! disent-ils ; le moyen de vivre après cela ? Comment cette personne n’est-elle pas accablée par tant de maux ? ― Ils ne savent pas les provisions qu’a faites la fourmi et qui la nourrissent à ce moment ; ils ne voient pas quels grains précieux elle a amassés, et comment, renfermée dans son abri, loin de tous les yeux, elle se soutient pendant l’hiver à l’aide des travaux de l’été. » Voilà comment saint Augustin explique l’éloge que Salomon fait de la prévoyance de la fourmi, prévoyance d’autant plus louable qu’elle s’applique à des biens plus élevés et plus solides que ceux que recherchent ordinairement les hommes, biens qu’on ne possède et dont on ne jouit dans la vieillesse qu’à la condition de les avoir acquis dans la jeunesse. Ne nous y trompons pas, en effet, notre jeunesse fait et prépare notre vieillesse [et même notre vie éternelle], et nous ne retrouvons dans nos greniers que ce que nous avons semé et cultivé dans nos champs pendant le printemps. »
Les Proverbes sont le premier des livres appelés sapientiaux, dans le sens strict, parce qu’ils nous enseignent la véritable sagesse, celle qui nous apprend à pratiquer la vertu, à devenir meilleurs et à faire, comme nous le disons aujourd’hui dans la langue chrétienne, notre salut. La sagesse est, par conséquent la même chose que la vertu ; elle consiste à connaître et à faire le bien pour plaire à Dieu, voir Proverbes, 3, 4 ; à fuir le mal pour ne pas lui déplaire, voir Proverbes, 3, 7 ; 8, 13 ; à agir, en un mot, d’une manière surnaturelle. Le sentier des justes est lumière ; la voie des méchants, ténèbres, voir Proverbes, 4, 18-19 ; 28, 18 ; 4, 27. Salomon veut prêcher ainsi la sagesse à ceux qui ne la connaissent pas encore, et en donner une connaissance plus parfaite à ceux qui savent déjà ce qu’elle est. A cause du but qu’il se propose, il s’adresse à l’homme en général ; l’individu s’efface devant l’humanité ou se confond avec elle. Le Juif ne se montre pas ici ; le côté étroit et national qui dépare les productions rabbiniques est tout à fait absent des livres sapientiaux ; l’Esprit-Saint instruit tous les hommes, parce qu’il les appelle tous au salut. La sagesse à laquelle il les convie, qu’il veut leur faire aimer, n’est pas du reste une abstraction ; c’est une personne divine. L’auteur sacré nous la représente, dans Proverbes, 8, 14, revêtue des attributs qu’Isaïe donne au Messie, voir Isaïe, 11, 2, le conseil, l’intelligence, la force ; il nous parle d’elle, voir Proverbes, 8, 15-16, comme de Dieu ; toute puissance vient d’elle sur la terre ; elle aime ceux qui l’aiment, elle est la source de tous les biens, voir Proverbes, 8, 16-21. La Sagesse est le Verbe, la seconde personne de la Sainte Trinité, engendrée de toute éternité par le Père, voir Proverbes, 8, 22-23. Elle est désignée comme le Verbe dans Apocalypse, 3, 14 ; comme Jésus-Christ dans saint Paul, voir Colossiens, 1, 15 ; elle a pris part à la création du monde, voir Proverbes, 8, 24-30, comme nous l’explique saint Jean au commencement de son évangile, voir Jean, 1, 3 ; elle n’est pas seulement spectatrice de la création, elle y prend une part active, voir Proverbes, 8, 30 ; Jean, 1, 3. L’idée de la médiation du Verbe, entre son Père et les hommes apparaît aussi dans l’ensemble de ce passage des Proverbes, qui se termine par ce mot si tendre et si touchant : Mes délices sont d’être avec les fils des hommes, voir Proverbes, 8, 31. Ce que nous recommande Salomon dans son livre, c’est donc l’imitation de la Sagesse incréée, la participation à sa vie et à ses attributs. En nous révélant ces grandes vérités, il nous montre en Dieu même le principe de la loi morale et la source de la vertu.
Le moyen d’acquérir la sagesse, c’est d’avoir la crainte de Dieu. L’introduction générale, du chapitre 1 au chapitre 9, nous apprend quel est le motif qui a poussé Salomon à recueillir ses Proverbes : c’est de démontrer que la crainte de Dieu est le premier de tous les biens, voir Proverbes, 1, 7 : La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse, parce que c’est elle qui nous mène à la sagesse. Cette parole est le véritable commencement du livre, après la préface, voir Proverbes, 1, 1-6 ; elle est répétée aussi à la fin, presque en dernier lieu, comme conclusion, voir Proverbes, 9, 10, parce que c’est la vérité que l’auteur se propose principalement d’inculquer, le résumé de toute sa doctrine. Voir Proverbes, 1, 22 ; 8, 8 ; 9, 6 ; Job, 28, 28 ; Psaumes, 110, 10 ; Ecclésiastique, 1, 16.
La crainte de Dieu à laquelle Salomon ou plutôt l’Esprit-Saint attache tant d’importance, c’est la pratique de la religion, ou, en d’autres termes, le respect et le culte dus à Dieu, l’observation de ses commandements, ce que nous devons appeler maintenant une conduite chrétienne. Avoir la crainte de Dieu ou être fidèle à tous ses devoirs, c’est donc le moyen d’arriver à la sagesse. Le sage pose ainsi la religion comme base de la morale et de la sainteté ; en dehors de Dieu, il n’y a pas de vraie morale ni de science complète, voir Proverbes, 16, 20 ; 29, 25 ; 3, 11-12 et surtout Proverbes, 3, 5-6.
Depuis Julien l’Apostat, on a souvent répété que la sagesse des Proverbes n’était qu’une sagesse humaine. Il est vrai que, grâce à la révélation contenue dans l’Ancien Testament, et surtout dans le Nouveau, les idées exprimées dans les livres sapientiaux nous sont devenues familières et appartiennent en quelque sorte au patrimoine commun du genre humain, mais elles n’en sont pas moins élevées et dignes de celui qui les a inspirées. Pour en comprendre le prix, il faut les comparer aux maximes des sages païens. Or, depuis Phocylide jusqu’à Marc-Aurèle, quoique celui-ci et ses contemporains aient déjà vécu dans une atmosphère imprégnée de Christianisme, on ne trouve aucun philosophe qui égale le fils de David. Aucun d’entre eux n’a eu le regard assez pénétrant pour découvrir le vrai principe de la vertu et poser comme base de la sagesse le premier verset de notre livre : La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse ; aucun d’entre eux n’a pu complètement éviter toute erreur : s’ils ont vu que le bien est le juste milieu entre deux excès, ils n’ont pas su se tenir dans le droit chemin ; de tous il faut retrancher des points répréhensibles en dogme et en morale ; Salomon seul n’erre jamais, parce que c’est Dieu qui parle par sa bouche. Epictète, le plus grand cependant des moralistes païens, n’avait trouvé qu’une morale négative, dépourvue de tout principe d’action : Souffre, abstiens-toi. Les autres philosophes stoïciens n’avaient su non plus enseigner qu’une résignation au-dessus des forces humaines, consistant à se faire illusion sur la nature de la souffrance, ou bien une vague reconnaissance pour les bontés du ciel ; ils n’avaient jamais pensé à nous inviter, comme l’Esprit-Saint par la bouche de Salomon, à faire de la pensée de Dieu une douce occupation du cœur, une sorte de refuge et de lieu de repos. Si les Proverbes ne font pas encore briller le plein jour de l’Evangile, ils en sont du moins l’aurore : Dieu nous y apparaît comme un père, jusque dans ses châtiments, voir Proverbes, 3, 12.
Un poète, qui s’est inspiré des Proverbes, dans ses Paroles de Salomon, Joseph Autran, dit des maximes du Sage : « J’avais passé, je l’avoue, plusieurs années sans les revoir. Je ne redirai pas les sentiments que fit naître en moi cette lecture ; ils seront compris du petit nombre de ceux qui ne dédaignent pas d’ouvrir de temps en temps ces livres incomparables. Quel poète et quel sage que ce roi Salomon ! Il a tout vu, tout senti, tout essayé, tout approfondi. L’expérience universelle des choses est résumée dans ces maximes, tour à tour sublimes et familières, qui s’adressent à tous les hommes et à tous les temps, dans ces courtes et substantielles sentences qui gardent après trois mille ans leur immortel à-propos. Que dire aussi de cette beauté de langage, de cette richesse d’images et de couleurs qui n’ont d’égales nulle part ? Telle est en est la puissance qu’elles font oublier nos misères et nos petitesses des jours présents. »
Le livre des Proverbes se divise de la manière suivante. 1° Il s’ouvre par une sorte de préférence, générale, chapitre 1, du verset 1 au verset 6, qui renferme le titre du livre et le nom de l’auteur, et nous fait connaître le caractère général et le but des Proverbes. ― 2° Le corps du livre se partage en trois parties : 1° une introduction générale, du chapitre 1, verset 7 au chapitre 9 ; 2° et 3° deux recueils distincts des Proverbes de Salomon, du chapitre 10 au chapitre 24 et du chapitre 25 au chapitre 29. ― 3° Enfin l’ouvrage se termine par trois appendices, savoir deux petites collections de proverbes qui portent le nom d’Agur (dans la Vulgate « celui qui assemble) et du roi Lamuel, et l’éloge alphabétique ou acrostiche de la femme forte, chapitre 30 ; chapitre 31, versets 1 à 9 et chapitre 31, versets 10 à 31.
Les Proverbes
Exhortation à l’étude de la sagesse.
Malheur de ceux qui la méprisent, et qui cherchent à séduire les simples.
1Paraboles de Salomon, fils de David, (et) roi d’Israël, 2(utiles) pour connaître la sagesse et la discipline ; 3pour comprendre les paroles de la prudence, et pour recevoir les (l’) instruction(s) de la doctrine, la justice, et le jugement, et l’équité ; 4pour donner de l’habileté (finesse) aux simples (tout petits), la science et l’intelligence au jeune homme (l’adolescent). 5En les écoutant, le sage deviendra plus sage, et celui qui est intelligent acquerra l’art de gouverner. 6Il pénétrera les paraboles (le proverbe) et leur sens mystérieux, les paroles des sages et leurs énigmes. 7La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse. Les insensés méprisent la sagesse et la doctrine. 8Ecoute, mon fils, les instructions (la discipline) de ton père, et n’abandonne (ne rejette) pas la loi de ta mère. 9Ce sera (Afin que soit ajouté) un ornement pour ta tête, et un collier autour de ton cou. 10Mon fils, si les (des) pécheurs t’attirent (veulent t’attirer) (par leurs caresses), ne te laisse pas gagner par eux. 11S’ils disent : Viens avec nous, dressons des embûches pour répandre le (au, note) sang ; cachons des pièges contre l’innocent qui ne nous a fait aucun mal ; 12dévorons-le tout vivant, comme fait l’enfer, et tout entier comme celui qui descend dans la fosse. 13Nous trouverons toute(s) sorte(s) de biens précieux ; nous remplirons nos maisons de dépouilles. 14Entre en société avec nous, n’ayons qu’une même bourse pour nous tous. 15Mon fils, ne va pas avec eux ; préserve ton pied de leurs sentiers. 16Car leurs pieds courent au mal, et ils se hâtent de répandre le sang. 17Mais c’est en vain qu’on jette le filet devant les yeux de ceux qui ont des ailes (oiseaux). 18Ils dressent eux aussi des embûches à leur propre sang, et ils trament des complots (fraudes) contre leurs âmes. 19Telles sont les voies de tout homme cupide (avare) ; elles perdent les âmes de ceux qui les suivent. 20La sagesse crie au (prêche) dehors ; elle fait entendre (élève) sa voix dans les places publiques. 21Elle pousse des cris à la tête des foules ; elle fait retentir ses paroles aux portes de la ville, et elle dit : 22Jusques à quand, ô (tout petits) enfants, aimerez-vous l’enfance ? Jusques à quand les insensés désireront-ils ce qui leur est pernicieux, et les imprudents haïront-ils la science ? 23Convertissez-vous à mes remontrances. Je vais répandre sur vous mon esprit, et je vous ferai entendre (comprendre) mes paroles. 24Puisque (Parce que) j’ai appelé, et que vous avez refusé d’écouter ; (puis)que j’ai tendu ma main, et que personne n’y a pris garde ; 25puisque vous avez méprisé tous mes conseils, et que vous avez négligé mes réprimandes : 26moi aussi (à votre mort) je rirai de votre ruine ; et je me moquerai, lorsque ce que vous redoutiez (vous) sera arrivé. 27Lorsque soudain se précipitera le malheur (une calamité), et que la ruine (mort) fondra (violemment sur vous) comme la tempête ; lorsque la tribulation et l’angoisse viendront sur vous, 28alors ils m’invoqueront, et je n’écouterai pas ; ils se lèveront dès le matin, et ils ne me trouveront pas : 29parce qu’ils ont haï l’instruction (la discipline), et qu’ils n’ont pas accueilli la crainte du Seigneur, 30et qu’ils ne se sont pas soumis à mes conseils, et qu’ils ont méprisé (déprécié) toutes mes remontrances. 31Ils mangeront donc les fruits de leur voie, et ils seront rassasiés de leurs conseils. 32L’égarement des enfants (tout petits) les tuera, et la prospérité des insensés les perdra. 33Mais celui qui m’écoute reposera en assurance, et il jouira de l’abondance sans craindre aucun mal (la crainte des maux ayant été enlevée).
Avantages que l’on trouve dans la possession de la sagesse.
Maux que la sagesse fait éviter à ceux qui l’aiment et qui la possèdent.
2Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes mes préceptes (commandements) cachés sur (en) toi, 2de sorte que ton oreille soit attentive à la sagesse, incline ton cœur pour connaître la prudence. 3Car si tu invoques la sagesse, et que tu inclines ton cœur à la prudence ; 4si tu la recherches comme l’argent, et que tu creuses pour la trouver, comme on fait pour les trésors ; 5alors tu comprendras la crainte du Seigneur, et tu trouveras la science de Dieu, 6car c’est le Seigneur qui donne la sagesse, et c’est de sa bouche que sortent la prudence et la science. 7Il réservera le (veillera au) salut pour les (des) hommes droits, et il protégera ceux qui marchent dans la simplicité, 8préservant les sentiers de la justice, et gardant les voies des saints. 9Alors tu comprendras la justice, et le jugement, et l’équité, et tout bon sentier. 10Si la sagesse entre dans ton cœur, et que la science plaise à ton âme, 11le conseil te gardera, et la prudence te conservera, 12pour que tu sois délivré de la (arraché à une) voie mauvaise, et de l’homme qui tient des discours pervers ; 13de ceux qui abandonnent le droit chemin, et qui marchent par des voies ténébreuses ; 14qui se réjouissent lorsqu’ils ont fait le mal, et qui mettent leurs délices dans les choses les plus criminelles (mauvaises) ; 15leurs voies sont perverses, et leurs démarches infâmes. 16Pour que tu sois délivré de la femme étrangère (d’autrui), de (et à) l’étrangère qui rend ses paroles doucereuses, 17et qui abandonne le guide de sa jeunesse, 18et qui (a) oublie(é) l’alliance de son Dieu. Sa maison penche vers la mort, et ses sentiers mènent aux (vers les) enfers. 19Aucun de ceux qui entrent auprès d’elle ne reviendra, et ne ressaisira les sentiers de la vie. 20Pour (Afin) que tu marches dans la bonne voie, et que tu gardes les sentiers des justes. 21Car ceux qui sont droits habiteront sur la terre, et les simples y demeureront (constamment) ; 22mais les impies seront exterminés de (dessus) la terre, et ceux qui commettent l’injustice en (les méchants) seront arrachés.
La sagesse donne une longue vie.
Avoir confiance en Dieu.
N’être pas sage à ses propres yeux.
Honorer le Seigneur par des présents ; souffrir ses corrections et ses épreuves.
Prix inestimable de la sagesse.
Le Seigneur a fondé la terre par la sagesse.
Paix de ceux qui possèdent la sagesse.
Faire du bien à son prochain.
Bonheur des justes.
3Mon fils, n’oublie pas ma loi, et que ton cœur garde mes préceptes ; 2car c’est la longueur des jours et des années de vie, et la paix qu’ils te procureront. 3Que la miséricorde et la vérité ne t’abandonnent pas. Lie-les autour de ton cou, et grave-les sur les tables de ton cœur, 4et tu trouveras grâce et (une) bonne instruction (discipline) devant Dieu et devant les hommes. 5Aie confiance en Dieu (dans le Seigneur) de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta prudence. 6Pense à lui dans toutes tes voies, et il conduira lui-même tes pas. 7Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains Dieu, et éloigne-toi du mal ; 8car ce sera la santé pour ta chair, et le rafraîchissement de (une irrigation pour) tes os. 9Honore le Seigneur avec tes biens, et donne-lui les prémices de tous tes fruits ; 10et tes greniers seront remplis d’abondance, et tes pressoirs regorgeront de vin. 11Mon fils, ne rejette pas la correction (discipline) du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te châtie ; 12car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il se complaît en lui comme un père dans son fils. 13(Bien)Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et qui est riche en prudence. 14Son acquisition vaut mieux que celle (le commerce) de l’argent, et ses fruits sont préférables à l’or le plus fin (meilleur) et le plus pur. 15Elle est plus précieuse que toutes les richesses, et tout ce qu’on désire le plus ne mérite pas de lui être comparé. 16Elle a la longueur des jours dans sa droite, et dans sa gauche les richesses et la gloire. 17Ses voies sont de belles voies, et tous ses sentiers sont paisibles (pacifiques). 18Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et celui qui s’attache à elle est bienheureux. 19Le Seigneur a fondé la terre par la sagesse ; il a établi (affermi) les cieux par la prudence. 20C’est par sa sagesse que les abîmes ont débordé (paru tout à coup), et que les nuées se chargent de rosée. 21Mon fils, que ces choses ne s’éloignent pas de tes yeux. Garde la loi et le conseil, 22et ils seront la vie de ton âme, et un ornement à ton cou. 23Alors tu marcheras avec confiance (assurance) dans ta voie, et ton pied ne se heurtera pas. 24Si tu dors, tu ne craindras pas ; tu te reposeras, et ton sommeil sera doux. 25Ne redoute pas la frayeur (une terreur) soudaine, ni les assauts de la tyrannie (les puissances) des impies. 26Car le Seigneur sera à ton côté, et il gardera ton pied, pour que tu ne sois pas pris (dans le piège). 27N’empêche pas de bien faire celui qui le peut ; si cela t’est possible, toi-même fais le bien. 28Ne dis pas à ton ami : Va et reviens, je te donnerai demain, lorsque tu peux donner à l’instant même. 29Ne médite pas le mal contre ton ami lorsqu’il (puisqu’il) a confiance en toi. 30N’entre pas sans sujet en contestation contre un homme, lorsqu’il ne t’a fait aucun mal. 31Ne porte pas envie à l’injuste, et n’imite pas ses voies, 32parce que le Seigneur a tout trompeur (moqueur) en abomination, et qu’il converse avec les simples. 33Le Seigneur frappera d’indigence (de détresse) la maison de l’impie, mais les maisons des justes seront bénies. 34Il se moquera (jouera lui-même) des moqueurs, et il donnera sa grâce aux doux. 35Les sages posséderont la gloire ; l’élévation des insensés sera leur confusion (l’ignominie).
Salomon donne aux autres les instructions qu’il a reçues lui-même pendant sa jeunesse.
Exhortation à étudier la sagesse.
Inquiétudes des méchants.
Garder son cœur avec soin.
Veiller sur sa langue et sur ses démarches.
4Écoutez, mes fils, l’instruction (la discipline) de votre père, et soyez attentifs pour connaître la prudence. 2Je vous ferai un excellent don ; n’abandonnez pas ma loi. 3Car moi aussi, j’ai été le fils d’un père, le tendre enfant, et comme le (un) fils unique de(vant) ma mère. 4Et il m’instruisait, et disait : Que ton cœur reçoive mes paroles ; garde mes préceptes, et tu vivras. 5Acquiers la sagesse, acquiers la prudence. N’oublie pas les paroles de ma bouche, et ne t’en détourne pas. 6N’abandonne pas la sagesse, et elle te gardera ; aime-la, et elle te conservera. 7Le commencement de la sagesse, c’est : Acquiers la sagesse, (et) au prix de tous tes biens, acquiers la prudence. 8Saisis-la (de force), et elle t’exaltera ; elle sera ta gloire, lorsque tu l’auras embrassée. 9Elle mettra sur ta tête un (des) accroissement(s) de grâces, et elle te couvrira d’une (glorieuse) couronne éclatante. 10Écoute, mon fils, et reçois mes paroles, afin que les années de ta vie se multiplient. 11Je te montrerai la voie de la sagesse ; je te conduirai par les sentiers de l’équité. 12Lorsque tu y seras entré, tes pas ne seront pas gênés, et si tu cours, rien ne te fera tomber (tu ne trouveras pas de pierre d’achoppement). 13(Re)Tiens-toi à la discipline, ne la quitte pas ; garde-la, parce qu’elle est ta vie. 14Ne mets pas tes délices dans les sentiers des impies, et que la voie des méchants ne te plaise pas. 15Fuis-la, n’y passe pas ; détourne-t’en, et quitte-la. 16Car ils ne dorment pas s’ils n’ont fait du mal, et le sommeil leur est ravi, s’ils n’ont fait tomber quelqu’un dans leurs pièges. 17Ils mangent le pain de l’impiété, et ils boivent le vin de l’iniquité. 18Mais le sentier des justes s’avance comme une lumière brillante (éclatante) et qui croît jusqu’au jour parfait. 19La voie des impies est ténébreuse ; ils ne savent où ils tomberont (se précipitent). 20Mon fils, écoute mes discours, et prête l’oreille à mes paroles. 21Qu’elles ne s’éloignent pas de tes yeux ; conserve-les au milieu de ton cœur ; 22car elles sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute chair. 23Mets tout le soin possible à garder ton cœur, car il est la source de la vie. 24Écarte de toi la bouche maligne (perverse), et que les lèvres médisantes soient (bien) loin de toi. 25Que tes yeux regardent droit devant toi (voient ce qui est droit), et que tes paupières précèdent tes pas. 26Fais à tes pieds un (droit) sentier, et toutes tes voies seront affermies. 27Ne te détourne ni à droite ni à gauche, retire ton pied du mal ; car le Seigneur connaît les voies qui sont à droite, mais ce sont les voies perverses qui sont à gauche, lui-même il redressera ta course, et il te conduira en paix sur ton chemin.
Etre attentif à la sagesse.
Veiller sur ses pensées et sur ses paroles.
S’attacher à sa femme.
Fuir les femmes de mauvaise vie.
Eviter les femmes étrangères.
Suites funestes de l’adultère.
5Mon fils, sois attentif à ma sagesse, et prête l’oreille à ma prudence, 2afin de retenir mes (tes) pensées, et pour que tes lèvres conservent mon instruction (la discipline). Ne fais pas attention aux artifices (fallacieux) de la femme ; 3car les lèvres de la prostituée sont comme le rayon d’où coule le miel, et sa gorge (son gosier) est plus douce (brillant) que l’huile ; 4mais la (sa) fin en est amère comme l’absinthe, et perçante comme un glaive à deux tranchants. 5Ses pieds descendent à la mort, et ses pas pénètrent (jusqu’) aux enfers. 6Ils ne vont pas par le sentier de la vie. Ses démarches sont vagabondes (incertaines) et impénétrables. 7Maintenant donc, mon fils, écoute-moi, et ne t’écarte pas des paroles de ma bouche. 8Eloigne d’elle ta voie, et n’approche pas de la porte de sa maison. 9Ne livre pas ton honneur à des étrangers, ni tes années à un cruel (vengeur) ; 10de peur que ces (des) étrangers ne s’enrichissent de tes biens, et que le fruit de tes travaux ne passe dans la maison d’un autre, 11et que tu ne gémisses à la fin, quand tu auras consumé ta vigueur et ton corps, et que tu ne dises : 12Pourquoi ai-je détesté la discipline, et pourquoi mon cœur n’a-t-il pas accepté les reproches (remontrances) ? 13Pourquoi n’ai-je pas écouté la voix de ceux qui m’enseignaient, ni prêté l’oreille à mes maîtres ? 14J’en suis presque arrivé au comble du malheur (J’ai été presque dans toute sorte de maux), au milieu de l’assemblée du peuple et des anciens (et de la réunion). 15Bois l’eau de ta citerne, et les eaux (vives) qui s’échappent de ton puits. 16Que tes sources se déversent dehors, et répands tes eaux sur les places publiques (rues). 17Possède-les seul, et que les (des) étrangers n’y aient pas de part avec toi. 18Que ta source soit bénie, et mets ta joie dans la femme de ta jeunesse. 19Qu’elle te soit (comme) une biche très chère, et comme un faon plein de grâce (très agréable). Que ses mamelles (charmes) t’enivrent en tout temps ; que son amour fasse à jamais tes délices. 20Pourquoi, mon fils, te laisser séduire par une étrangère, et te reposer dans le sein d’une inconnue (autre) ? 21Le Seigneur contemple les voies de l’homme, et il considère toutes ses démarches (pas). 22L’impie est pris dans ses iniquités, et il est lié par les chaînes de ses (propres) péchés. 23Il mourra, parce qu’il n’a pas reçu l’instruction (eu de discipline), et il sera trompé par l’excès de sa folie.
Ne se rendre pas légèrement caution pour un autre.
Imiter la diligence de la fourmi.
Peinture de l’homme apostat.
Exhortation à l’étude la loi et de la sagesse.
Eviter la rencontre et la compagnie d’une femme corrompue.
Enormité de l’adultère.
Difficulté d’obtenir le pardon de ce crime.
6Mon fils, si tu as répondu pour ton ami, si (et que) tu as engagé ta main à un étranger, 2tu es (as été) enlacé par les paroles de ta bouche, et pris par ton propre langage. 3Fais donc ce que je te dis, mon fils, et délivre-toi toi-même, car tu es tombé entre les mains de ton prochain. Cours, hâte-toi, excite (réveille) ton ami. 4N’accorde pas de sommeil à tes yeux, et que tes paupières ne s’assoupissent pas. 5Dégage-toi, comme un (petit) daim, (qui échappe) de la main du chasseur, et comme un oiseau (qui fuit) de la main de l’oiseleur. 6Va vers la fourmi, ô paresseux, et considère sa conduite, et apprends la sagesse. 7N’ayant ni chef, ni maître, ni prince, 8elle prépare durant l’été sa nourriture, et amasse pendant la moisson de quoi se nourrir (ce qu’elle doit manger). 9Jusqu’à quand dormiras-tu, paresseux ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? 10Tu dormiras un peu, tu sommeilleras un peu, tu croiseras un peu les mains pour dormir, 11et l’indigence viendra à toi comme un voyageur, et la pauvreté comme un homme armé. Mais si tu es diligent (actif), ta moisson jaillira comme une source (abondante), et l’indigence fuira loin de toi. 12L’homme apostat est un homme inutile, il s’avance avec (va tenant, note) une bouche perverse. 13Il fait signe des yeux, il frappe du pied, il parle avec les (un) doigt(s) ; 14il trame le mal dans son cœur méchant (dépravé), et en tout temps il sème des querelles. 15Sa ruine (perte) viendra soudain sur lui, et il sera brisé tout d’un coup et il n’aura plus de remède. 16Il y a six choses que hait le Seigneur, et une (la) septième que son âme (la) déteste : 17les yeux altiers, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, 18le cœur qui médite des desseins très coupables, les pieds agiles (prompts) pour courir au mal, 19le témoin trompeur (fallacieux) qui profère des mensonges, et celui qui sème des dissensions entre les frères. 20Observe (Conserve), mon fils, les préceptes de ton père, et n’abandonne (ne rejette) pas la loi de ta mère. 21Tiens-les sans cesse liés dans ton cœur, et attache-les autour de ton cou. 22Lorsque tu marches, qu’ils t’accompagnent ; lorsque tu dors, qu’ils te gardent, et à ton réveil entretiens-toi avec eux. 23Car le précepte (un commandement) est une lampe, et la loi une lumière, et la réprimande qui retient dans la (une remontrance de) discipline est la voie de la vie ; 24pour te préserver de la femme corrompue, et de la langue flatteuse de (d’une) l’étrangère. 25Que ton cœur ne convoite (se passionne) pas (pour) sa beauté, et ne te laisse pas prendre par ses regards (les signes de ses yeux) ; 26car le prix de la courtisane (d’une prostituée) est à peine d’un pain, mais la femme rend captive l’âme précieuse de l’homme. 27Un homme peut-il cacher le feu dans son sein, sans que ses vêtements soient consumés ? 28ou marcher sur des charbons ardents sans se brûler la (les) plante(s) des pieds ? 29Ainsi celui qui s’approche de la femme de son prochain ne sera pas pur lorsqu’il l’aura touchée. 30Ce n’est pas une grande faute qu’un homme dérobe, s’il dérobe pour rassasier sa faim. 31Et pourtant, s’il est pris, il en rendra sept fois autant, et il donnera tout ce qu’il a dans sa maison. 32Mais celui qui est adultère perdra son âme par la folie de son (à cause de son manque de) cœur. 33Il amasse sur lui la honte (turpitude) et l’ignominie, et son opprobre ne s’effacera pas (sera pas effacé) ; 34car la jalousie et la fureur du mari ne pardonneront pas au jour de la vengeance ; 35et il ne se rendra aux prières de personne, et il ne recevra pas comme compensation des présents, même très nombreux.
Exhortation à la sagesse.
Description d’une femme déréglée et de ses artifices.
Malheur à ceux qui s’y laissent prendre.
7Mon fils, garde mes paroles, et cache mes préceptes dans ton cœur. (Mon fils) 2Mon fils, observe mes commandements, et tu vivras ; (et) garde ma loi comme la prunelle de ton œil. 3Lie-la à tes doigts ; écris-la sur les tables de ton cœur. 4Dis à la sagesse : Tu es ma sœur ; et appelle la prudence ton amie, 5pour qu’elle te préserve de la (d’une) femme étrangère (du dehors), de (d’une) l’étrangère qui rend ses paroles douce(reuse)s. 6Car de la fenêtre de ma maison je regardais par le treillis (les barreaux), 7et j’aperçois des insensés (petits enfants), et parmi eux je remarque un jeune homme dépourvu de sens, 8qui traverse la place, près de l’angle, et se dirige vers la rue qui conduit à la maison de cette femme, 9dans l’obscurité (profonde), au déclin du jour, dans les ténèbres et les ombres de la nuit. 10Et voici que vient au-devant de lui cette femme parée comme une courtisane, prête à surprendre les âmes, bruyante, et allant deçà, delà (vagabonde), 11inquiète (et impatiente,) et ne pouvant demeurer en repos dans sa maison, 12elle tend ses pièges tantôt dans la rue (dehors), tantôt sur les places publiques, tantôt dans les coins (des rues). 13Elle saisit ce jeune homme et l’embrasse, et, le caressant avec un visage effronté, elle lui dit : 14J’avais fait vœu d’offrir des victimes pacifiques (pour ton salut), et aujourd’hui j’ai accompli mes vœux ; 15c’est pourquoi je suis sortie à ta rencontre, désirant te voir, et je t’ai trouvé. 16J’ai suspendu mon lit avec des sangles ; je l’ai couvert de courtepointes (des couvertures brodées) d’Egypte en broderie ; 17j’ai parfumé mon lit de myrrhe, d’aloès et de cinnamome. 18Viens, enivrons-nous de délices, et jouissons des embrassements (de ce) que nous avons désirés, jusqu’au point du jour. 19Car le (mon) mari n’est pas à la maison ; il est parti pour un très long voyage. 20Il a emporté avec lui un sac d’argent ; il ne doit revenir à sa maison qu’au jour de la pleine lune. 21Elle l’enlaça ainsi par de longs discours, et l’entraîna par les caresses de ses lèvres. 22Aussitôt il la suit comme un bœuf qu’on mène pour l’immoler, et comme un agneau (qui va à la mort) en bondissant, et ignorant, l’insensé qu’on l’entraîne pour le lier, 23jusqu’à ce que la (qu’une) flèche lui ait percé le cœur (foie) ; comme un oiseau qui se précipite dans le filet, ne sachant pas qu’il y va pour lui de la vie (s’agit du danger de son âme). 24Maintenant donc, mon fils, écoute-moi, et sois attentif aux paroles de ma bouche. 25Que ton esprit ne se laisse pas entraîner dans les voies de cette femme, et ne t’égare pas dans ses sentiers, 26car il en est beaucoup qu’elle a blessés et renversés, et les plus forts (, quels qu’ils fussent,) ont été tués par elle. 27Sa maison est le chemin de l’enfer, et il pénètre jusque dans les profondeurs de la mort.
Eloge de la sagesse, par l’éminence et la justice de ses maximes, par ses œuvres admirables et par les récompenses qu’elle accorde à ceux qui la cherchent.
8La sagesse ne crie-t-elle pas, et la prudence ne fait-elle pas entendre sa voix ? 2Elle se tient sur les sommets les plus hauts et les plus élevés, sur le chemin, au milieu des sentiers, 3près des portes de la ville, à l’entrée même (de la ville), et elle parle en ces termes : 4O hommes, c’est à vous que je crie ; et ma voix s’adresse aux enfants (fils) des hommes. 5Vous, (tout) petits, apprenez la sagesse (finesse), et vous, insensés, faites attention. 6Ecoutez, car je vais parler de grandes choses, et mes lèvres s’ouvriront pour annoncer ce qui est droit. 7Ma bouche publiera la vérité, et mes lèvres détesteront (ce qui est) l’impie. 8Tous mes discours sont justes ; il n’y a en eux rien de mauvais (dépravé) ni de pervers. 9Ils sont droits pour ceux qui sont intelligents, et équitables pour ceux qui ont trouvé la science. 10Recevez mes instructions (ma discipline) de préférence à l’argent ; choisissez la doctrine plutôt que l’or. 11Car la sagesse vaut mieux que tout ce qu’il y a de plus précieux, et tout ce qu’on désire le plus ne peut lui être comparé. 12Moi, la sagesse, j’habite dans le conseil, et je suis présente parmi les (savantes) pensées judicieuses. 13La crainte du Seigneur hait le mal. Je déteste l’insolence (arrogance), et l’orgueil, et la voie mauvaise (dépravée), et la langue double. 14A moi est le conseil et l’équité ; à moi est la prudence, à moi est la force. 15C’est par moi que règnent les rois, et que les législateurs ordonnent ce qui est juste. 16C’est par moi que les princes commandent, et que les puissants rendent la justice. 17J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui veillent dès le matin pour me chercher me trouveront. 18Avec moi sont les richesses et la gloire, les (des) biens superbes et la justice. 19Car mes fruits valent mieux que l’or et les pierres précieuses, et mes produits sont meilleurs que l’argent le plus pur (meilleur). 20Je marche dans les voies de la justice, au milieu des sentiers de la prudence (du jugement), 21pour enrichir ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors. 22Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. 23J’ai été établie dès l’éternité, et dès les temps anciens, avant que la terre fût créée (bâtie). 24Les abîmes n’étaient pas encore, et déjà j’étais conçue ; les sources des eaux n’avaient pas encore jailli ; 25les montagnes ne s’étaient pas encore dressées avec leur pesante masse ; j’étais enfantée avant les collines. 26Il n’avait pas encore fait la terre, ni les fleuves, ni (et) les bases (pôles) du globe terrestre. 27Lorsqu’il préparait les cieux, j’étais là ; lorsqu’il environnait les abîmes de leurs bornes (d’un cercle), par une loi inviolable ; 28lorsqu’il affermissait l’air (la voûte éthérée) dans les régions supérieures, et qu’il équilibrait les sources des eaux ; 29lorsqu’il entourait la mer de ses limites, et qu’il imposait une loi aux eaux, pour qu’elles ne franchissent pas leurs bornes, lorsqu’il posait (pesait) les fondements de la terre, 30j’étais avec lui, réglant toutes choses, et j’étais chaque jour dans les délices, me jouant sans cesse devant lui, 31me jouant sur le globe de la terre, et mes délices sont d’être avec les enfants (fils) des hommes. 32Maintenant donc, mes fils, écoutez-moi : (Bien)Heureux ceux qui gardent mes voies. 33Ecoutez mes instructions (la discipline) et soyez sages, et ne les (la) rejetez pas. 34(Bien)Heureux l’homme qui m’écoute, et qui veille tous les jours à ma porte (l’entrée de ma demeure), et qui se tient (en observation) à la porte de ma maison. 35Celui qui me trouvera, trouvera la vie, et puisera le salut dans le Seigneur. 36Mais celui qui péchera contre moi blessera son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.
Maison de la sagesse ; son festin auquel elle invite les simples.
La femme insensée invite à son banquet.
Malheur de ceux qui s’y rendent.
9La sagesse s’est bâtie une maison ; elle a taillé sept colonnes. 2Elle a immolé ses victimes, mêlé son (le) vin, et disposé sa table. 3Elle a envoyé ses servantes pour appeler (ses conviés) à la citadelle et aux remparts de la ville : 4Que quiconque est (tout) petit vienne à moi. Et elle a dit aux insensés : 5Venez, mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé (mêlé). 6Quittez l’enfance, et vivez, et marchez par les voies de la prudence. 7Celui qui instruit le moqueur (railleur, note) se fait injure à lui-même, et celui qui reprend l’impie s’attire l’outrage (se créé une tache). 8Ne reprends pas le moqueur (railleur), de peur qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. 9Donne une occasion au sage, et il deviendra encore plus sage ; enseigne le juste, et il recevra l’instruction avec empressement. 10La crainte du Seigneur est le commencement (principe) de la sagesse, et la science des saints est la prudence. 11Car par moi se multiplieront tes jours, et les années de ta vie seront augmentées. 12Si tu es sage, c’est pour toi-même que tu le seras, et si tu es un moqueur (railleur), seul tu en porteras la peine (le mal). 13La (Une) femme insensée et bruyante, pleine d’attraits, et ne sachant absolument rien, 14s’est assise à la porte de sa maison, sur un siège, dans un lieu élevé de la ville, 15pour appeler ceux qui pass(ai)ent par le chemin et qui poursuiv(ai)ent leur route : 16Que celui qui est petit se détourne (et vienne) vers moi. Et elle a dit à l’insensé (un jeune homme sans cœur) : 17Les (Des) eaux dérobées sont plus douces, et le pain pris en cachette (caché) est plus agréable (sauve). 18Mais (Et) il ignore que les (des) géants sont avec elle, et que ses convives sont au fond de l’enfer.
Paraboles de Salomon
Du fils sage et de l’insensé.
De l’homme juste et de l’impie.
Du diligent et du paresseux.
De la charité et de la haine.
De la bonne et de la mauvaise langue.
10Le (Un) fils sage réjouit son père, mais le (Un) fils insensé est la tristesse de sa mère. 2Les trésors de l’impiété ne serviront de rien ; mais la justice délivrera de la mort. 3Le Seigneur n’affligera pas l’âme du juste par la faim, et il renversera les complots des (pièges dressés par les) méchants. 4La main lâche produit l’indigence ; mais la main des (du) fort(s) acquiert les richesses. Celui qui s’appuie sur des mensonges se repaît de vents, et il court aussi après des oiseaux qui s’envolent. 5Celui qui amasse pendant la moisson est un fils sage ; mais celui qui dort (ronfle) pendant l’été est un enfant (fils) de confusion. 6La bénédiction du Seigneur est sur la tête du juste ; mais l’iniquité couvre la bouche des impies. 7La mémoire du juste sera accompagnée de louanges ; mais le nom des impies pourrira. 8Celui qui est (Le) sage de cœur reçoit les préceptes ; l’insensé est châtié par ses (les) lèvres. 9Celui qui marche simplement marche en assurance (sûrement) ; mais celui qui pervertit ses voies sera découvert. 10Celui qui fait signe de l’œil causera de la douleur, et l’insensé de lèvres sera frappé. 11La bouche du juste est une source de vie, et (mais) la bouche des impies cache l’iniquité. 12La haine excite les querelles, et la charité couvre toutes les fautes. 13La sagesse se trouve sur les lèvres du sage, et la verge sur le dos de celui qui manque de cœur. 14Les sages cachent leur (la) science ; mais la bouche de l’insensé est proche de la confusion. 15La richesse (Le bien) du riche est sa ville forte ; l’indigence des pauvres est leur effroi. 16L’œuvre du juste est pour (conduit à) la vie ; (mais) les fruits de l’impie, pour le (au) péché. 17Celui qui garde la discipline est dans le chemin de la vie ; mais celui qui néglige les réprimandes s’égare. 18Les lèvres menteuses cachent la haine ; celui qui profère l’outrage est un insensé. 19Celui qui parle beaucoup ne saurait manquer de pécher ; mais celui qui modère ses lèvres est très prudent. 20La langue du juste est un argent de choix ; mais le cœur des méchants (impies) est de nul prix. 21Les lèvres du juste en instruisent un grand nombre ; mais les ignorants mourront dans l’indigence (par un manque) de cœur. 22C’est la bénédiction du Seigneur qui donne la richesse, et l’affliction n’y sera pas mêlée. 23L’insensé commet le crime comme en se jouant ; mais la sagesse est la prudence de l’homme. 24Ce que craint l’impie lui arrivera ; les justes obtiendront ce qu’ils désirent. 25L’impie disparaîtra comme une tempête qui passe ; mais le juste sera (est) comme un fondement éternel. 26Ce qu’est le vinaigre aux dents et la fumée aux yeux, le paresseux l’est à ceux qui l’ont envoyé. 27La crainte du Seigneur augmente les jours, et les années des impies seront abrégées. 28L’attente des justes c’est la joie ; mais l’espérance des méchants périra. 29La voie (voix) du Seigneur est la force du simple, et (l’effroi de) ceux qui font le mal sont dans l’effroi. 30Le juste ne sera jamais ébranlé, mais les impies n’habiteront pas sur la terre. 31La bouche du juste enfantera la sagesse ; la langue des pervers (dépravés) périra. 32Les lèvres du juste considèrent ce qui plaît, et la bouche des impies n’a que des paroles malignes.
Avantages des justes et des sages, opposés aux malheurs des méchants et des insensés.
Vraies et fausses richesses.
11La balance trompeuse est en abomination devant le Seigneur ; mais le poids juste lui est agréable. 2Où sera l’orgueil, là sera aussi la confusion (outrage) ; mais où est l’humilité, là est pareillement la sagesse. 3La simplicité des justes les dirigera, et les tromperies des méchants causeront leur ruine. 4Les richesses ne serviront de rien au jour de la vengeance ; mais la justice délivrera de la mort. 5La justice du simple dirigera sa voie, et l’impie périra par son impiété. 6La justice des (hommes) justes les délivrera, et les méchants seront pris dans leurs propres pièges. 7A la mort de l’impie, il ne restera plus d’espérance, et l’attente des ambitieux périra. 8Le juste a été délivré de l’angoisse, et le méchant (l’impie) sera livré à sa place. 9L’hypocrite trompe son ami par ses paroles ; mais les justes seront délivrés par la science. 10Le bonheur des justes mettra la ville dans l’allégresse, et à la ruine des méchants on se félicitera. 11La ville s’élèvera par la bénédiction des justes, et elle sera renversée par la bouche des méchants. 12Celui qui méprise son ami manque de sens ; mais l’homme prudent se tiendra en silence. 13Celui qui agit avec déloyauté (marche frauduleusement) révélera les secrets ; mais celui dont le cœur est fidèle cache ce que son ami lui a confié. 14Là où il n’y a personne pour gouverner, le peuple périt ; c’est le salut, lorsqu’il y a beaucoup de conseils. 15Celui qui se fait caution pour un étranger tombera dans le malheur ; mais celui qui évite les pièges sera en sûreté. 16La femme qui a de la grâce trouvera la gloire, et les forts auront les richesses. 17L’homme charitable fait du bien à son âme ; mais celui qui est cruel rejette (même) ses proches eux-mêmes. 18L’œuvre que fait l’impie ne subsistera pas ; mais la récompense est assurée à celui qui sème la justice. 19La clémence prépare la vie, et la recherche du mal conduit à la mort. 20Le Seigneur a en abomination le cœur mauvais (dépravé), et il met son affection en ceux qui marchent simplement. 21La (Lors même qu’un, note) main dans la (serait dans une) main, le méchant ne restera pas impuni (sera pas innocent) ; mais la race des justes sera sauvée. 22Un anneau d’or aux narines d’une truie, telle est une femme belle et insensée. 23Le désir des justes se porte à tout ce qui est bien ; l’attente des méchants c’est la fureur. 24Les uns donnent ce qui est à eux, et deviennent plus riches ; les autres ravissent le bien d’autrui, et sont toujours dans l’indigence. 25L’âme qui répand les bénédictions sera elle-même engraissée, et celui qui enivre sera lui-même enivré. 26Celui qui cache le blé sera maudit des peuples ; mais la bénédiction viendra sur la tête de ceux qui le vendent. 27Il y a avantage à se lever dès l’aurore pour chercher (celui qui chercher) le bien ; mais celui qui poursuit le mal en sera accablé. 28Celui qui se confie en ses richesses tombera (précipitamment) ; mais les justes germeront comme un feuillage (la feuille) verdoyant(e). 29Celui qui trouble sa maison ne possédera que du vent, et l’insensé sera assujetti au sage. 30Le fruit du juste est un arbre de vie, et celui qui assiste les âmes est sage. 31Si le juste est puni sur la terre, combien plus le sera l’impie et le pécheur ! ( ?)
Aimer la correction.
Cultiver la piété.
La femme vigilante.
Sort différent des bons et des méchants.
Pauvre qui se suffit à lui-même.
Du fainéant et de l’ivrogne.
De l’insensé et du sage.
Des biens et des maux causés par la langue.
12Celui qui aime la correction (discipline) aime la science ; mais celui qui hait les réprimandes est un insensé. 2Celui qui est bon puisera la grâce du Seigneur ; mais celui qui met sa confiance en ses propres pensées agit en impie. 3L’homme ne s’affermira pas par l’impiété ; mais (et) la racine des justes sera inébranlable. 4La femme diligente est la couronne de son mari ; mais celle qui fait des choses dignes de confusion est comme la pourriture (carie) dans ses os. 5Les pensées des justes ne sont qu’équité (des jugements) ; mais les desseins des impies ne sont que malice (frauduleux). 6Les paroles des impies sont des embûches pour verser le (au, note) sang ; la bouche des justes les délivrera. 7Retourne(z) les impies, et ils ne sont plus ; mais la maison des (du) juste(s) demeurera. 8L’homme sera connu par sa doctrine ; mais celui qui est vain et dénué de sens sera un objet de mépris. 9Mieux vaut le pauvre qui se suffit, que le glorieux qui manque de pain. 10Le juste se met en peine de la vie de son bétail (connaît l’âme de ses bêtes, note) ; mais les entrailles des impies sont cruelles. 11Celui qui cultive sa terre sera rassasié de pain ; mais celui qui recherche le repos (l’oisiveté) est très insensé. Celui qui met ses délices dans les réunions où l’on boit du vin, laissera la honte dans ses places fortes. 12Le désir de l’impie c’est l’affranchissement (l’appui) des méchants ; mais la racine des justes prospérera. 13Par les péchés de ses lèvres le méchant s’attire la ruine ; mais le juste échappera à l’angoisse. 14C’est par le fruit de sa bouche que l’homme sera rempli de biens, et il lui sera rendu selon les œuvres de ses mains. 15La voie de l’insensé est droite à ses yeux ; mais celui qui est sage écoute les conseils. 16L’insensé manifeste aussitôt sa colère ; mais celui qui dissimule l’injure est habile. 17Celui qui parle de ce qu’il sait proclame la justice (rend un témoignage juste) ; mais celui qui ment est un témoin trompeur (frauduleux). 8Tel promet qui est ensuite percé comme d’un glaive par sa conscience ; mais la langue des sages est une source de (la) santé. 19La bouche véridique sera toujours ferme ; mais le témoin précipité se fait une langue de mensonge. 20La fourberie (fraude) est au cœur de ceux qui méditent le mal ; mais ceux qui forment des conseils de paix seront dans la joie. 21Quoi qu’il lui arrive, le juste n’en est pas attristé, mais les impies seront remplis de maux. 22Les lèvres menteuses sont en abomination au Seigneur ; mais ceux qui agissent sincèrement lui sont agréables. 23L’homme habile cache sa science, et le cœur de l’insensé proclame la (sa) folie. 24La main des forts dominera ; mais celle qui est relâchée sera tributaire. 25La tristesse qu’il a au cœur humiliera l’homme, et une bonne parole le réjouira. 26Celui qui, pour son ami, s’inquiète peu d’une perte, est juste ; mais le chemin des impies les égarera. 27Le trompeur (frauduleux) ne trouvera pas de profit, et les richesses de l’homme juste auront le prix de l’or. 28Dans le sentier de la justice est la vie ; mais le chemin détourné conduit à la mort.
Du fils sage et de l’insensé.
Retenue dans les paroles.
Courte durée de l’éclat des impies.
Biens acquis trop promptement.
Du délai de ce qu’on espère.
Châtier ses enfants.
Insatiabilité des impies.
13Le fils sage est attentif à (garde) la doctrine de son père ; mais celui qui est moqueur n’écoute pas quand on le reprend. 2Par le fruit de sa bouche l’homme sera rassasié de biens ; mais l’âme des prévaricateurs est inique. 3Celui qui garde sa bouche garde son âme ; mais celui qui est inconsidéré dans ses paroles ressentira beaucoup de maux (le mal). 4Le paresseux veut et ne veut pas, mais l’âme de ceux qui travaillent s’engraissera. 5Le juste déteste la parole de mensonge ; mais l’impie confond les autres, et sera lui-même confondu. 6La justice garde la voie de l’innocent ; mais l’impiété cause la ruine du (supplante le) pécheur. 7Tel paraît riche qui n’a rien, et tel paraît pauvre qui a (quoiqu’il jouisse) de (grandes) richesses. 8Les richesses de l’homme sont la rançon de son âme ; mais celui qui est pauvre n’entend pas de menaces (ne soutient pas un reproche). 9La lumière des justes procure la joie ; mais la lampe des impies sera éteinte. 10Entre les orgueilleux il y a toujours des querelles ; mais ceux qui font tout avec conseil sont conduits par la sagesse. 11La fortune (Le bien) amassé(e) à la hâte sera amoindri(e) ; mais celle (celui) qui se recueille à la main, peu à peu se multipliera. 12L’espérance différée afflige l’âme ; le désir qui s’accomplit est un arbre de vie. 13Celui qui dénigre une chose s’engage (lui-même) pour l’avenir ; mais celui qui craint le précepte demeurera en paix. Les âmes trompeuses errent dans les péchés ; mais les justes sont compatissants et miséricordieux. 14La loi du sage est une source de vie, pour éviter la ruine de la mort. 15La bonne doctrine produit la grâce ; mais le précipice est sur le chemin des moqueurs (contempteurs). 16L’homme habile (avise) fait tout avec conseil ; mais l’insensé étale sa folie. 17Le messager de l’impie tombera dans le mal(heur) ; mais l’envoyé fidèle est une source de santé. 18L’indigence et la honte sont le partage de celui qui abandonne la discipline ; mais celui qui reçoit bien les réprimandes sera glorifié. 19Le désir, lorsqu’il s’accomplit, est la joie de l’âme ; les insensés détestent ceux qui fuient le mal (les choses mauvaises). 20Celui qui marche avec les sages sera sage ; l’ami des insensés leur deviendra semblable. 21Le mal(heur) poursuit les pécheurs, et les biens seront la récompense des justes. 22L’homme vertueux laisse des fils et des petits-fils pour héritiers, et la richesse du pécheur est réservée pour le juste. 23Les aliments abondent dans les champs paternels (novales des pères) ; dans d’autres ils s’amassent sans justice. 24Celui qui épargne la verge hait son fils ; mais celui qui l’aime le corrige sans cesse (fortement). 25Le juste mange, et rassasie son âme ; mais le ventre des méchants (impies) est insatiable.
Différents caractères des sages et des insensés.
Sort différent des justes et des méchants.
Du travail.
De la crainte du Seigneur.
De la patience.
De la compassion envers les pauvres.
14La femme sage bâtit (édifie) sa maison ; l’insensée détruit de ses propres mains celle (même) qui est déjà bâtie. 2Celui qui marche par le droit chemin et qui craint Dieu, est méprisé par celui qui marche dans une voie infâme. 3Dans la bouche de l’insensé est une verge d’orgueil ; mais les lèvres des sages les conservent (gardent). 4Où il n’y a pas de bœufs, la grange (crèche) est vide ; mais les récoltes abondantes manifestent la force du bœuf. 5Le témoin fidèle ne ment pas ; mais le faux témoin (trompeur) profère le mensonge. 6Le moqueur (railleur) cherche la sagesse, et il ne la trouve pas ; pour les hommes prudents, la science (doctrine des prudents) est (chose) facile. 7Marche à l’opposé de l’homme insensé, car il ne connaît pas les paroles (lèvres) de (la) prudence. 8La sagesse de l’homme habile est de comprendre sa voie, et l’imprudence des insensés s’égare. 9L’insensé se fait un jeu du péché, et la grâce demeurera parmi les justes. 10Le cœur connaît l’amertume de son âme ; l’étranger ne se mêlera pas à sa joie. 11La maison des méchants (impies) sera détruite ; mais les tentes (tabernacles) des justes seront florissant(e)s. 12Il est une voie qui paraît juste à l’homme ; mais ses issues conduisent à la mort. 13Le rire sera mêlé de douleur, et la tristesse prend la place (des extrémités) de la joie. 14L’insensé sera rassasié de ses voies, et l’homme de bien (vertueux) sera au-dessus de lui. 15L’imprudent (innocent) croit tout ce qu’on lui dit ; l’homme habile (avisé) considère ses pas. Il n’arrive rien de bon au fils trompeur ; mais le serviteur sage prospérera dans ses actes, et réussira dans sa voie (sera dirigée). 16Le sage craint, et se détourne du mal ; l’insensé passe outre, et se croit en sûreté (a confiance). 17L’impatient fera des actions de folie, et l’homme dissimulé (artificieux) se rend odieux. 18Les simples (tout petits) posséderont la folie, et les habiles (hommes avisés) attendront la science. 19Les méchants seront étendus devant les bons, et les impies devant la (les) porte(s) des justes. 20Le pauvre sera odieux même à ses proches (prochains) ; mais les riches ont des amis nombreux. 21Celui qui méprise son prochain pèche ; mais celui qui a compassion du pauvre sera bienheureux. Celui qui croit au Seigneur aime la miséricorde. 22Ceux qui font le mal se trompent (s’égarent) ; c’est la miséricorde et la vérité qui procurent les biens. 23Partout où l’on travaille il y a l’abondance ; mais où l’on parle beaucoup l’indigence sera fréquemment. 24La couronne des sages, ce sont leurs richesses ; la folie (sottise) des insensés n’est qu’imprudence. 25Le témoin fidèle délivre les âmes, et le trompeur (celui qui est double) profère des mensonges. 26Celui qui craint le Seigneur est dans une confiance pleine de force (ferme), et il y a de l’espoir (l’espérance sera) pour ses enfants. 27La crainte du Seigneur est une source de vie, pour faire éviter la ruine de la mort. 28La multitude du peuple est l’honneur (gloire) du roi, et le petit nombre des sujets est la honte (l’ignominie) du prince. 29Celui qui est patient se gouverne avec une grande prudence ; mais l’impatient signale sa folie. 30La vie de la chair, c’est la santé du cœur ; l’envie est la pourriture (carie) des os. 31Celui qui opprime l’indigent fait injure à celui qui l’a créé ; mais celui qui a pitié du pauvre honore Dieu. 32L’impie sera renversé (rejeté) par sa malice ; mais le juste espère même en sa mort. 33La sagesse repose dans le cœur de l’homme prudent, et il (elle) instruira tous les ignorants. 34La justice élève une nation, mais le péché rend les peuples misérables (malheureux). 35Le ministre intelligent est agréable au roi ; l’inutile ressentira sa colère.
Douceur dans les paroles.
Docilité aux corrections.
Victime des impies.
Tout est connu de Dieu.
Ruine des superbes.
Paresseux, insensé, impie, opposés au juste, au sage, au diligent.
15Une réponse douce rompt la colère ; la parole dure excite la fureur. 2La langue des sages orne (embellit) la science ; la bouche des insensés se répand en folies. 3En tout lieu les yeux du Seigneur contemplent les bons et les méchants. 4La langue pacifique est un arbre de vie ; mais celle qui est immodérée brise(ra) l’esprit. 5L’insensé se rit de la correction (discipline) de son père ; mais celui qui tient compte des (est docile aux) réprimandes deviendra plus habile (sage). Dans l’abondance de la justice (une justice abondante) se trouve une très grande force (vertu) ; mais les pensées des impies (méchants) seront déracinées. 6La maison du juste est une (grande) force étonnante, et il n’y a que trouble dans les fruits de l’impie. 7Les lèvres des sages sèmeront la science ; il n’en est pas de même du cœur des insensés (sera tout différent). 8Les victimes des impies sont abominables au Seigneur ; les vœux des justes l’apaisent (lui sont agréables). 9La voie de l’impie est en abomination au Seigneur ; celui qui suit la justice est aimé de lui. 10La doctrine est mauvaise (odieuse) pour celui qui abandonne la voie de la vie ; celui qui hait les réprimandes mourra. 11L’enfer et la perdition sont à nu devant le Seigneur : combien plus les cœurs des enfants (fils) des hommes ! 12L’homme corrompu (pernicieux) n’aime pas celui qui le reprend, et il ne va pas vers les sages. 13Un cœur joyeux rend le visage serein ; la tristesse de l’âme abat l’esprit. 14Le cœur du sage cherche l’instruction (la doctrine), et la bouche des insensés se repaît d’ignorance. 15Tous les jours du pauvre sont mauvais ; l’âme tranquille est comme un festin continuel. 16Peu, avec la crainte de Dieu, vaut mieux que de grands trésors qui ne rassasient pas (inépuisables). 17Il vaut mieux être invité avec affection à manger des légumes (un repas d’herbe), qu’avec haine à manger le veau gras. 18L’homme colère excite des querelles ; celui qui est patient apaise celles qui étaient déjà suscitées. 19Le chemin des paresseux est comme une haie d’épines ; la voie des justes est sans obstacle (pierre d’achoppement). 20L’enfant (Un fils) sage réjouit son père, et l’homme insensé méprise sa mère. 21La folie est la joie de l’insensé ; mais l’homme prudent règle ses pas. 22Les projets échouent (pensées se dissipent) là où il n’y a pas de conseil ; mais lorsque les conseillers sont nombreux, ils (elles) s’affermissent. 23Chacun (L’homme) se complaît dans le sentiment qu’il a émis, et la parole dite à propos est la meilleure de toutes. 24Le sentier de la vie mène en haut l’homme instruit, pour lui faire éviter le plus profond de l’enfer (le plus profond). 25Le Seigneur détruira la maison des superbes, et il affermira les limites (du champ) de la veuve. 26Les pensées mauvaises sont en abomination au Seigneur, et la parole pure lui sera très agréable (affermie par lui). 27Celui qui se livre à l’avarice met le trouble dans sa maison ; mais celui qui hait les présents vivra. C’est par la miséricorde et par la foi que les péchés sont purifiés, et (mais) c’est par la crainte du Seigneur que tout homme se détourne du mal. 28L’âme (esprit) du juste médite l’obéissance ; la bouche des impies se répand en méchancetés (mauvais discours). 29Le Seigneur est loin des impies, et il exauce(ra) les prières des justes. 30La lumière des yeux est la joie de l’âme ; la bonne réputation engraisse les os. 31L’oreille qui écoute les réprimandes salutaires demeurera au milieu des sages. 32Celui qui rejette la correction (discipline) méprise son âme ; mais celui qui se rend (acquiesce) aux réprimandes possède son (a du) cœur. 33La crainte du Seigneur enseigne la (est une discipline de) sagesse, et l’humilité précède la gloire.
Dieu dispose de la langue et des pas de l’homme.
Colère et clémence du roi.
Maux que cause l’orgueil.
Voie funeste qui paraît bonne.
Dieu règle et conduit le sort.
16C’est à l’homme de préparer son âme, et au Seigneur de gouverner la langue. 2Toutes les voies de l’homme sont exposées à ses yeux, mais le Seigneur pèse les esprits. 3Révèle tes œuvres au Seigneur, et tes projets réussiront (pensées seront dirigées). 4Le Seigneur a tout fait pour lui-même, et l’impie (même) pour le jour mauvais. 5Tout arrogant est en abomination au Seigneur, et, la main sur la (lors même qu’une main serait dans une, note) main, il n’est pas innocent. Le commencement de la bonne voie c’est de pratiquer la justice, et elle est plus agréable à Dieu que l’immolation des victimes (hosties). 6C’est par la miséricorde et la vérité que l’on rachète l’iniquité, et par la crainte du Seigneur qu’on évite le mal. 7Lorsque les voies de l’homme plairont à Dieu, il réduira à la paix ses ennemis eux-mêmes. 8Mieux vaut peu avec la justice, que de grands biens avec l’iniquité. 9Le cœur de l’homme prépare sa voie, mais c’est le (au) Seigneur qui dirige ses pas. 10Il y a des oracles sur les lèvres du roi ; sa bouche ne se trompera pas dans les jugements. 11Le poids et la balance sont les jugements du Seigneur, et toutes les pierres du sac(het) sont son œuvre. 12Ceux qui agissent avec impiété sont abominables au roi, parce que le trône est affermi par la justice. 13Les lèvres justes sont les délices des rois ; celui qui parle avec droiture sera aimé (d’eux). 14La colère (L’indignation) du roi est un avant-coureur de mort, et l’homme sage l’apaisera. 15La sérénité (L’hilarité) du visage du roi c’est la vie, et sa clémence est comme la pluie de l’arrière-saison. 16Possède la sagesse, car elle est meilleure que l’or ; et acquiers la prudence, car elle est plus précieuse que l’argent. 17Le sentier des justes s’écarte des maux ; celui qui garde son âme se tient dans (conserve) sa voie. 18L’orgueil précède la ruine (l’abattement), et avant la chute l’esprit devient superbe. 19Il vaut mieux être humilié avec les humbles (des hommes doux) que de partager les dépouilles avec les orgueilleux. 20Celui qui est habile dans les choses (la parole) trouvera le bonheur (des biens), et celui qui espère au Seigneur est bien heureux. 21Celui qui a la sagesse du cœur sera appelé prudent, et celui qui est doux en paroles recevra de plus grands dons. 22L’instruction, dans celui qui la possède, est une source de vie ; la science (doctrine) des insensés, c’est la folie. 23Le cœur du sage instruira (instruit) sa bouche, et il répandra une nouvelle grâce sur ses lèvres. 24Les paroles agréables (disposées avec art) sont un rayon de miel ; (c’est) la douceur de l’âme e(s)t la santé des os. 25Il est une voie qui paraît droite à l’homme, et dont les issues conduisent à la mort. 26L’âme de celui qui travaille travaille pour lui-même, parce que sa bouche l’y a contraint. 27L’impie creuse (pour trouver) le mal, et le feu brûle sur ses lèvres. 28L’homme pervers excite (suscite) des querelles (prières), et le grand parleur (verbeux) divise les princes. 29L’homme inique (injuste) séduit son ami, et il le conduit par une voie qui n’est pas bonne. 30Celui qui pense à de mauvais desseins (pervers) avec des yeux hagards, exécute le mal en se mordant les lèvres. 31La vieillesse est une couronne d’honneur (de dignité), lorsqu’elle (qui) se trouve(ra) dans les voies de la justice. 32L’homme patient vaut mieux que le vaillant, et celui qui domine son esprit l’emporte sur celui qui force les villes (prends des villes d’assaut). 33On met les pierres du sort dans le pan de la robe ; mais c’est le Seigneur qui en dispose (les dirige).
Le serviteur sage.
Dieu éprouve les cœurs.
Ne pas mépriser le pauvre.
Jugements injustes et abominables aux yeux du Seigneur.
L’ami aime en tout temps.
L’insensé passe pour sage, lorsqu’il se tait.
17Mieux vaut une bouchée de pain sec avec la joie, qu’une maison pleine de victimes avec la discorde. 2Le serviteur sage dominera sur les fils insensés, et il partagera l’héritage entre les frères. 3Comme l’argent est éprouvé par le feu et l’or dans le creuset, ainsi le Seigneur éprouve les cœurs. 4Le méchant obéit à la langue injuste, et le trompeur écoute les (obtempère à des) lèvres mensongères. 5Celui qui méprise le pauvre fait injure à (outrage) celui qui l’a créé, et celui qui se réjouit de la ruine d’autrui ne demeurera pas impuni. 6La couronne des vieillards ce sont les enfants (fils) des enfants (fils), et la gloire des enfants (fils) ce sont leurs pères. 7Les paroles graves ne conviennent pas à l’insensé, ni au prince la langue (une lèvre) menteuse. 8L’attente de celui qui espère est une perle très agréable ; de quelque côté qu’il se tourne, il agira avec intelligence (et prudence). 9Celui qui cache les fautes cherche l’amitié ; celui qui les rappelle sans cesse (une seconde fois) sépare ceux qui étaient unis. 10Une réprimande est plus utile à un homme prudent que cent coups à l’insensé. 11Le méchant cherche toujours des querelles ; mais un ange cruel sera envoyé contre lui. 12Il vaut mieux rencontrer une ourse à qui on a ravi ses petits, qu’un insensé qui se confie en sa folie. 13Celui qui rend le mal pour le bien ne verra jamais le malheur sortir de sa maison. 14Celui qui laisse écouler (lâche, note) l’eau occasionne des querelles, et il abandonne le jugement avant même d’avoir souffert quelque injure. 15Celui qui justifie l’injuste, et celui qui condamne le juste, sont tous deux abominables devant Dieu. 16Que sert à l’insensé d’avoir des richesses, puisqu’il ne peut pas acheter la sagesse ? Celui qui élève bien haut sa maison (en) cherche la ruine, et celui qui néglige d’apprendre tombera dans les maux. 17Celui qui est ami aime en tout temps, et c’est dans l’affliction (l’angoisse) qu’il se montre frère (qu’un frère se fait connaître). 18L’insensé battra des mains après qu’il aura répondu pour son ami. 19Celui qui médite des dissensions aime les querelles (rixes), et celui qui élève sa porte cherche la ruine. 20Celui dont le cœur est corrompu (pervers) ne trouvera pas le bien, et celui qui a la langue double (tourne la langue, note) tombera dans le mal. 21L’insensé est né pour sa honte (son ignominie), et le père d’un fou n’en aura pas de joie (dans un fils stupide). 22La joie de l’esprit (Un cœur joyeux) rend la santé florissante ; la tristesse du cœur (une âme triste) dessèche les os. 23Le méchant reçoit des présents en secret, pour pervertir (afin qu’il pervertisse) les voies de la justice. 24La sagesse brille sur le visage de l’homme prudent ; les yeux des sots sont aux extrémités de la terre. 25Le fils insensé est l’indignation (la colère) de son père, et la douleur de la mère qui l’a enfanté. 26Il n’est pas bon de faire tort au juste, ni de frapper le prince qui juge selon la justice. 27Celui qui est modéré dans ses discours est docte et prudent, et l’homme instruit (savant) a (est d’un) l’esprit précieux. 28L’insensé lui-même, lorsqu’il se tait, passe pour sage, et pour intelligent s’il tient ses lèvres closes.
De l’ami infidèle.
De la confiance du juste et de celle du riche.
Orgueil et humiliation.
Fruits de la langue.
Bonne et mauvaise femme.
De l’homme sociable.
18Celui qui veut s’éloigner de (rompre avec) son ami (en) cherche des occasions ; en tout temps il sera digne (couvert) d’opprobre. 2L’insensé ne reçoit pas les paroles de prudence, à moins que vous ne lui parliez selon ce qu’il a dans le cœur. 3Lorsqu’il est tombé dans l’abîme des péchés, l’impie se moque (méprise) ; mais l’ignominie et l’opprobre le suivent. 4Les paroles qui sortent de la bouche de l’homme sont une eau profonde, et la source de la sagesse est un torrent qui déborde. 5Il n’est pas bon d’avoir égard à la personne de l’impie, pour se détourner de la vérité du jugement. 6Les lèvres de l’insensé se mêlent aux disputes, et sa bouche provoque les querelles. 7La bouche de l’insensé cause sa perte (est sa destruction), et ses lèvres sont la ruine de son âme. 8Les paroles de (l’homme à) la langue double paraissent simples, et elles pénètrent jusqu’au fond des entrailles. La crainte abat le paresseux ; mais les âmes des efféminés auront faim. 9Celui qui est mou et lâche dans son ouvrage est frère de celui qui détruit ce qu’il fait. 10Le nom du Seigneur est une tour très forte ; le juste y court, et y trouve un abri élevé (sera exalté). 11La fortune du riche est sa ville forte, et comme une puissante muraille (solide) qui l’environne. 12Avant d’être brisé, le cœur de l’homme s’élève, et avant d’être glorifié, il est humilié. 13Celui qui répond avant d’écouter montre qu’il est insensé et digne de confusion. 14L’esprit de l’homme soutient sa faiblesse ; mais qui pourra soutenir un esprit qui s’emporte aisément ? 15Le cœur prudent possédera la science, et l’oreille des sages cherche la doctrine. 16Les présents d’un homme élargissent sa voie, ils lui font faire place devant les princes. 17Le juste s’accuse lui-même le premier ; survient son ami, qui sondera son cœur (et il l’examinera). 18Le sort apaise les différends, et il est l’arbitre entre les grands eux-mêmes. 19Le frère qui est aidé par son frère est comme une ville forte, et leurs décisions sont comme les verrous des cités (portes des villes). 20Les entrailles de l’homme seront remplies du fruit de sa bouche, et il sera rassasié de ce que ses lèvres auront produit. 21La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; ceux qui l’aiment mangeront de ses fruits. 22Celui qui a trouvé une femme vertueuse a trouvé le (un) bien, et il a reçu du Seigneur une source de joie. Celui qui chasse une femme vertueuse rejette le bien ; mais celui qui retient une adultère est insensé et impie. 23Le pauvre parle en suppliant, et le riche répond avec dureté. 24L’homme dont la société est agréable (aimable à la société) sera plus aimé (ami) qu’un frère.
Du pauvre et du riche.
Du faux témoin.
De la colère et de la bienveillance du roi.
La femme prudente est un don du Seigneur.
Correction des enfants.
Crainte du Seigneur.
Châtiments réservés aux méchants.
19Mieux vaut le pauvre qui marche dans la simplicité que le riche qui a les (tord ses) lèvres perverses et qui est insensé. 2Lorsque la science manque à l’âme, il n’y a pas de bien, et celui dont les pieds se précipitent tombera. 3La folie de l’homme pervertit ses démarches, et il brûle en son cœur de colère contre Dieu. 4Les richesses donnent beaucoup de nouveaux amis ; mais ceux même qu’avait le pauvre se séparent de lui. 5Le faux témoin ne demeurera pas impuni, et celui qui dit des mensonges n’échappera pas. 6Beaucoup honorent la personne de l’homme puissant, et sont amis de celui qui donne des présents. 7Les frères du pauvre le haïssent, et de plus ses amis se retirent loin de lui. Celui qui ne cherche que des paroles n’aura rien ; 8mais celui qui possède son cœur (de l’intelligence) aime son âme, et celui qui conserve la prudence trouvera le bien. 9Le faux témoin ne sera pas impuni, et celui qui dit des mensonges périra. 10Les délices siéent mal à l’insensé, et ce n’est pas à l’esclave à dominer sur les princes. 11La science (doctrine) d’un homme se connaît par sa patience, et c’est sa gloire de ne pas tenir compte des (laisser de côté les) injustices (choses iniques). 12La colère du roi est comme le rugissement du lion, et la sérénité de son visage (son hilarité) est comme la rosée sur l’herbe. 13Un insensé est la douleur de son père, et la femme querelleuse est comme un toit qui dégoutte toujours (continuellement dégoûtant). 14La maison et les richesses sont données par les parents (pères) ; mais c’est spécialement du Seigneur que vient l’épouse prudente. 15La paresse produit l’assoupissement, et l’âme lâche (indolent) aura faim. 16Celui qui garde le commandement garde son âme ; mais celui qui néglige sa voie sera frappé de mort. 17Celui qui a pitié du pauvre prête (à intérêt) au Seigneur, qui lui rendra ce qu’il lui aura prêté (son bienfait). 18Corrige ton fils, et n’en désespère pas ; mais ne prends pas de résolution qui aille à sa mort. 19Celui qui est impatient en subira la peine, et lorsqu’il aura ravi quelque objet, il le rendra au double (prendra encore autre chose, note). 20Ecoute le conseil et reçois l’instruction, afin d’être sage dans la suite de ta vie (tes derniers moments). 21Beaucoup de pensées s’agitent dans le cœur de l’homme ; mais la volonté du Seigneur demeure(ra) ferme (à jamais). 22L’indigent a de la compassion, et le pauvre vaut mieux que le menteur. 23La crainte du Seigneur conduit à la vie, et elle demeurera dans l’abondance sans recevoir la visite du mal(heur). 24Le paresseux cache sa main sous son aisselle, et il ne la porte pas (même) à sa bouche. 25Quand l’homme corrompu (pernicieux) aura été châtié (flagellé), l’insensé deviendra plus sage ; mais si tu reprends le sage, il comprendra la réprimande. 26Celui qui afflige son père et met en fuite sa mère est infâme (ignominieux) et malheureux. 27Ne cesse pas, mon fils, d’écouter l’enseignement (la doctrine), et n’ignore pas les paroles de la science. 28Le témoin injuste se rit de la justice, et la bouche des impies dévore l’iniquité. 29Les jugements sont préparés pour les moqueurs (railleurs), et les marteaux pour frapper le corps des insensés.
Vin, source de luxure.
De l’homme paresseux.
Double poids et double mesure, choses abominables.
Danger d’être caution.
Honorer ses parents.
Ne pas rendre le mal.
Les grands maux demandent de grands remèdes.
20Le vin est une source de (chose luxurieuse) luxure, et l’ivrognerie (ivresse) est tumultueuse ; quiconque y met son plaisir ne sera pas sage. 2La terreur qu’inspire le roi est comme le rugissement du lion ; celui qui le provoque pèche contre son âme. 3C’est une gloire (un honneur) pour l’homme de s’écarter des contestations ; mais tous les insensés se mêlent aux propos outrageants. 4A cause du froid le paresseux n’a pas voulu labourer ; il mendiera donc pendant l’été, et on ne lui donnera rien. 5Le conseil est dans le cœur de l’homme comme une eau profonde ; mais le sage l’y puisera (l’épuisera). 6Beaucoup d’hommes sont appelés miséricordieux ; mais qui trouvera un homme fidèle ? 7Le juste qui marche dans sa simplicité laissera après lui ses (des) enfants (bien)heureux. 8Le roi qui siège sur un trône de justice dissipe tout le mal par son (seul) regard. 9Qui peut dire : Mon cœur est sans tache ; je suis pur de péché ? 10Le double (Un poids et un, note) poids et la double mesure sont deux choses abominables devant Dieu. 11On juge par les inclinations de l’enfant si ses œuvres seront pures et droites. 12L’oreille qui écoute (entend) et l’œil qui voit : le Seigneur les a faits l’un et l’autre. 13N’aime pas le sommeil, de peur que la pauvreté (détresse) ne t’accable ; ouvre les yeux, et rassasie-toi de pain. 14Cela ne vaut rien, cela ne vaut rien, dit tout acheteur ; puis, lorsqu’il se sera retiré, il se glorifiera. 15Il y a de l’or et beaucoup (une multitude) de perles ; mais les lèvres savantes sont un vase précieux. 16Prends le vêtement de celui qui s’est fait caution pour autrui (un étranger), et enlève-lui des gages à cause (parce qu’il a répondu pour) des étrangers. 17Le pain de mensonge est doux à l’homme ; et ensuite sa bouche sera pleine de gravier. 18Les projets (pensées) s’affermissent par les conseils, et les guerres doivent être conduites avec prudence (de sages directions). 19Si quelqu’un dévoile les secrets, agit avec duplicité et a les lèvres toujours ouvertes, ne te mêle (lie) pas avec lui. 20Si quelqu’un maudit son père et sa mère, sa lampe s’éteindra au milieu des ténèbres. 21L’héritage que l’on se hâte tout d’abord d’acquérir, ne sera pas béni à la fin. 22Ne dis pas : Je rendrai le mal ; attends le Seigneur, et il te délivrera. 23Avoir deux (un poids et un) poids est en abomination devant le Seigneur ; la balance trompeuse n’est pas bonne. 24Le Seigneur dirige les pas de l’homme ; mais quel est l’homme qui puisse comprendre sa voie ? 25C’est une ruine pour l’homme de dévorer les saints, et de se rétracter après avoir fait des vœux. 26Le roi sage dissipe les méchants, et il courbe sur eux la roue (un arc de triomphe). 27Le souffle de l’homme est une lampe divine (du Seigneur), qui (laquelle) découvre tous les secrets (parties intimes) du cœur. 28La miséricorde et la vérité gardent le roi, et la clémence affermit son trône. 29La joie des jeunes gens, c’est leur force ; et la gloire (dignité) des vieillards, ce sont les cheveux blancs. 30Le mal se guérira par les meurtrissures livides et par les plaies les plus profondes.
Cœur du roi dans la main de Dieu.
Paresse, source de misères.
Malheur de ceux qui ont le cœur dur pour les pauvres.
Avantages de la justice et de la sagesse.
Le salut est un don du Seigneur.
21Le cœur du roi est dans la main du Seigneur comme des eaux courantes ; il l’incline partout où il veut. 2Toutes les voies de l’homme lui paraissent droites (à lui-même) ; mais le Seigneur pèse les cœurs. 3Faire miséricorde et justice est plus agréable au Seigneur que les victimes. 4L’orgueil du cœur rend les yeux altiers ; la lampe des impies c’est le péché. 5Les projets (pensées) de l’homme fort produisent toujours l’abondance ; mais tout paresseux est toujours dans l’indigence (la détresse). 6Celui qui amasse des trésors avec une langue de mensonge est vain et sans jugement (cœur), et il s’engagera dans les filets de la mort. 7Les rapines des impies seront leur ruine, parce qu’ils n’ont pas voulu pratiquer la justice. 8La voie corrompue de l’homme est une voie détournée (étrangère) ; mais quand il (celui qui) est pur, ses œuvres sont droites. 9Mieux vaut demeurer dans un coin du toit que d’habiter avec une femme querelleuse (et) dans une maison commune. 10L’âme de l’impie désire le mal, il n’aura pas pitié de son prochain. 11Si l’on châtie l’homme contagieux, le simple deviendra plus sage ; et s’il s’attache au sage, il acquerra (de) la science. 12Le juste réfléchit (mûrement) à la maison de l’impie, pour retirer les impies du mal. 13Celui qui ferme l’oreille au cri du pauvre criera lui-même et ne sera pas exaucé. 14Un présent secret éteint la colère, et un don caché dans le sein apaise l’indignation la plus vive. 15C’est une joie pour le juste de pratiquer la justice, et (mais) l’effroi est pour (de) ceux qui commettent l’iniquité. 16L’homme qui s’écarte de la voie de la doctrine demeurera dans l’assemblée des géants. 17Celui qui aime les festins sera dans l’indigence (la détresse) ; celui qui aime le vin et la bonne chère ne s’enrichira pas. 18Le méchant est livré pour le juste, et l’injuste (l’inique) pour les hommes droits. 19Mieux vaut habiter dans une terre déserte qu’avec une femme querelleuse et colère. 20Il y a un trésor précieux et de l’huile dans la maison du juste, et (mais) l’homme imprudent (les) dissipera (le tout). 21Celui qui exerce (recherche) la justice et la miséricorde trouvera la vie, la justice et la gloire. 22Le sage a pris d’assaut la ville des forts, et il a détruit la force où elle mettait sa confiance. 23Celui qui garde sa bouche et sa langue préserve son âme des angoisses. 24On nomme ignorant le superbe et le présomptueux, qui dans sa colère ne produit que (il agit avec) l’orgueil. 25Les désirs tuent le paresseux, car ses mains ne veulent (n’ont) rien (voulu) faire. 26Tout le jour il convoite et il désire, mais le juste donne sans cesse. 27Les victimes (hosties) des impies sont abominables, parce qu’ils les offrent du (comme) fruit de leurs crimes. 28Le témoin menteur périra ; l’homme obéissant racontera des victoires. 29L’impie fait paraître sur son visage une assurance effrontée ; mais celui qui est droit corrige sa voie. 30Il n’y a pas de sagesse, il n’y a pas de prudence, il n’y a pas de conseil contre le Seigneur. 31On prépare le cheval pour le jour du combat ; mais c’est le Seigneur qui donne le salut (la victoire).
Prix de la bonne réputation.
Avantage de la pureté de cœur.
Exhortation à la sagesse.
Ne pas opprimer le pauvre.
Ne pas toucher aux bornes anciennes.
22Une bonne renommée vaut mieux que de grandes richesses, et la grâce (bonne amitié) est plus estimable que l’argent et l’or. 2Le riche et le pauvre se sont rencontrés ; c’est le Seigneur qui les a créés l’un et l’autre. 3L’homme habile voit (a vu) le mal et se (s’est) cache(é), l’imprudent (le simple) (a) passe(é) outre, et (a) souffre (souffert) du dommage. 4Le fruit (La fin) de la modestie c’est la crainte du Seigneur, les richesses, et la gloire et la vie. 5Les armes et les glaives sont sur la voie des pervers ; mais celui qui garde son âme se retire (bien) loin d’eux. 6On dit en proverbe : Le jeune homme suit sa voie ; même lorsqu’il aura vieilli, il ne la quittera pas. 7Le riche commande aux pauvres, et celui qui emprunte devient l’esclave du prêteur. 8Celui qui sème l’injustice (iniquité) moissonnera les maux, et il sera brisé (détruit) par la verge de sa colère. 9Celui qui est porté à la miséricorde sera béni, car il a donné de ses (son) pain(s) aux pauvres. Celui qui fait des présents acquerra la victoire et l’honneur ; mais il ravit l’âme de ceux qui les reçoivent. 10Chasse le railleur, et la dispute sortira avec lui ; alors les plaintes et les outrages cesseront. 11Celui qui aime la pureté du cœur, à cause de la grâce de ses lèvres aura le roi pour ami. 12Les yeux du Seigneur gardent la science, et les paroles du perfide (de l’homme inique) sont confondues. 13Le paresseux dit : Il y a un lion dehors, je serai tué au milieu des rues. 14La bouche de l’étrangère est une fosse profonde ; celui contre qui le Seigneur est irrité y tombera. 15La folie est liée au cœur de l’enfant, et la verge de la discipline l’en chassera. 16Celui qui calomnie le pauvre pour accroître ses richesses, donnera lui-même à un plus riche que lui, et sera dans l’indigence. 17Prête l’oreille, et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma doctrine. 18Elle te paraîtra belle, lorsque tu la garderas au fond de ton cœur, et elle se répandra sur tes lèvres, 19afin que tu mettes ta confiance dans le Seigneur : c’est pour cela que je te l’ai montrée aujourd’hui. 20Je te l’ai décrite triplement, avec conseils (réflexion) et avec science, 21pour te faire voir la certitude des (et les) paroles de la vérité, afin qu’elles te servent à répondre à ceux qui t’ont envoyé. 22Ne fais pas violence au pauvre parce qu’il est pauvre, et n’opprime pas l’indigent à la porte (de la ville), 23car le Seigneur défendra sa cause, et il (trans)percera ceux qui auront (trans)percé son âme. 24Ne sois pas l’ami de l’homme emporté, et ne va pas avec le furieux ; 25de peur que tu n’apprennes à suivre ses sentiers, et que tu ne trouves du scandale pour ton âme. 26Ne va pas avec ceux qui frappent dans la (engagent leurs) main(s), et qui s’offrent comme garants pour ceux qui doivent (se rendent caution des dettes) ; 27car si tu n’as pas de quoi restituer, qui empêchera qu’on (quel motif y a-t-il pour qu’il) emporte la couverture de ton lit ? 28Ne dépasse pas les anciennes bornes qu’ont posées tes pères. 29As-tu vu un homme prompt en son œuvre ? Il se tiendra devant les rois, et non auprès des hommes obscurs.
Sobriété à la table des grands.
Ne pas opprimer les pupilles.
Demeurer ferme dans la crainte du Seigneur.
Fuir les femmes de mauvaise vie et l’ivrognerie.
23Lorsque tu seras assis pour manger avec le prince, considère avec attention ce qui est servi devant toi, 2et mets-toi un couteau à la gorge si toutefois tu es maître de ton âme. 3Ne désire pas ses mets, car c’est (désire pas des aliments de celui chez qui est) un pain de mensonge. 4Ne travaille pas à t’enrichir ; mais mets des bornes à ta prudence. 5Ne lève pas les yeux vers des biens que tu ne peux avoir ; car ils prendront des ailes comme l’aigle, et s’envoleront au ciel. 6Ne mange pas avec l’homme envieux, et ne désire pas ses mets ; 7car, à la manière du devin et de celui qui interprète les songes, il conjecture (juge de) ce qu’il ignore. Bois et mange, te dira-t-il ; mais son cœur n’est pas avec toi. 8Tu rejetteras les mets que tu auras mangés, et tu perdras tes beaux (sages) discours. 9Ne parle pas aux oreilles des insensés, parce qu’ils mépriseront l’enseignement de tes paroles. 10Ne touche pas aux bornes des petits, et n’entre pas dans le champ des orphelins ; 11car leur proche est puissant, et il défendra (jugera) lui-même leur cause contre toi. 12Que ton cœur pénètre dans la doctrine, et tes oreilles dans les paroles de la science. 13N’épargne pas la correction à l’enfant ; car si tu le frappes avec la verge, il ne mourra pas. 14Tu le frapperas avec la verge, et tu délivreras son âme de l’enfer. 15Mon fils, si ton esprit est sage, mon cœur se réjouira avec toi ; 16et mes entrailles tressailliront de joie, lorsque tes lèvres auront proféré des paroles droites. 17Que ton cœur ne porte pas envie aux pécheurs, mais demeure tout le jour dans la crainte du Seigneur ; 18car tu auras de la confiance (l’espérance) à la dernière heure, et ton attente ne te sera pas ravie (frustrée). 19Ecoute, mon fils, et sois sage, et dirige ton âme dans la droite (bonne, note) voie. 20Ne sois pas dans les festins des buveurs, ni dans les débauches (orgies) de ceux qui apportent des viandes pour les manger ensemble ; 21car ceux qui passent le temps à boire et à se traiter ainsi (qui paient leur écot) se ruineront ; et l’assoupissement sera vêtu de haillons. 22Ecoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère lorsqu’elle aura vieilli. 23Achète la vérité, et ne vends pas la sagesse, ni la doctrine, ni l’intelligence. 24Le père du juste tressaille d’allégresse ; celui qui a donné la vie à un sage trouvera sa joie en lui. 25Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t’a enfanté tressaille d’allégresse. 26Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux s’attachent à mes voies. 27Car la courtisane (prostituée) est une fosse profonde, et l’étrangère un puits étroit. 28Elle dresse des embûches sur le chemin comme un voleur, et elle tue(ra) ceux qu’elle voit (verra ne pas) n’être pas sur leurs gardes. 29A qui (:) Malheur ? Au père de qui (:) Malheur ? Pour qui les querelles ? pour qui les précipices ? pour qui les blessures sans sujet ? pour qui la rougeur des yeux ? 30N’est-ce pas pour ceux qui s’attardent auprès du vin, et qui mettent leur plaisir à vider les coupes (pleines) ? 31Ne regarde pas le vin lorsqu’il se dore (jaunit), lorsque sa couleur brille dans le verre. Il entre agréablement (doucement) ; 32mais à la fin il mord(ra) comme un serpent, et il répand(ra) son venin comme un basilic. 33Tes yeux regarderont les étrangères, et ton cœur dira des paroles déréglées (perverses). 34Et tu seras comme un homme endormi au milieu de la mer, et comme un pilote assoupi qui a perdu le gouvernail. 35Et tu diras : Ils m’ont battu, mais je n’ai pas souffert ; ils m’ont entraîné, mais je ne l’ai pas senti. Quand me réveillerai-je, et quand trouverai-je encore du vin ?
Ne pas envier la prospérité des méchants.
N’estimer que la sagesse.
Se soutenir dans l’affliction.
Ne pas se réjouir de la ruine de ses ennemis.
Craindre Dieu et le roi.
Eviter la paresse.
24Ne porte pas envie aux méchants, et ne désire pas d’être avec eux, 2car leur esprit médite les rapines, et leurs lèvres ne profèrent que tromperies. 3C’est par la sagesse que la maison sera bâtie, et par la prudence qu’elle s’affermira. 4C’est par la science que les celliers se rempliront de tout ce qu’il y a de (biens) précieux et (de) très beau(x). 5L’homme sage est fort, et l’homme savant est robuste et puissant ; 6car c’est par la prudence (avec réflexion) qu’on entreprend la guerre, et le salut sera là où il y a beaucoup de conseils. 7La sagesse est trop (bien) élevée pour l’insensé (à la porte de la ville), il n’ouvrira pas la bouche à la porte de la ville. 8Celui qui pense à faire le mal sera appelé insensé. 9La pensée de l’insensé c’est le péché, et le médisant est l’abomination des hommes. 10Si tu désespères, sans courage, au jour de l’affliction, ta force en sera affaiblie. 11Sauve ceux que l’on mène à la mort, et ne cesse pas de délivrer ceux qu’on traîne au supplice (à la destruction). 12Si tu dis : Les forces me manquent, celui qui voit le fond du cœur le discernera (discerne lui-même) ; car rien n’échappe à l’observateur de ton âme, et il rendra à l’homme selon ses œuvres. 13Mon fils, mange le miel, car il est bon, et le rayon de miel est très doux à ta bouche (le rayon doux à ton gosier). 14Telle est pour ton âme la doctrine de la sagesse ; quand tu l’auras trouvée, tu auras de l’espoir pour ta dernière heure, et cette espérance ne périra pas. 15Ne dresse pas d’embûche (au juste), et ne cherche pas l’impiété dans sa (la) maison (du juste) ; ne trouble pas son repos. 16Car le juste tombera sept fois et se relèvera ; mais les impies seront précipités dans le mal (abattus dans le malheur). 17Lorsque ton ennemi sera tombé, ne te réjouis pas, et que ton cœur ne tressaille pas de joie au sujet de sa ruine ; 18de peur que le Seigneur ne le voie, et que cela ne lui déplaise, et qu’il ne retire de lui sa colère. 19N’aie pas de jalousie à l’égard des méchants, et ne porte pas envie aux impies ; 20car les méchants n’ont pas d’espérance pour l’avenir, et la lampe des impies s’éteindra. 21Mon fils, crains le Seigneur et le roi, et n’aie pas de commerce avec les médisants ; 22car leur perdition se dressera tout à coup, et qui pourra connaître la ruine de l’un et de l’autre ? 23Ce qui suit est aussi pour les sages. Il n’est pas bon de faire acception des personnes dans le jugement. 24Ceux qui disent à l’impie : Tu es juste, seront maudits des peuples et détestés des nations. 25Ceux qui le condamnent (reprennent) seront loués, et la bénédiction viendra sur eux. 26Il baise(ra) les lèvres, celui qui répond des paroles justes (droites). 27Prépare ton ouvrage au dehors, et remue ton champ avec soin : tu bâtiras ensuite ta maison. 28Ne témoigne pas à la légère contre ton prochain, et ne séduis personne par tes lèvres. 29Ne dis pas : Ce qu’il m’a fait, je le lui ferai ; je rendrai à chacun selon ses œuvres. 30J’ai passé par le champ du paresseux, et par la vigne de l’homme insensé ; 31et voici que les orties avaient tout rempli, et que les épines en couvraient la surface, et le mur de pierres était abattu. 32A cette vue, j’ai réfléchi dans mon cœur, et je me suis instruit par cet exemple. 33Tu dormiras un peu, ai-je dit ; tu sommeilleras un peu ; tu croiseras un peu tes mains (mettras faiblement les mains l’une dans l’autre) pour te reposer, 34et l’indigence viendra sur toi comme un courrier, et la mendicité comme un homme armé.
Cœur des rois impénétrable.
Ne pas s’élever soi-même.
Parole dite à propos.
Promesse sans effet.
Tristesse du cœur.
Faire du bien à ses ennemis.
Mettre des bornes à sa curiosité.
25Voici encore des paraboles de Salomon, recueillies par les hommes d’Ezéchias, roi de Juda. 2La gloire de Dieu est de cacher la parole, (et) la gloire des rois de la découvrir (, de scruter le discours). 3Le ciel dans sa hauteur, la terre dans sa profondeur, et le cœur des rois, sont impénétrables. 4Ote la rouille de l’argent, et il en sortira un vase très pur. 5Ote l’impiété de devant le roi, et son trône s’affermira par la justice. 6Ne sois pas orgueilleux (parais pas chercher la gloire) devant le roi, et ne te mets pas au rang des grands. 7Car il vaut mieux que l’on te dise : Monte ici, que d’être humilié devant le prince. 8Ce que tes yeux ont vu, ne le révèle pas avec précipitation dans une querelle, de peur qu’ensuite tu ne puisses plus réparer le mal, lorsque tu auras déshonoré ton ami. 9Traite ton affaire avec ton ami, et ne révèle pas le secret à un étranger ; 10de peur qu’il ne t’insulte après l’avoir entendu, et qu’il ne cesse de te faire des reproches. La grâce (faveur) et l’amitié délivre ; assure-les-toi, de peur d’être en butte au mépris (ne deviennes pas répréhensible). 11Comme des pommes d’or sur des lits d’argent, ainsi est la (celui qui dit une) parole (dite) en son temps. 12Comme une boucle d’or avec (et) une perle brillante, ainsi est la réprimande faite à un sage et à une oreille obéissante. 13Comme la fraîcheur de la neige au jour de la moisson, ainsi est un messager fidèle pour celui qui l’a envoyé ; il donne le repos à son âme. 14Comme des nuages et le vent qui ne sont pas suivis de pluie, ainsi est l’homme qui se vante et qui ne tient pas ses promesses. 15La patience fléchit le prince, et la langue douce brise ce qui est dur (la dureté). 16As-tu trouvé du miel ? n’en mange que ce qui te suffit, de peur qu’en étant rassasié tu ne le vomisses. 17Retire ton pied de la maison de ton prochain, de peur qu’étant rassasié (de toi) il ne te haïsse. 18Un dard (trait), et un glaive, et une flèche aiguë, tel est l’homme qui porte un faux témoignage contre son prochain. 19Comme une dent gâtée et un pied fatigué, ainsi est l’espoir en un perfide (infidèle) au jour de l’angoisse ; 20c’est perdre son manteau au jour du froid. Comme du vinaigre versé sur du nitre, ainsi sont les cantiques chantés devant un cœur attristé (très mauvais). Comme la teigne au vêtement, et la pourriture (le ver) au bois, ainsi la tristesse de l’homme nuit à son cœur. 21Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire ; 22car tu amasseras ainsi des charbons (ardents) sur sa tête, et le Seigneur te le rendra. 23Le vent d’aquilon dissipe les pluies, et le visage triste la langue médisante. 24Mieux vaut habiter en un coin du toit, qu’avec une femme querelleuse, (et) dans une maison commune. 25Comme de l’eau fraîche à celui qui a soif (une âme altérée), ainsi est une bonne nouvelle qui vient d’un pays (d’une terre) éloigné(e). 26Comme une fontaine troublée avec le pied et une source corrompue, ainsi est le juste qui tombe devant l’impie. 27Celui qui mange beaucoup de miel ne s’en trouve pas bien, de même celui qui veut sonder la majesté divine sera accablé de sa gloire. 28Comme une ville ouverte et sans enceinte de murailles, ainsi est celui qui ne peut retenir son esprit en parlant.
De l’insensé.
De celui qui se croit sage.
Du paresseux.
Du faux ami.
De la mauvaise langue.
De celui qui cache sa haine.
26Comme la neige (vient mal) en été et la pluie pendant la moisson, ainsi la gloire sied mal à l’insensé. 2Comme l’oiseau qui s’envole d’un lieu à l’autre, et le passereau qui va de tous côtés (où il lui plaît), ainsi la malédiction prononcée sans sujet (par quelqu’un) retombera sur quelqu’un (lui). 3Le fouet est pour le cheval, et le mors pour l’âne, et la verge pour le dos des insensés. 4Ne réponds pas à l’insensé (un fou) selon sa folie, de peur que tu ne lui deviennes semblable. 5Réponds à l’insensé selon sa folie, de peur qu’il ne s’imagine qu’il est sage. 6Il se rend boiteux, et il boit l’iniquité, celui qui envoie des messages par un insensé. 7De même que le boiteux a en vain de belles jambes, ainsi la sentence grave est choquante (sied mal) dans la bouche de l’insensé. 8Comme celui qui jette une pierre dans le monceau de Mercure, ainsi est celui qui rend honneur à un insensé. 9Comme une épine qui naîtrait dans la main d’un homme ivre, ainsi est la parabole dans la bouche des insensés. 10La sentence décide les procès (Le jugement termine les causes), et celui qui impose silence à l’insensé apaise les colères. 11Comme le chien qui retourne à ce qu’il a vomi, ainsi est l’imprudent qui retombe dans sa folie. 12As-tu vu un homme qui se croit sage ? Il y a plus à espérer de l’insensé que de lui. 13Le paresseux dit : Il y a un lion sur la route, et une lionne dans les chemins. 14Comme une porte roule (tourne) sur ses gonds, ainsi le paresseux dans son lit. 15Le paresseux cache sa main sous son aisselle, et c’est un travail pour lui (il est fatigué) de la porter à sa bouche. 16Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui disent des choses sensées (prononcent des sentences). 17Comme celui qui saisit un chien par les oreilles, ainsi est celui qui en passant se mêle avec impatience à la querelle d’un autre. 18De même que celui-là est coupable qui lance des flèches et des dards pour donner la mort, 19ainsi l’est celui qui nuit frauduleusement à son ami, et qui dit, lorsqu’il est surpris : Je l’ai fait en jouant. 20Quand il n’y aura plus de bois, le feu s’éteindra, et quand il n’y aura plus de rapporteurs (délateurs), les querelles s’apaiseront. 21Comme le charbon produit un brasier (de la braise) et le bois du feu, ainsi l’homme emporté (colère) suscite des disputes. 22Les paroles du rapporteur (d’un délateur) paraissent simples, mais elles pénètrent jusqu’au fond des entrailles. 23Comme de l’argent impur, dont on voudrait orner un vase de terre, telles sont les lèvres superbes jointes à un cœur corrompu. 24L’ennemi se fait connaître par ses lèvres, lorsqu’au fond du cœur il médite la tromperie. 25Quand il te parlerait d’une voix humble (abaisse sa voix), ne le crois pas, car il y a sept méchancetés (malices) dans son cœur. 26Celui qui cache hypocritement la (frauduleusement sa) haine, verra sa malice révélée dans l’assemblée (publique). 27Celui qui creuse une fosse y tombera, et la pierre reviendra sur celui qui l’a roulée. 28La langue trompeuse n’aime pas la vérité, et la bouche flatteuse cause des ruines.
Ne pas compter sur l’avenir.
Des bons conseils.
Travailler à acquérir la sagesse.
Du serviteur fidèle.
Les louanges sont l’épreuve du cœur.
Devoir des pasteurs.
27Ne te glorifie pas au sujet du lendemain ; tu ignores ce qu’enfantera le jour suivant. 2Qu’un autre te loue, et non ta propre bouche ; un étranger, et non tes lèvres. 3La pierre est lourde et le sable pesant ; mais la colère de l’insensé pèse plus que l’une et l’autre. 4La colère et la fureur qui éclate sont sans pitié, et qui pourra soutenir la violence d’un homme emporté ? 5Une réprimande ouverte (correction manifeste) vaut mieux qu’un amour caché. 6Les blessures faites par celui qui aime valent mieux que les baisers trompeurs de celui qui hait. 7Celui qui est rassasié foulera aux pieds le rayon de miel, et celui qui a faim trouvera doux même ce qui est amer. 8Comme l’oiseau qui émigre de son nid, ainsi est l’homme qui abandonne son lieu. 9Le parfum et la variété des odeurs réjouissent le cœur, et les bons conseils d’un ami font les délices de l’âme. 10N’abandonne pas ton ami, ni l’ami de ton père ; et n’entre pas dans la maison de ton frère au jour de ton affliction. Un voisin qui est proche vaut mieux qu’un frère qui est loin. 11Applique-toi à la sagesse, mon fils, et réjouis mon cœur, afin que tu puisses répondre à celui qui te fera des reproches. 12L’homme habile a vu le mal, et s’est caché ; les imprudents ont passé outre, et ont souffert le (des) dommage(s). 13Prends le vêtement de celui qui a répondu pour autrui (un étranger), et enlève-lui le gage qu’il doit (parce qu’il a répondu) pour les (des) étrangers. 14Celui qui bénit son prochain à haute voix dès le matin (pour cela), sera semblable à celui qui maudit. 15Un toit d’où l’eau dégoutte sans cesse pendant l’hiver (un jour de froid) et une femme querelleuse se ressemblent. 16Celui qui la retient (veut la retenir) est comme celui qui voudrait retenir le vent, et sa main saisit de l’huile. 17Le fer aiguise le fer, et l’homme aiguise la personne (face) de son ami. 18Celui qui garde le figuier mangera de ses fruits, et celui qui garde son maître sera glorifié. 19Comme on voit briller dans l’eau le visage de ceux qui y regardent, ainsi les cœurs des hommes sont dévoilés aux sages (manifestes aux prudents). 20L’enfer et l’abîme de (la) perdition ne sont jamais remplis (rassasiés) ; les yeux des hommes sont de même insatiables. 21Comme l’argent s’éprouve dans le creuset et l’or dans le fourneau (une fournaise), ainsi l’homme est éprouvé par la bouche de celui qui le loue. Le cœur du méchant recherche le mal (des choses mauvaises), mais le cœur droit cherche la science. 22Quand tu pilerais l’insensé dans un mortier, comme des grains sur lesquels frappe le pilon, sa folie ne se séparera pas de lui. 23Reconnais avec soin l’état de tes brebis (ton bétail), et considère tes troupeaux. 24Car tu n’auras pas toujours la puissance ; mais ta couronne passera de génération en génération (une couronne te sera donnée pour toutes les générations). 25Les prés sont ouverts, et les herbes verdoyantes ont paru, et on a recueilli le foin des montagnes. 26Les agneaux sont pour te vêtir, et les chevreaux pour acheter un champ. 27Que le lait des chèvres te suffise pour ta nourriture, et pour ce qui est nécessaire à ta maison, et (qu’il suffise aussi) pour l’entretien de tes servantes.
Timidité de l’impie.
Confiance du juste.
Simplicité du pauvre.
De la crainte du Seigneur.
De l’oisiveté.
De celui qui juge injustement.
De celui qui s’enfle d’orgueil.
Du règne des impies.
28L’impie prend la fuite sans que personne le poursuive ; mais le juste a l’assurance d’un lion, et ne redoute rien (sera sans crainte). 2A cause des péchés d’un pays, les princes se multiplient ; mais si (un) l’homme possède la sagesse et la science de ce qui se dit, la vie du chef se prolongera. 3Le pauvre qui opprime les pauvres est semblable à une pluie violente qui prépare la famine. 4Ceux qui abandonnent la loi louent l’impie ; ceux qui la gardent s’enflamment contre lui. 5Les méchants ne pensent pas à ce qui est juste ; mais ceux qui recherchent le Seigneur prennent garde à (remarquent) tout. 6Mieux vaut le pauvre qui marche dans sa simplicité, que le riche qui va dans des voies dépravées (chemins tortus). 7Celui qui garde la loi est un fils sage ; mais celui qui nourrit des débauchés (hommes de bonne chère) fait honte à (couvre) son père (de confusion). 8Celui qui accumule les richesses par l’usure et l’intérêt les amasse pour un homme qui sera libéral envers les pauvres. 9Si quelqu’un détourne les oreilles pour ne pas écouter la loi, sa prière sera exécrable. 10Celui qui égare les justes dans la mauvaise voie tombera dans la fosse qu’il avait creusée (succombera à sa propre destruction), et les simples posséderont ses biens. 11L’homme riche se croit sage ; mais le pauvre qui est intelligent (prudent) le sonde (pénétrera). 12Il y a une grande gloire dans la prospérité (l’exaltation) des justes ; mais quand règnent les impies, c’est la ruine des hommes. 13Celui qui cache ses crimes ne réussira pas (sera pas dirigé) ; mais celui qui les confesse et s’en retire, obtiendra miséricorde. 14(Bien)Heureux l’homme qui est toujours dans la crainte ; mais celui qui a le cœur dur tombera dans le mal. 15Comme un lion rugissant et un ours affamé, ainsi est (un prince) l’impie qui domine sur un peuple pauvre. 16Un prince qui manque de prudence opprimera beaucoup d’hommes par ses violences ; mais celui qui hait l’avarice prolongera ses jours. 17Quand celui qui a versé le sang innocent s’enfuit vers la fosse, personne ne le retient. 18Celui qui marche simplement sera sauvé ; celui qui va par des voies corrompues tombera sans ressource (tout d’un coup). 19Celui qui cultive sa terre sera rassasié de pain ; mais celui qui recherche l’oisiveté sera rassasié de misère (dans une détresse complète). 20L’homme fidèle sera comblé de bénédictions (beaucoup loué) ; mais celui qui se hâte de s’enrichir ne sera pas innocent. 21Celui qui, en justice, a égard à la personne, ne fait pas bien ; un tel homme, pour une simple bouchée de pain, abandonne la vérité. 22L’homme qui se hâte de s’enrichir, et qui porte envie aux autres, ignore que la disette (détresse) viendra sur lui. 23Celui qui reprend quelqu’un trouvera ensuite grâce auprès de lui, plus que celui qui le trompe par des paroles flatteuses. 24Celui qui dérobe quelque chose à son père et à sa mère, et qui dit que ce n’est pas un péché, est le compagnon (est partisan du crime) de l’homicide. 25Celui qui se vante et s’enfle d’orgueil excite des querelles ; mais celui qui espère au Seigneur sera guéri. 26Celui qui se confie en son propre cœur est un insensé ; mais celui qui marche sagement sera sauvé. 27Celui qui donne au pauvre n’aura besoin de rien ; celui qui dédaigne sa prière (méprise un suppliant) éprouvera la pénurie. 28Quand les impies sont élevés, les hommes se cachent ; quand ils périssent, les justes se multiplient.
De celui qui méprise les réprimandes.
De la ruine des méchants.
De la correction des enfants.
Des instructions des prophètes.
De l’homme superbe.
De la crainte des hommes.
29L’homme qui méprise avec entêtement (avec un cou roide, note) celui qui le reprend recevra soudain un coup mortel, et il ne guérira jamais. 2Quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie ; quand les impies prennent le gouvernement, le peuple gémit. 3L’homme qui aime la sagesse réjouit son père ; mais celui qui nourrit des prostituées perdra sa fortune. 4Le roi juste fait prospérer le pays ; l’homme avare le détruira. 5L’homme qui tient à son ami un langage flatteur et hypocrite tend un filet devant ses pieds. 6Le lacet enveloppera le méchant qui pèche, et le juste louera Dieu (le Seigneur) et se réjouira. 7Le juste connaît la cause des pauvres ; (mais) l’impie ignore la science. 8Les hommes corrompus (pernicieux) détruisent la ville ; mais les sages détournent la fureur. 9Si le sage dispute avec l’insensé, soit qu’il s’irrite, soit qu’il rie, il ne trouvera pas de repos. 10Les hommes de sang haïssent le simple ; mais les justes cherchent à lui conserver la vie. 11L’insensé répand (tout de suite) hors (en avant) de lui (tout) son esprit ; le sage attend et se réserve pour l’avenir. 12Le prince qui écoute favorablement les paroles de mensonge n’a que des impies pour ministres. 13Le pauvre et le créancier se sont rencontrés ; c’est le Seigneur qui les éclaire l’un et l’autre. 14Lorsqu’un roi juge les pauvres selon la vérité, son trône s’affermira pour jamais. 15La verge et la correction donnent la sagesse ; mais l’enfant qui est abandonné à sa volonté fait honte à (couvre de confusion) sa mère. 16Les crimes se multiplieront dans la multiplication des impies, et les justes (en) verront la (leur) ruine. 17Instruis ton fils, et il te consolera, et il procurera des délices à ton âme. 18Lorsque la prophétie disparaîtra, le peuple sera renversé ; mais (bien)heureux celui qui garde la loi. 19Ce n’est pas par des paroles que l’on peut former un esclave ; car il comprend ce que tu dis, et il néglige d’y répondre. 20As-tu vu un homme prompt à parler ? Il faut plutôt attendre de lui la folie que sa correction (son amendement). 21Celui qui nourrit délicatement son serviteur dès l’enfance le verra ensuite se révolter. 22L’homme emporté excite des querelles, et celui qui s’irrite (s’indigne) facilement sera plus prompt à pécher. 23L’humiliation suit l’orgueilleux, et la gloire sera le partage de l’humble d’esprit. 24Celui qui s’associe avec un voleur hait son âme ; il entend l’adjuration, et il ne révèle rien (décèle pas le voleur). 25Celui qui craint les hommes tombera bientôt ; celui qui espère au Seigneur sera élevé. 26Beaucoup recherchent le visage du prince, et (mais) c’est du Seigneur que procède le jugement de chacun des hommes. 27Les justes ont en abomination l’homme impie, et les impies ont en abomination ceux qui sont dans la droite voie. L’enfant (Le fils) qui garde la parole sera préservé de la perdition.
La sagesse est un don de Dieu.
Danger des richesses et de la pauvreté.
Races exécrables.
Filles de la sangsue.
Choses insatiables.
Choses inconnues.
Choses insupportables.
Choses très sages.
Choses qui marchent bien.
30Paroles de celui qui assemble, (du) fils de celui qui répand les vérités. Vision racontée par un homme qui est avec Dieu, et qui, fortifié par la présence de Dieu (demeurant avec lui), a dit : 2Je suis le plus insensé des hommes, et la sagesse des hommes n’est pas en moi. 3Je n’ai pas appris la sagesse, et je ne connais pas la science des saints. 4Qui est monté au ciel, et en est descendu ? Qui a retenu le vent dans ses mains ? Qui a lié les eaux comme dans un vêtement ? Qui a affermi toutes les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? 5Toute parole de Dieu est passée au feu ; il est un bouclier pour (tous) ceux qui espèrent en lui. 6N’ajoute rien à ses paroles, de peur que tu ne sois repris et trouvé menteur. 7Je vous ai demandé deux choses ; ne me les refusez pas avant que je meure. 8Eloignez de moi la vanité et les paroles mensongères. Ne me donnez ni la pauvreté ni les richesses ; accordez-moi seulement ce qui m’est nécessaire pour vivre ; 9de peur qu’étant rassasié, je ne sois tenté de vous renier, et de dire : Qui est le Seigneur ? ou que, pressé par la pauvreté, je ne dérobe, et que je ne parjure le nom de mon Dieu. 10N’accuse pas le serviteur auprès de son maître, de peur qu’il ne te maudisse et que tu n’en souffres (ne succombes). 11Il est une race qui maudit son père, et qui ne bénit pas sa mère. 12Il est une race qui se croit pure, et qui cependant n’a pas été lavée de ses souillures. 13Il est une race dont les yeux sont altiers et les paupières élevées (relevées). 14Il est une race qui a des glaives pour dents et qui déchire (mâche) avec ses mâchoires, pour dévorer ceux qui n’ont rien sur la terre, et qui sont pauvres parmi les hommes. 15La sangsue a deux filles, qui disent : Apporte, apporte. Il y a trois choses insatiables, et une quatrième qui ne dit jamais : C’est assez. 6L’enfer, la femme stérile (l’impudique), la terre qui ne se rassasie pas d’eau, et le feu qui ne dit jamais : C’est assez. 17Que l’œil de celui qui insulte son père, et qui méprise la mère qui l’a enfanté (l’enfantement de sa mère), soit arraché (percé) par les corbeaux des torrents et dévoré par les petits de l’aigle ! 18Trois choses me sont difficiles à comprendre, et la quatrième m’est entièrement inconnue : 19la trace de l’aigle dans le ciel, la trace du serpent sur le rocher, la trace d’un navire au milieu de la mer, et la voie de l’homme dans sa jeunesse (son adolescence). 20Telle est aussi la voie de la femme adultère, qui mange, et dit en s’essuyant la bouche : Je n’ai pas fait de mal. 21Trois choses font trembler (troublent) la terre, et elle ne peut supporter la quatrième : 22un esclave qui vient à régner, un insensé qui (quand il) est rassasié de pain ; 23une femme digne de haine, qu’un homme a épousée, et une servante qui est devenue l’héritière de sa maîtresse. 24Il y a sur la terre quatre choses très petites, et qui sont plus sages que les sages mêmes : 25les fourmis, peuple faible, qui fait sa provision pendant la moisson ; 26les lapins (le levraut, note), nation sans puissance, qui établit sa demeure dans les roches ; 27les sauterelles qui n’ont pas de roi, et qui sortent toutes par bandes ; 28le lézard, qui se soutient avec ses mains, et qui demeure dans le(s) palais du (des) roi(s). 29Il y a trois choses qui ont une belle allure, et une quatrième qui s’avance magnifiquement (avec succès) : 30le lion, le plus fort des animaux, qui ne craint rien de tout ce qu’il rencontre ; 31le coq, dont la démarche est hardie, et le bélier, et le roi à qui rien ne résiste. 32Tel s’est montré insensé, après avoir été élevé à un rang sublime ; car, s’il avait été intelligent, il aurait mis sa (la) main sur sa bouche. 33Celui qui presse trop fort les mamelles pour en tirer du lait en fait sortir un suc épais (du beurre) ; celui qui se mouche violemment tire le sang, et celui qui excite la colère produit les querelles.
Instructions que Salomon a reçues de sa mère.
Fuir la débauche et les femmes.
Ne pas boire de vin avec excès.
Portrait de la femme forte : son économie, sa sagesse, sa vigilance, son assiduité au travail.
Fragilité de la beauté du corps.
31Paroles du roi Lamuel. Vision par laquelle sa mère l’a instruit. 2Que te dirai-je, mon bien-aimé ? Que te dirai-je, cher fruit de mes entrailles ? Que te dirai-je, tendre objet de mes vœux ? 3Ne donne pas tes biens aux femmes, ni tes richesses pour perdre les rois. 4Ce n’est pas aux rois, ô Lamuel, ce n’est pas aux rois qu’il faut donner du vin, car il n’y a pas de secret là où règne l’ivrognerie. 5Peut-être (De peur que), s’ils buvaient, oublieraient-ils la justice, et méconnaîtraient-ils la cause des enfants (fils) du pauvre. 6Donnez la liqueur forte aux affligés, et le vin à ceux qui ont de l’amertume au cœur. 7Qu’ils boivent et qu’ils oublient leur pauvreté (détresse), et qu’ils ne se souviennent plus de leur douleur. 8Ouvre ta bouche pour le muet, et pour soutenir la cause de tous les fils délaissés (qui passent, note). 9Ouvre ta bouche, ordonne ce qui est juste, et rends justice au pauvre et à l’indigent. 10Qui trouvera la femme forte ? C’est au (au-dessus de ce qui vient de) loin et aux extrémités du monde qu’on doit chercher son prix. 11Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera pas de dépouilles. 12Elle lui rendra le bien, et non le mal, tous les jours de sa vie. 13Elle a cherché la laine et le lin, et elle a travaillé avec des mains ingénieuses (le conseil de ses mains). 14Elle est (devenue) comme le vaisseau d’un marchand, qui apporte son pain de loin. 15Elle se lève lorsqu’il est encore nuit, et elle donne la nourriture à ses domestiques, et les vivres à ses servantes. 16Elle a considéré un champ, et elle l’a acheté ; du fruit de ses mains elle a planté une vigne. 17Elle a ceint ses reins de force, et elle a affermi son bras. 18Elle a goûté, et elle a vu que son trafic (commerce) est bon ; sa lampe ne s’éteindra pas pendant la nuit. 19Elle a porté sa main à des choses fortes, et ses doigts ont saisi le fuseau. 20Elle a ouvert sa main à l’indigent, et elle a étendu ses bras vers le pauvre. 21Elle ne craindra pas pour sa maison le froid de la neige, car tous ses domestiques ont un double vêtement. 22Elle s’est fait un vêtement de tapisserie ; elle se couvre de (fin) lin et de pourpre. 23Son mari est illustre aux portes de la ville, lorsqu’il est assis avec les anciens du pays (sénateurs de la terre). 24Elle a fait une tunique de lin (fin tissu) et elle l’a vendue, et elle a livré une ceinture au Chananéen. 25Elle est revêtue de force et de beauté, et elle rira au dernier jour (dernier). 26Elle a ouvert sa bouche à la sagesse, et la loi de la clémence est sur sa langue. 27Elle a considéré les sentiers de sa maison, et elle n’a pas mangé son (de) pain dans l’oisiveté. 28Ses fils se sont levés, et l’ont proclamée bienheureuse ; son mari s’est levé aussi, et l’a louée. 29Beaucoup de filles ont amassé des richesses ; (mais) toi, tu les as toutes surpassées. 30La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; la femme qui craint le Seigneur est celle qui sera louée. 31Donnez-lui du fruit de ses mains, et que ses œuvres la louent aux portes de la ville.
Notes
Le mot Proverbes se prend ici dans le sens de sentences, maximes, leçons courtes et instructives, écrites d’un style concis et sentencieux. Les Grecs lui ont donné le nom de Paraboles (Paroïmiaï) ; nom qui convient d’autant mieux que la plupart des sentences de ce recueil sont écrites d’un style parabolique et figuré. Les anciens Pères ont appelé ce livre Panaretos, d’un mot grec qui signifie trésor de toute vertu, ou recueil de toutes sortes d’instructions qui conduisent à la vertu.
1.1-6 Préface des livres des Proverbes. Salomon a un double but : celui d’apprendre la sagesse à ceux qui ne la connaissent pas encore et celui d’en donner une connaissance plus parfaite à ceux qui la connaissent déjà.
1.2 La discipline. Ce mot, qui est souvent répété dans les Proverbes, signifie principalement les connaissances spéculatives, les instructions propres à former l’esprit et le cœur de la jeunesse, la correction des défauts. Le contexte seul suffit souvent pour faire saisir dans chaque passage la nuance de la signification.
1.4 Aux tout-petits (parvulis) ; c’est-à-dire selon l’hébreu, aux simples, qui se laissent facilement persuader et séduire ; qui manquent d’expérience, et, par là même, de prudence. ― La finesse se prend ici, en bonne part, pour la sagesse, la prudence, la discrétion.
1.7 et suivants La première partie des Proverbes de Salomon va du chapitre 1, verset 7 au chapitre 9. Elle diffère des deux autres parties de la collection en ce qu’elle ne se compose pas seulement de pensées détachées, roulant sur des objets divers : le sujet est unique ; l’auteur fait l’éloge de la sagesse et exhorte les jeunes gens à travailler à l’acquérir. On peut considérer, à certains égards, cette première partie comme une introduction aux proverbes proprement dits, destinés à en faire sentir l’utilité et l’importance. La connexion entre les divers chapitres n’est pas d’ailleurs très rigoureuse. Plusieurs, chapitres 2 ; 5 ; 7 ; 8 ; 9, forment un tout régulier ; quelquefois, il n’y a de véritable suite que pendant quelques versets : voir Proverbes, 3, 1-10 ; 13-26 ; 4, 14-19 ; 6, vv. 1-5, 6-11, d’où la difficulté de marquer les subdivisions de cette première section avec certitude. On peut y distinguer, néanmoins, trois parties différant par le contenu, du chapitre 1, verset 8 au chapitre 3 ; du chapitre 4 au chapitre 6, verset 19 ; du chapitre 6, verset 20 au chapitre 9. Le style des Proverbes est en général le style poétique le plus simple : mais il n’est pas partout le même. C’est surtout entre le premier et le second recueil que la différence de composition est sensible. Dans les chapitres 1 à 9, malgré un peu de diffusion, quelques répétitions et l’absence, en certains endroits, d’un développement régulier, le langage est plus noble, le ton plus élevé ; ils abondent en images vivantes et en prosopopées hardies ; les deux derniers chapitres, le 8 et le 9, comptent parmi les pages les plus sublimes de la Bible. Quant à la forme proprement dite, la structure des morceaux est peu régulière. Une pensée est quelquefois développée en deux ou trois versets, voir Proverbes, 1, 8-9 ; 3, 11-12 ; 6, vv. 1-5, 12-15, 16-19 ; d’autres fois elle embrasse une longue suite de versets ou même un chapitre tout entier, voir Proverbes, 2, 1-22 ; 5, 1-20 ; 6, 20-35 ; 7 ; 8 ; 9.
1.7 Voir Psaumes, 110, 10 ; Ecclésiastique, 1, 16. ― Les insensés (stulli) ; sous ce nom, l’Ecriture désigne assez souvent les méchants, les impies. ― La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse. « Dans cette parole d’or, dit Umbreit, la philosophie de l’Orient se sépare nettement de l’Occident. Le sage [juif] parvient par la religion à la sagesse, tandis que le sage de l’Occident cherche à arriver par la sagesse à la religion. On peut expliquer ainsi ces paroles : L’homme religieux peut seul devenir véritablement sage. »
1.8 Ici commence une subdivision qui embrasse la fin de ce chapitre et les chapitres 2 et 3 entiers. Elle contient une exhortation générale à s’adonner à la poursuite de la sagesse, et elle se termine par des détails divers. Cette première subdivision, comme les suivantes, est indiquée par les mots, Ecoute, mon fils, ou expressions analogues, voir Proverbes, 4, 1 ; 6, 20.
1.9 Un agrément (gratia) ; un ornement, une couronne. ― Les Orientaux comparent souvent les paroles des sages à des perles et à des ornements de prix, parce qu’elles ornent l’homme moral comme une parure.
1.11 Au sang ; c’est-à-dire pour verser le sang. Comparer au verset 16.
1.12 Dans la fosse ; dans le tombeau. ― Comme l’enfer, le scheôl, le lieu où étaient les âmes des morts.
1.16 Voir Isaïe, 59, 7.
1.17-18 De même que l’oiseleur tend inutilement son filet sous les yeux des oiseaux, parce que, lorsque les oiseaux le voient tendre, ils l’évitent, de même aussi les pécheurs manqueront leur but ; bien plus, ils tomberont eux-mêmes dans les pièges qu’ils tendent aux autres.
1.20 Dans les places publiques. On peut voir ici une allusion à la coutume orientale de mettre les préceptes de morale en vers, que des chanteurs ou des orateurs chantent ou déclament dans les rues et sur les places publiques.
1.22 Très petits. Voir le verset 4. ― Les insensés. Voir le verset 7. ― Salomon énumère trois classes de gens qui repoussent la sagesse : les enfants ou les simples, les insensés ou les esprits légers et frivoles et les imprudents ou les sots. Voir la parabole de la semence, Matthieu, 13, verset 3 et suivants.
1.24 Voir Isaïe, 65, 12 ; 66, 4 ; Jérémie, 7, 13.
1.31 Ils seront rassasiés, etc. ; c’est-à-dire ils recevront la récompense pleine et entière de leurs desseins, de leurs projets.
1.32 L’égarement ; littéralement l’éloignement (aversio) de la droite voie, de la sagesse, de la vertu. C’est le même sens en hébreu. Jérémie se sert plusieurs fois de ce mot pour exprimer l’éloignement de Dieu (voir Jérémie, 2, 12 (?) ; 3, 22 ; 5, 6 ; 14, 7). ― Tout petits. Voir le verset 4.
1.33 La crainte, etc. ; sans avoir à craindre aucun mal.
2.1 Si tu caches, etc. ; c’est-à-dire si tu les tiens renfermés dans ton cœur, comme on tient un trésor à l’abri de toute atteinte.
2.4 Si tu la recherches, etc. L’image de cette recherche diligente est empruntée au travail des mines, décrit longuement à Job, 28, 1-11.
2.17 Le guide de sa jeunesse ; littéralement de sa puberté ; c’est-à-dire celui qu’elle avait épousé étant à l’âge de puberté, étant encore vierge. Comparer à Jérémie, 3, 4.
2.18 Qui a oublié l’alliance de son Dieu, la loi de Dieu qu’elle viole. ― Vers les enfers, en hébreu, vers les rephaïm ou habitants du scheôl. Voir Proverbes, 9, 18.
2.19 Ne reviendront pas au monde supérieur, à la vie tranquille, heureuse et pure.
2.21 Les hommes qui sont droits ; selon l’hébreu, les intègres, les parfaits. ― Sur la terre (in terrâ) ; c’est-à-dire dans leur patrie, jouissant d’une sécurité et d’une prospérité durables, comme Moïse l’a promis à ceux qui observeraient les préceptes divins (voir Exode, 20, 12 ; Lévitique, 25, 18 ; 26, 15, etc.), et Jésus-Christ à ceux qui sont doux (voir Matthieu, 5, 4). Mais de cette première idée d’une félicité temporelle et d’une vie paisible dans le monde, l’Ecriture nous élève à une autre terre et à une autre vie, qui ne finira pas, à la terre des vivants, à la félicité éternelle, au ciel.
2.22 Voir Job, 18, 17. ― La sagesse promet ici à ses sectateurs un des biens qui étaient le plus désirés des Hébreux, le bonheur de vivre et de mourir en paix dans sa patrie.
3.2 Ils t’apporteront, etc. Comparer à Lévitique, 20, 22 ; Deutéronome, 4, 10 ; 22, 7.
3.3 Mets-les autour, etc. Comparer à Exode, 13, 9 ; Deutéronome, 6, 8. ― Grave, etc. ; allusion aux Tables de la loi. Voir Exode, 24, 12.
3.4 Discipline. Voir Proverbes, 1, 2.
3.6 Lui-même dirigera tes pas, aplanira tes sentiers, rendra ta vie heureuse et sainte. Voir Psaumes, 26, 12.
3.7 Voir Romains, 12, 16.
3.9 Voir Tobie, 4, 7 ; Luc, 14, 13 (?).
3.10 Tes pressoirs. Le mot hébreu ainsi traduit désigne une sorte d’auge creusée dans la terre ou taillée dans le roc, à côté du pressoir proprement dit et dans laquelle se déverse le vin qui coule du pressoir. Voir Isaïe, 5, 2.
3.11 Voir Hébreux, 12, 5 ; Apocalypse, 3, 19.
3.14-15 Toutes les richesses. En hébreu, les perles. Il y a une gradation ascendante ; d’abord l’argent, puis l’or, plus précieux que l’argent, et enfin les perles plus rares encore et de plus grand prix. Voir Proverbes, 8, 11 et Job, 28, 18.
3.16 La longueur, etc. ; c’est-à-dire que la sagesse donne, d’un côté, une longue et heureuse vie ; et de l’autre, des biens et des honneurs. ― L’excellence de la sagesse a été montrée jusqu’ici par des comparaisons. Dans ce verset, elle nous apparaît comme une reine dont les mains sont remplies de présents que les Hébreux considèrent comme les plus désirables, et elle les offre à ceux qui obéissent à ses lois. Les dons qu’offre ici la sagesse sont ceux que Dieu promit à Salomon quand il lui apparut à Gabaon, voir 3 Rois, 3, 11-14.
3.17 Pacifiques. La sagesse donne la paix de l’âme que tous les hommes désirent et que les impies, qui ne recherchent pas la sagesse, ne trouvent pas.
3.18 Un arbre de vie. Allusion à l’arbre de vie du paradis terrestre, voir Genèse, 2, 9 ; 3, 22.
3.20 Des nuées se chargent de rosées (nubes rore concrescunt) ; selon l’hébreu : Des nuées distillent la rosée. ― Les abîmes, les eaux de mers. Ce verset, comme les deux précédents, rappellent les premiers chapitres de la Genèse.
3.27-35 Exhortation à la charité fraternelle.
3.31 Voir Psaumes, 36, 1.
3.32 Moqueur (illusor) ; selon l’hébreu, pervers, dépravé.
4.1 et suivants Ecoutez, mes fils. Commencement de la seconde subdivision de la première partie. Elle comprend les chapitres 4 et 5 jusqu’au chapitre 6, verset 19 et revient sur des points particuliers de l’exhortation contenue dans la première subdivision. ― Salomon reproduit ici les instructions qu’il avait reçues dans sa jeunesse de David, son père. Il rappelle souvent qu’il ne donne pas ses enseignements comme les siens propres, mais comme ceux de l’expérience des vieillards et de ses aïeux.
4.1 La discipline. Voir Proverbes, 1, 2.
4.3 Chéri (tenellus) ; le grec porte obéissant, docile. ― Comme ; particule qui se sous-entend très souvent dans le style biblique, et qui est évidemment sous-entendue ici, puisque Salomon eut trois frères (voir 1 Paralipomènes, 3, 5) ; à moins qu’on ne prenne fils unique dans le sens de fils chéri, le bien-aimé, comme l’ont fait les Septante. On sait, d’ailleurs, que les écrivains grecs et latins désignaient quelquefois par bien-aimés les fils uniques ou premiers-nés.
4.7 Un principe de sagesse, etc. ; c’est-à-dire c’est déjà être sage, que de chercher la sagesse, que de travailler pour l’obtenir. ― Par tout ce que tu possèdes ; c’est-à-dire emploie, si c’est nécessaire, tout ce que tu possèdes pour acquérir la prudence.
4.12 La vie de l’homme est souvent comparée dans l’Ecriture à une marche ou à un voyage, parce que nous n’avons pas ici de demeure permanente et que notre véritable patrie est ailleurs, voir Genèse, 47, 9 ; Psaumes, 39, 14-15. Les pas resserrés indiquent les embarras qui surviennent à l’homme dans le cours de la vie. La course est la prompte exécution de ce que nous avons à faire pour remplir le but de la vie ; la pierre d’achoppement ou la chute est l’issue malheureuse d’une affaire, l’échec d’un plan ou d’une entreprise. Celui qui possède la sagesse n’a pas de difficultés dans l’exécution de ses plans, il peut les mener promptement à bonne fin, sans courir aucun danger de manquer son but.
4.16 Le sommeil, etc. ; les méchants ne prennent pas de sommeil, ils ne se livrent pas au sommeil.
4.18 S’avance et croît en éclat jusqu’au plein midi. Notre-Seigneur a souvent comparé aussi la vie du juste à la lumière et celle du pécheur aux ténèbres, voir Jean, 11, 9-10, etc.
4.22 Toute chair, dans le langage de l’Ecriture, signifie tous les hommes.
4.25 Que tes yeux, etc.; c’est-à-dire regarde droit devant toi, sans porter inconsidérément tes yeux de côté et d’autre. ― Que tes paupières, etc. ; c’est la même pensée que la précédente, mais exprimée en des termes différents.
4.27 Ici finit l’exhortation du père à ses fils.
5.1 Tout le chapitre 5 est une exhortation à la chasteté.
5.2 Discipline. Voir, pour le sens de ce mot, qui est reproduit dans ce chapitre, Proverbes, 1, 2.
5.3 Le miel est très commun en Palestine, c’est la terre où coule le miel, comme le dit l’Ecriture, voir Exode, 3, 8. Les abeilles y sont très nombreuses, même dans les parties désertes, où elles déposent leur miel dans les fentes des rochers et dans le creux des arbres. De là la fréquence de la comparaison du miel.
5.4 Comme l’absinthe ; l’amertume proverbiale de cette plante est opposée au miel du verset 3. L’absinthe est commune en Palestine, on la trouve en particulier en abondance dans les environs de Bethléem. Elle a environ un mètre de hauteur, est vivace et pousse sans culture dans les terrains secs et un peu chauds. Les Orientaux en faisaient grand usage, malgré son amertume et quoiqu’ils semblent l’avoir considéré comme un poison.
5.9 A un cruel (crudeli). Le mot cruel étant au masculin en hébreu, et ne pouvant par là même se rapporter à la femme adultère, nous avons supposés qu’il désignait le mari, ou un frère, ou un parent quelconque, naturellement intéressé à venger le déshonneur fait à sa famille. C’est ainsi que Siméon et Lévi vengèrent, par un massacre, le viol commis par Sichem sur la personne de Dina, leur sœur (voir Genèse, chapitre 34).
5.10 De tes biens; littéralement de tes forces (viribus) ; mais outre que le mot hébreu rendu dans la Vulgate par forces, signifie également les biens de la fortune, le parallélisme exige ce sens.
5.14 Au milieu, etc.; c’est-à-dire devant tout le peuple.
5.18 Ta source ; c’est le sens de l’hébreu et du grec, Vulgate, littéralement veine (vena). ― La femme de ta jeunesse ; que tu as épousée dans ta jeunesse. Comparer à Proverbes, 2, 17.
5.19 Une biche ou une gazelle. « Dans tout l’Orient, la gazelle, à cause de sa timidité, de la douceur de son regard et de l’élégance de ses mouvements et de ses formes, est le symbole de la beauté. » (Mgr MISLIN.)
5.21 Voir Job, 14, 16 ; 31, 4 ; 34, 21.
5.23 Il n’a pas eu de discipline. Voir Proverbes, 1, 2.
6.1-5 Il ne faut pas engager témérairement sa parole en se portant caution.
6.1 Et que tu aies, etc. C’est une très ancienne coutume parmi les Orientaux de confirmer leurs promesses et leurs engagements, en se donnant mutuellement la main. On en voit beaucoup d’exemple dans la Bible (voir Proverbes, 17, 18 ; 22, 26 ; Isaïe, 62, verset 8 et suivants, etc.). Xénophon parle de cette pratique très commune parmi les Perses (Anabase, l. II, III, et alibi passim).
6.5 De la main. Toutes les versions anciennes autres que la Vulgate traduisent : Des filets, au lieu de la main.
6.6-11 Contre la paresse.
6.6-8 Ce que le Sage dit de la fourmi, voir Proverbes, 6, 6-8 et 30, 25, a donné lieu à des objections. D’après les Proverbes, les fourmis font des provisions au temps de la moisson. C’est ce qu’on a cru, en effet, partout jusqu’au siècle dernier, et ce que nous lisons dans les fables de La Fontaine ; mais, dit-on, en réalité, la fourmi est carnivore ; elle vit d’insectes et de pucerons, qu’elle élève pour les traire et se nourrir de leur lait ; en fait de matières non animales, elle n’aime que celles qui sont sucrées. Pendant l’hiver, en Occident, elle ne mange pas ; elle s’engourdit, et se réveille au même degré de température que les pucerons dont elle se nourrit. ― De tout cela, on ne peut rien conclure contre l’inspiration de l’auteur sacré. Salomon propose surtout, et à bon droit, les fourmis comme un modèle d’activité. « On a célébré avec raison, dit Latreille, la prévoyance de ces insectes et leur amour insatiable pour leur travail. » Quant à leur approvisionnements, un savant naturaliste anglais, sir John Lubbock, l’un des derniers qui aient étudié leurs mœurs, dit à leur sujet : « Nos fourmis anglaises ne font pas de provisions pour l’hiver ; leur genre de nourriture ne le permet pas ; mais quelques espèces des pays méridionaux font des amas de grain, quelquefois en quantité considérable. » Le Dr Lortet dit expressément que les fourmis de Syrie ramassent dans leurs greniers « une quantité de blé souvent très considérable. » ― Et il ajoute : « Des milliers de travailleurs sont activement occupés à chercher des grains de blés tombés sur le sol et à les rentrer dans leurs vastes greniers souterrains. Les greniers de ces fourmilières, très vastes, très profonds, forment plusieurs étages réunis par des galeries superposées les unes aux autres… Lorsque la moisson n’est pas abondante, les fellahs ont toujours la précaution d’aller reprendre à ces laborieux insectes les provisions qu’ils ont faites pour la saison d’hiver. »
6.10 Voir Proverbes, 24, 33. ― Tu dormiras, etc. C’est une imitation des gestes d’un paresseux, ou une concession, en sorte que le sens soit : Dors donc, etc. ; ou bien enfin, c’est une prosopopée du paresseux qui dit, lorsqu’on l’éveille : Laissez-moi dormir encore un peu, etc. ― Ce tableau de la paresse du dormeur est complet dans sa brièveté : il y a une gradation bien marquée : au sommeil succède l’assoupissement ; puis, avant de se décider à se lever, le paresseux étire longtemps les bras.
6.11 Un coureur de chemins (viator), qui tombe inopinément sur les passants. Comparer à Proverbes, 24, 34. ― Un homme armé ; auquel on ne peut résister.
6.12-15 Contre la fourberie.
6.12 Va tenant, etc. ; littéralement marche avec une bouche perverse. ― L’homme apostat, d’après l’original signifie le méchant.
6.13 Fait signe, etc. ; peinture exacte d’un homme inconstant et fourbe. ― Le fourbe se sert de signes, des yeux, des pieds et des mains pour dissimuler et tromper.
6.16-19 Les sept vices que Dieu déteste.
6.20 Conserve, mon fils. Commencement de la troisième subdivision de la première partie qui s’étend jusqu’au chapitre 9 inclusivement. Le discours du Sage croît graduellement en force et en grandeur, et il s’élève jusqu’à la plus haute poésie pour faire l’éloge de la sagesse incréée.
6.21 Lie-les ; allusion à ce que dit Moïse dans Deutéronome, 6, 6-8. Comparer à Proverbes, 7, 3.
6.24-35 Sur la chasteté. Après une exhortation générale à suivre ses avis paternels (versets 20 à 23), le Sage exhorte à fuir l’impureté (versets 24 à 35).
7.1-27 Contre l’impureté.
7.3 Lie-la, etc. Comparer à Exode, 13, 16 (?) ; Deutéronome, 6, 8.
7.5 D’une femme, etc. Par les versets 19 et 20, on voit qu’il est question ici d’une femme mariée, mais déréglée dans ses mœurs.
7.6 Par les barreaux. Dans la Palestine, il n’y avait pas de vitres aux fenêtres, à cause de la grande chaleur ; on les fermait par des jalousies et des rideaux.
7.7 Sans cœur (vecors), ou sans intelligence ; c’est-à-dire insensé ; car le terme hébreu, qui signifie proprement cœur, se prend souvent pour intelligence, sagesse.
7.14 J’avais voué, etc. Elle engage hypocritement le jeune homme à manger avec elle la partie des victimes qui, d’après la loi mosaïque (voir Lévitique, 7, verset 15 et suivants ; 19, 6 ; 22, 29-30), lui revenait de son sacrifice.
7.16 J’ai entrelacé, etc. ; hypallage, pour j’ai entrelacé des sangles pour mon lit ; au lieu de le placer sur des planches dures. ― Des couvertures brodées d’Egypte ou des tapis. Les tapis fabriqués en Egypte étaient renommés dans l’antiquité. Voir Ezéchiel, 27, 7.
7.17 Enumération des parfums avec lesquels on parfumait les appartements et les lits.
7.20 A la pleine lune, dans une quinzaine environ, car d’après le verset 9, l’obscurité est profonde ; on est donc au dernier quartier de la lune ou à la nouvelle lune.
7.22 Conduit pour servir de victime (ad victimam) ; ou plutôt selon l’hébreu et le grec : Conduit à la tuerie ; sans aucune mention de sacrifice, ce qui est le contraire du verset 14, où les termes du texte original et de la version des Septante signifient de véritables victimes de sacrifice.
7.27 Ce sont des voies, etc. Comparer à Proverbes, 2, 18 ; 5, 5.
8 On peut considérer ce chapitre comme une suite du précédent, où le Sage a représenté les attraits dangereux de la volupté dans les discours impudents d’une femme débauchée ; tandis qu’ici il dépeint la sagesse, nous invitant à l’aimer par des paroles nobles, grandes, élevées et par de magnifiques promesses de nous combler des biens les plus solides.
8.1-36 Ce chapitre est une prosopopée. La Sagesse y parle comme une reine. Il y a trois séries de pensées : 1° richesse des dons que prodigue la Sagesse, versets 1 à 21 ; 2° son origine divine et éternelle, versets 22 à 31 ; 3° bienfaits qu’elle répand sur ceux qui la possèdent, versets 31 à 36. Ce chapitre développe ainsi deux idées déjà indiquées dans les chapitres précédents : la description de la sagesse 1° comme prêchant aux hommes, voir Proverbes, 1, 20-30 ; 2° comme médiateur et instrument divin dans la création du monde, voir Proverbes, 3, 19-26.
8.1 La sagesse. La plupart des Pères entendent ici par ce mot la sagesse divine et éternelle, en tant que seconde personne de la très sainte Trinité ; en sorte, néanmoins, qu’une partie des attributs de cette divine sagesse s’applique à la divinité, et une autre partie à l’humanité du Fils de Dieu.
8.5 O tout petits. Voir Proverbes, 1, 4.
8.19 L’argent le meilleur ; excellent : littéralement choisi (electo).
8.20 Du jugement ; c’est-à-dire du droit, de ce qui est juste et légitime. Cette explication, conforme d’ailleurs au parallélisme et au texte hébreu, nous a paru préférable à celle des interprètes, qui traduisent le judicium de la Vulgate par prudence ou sagesse. Les Septante ont rendu par justice, ce qui revient à notre explication.
8.22-26 Origine divine de la Sagesse.
8.22 Le Seigneur m’a possédée. Ce verset est célèbre dans l’histoire des discussions dogmatiques, parce que les Ariens en faussaient le sens et prétendaient en conclure que le Verbe n’était pas incréé, mais ce passage signifie que la Sagesse ou le Verbe est coéternel et consubstantiel au Père.
8.24 Les abîmes ; les mers.
8.27-31 Coopération de la sagesse divine à la création du monde.
8.27 D’un cercle, de la voûte céleste qui, à l’horizon, a l’apparence d’un cercle. ― Les abîmes ; les eaux de la mer.
8.33 La discipline. Voir, sur le sens de ce mot, Proverbes, 1, 2.
8.34 Auprès de ma porte ; littéralement aux poteaux, aux jambages de ma porte.
9.1-18 Peinture de la vocation des hommes à la possession et à la jouissance de la vraie sagesse, sous la figure d’une invitation à un double banquet, celui de la sagesse, versets 1 à 12, et celui de la folie, versets 13 à 18. Il faut se rendre au premier et fuir le second.
9.1 La sagesse, etc. C’est la suite de la parabole commencée au chapitre précédent, où l’auteur a représenté la sagesse comme une femme vénérable, dont il oppose les beautés réelles et les solides promesses aux faux attraits de la volupté dépeinte au chapitre 7, sous l’image d’une femme débauchée et impudente. ― La maison de la sagesse est, selon les Pères, l’humanité sainte de Jésus-Christ et l’Eglise chrétienne, qui réunissent, mais d’une manière plus excellente, les avantages décrits par Salomon. ― Sept colonnes. Le nombre sept a toujours été considéré, non seulement chez les Hébreux, mais encore chez les Arabes et les peuples de la Perse, comme le nombre parfait et, en conséquence, mystérieux et sacré. Dans la religion chrétienne, les sept colonnes figurent les sept sacrements et les sept dons du Saint-Esprit. ― Tailler des colonnes indique la magnificence des constructions.
9.2 Elle a immolé ses victimes ; ou selon l’hébreu, elle a tué, égorgé ses animaux, qu’elle avait engraissés pour un festin, en dehors de tout sacrifice. Voyez ce que vous avons dit à ce sujet, voir Proverbes, 7, 22. ― Mêlé le vin ; c’est-à-dire préparé. Dans les contrées de l’Orient, les vins étant épais et forts, on les tempère toujours, en y mêlant de l’eau, à proportion de leur force, et quelquefois des aromates.
9.3 Ses servantes. Les servantes de la sagesse représentent les Apôtres, les docteurs de l’Eglise et, en général, les prédicateurs, qui vont partout annoncer l’Evangile, publier la foi chrétienne. ― Ces servantes envoyées pour chercher les convives correspondent aux serviteurs de l’Evangile qui vont appeler les convives au festin de noces, voir Matthieu, 22, verset 1 et suivants ; Luc, 14, verset 16 et suivants.
9.4 ; 9.16 Tout petit (parvulis). Voir Proverbes, 1, 4.
9.5 Le vin que je vous ai mêlé. Voir le verset 2. ― Mon pain, dans le sens d’aliments de toute espèce, mais ce mot n’est ici qu’une expression figurée, indiquant la doctrine de la sagesse, de même que le vin.
9.7 ; 9.8 ; 9.12 Railleur ; selon l’hébreu, qui méprise ce qu’il y a de plus saint et de plus sacré, impie.
9.10 Voir Psaumes, 110, 10 ; Proverbes, 1, 7 ; Ecclésiastique, 1, 16. ― La science des saints est celle qui est propre aux saints et qui rend saints. Les saints sont ceux qui se distinguent entre les hommes par leur piété.
9.13-18 La folie est maintenant personnifiée pour être mise en opposition avec la Sagesse vivante.
9.14 Elle s’est assise à la porte de sa maison pour attirer les imprudents. ― Elle va aussi çà et là, en un lieu élevé de la ville, pour chercher des victimes.
9.15 Afin d’appeler elle-même. La Folie est toujours inférieure à la Sagesse. Celle-ci faisait inviter à son banquet par ses servantes, voir Proverbes, 9, 3 ; la Folie doit faire les invitations elle-même.
9.16 A un jeune homme sans cœur (vecordi). Voir Proverbes, 7, 7. ― Ce verset est la répétition du verset 4, mais la Folie le répète dans un sens ironique, appelant petit ou simple celui qui suit les voies de la Sagesse.
9.17 Un pain caché ; c’est-à-dire un pain pris en cachette, ou qu’on est obligé de manger en se cachant. ― La Folie invite à un banquet qui n’est pas somptueux mais qui a l’attrait du fruit défendu.
9.18 Là ; chez la femme insensée du verset 13 ; c’est-à-dire que la maison de cette femme est pour le jeune homme qui se laisse séduire un vrai sépulcre ; c’est le lieu où sont les anciens géants morts depuis des siècles. Job, en effet (voir Job, 26, 5), Isaïe (voir Isaïe, 14, 9) ; Ezéchiel (voir Ezéchiel, 32, vv. 21, 27, 29), nous dépeignent l’enfer comme un lieu ténébreux, où demeurent les anciens géants, et où ils gémissent sous les eaux. Comparer de plus à Proverbes, 2, 18-19 ; 5, 5. ― Le mot traduit par géants, en hébreu rephaïm, désigne proprement les âmes des morts, qui sont dans le scheôl et doit être distingué du mot semblable Rephaïm, qui est le nom d’une race de géants. Plus haut, voir Proverbes, 2, 18, saint Jérôme a traduit le mot Rephaïm par enfer, qui, d’ailleurs comme ici, rend l’expression hébraïque scheôl. ― Ce verset est la conclusion brève, mais forte de Salomon. Quel terrible banquet ! La maison de la Folie est comme un soupirail de l’enfer et ses convives se voient tout d’un coup plongés au milieu même de l’enfer, avec les habitants de l’abîme.
Proverbes de Salomon Ce titre ne se lit ni dans les éditions des Septante, ni dans celle de la Vulgate par Sixte V ; mais il se lit dans le texte hébreu, dans la Paraphrase chaldaïque et dans les exemplaires imprimés et manuscrits de la Version de saint Jérôme. C’est ici que commence proprement le corps de l’ouvrage ; les chapitres précédents ne sont qu’une sorte de préface ou d’introduction.
10 Seconde partie des Proverbes, du chapitre 10 au chapitre 24. Les proverbes proprement dits ou sentences de Salomon qui commencent au chapitre 10, sont divisés en deux recueils particuliers, dont le premier n’a pas d’autre titre que celui qu’on lit ici, mais dont le second, voir Proverbes, 25, 1, a un titre qui lui est propre et indique que la collection est de date postérieure à celle qui forme la seconde partie du livre. La section du chapitre 10 au chapitre 24 se subdivise elle-même de la manière suivante : 1° du chapitre 10 au chapitre 22, verset 16. C’est un assemblage de pensées détachées, composées ordinairement d’un seul distique, sans autre lien de rapprochement entre elles que le sujet général, qui est la morale et la prudence. ― 2° Du chapitre 22, verset 17 au chapitre 24, verset 22. Au verset 17 du chapitre 22, commence une série de préceptes sur la justice et la prudence, qui ne sont plus exprimés seulement en deux vers, mais avec quelques développements. Ils sont nommés paroles des sages, voir Proverbes, 22, 17, et peut-être est-ce là les maximes des sages annoncées, voir Proverbes, 1, 6. ― 3° Chapitre 24, versets 23 à 34. Les douze derniers versets de la seconde partie forment un petit groupe à part, qui porte l’inscription, voir Proverbes, 24, 23 : « ce sont encore les paroles des sages », ou, d’après quelques-uns, « proverbes pour les sages. » On doit rejeter cette dernière interprétation comme peu vraisemblable, parce que ce ne sont pas les sages qui ont besoin de conseils de ce genre. Ces sentences paraissent former un supplément au premier recueil. Suivant quelques critiques, elles ne sont pas de Salomon, à cause du titre qu’elles portent ; suivant d’autres, elles sont de sa composition. L’opinion la plus vraisemblable est qu’elles ont pour auteurs d’anciens Sages, mais qu’elles ont été adoptées par Salomon lui-même qui les a fait insérer dans le recueil de ses propres maximes.
La seconde partie du livre, contenant le premier recueil des Proverbes et formant véritablement le corps de l’ouvrage, offre une régularité de structure frappante, dans toute la première subdivision, du chapitre 10 au chapitre 22, verset 16. Chaque proverbe est généralement exprimé en deux vers ou deux membres paralléliques, indépendants l’un de l’autre, sans liaison nécessaire avec ce qui précède et avec ce qui suit. Le parallélisme dans les premiers chapitres est d’ordinaire antithétique, le second vers exprimant le contraste du premier, comme à Proverbes, 14, 30. Après le milieu du chapitre 15, ce trait caractéristique s’efface peu à peu et disparaît complètement dans les derniers chapitres. Partout l’élocution est simple, élégante. La maxime est exprimée avec brièveté ; elle est aussi fréquemment enveloppée comme d’un voile transparent. C’est un des caractères de la poésie gnomique de ne pas appeler toujours les choses par leur nom, afin d’aiguiser l’esprit en l’aiguillonnant et le rendant pénétrant en le provoquant à la recherche et à la réflexion. Voir Proverbes, 25, 16 ; 20, vv. 12, 15 ; etc. Dans la seconde subdivision, du chapitre 22, verset 17 au chapitre 24, verset 22, ainsi que dans la troisième, chapitre 24, verset 23 à 34, le style est moins soigné. Les préceptes moraux sont plus longs que ceux qui sont données du chapitre 10 au chapitre 22, et moins longs que du chapitre 1 au chapitre 9.
10.1-32 Comparaison générale entre le bon et le méchant. C’est le sujet principal des chapitres 10 à 15.
10.2 Voir Proverbes, 11, 4.
10.4 Celui qui s’appuie…, qui volent. Ce passage n’est ni dans l’hébreu, ni dans le grec, ni dans un grand nombre de manuscrits latins.
10.6 L’iniquité ; probablement pour la peine, le châtiment de l’iniquité ; sens qu’a ce mot ici comme en plusieurs endroits. ― Couvre la bouche ; c’est-à-dire ferme la bouche ; en sorte que les impies ne peuvent rien dire pour leur justification. Quelques-uns lisent, comme on lit au verset 11 : La bouche des impies couvre (cache) de l’iniquité.
10.8-10 Trois sentences pour expliquer la différence entre le sage et l’insensé.
10.8 L’insensé, etc. ; c’est la traduction littérale de la Vulgate : Stultus cæditur labiis ; l’hébreu porte : Un insensé de lèvres tombera précipitamment. Or un insensé de lèvres est un homme qui parle d’une manière inconsidérée et imprudente. Ajoutons qu’au verset 10, la Vulgate a rendu la même phrase hébraïque par : Un insensé de lèvres ou par lèvres, sera frappé (stultus labiis verberabitur).
10.10 Voir Ecclésiastique, 27, 25. ― Qui fait signe, etc. Voir Proverbes, 6, 13. ― Un insensé, etc., voir le verset 8.
10.11-14 Différence entre le bon et le méchant, entre la sagesse et la folie.
10.11 Une source (vena). Voir Proverbes, 5, 18. ― Couvre ; c’est-à-dire cache.
10.12 Voir 1 Corinthiens, 13, 4 ; 1 Pierre, 4, 8.
10.13 Qui manque de cœur. Voir Proverbes, 7, 7.
10.15-21 Sept sentences se rapportant presque toutes aux biens de la terre, richesse, honneurs, réputation, à leur valeur et aux moyens de les acquérir.
10.15 Ville forte ; littéralement et par hébraïsme, ville de force.
10.17 La discipline. Voir Proverbes, 1, 2.
10.20 L’argent excellent ; le meilleur ; littéralement choisi (electum).
10.21 Par un manque de cœur ; c’est-à-dire par un manque d’intelligence, de sagesse. Comparer à Proverbes, 7, 7.
10.22-25 Sort différent du juste et du pécheur. Le verset 23 en donne en quelque sorte la raison.
10.23 C’est comme, etc. L’insensé qui ne connaît pas l’énormité du péché le commet comme en riant ; tandis que la sagesse rend l’homme attentif, prudent, circonspect.
11.1-11 Onze sentences sur la récompense de la bonne conduite envers le prochain et sur la punition de l’injuste.
11.1 La balance trompeuse, etc. Voir Lévitique, 19, 36.
11.4 Les richesses, etc. Comparer à Proverbes, 10, 2.
11.10 Il y aura louange à Dieu ; on louera la justice et la providence de Dieu.
11.12 Manque de cœur. Voir Proverbes, 7, 7.
11.13 Fidèle d’esprit ; c’est-à-dire sincèrement fidèle.
11.21 Lors même, etc. ; littéralement une main dans une main ; expression évidemment elliptique, pour : quand même une main serait dans une main (etiam si manus ad manum fuerit), comme on lit au chapitre 21, verset 5 ; ce qui signifie : Quand il aurait une main dans l’autre ; c’est-à-dire quand il ne ferait rien, quand il serait dans un repos complet de ses mains, comme il a toujours le cœur au mal, Dieu ne le traitera pas comme un innocent.
11.22 Un anneau d’or aux naseaux. « C’est l’usage dans presque tout l’Orient, dit Hammer, que les femmes portent des anneaux au nez, à la narine gauche, qui est percée au milieu. Ces anneaux consistent en un fil d’or où il y a souvent une perle. »
11.25 L’âme ; par hébraïsme, la personne. ― Qui bénit ; autre hébraïsme, pour qui fait du bien, qui est bienfaisante.
11.27-31 Cinq proverbes sur le contraste entre le bon et le méchant et leur récompense.
11.29 Celui qui trouble sa maison ; c’est-à-dire qui dissipe ses biens, qui se ruine par son inconduite, ou qui sème dans sa maison la division et la discorde. ― Possèdera des vents ; rien que du vent ; il se verra bientôt dans la pauvreté. ― Servira ; sera esclave ; c’est le vrai sens de la Vulgate aussi bien que du texte hébreu.
11.30 Est un arbre de vie. Comparer à Genèse, 2, 9 ; 3, 22.
11.31 Voir 1 Pierre, 4, 18.
12.1-3 Trois sentences sur l’opposition qui existe entre le bien et le mal en général.
12.4-11 Huit proverbes sur les bénédictions et les malédictions de la vie domestique et leurs causes.
12.5 Les pensées des justes, etc. ; c’est-à-dire que les justes ne cherchent que la justice.
12.6 Au sang ; pour verser le sang.
12.8 Sans cœur (excors) ; a le même sens que vecors. Voir Proverbes, 7, 7. ― Ouvert ; entièrement exposé.
12.9 Voir Ecclésiastique, 10, 30.
12.10 Connaît ; c’est-à-dire a soin ; c’est le sens de l’hébreu. ― Des âmes ; de la vie. ― Le juste a de la sollicitude même pour ses animaux qui le servent. Celui qui est cruel envers les animaux le devient facilement envers ses semblables, tandis que celui qui est humain à l’égard des bêtes l’est à plus forte raison à l’égard des hommes.
12.11 Voir Ecclésiastique, 20, 30. ― Celui à qui, etc. Ce passage, qui n’existe pas dans l’hébreu et qui est pris dans les Septante, signifie que le soldat qui, chargé de la garde des fortifications, s’occupe à boire du vin, les laisse exposées à l’ennemi ; ce qui est un déshonneur.
12.12-22 Onze proverbes sur les vertus et les défauts dans la vie civile, et spécialement des péchés de la langue.
12.12 Est l’appui de plus méchants ; est de trouver un appui dans les plus méchants ; de s’en faire un rempart (munimen), afin que, joint à eux, il n’en devienne que plus formidable.
12.14 En vertu du fruit, etc. ; c’est-à-dire en vertu des sages discours sortis de sa bouche, chacun sera comblé de biens.
12.19 Sera ferme à perpétuité ; ne se démentira jamais.
12.23-28 Six sentences mettent sous les yeux l’opposition qui existe entre le sage et l’insensé, l’homme actif et le paresseux.
12.24 Sera soumise aux tributs, à la corvée, à des travaux imposés.
12.27 Sera d’un prix d’or ; vaudra de l’or, sera précieuse comme l’or.
13.1 Garde ou reproduit, représente ; littéralement est. ― Moqueur. Voir Proverbes, 9, 7.
13.2 En vertu, etc. Voir Proverbes, 12, 14.
13.4-12 Neuf maximes se rapportant la plupart au bon emploi des biens temporels.
13.12 Un arbre de vie ; allusion à l’arbre de vie du paradis terrestre, voir Genèse, 2, 9 ; 3, 22.
13.13-17 Avantage de la bonne doctrine.
13.13 Les âmes trompeuses… Compatissants. Ce passage ne se trouve ni dans l’hébreu, ni dans plusieurs éditions latines, ni dans quelques exemplaires grecs. Dans ceux des Grecs et des Latins qui le lisent, il est placé après les versets 9 ou 11.
13.17 Est la santé ; une source de santé et de prospérité, tant pour lui-même que pour celui qui l’envoie.
13.18-25 Récompenses qui sont le fruit de la sagesse.
13.23 De fruits ; littéralement d’aliments, de nourriture. ― Pour d’autres ; pour des étrangers. ― Qu’ils sont amassés sans jugement ; c’est-à-dire que ceux qui en cultivant les champs de leurs pères manquent de jugement et d’esprit de conduite perdront tous les fruits de leur travail, qui iront à des étrangers. ― Dans les novales, terres nouvellement défrichées et profondément défoncées.
14.1-7 De la sagesse et de la folie en général.
14.1 Edifie sa maison. Dans le langage de l’Ecriture, édifier ou bâtir sa maison, lorsqu’on parle d’une femme, signifie proprement avoir des enfants, et les bien élever.
14.2 Voir Job, 12, 4.
14.3 Dans la bouche, etc. ; c’est-à-dire la langue d’un insensé est comme une verge d’orgueil et d’insolence, qui frappe, meurtrit les autres, en le blessant lui-même. Au contraire, les lèvres sages ne blessent personne, et elles les conservent eux-mêmes dans une parfaite tranquillité, en ne donnant pas de prise à la critique et à la malignité.
14.4 Où il n’y a pas, etc. L’auteur semble vouloir dire en général que, quand on ne travaille pas, on n’a rien à attendre.
14.6 Railleur. Voir Proverbes, 9, 7. ― La doctrine, etc. ; c’est-à-dire que les hommes prudents s’instruiront sans peine ; comme ils cherchent la sagesse sérieusement et véritablement, elle vient au-devant d’eux (voir Sagesse, 6, 14).
14.7 Va contre ; résiste, oppose-toi à lui.
14.8-19 Comparaison du sage et de l’insensé, par rapport surtout à leurs destinées diverses.
14.14 L’insensé, etc. l’insensé est entièrement satisfait de sa propre conduite, il s’y plaît, il y trouve son contentement et sa joie. ― Au-dessus de lui sera l’homme vertueux ; c’est-à-dire l’homme vertueux le dominera ; ou bien, l’homme vertueux sera encore plus rempli de ses voies que l’insensé ; il s’y plaira davantage, parce qu’elles sont meilleures.
14.15 Pour un fils trompeur… sera dirigée. Ce passage ne se trouve ni dans l’hébreu, ni dans le chaldéen, ni dans les Septante de Complute et de Rome, ni dans les manuscrits latins, ni dans quelques éditions de la Vulgate.
14.18 Les tout petits (parvuli). Voir Proverbe, 1, 4. ― Attendront la science ; comme un héritage qui lui est dû.
14.19 Couchés par terre. Image tirée des vaincus, prosternés et étendus par terre devant leur vainqueur, comme nous les représentent les bas-reliefs antiques de l’Assyrie.
14.20-27 De la richesse et de la pauvreté dans leurs rapports avec la sagesse et avec la folie.
14.21 Celui qui croit… miséricorde. Ce passage n’est ni dans l’hébreu, ni dans le grec, ni dans les anciens manuscrits latins.
14.22 Préparent ; c’est-à-dire nous acquièrent.
14.25 Des âmes ; littéralement et par hébraïsme, pour des personnes, des individus.
14.26 Dans la crainte, etc. Quand on a la crainte du Seigneur, on est dans une confiance ferme ; littéralement et par hébraïsme, une confiance de force.
14.28-35 Parallèle entre le sage et l’insensé, le riche et le pauvre, le prince et le sujet.
14.30 La vie, etc. Un cœur sain donne la santé à tout le reste des chairs, c’est-à-dire du corps.
14.31 Voir Proverbes, 17, 5. ― Qui opprime ; outrage, traite injustement et avec violence. Tel est le sens qu’a partout le verbe hébreu que la Vulgate rend par calomnier (calumniari). C’est ainsi que calumnia signifie le plus ordinairement oppression, violence, injustice criante.
14.33 Elle ; c’est-à-dire la sagesse. Si le latin erudiet est amphibologique, l’hébreu ne l’est nullement, le verbe y étant au féminin, et ne pouvant avoir pour sujet que le mot sagesse, nom du genre féminin.
15.1-7 Contre les différentes espèces de péchés de la langue.
15.1 Voir Proverbes, 25, 15.
15.4 Un arbre de vie, comme celui du paradis terrestre. Voir Proverbes, 13, 12.
15.5 ; 15.32 ; 15.35 Discipline. Voir Proverbes, 1, 2. ― Dans une… déracinées. Ce passage n’est ni dans l’hébreu, ni dans le chaldéen, ni dans divers exemplaires grecs et latins.
15.6 La maison, etc. La maison du juste est un grand amas de toutes sortes de biens et de provisions ; tandis que les revenus de l’impie ne lui donnent que du trouble, à cause des maux de différentes sortes dont Dieu le frappe en punition de son impiété.
15.8-15 Horreur de Dieu pour l’impie.
15.8 Voir Proverbes, 21, 27 ; Ecclésiastique, 34, 21.
15.11 L’enfer ; veut dire ici le séjour de toutes les âmes après la mort, même de celles des justes qui attendaient le Rédempteur ; et la perdition, le lieu particulier où sont renfermées et tourmentées les âmes des méchants.
15.13 Voir Proverbes, 17, 22.
15.16-23 De différentes espèces de vertus et de vices.
15.16 Mieux vaut, etc. Il semble que c’est de ce passage que saint Paul a emprunté la sentence : C’est un grand gain que la piété avec ce qui suffit (voir 1 Timothée, 6, 6).
15.17 Un veau engraissé. On engraissait des veaux pour les solennités où on devait offrir des sacrifices et où on devait faire quelque fête, quelques noces, quelque festin de famille (voir 1 Rois, 17, 29 (?) ; Jérémie, 26, 21 (?) ; Luc, 15, 23).
15.24-33 De diverses vertus, en particulier de la vie pieuse.
15.24 Le sentier, etc. ; ou mieux, selon l’hébreu : Le sentier de la vie est pour l’homme intelligent en haut ; c’est-à-dire au ciel.
15.27 Voir Proverbes, 16, 6. ― Par la miséricorde… du mal. Ce passage, que les Septante ont mis ici, ne se trouve dans l’hébreu qu’au chapitre 16, verset 6, où la Vulgate le répète, et où les Septante ne l’ont pas mis.
15.30 Engraisse les os ; contribue à la santé du corps par le plaisir qu’elle cause.
15.31 De vie ; qui donnent la vie, en nous garantissant du péché, et, par conséquent, de la mort de l’âme.
16.1-3 Les chapitres 16 à 22, verset 16, sont principalement une exhortation à la crainte de Dieu et à l’obéissance. Le chapitre 16 exhorte à la confiance en Dieu, parce qu’il est l’ordonnateur et le régulateur du monde. Les trois premiers versets nous montrent Dieu comme le maître de toutes choses en général.
16.1 De préparer son âme ; en l’élevant à Dieu, afin qu’il en règle tous les mouvements et tous les désirs. Comparer à Psaumes, 38, 2 (?).
16.2 Voir Proverbes, 20, 24 ; 21, 2.
16.4-9 Sagesse de la Providence divine dans la récompense donnée aux bons et dans les punitions infligées aux méchants.
16.5 Lors même qu’une main serait dans une main. Voir Proverbes, 11, 21. ― Le commencement… hosties. Ce passage manque ici dans l’hébreu et dans toutes les Bibles grecques, excepté celle du Vatican.
16.6 Voir Proverbes, 15, 27.
16.8 Mieux vaut, etc. Voir Proverbes, 15, 16. ― Beaucoup de fruits ; c’est-à-dire beaucoup de revenus, de biens, de richesses.
16.10-15 Les rois considérés comme médiateurs ou instruments de la Providence.
16.10 Divination ; n’est pas pris ici en mauvaise part ; il signifie oracle divinement inspiré ; car le roi était le représentant de Dieu.
16.11 Poids et balance, etc. ; c’est-à-dire infiniment justes, infiniment équitables. ― Toutes les pierres du sachet ; c’est la même idée exprimée en d’autres termes. Les anciens Hébreux, n’ayant pas d’argent monnayé pour leur commerce, divisaient l’or et l’argent en lingots, plus ou moins forts, qu’ils mettaient dans une balance, et qu’ils pesaient avec des pierres renfermées dans un sachet. Le vendeur et l’acheteur portaient toujours à leur ceinture une balance et un sachet. ― Les pierres étaient choisies de préférence comme poids, parce qu’on peut difficilement les altérer et qu’elles échappent à la rouille.
16.13 Des lèvres justes ; un langage vrai, sincère.
16.14 L’indignation, etc. un prince colère et emporté inspire la crainte de la mort à tous ceux qui le voient irrité contre eux.
16.15 Comme la pluie, etc. Voir Job, 29, 23.
16.20 Un homme habile dans la parole. C’est le sens exact et rigoureux de la Vulgate ; mais, comme le terme hébreu rendu dans cette version par parole (verbo), signifie aussi chose, affaire, et qu’il a été traduit dans les Septante par choses, affaires, bien des traducteurs lui ont donné ce dernier sens.
16.24 Voir Proverbes, 15, 13 ; 17, 22. ― La santé des os ; du corps ; figure grammaticale, par laquelle la partie se prend pour le tout. ― C’est un rayon de miel, etc. Allusion à la nature et à l’emploi du miel, très usité en médecine et qui tenait autrefois lieu de sucre.
16.26 Sa bouche ; la nécessité de manger.
16.33 Les sorts ; c’est-à-dire les billets du sort. ― Mais c’est, etc. C’est uniquement le Seigneur qui dispose de ces billets en faisant que le premier tombe à telle personne, le second à telle autre, et ainsi de suite. ― Ce chapitre se termine par la grande pensée par laquelle il avait commencé : Dieu gouverne toutes choses, et rien n’arrive sur la terre que par sa volonté.
17.2 Voir Ecclésiastique, 10, 28.
17.5 Voir Proverbes, 14, 31.
17.6 Les fils des fils ; ses petits-neveux ; une belle et nombreuse postérité.
17.8 Une pierre précieuse est un cadeau très agréable pour celui qui la reçoit ; aussi partout où ce cadeau se dirige, il fait réussir les desseins du donateur.
17.9 Celui qui cache, etc. ; qui garde le silence sur une faute commise contre lui, recherche et gagne par là même l’amitié de celui qui l’a commise ; tandis que s’il la rappelle deux fois seulement (altero sermone repetit), il met la division entre l’offenseur et lui. On peut aussi étendre cette maxime à tous ceux qui par leurs rapports inconsidérés sèment la division parmi leurs semblables.
17.12 L’ours était autrefois commun en Syrie, jusqu’à l’époque des croisades.
17.13 Voir Romains, 12, 17 ; 1 Thessaloniciens, 5, 15 ; 1 Pierre, 3, 9.
17.14 Celui qui lâche, etc. Dans la Palestine les eaux, n’étant pas fort communes, donnaient par là même des occasions de dispute. Lâcher, par exemple, celles de son voisin ou de tout autre, était un cas de procès, dont l’issue ne pouvait qu’être défavorable à l’auteur du délit. Il était donc tout naturel que celui-ci se désistât, avant la sentence du juge, pour éviter un affront. Au lieu de il abandonne (deserit), l’hébreu porte l’impératif laisse. Comparer à Matthieu, 5, vv. 25, 40.
17.15 Voir Isaïe, 5, 23.
17.16 Celui qui élève sa maison… maux. Ce passage n’est pas dans l’hébreu, mais il se trouve dans les Septante, ainsi que dans la Vulgate. On lit au verset 19 quelque chose de semblable dans l’hébreu et dans la Vulgate, mais non dans le grec.
17.18 Battra des mains, etc. Voir Proverbes, 6, 1.
17.20 Qui tourne la langue ; c’est-à-dire selon l’hébreu, qui a la langue tournée ; c’est-à-dire artificieuse, fourbe.
17.22 Voir Proverbes, 15, 13 ; 16, 24.
17.23 En secret ; littéralement du sein. Les Hébreux portaient dans le sein ce qu’ils avaient de plus précieux.
17.24 Voir Ecclésiaste, 2, 14 ; 8, 1. ― Sont à l’extrémité du monde ; c’est-à-dire très éloignés d’eux ; et, par conséquent, ne pouvant pas les éclairer suffisamment.
17.27 Voir Jacques, 1, 19.
18.4 Voir Proverbes, 20, 5.
18.5 Dans le jugement ; littéralement du jugement. ― Faire acception, etc. Il ne faut pas être partial envers le méchant, en faisant perdre son procès au juste.
18.8 La crainte… faim. Ce passage manque dans l’hébreu ; mais il se trouve dans les Septante, qui d’ailleurs, ne contiennent pas la partie précédente de ce verset 8.
18.11 Sa ville forte ; littéralement et par hébraïsme, la ville de sa force.
18.13 Voir Ecclésiastique, 11, 8.
18.16 Le présent, etc. Dans l’Orient, on ne paraît devant les rois et les princes qu’avec des présents ; c’est une marque de respect et de dépendance de la part de celui qui vient faire sa cour. Comparer à 1 Rois, 9, 7.
18.17-21 Contre l’amour de la dispute et le mauvais usage de la langue.
18.17 Le juste, etc. Lorsque le juste a commis une faute, il est le premier à l’avouer et à reconnaître son tort. Si son ami vient, il sonde avec lui le fond de son cœur.
18.20 Le ventre, etc. Voir Proverbes, 12, 14.
18.21 Au pouvoir ; littéralement et par hébraïsme, dans la main. Le sens de ce verset est que ceux qui aiment à beaucoup parler recevront pour fruits la vie ou la mort, suivant l’usage qu’ils auront fait de leur langue.
18.22 Celui qui chasse… impie. Ce passage, qui se trouve dans les Septante et dans l’arabe, manque dans l’hébreu, dans le chaldéen, dans divers manuscrits latins et dans plusieurs éditions latines, comme celles de Complute, de Sixte V, etc.
19.1-29 Exhortation à l’humilité, à la douceur et à la longanimité.
19.1 Qui tord ses lèvres ; c’est-à-dire, selon l’hébreu, dont les discours sont trompeurs.
19.5 Voir Daniel, 13, 61.
19.9 Un faux témoin. Comparer au verset 5.
19.13 Ce sont des toits, etc. Comme on ne peut demeurer dans une maison dont les toits dégouttent continuellement, c’est-à-dire sont mal couverts, ainsi on ne peut vivre avec une femme querelleuse. Comparer à Proverbes, 21, 9 ; 27, 15.
19.15 Envoie ; produit.
19.16 Le commandement ; nom collectif qui signifie les commandements, c’est-à-dire la loi divine.
19.19 Qui est impatient ; c’est-à-dire qui ne sait pas se contenir, qui n’est pas maître de lui-même. ― Il prendra encore ; littéralement il ajoutera ; sous-entendu, à prendre ; ou il prendra encore, de nouveau. C’est le vrai sens de la Vulgate, expliquée par l’hébreu, sens que réclame, d’ailleurs, le commencement du verset.
19.23 Sans être, etc. ; littéralement sans une visite très mauvaise.
19.24 Voir Proverbes, 26, 15.
19.25 Voir Proverbes, 21, 11. ― La discipline. Voir Proverbes, 1, 2.
19.28 Du jugement ; c’est-à-dire de la justice.
19.29 Les railleurs. Voir Proverbes, 9, 7.
20.4 A cause du froid, etc. Dans la Palestine, les semailles se font en novembre et en décembre, mois pendant lesquels soufflent ordinairement les vents du nord.
20.5 Comme une eau, etc. Le cœur de l’homme dans ses desseins est aussi impénétrable qu’une eau profonde ; mais le sage qui a la connaissance des hommes lit jusqu’au fond du cœur humain, en sonde les abîmes et en découvre ce qu’il a de plus secret.
20.9 Voir 3 Rois, 8, 46 ; 2 Paralipomènes, 6, 36 ; Ecclésiaste, 7, 21 ; 1 Jean, 1, 8.
20.10 Voir Proverbes, 11, 1. ― Un poids et un poids, etc. ; c’est-à-dire divers poids et diverses mesures. Dieu défend dans sa loi d’avoir divers poids et diverses mesures. Voir Deutéronome, 25, 13-16.
20.15 Savantes ; littéralement et par hébraïsme, de la science.
20.16 Voir Proverbes, 27, 13.
20.17 Un pain de mensonge ; un faux pain, un pain qui paraît bon, mais qui est réellement mauvais.
20.20 Voir Exode, 21, 17 ; Lévitique, 20, 9 ; Matthieu, 15, 4.
20.21 L’héritage, etc. Le sage veut dire qu’il est moralement impossible qu’on acquière légitimement de grands biens en un moment. Comparer à Proverbes, 13, 11.
20.22 Voir Romains, 12, 17 ; 1 Thessaloniciens, 5, 15 ; 1 Pierre, 3, 9.
20.23 C’est une abomination, etc. Voir le verset 10.
20.25 Dévorer les saints ; les attaquer, les persécuter. Dieu prend la défense des saints, ses amis persécutés, en faisant périr leurs persécuteurs : témoin Pharaon, Antiochus Epiphane, etc.
20.26 Courbe sur eux un arc de triomphe ; c’est la traduction littérale de la Vulgate : Incurvat super eos fornicem ; texte que l’on explique ainsi : Il les fait passer sous l’arc de son triomphe. L’hébreu dit : Et il ramena sur eux une roue ; et les Septante : Et il jettera (ou passera sur eux une roue.) Après avoir vaincu les Ammonites, David fit passer sur eux des chariots armés de fer (voir 2 Rois, 12, 31). L’Ecriture fait assez souvent allusion à ce genre de supplice. On faisait passer sur le corps des condamnés des chariots avec des roues armées de fer, roues très basses et très lourdes et qui en faisaient des espèces de traineaux propres à battre le grain.
20.27 Le souffle ; c’est-à-dire l’esprit. ― Une lampe du Seigneur ; allumée par le Seigneur lui-même. ― Découvre, etc. Nul, selon saint Paul, ne sait ce qui est au-dedans de l’homme, que l’esprit de l’homme qui est en lui (voir 1 Corinthiens, 2, 11). ― Corps ; littéralement ventre ; c’est la partie pour le tout : figure de rhétorique assez usitée dans le style biblique.
20.30 La lividité, etc. Le sens de ce passage est que les méchants ne se guérissent ou ne se corrigent que par des châtiments corporels qui se font sentir. ― Corps ; littéralement ventre. Voir le verset 27.
21.1 Comme sont, etc. De même qu’un jardinier réduit les divers courants des eaux pour les faire couler où il veut, dans les jardins, de même le Seigneur conduit le cœur du roi et en dispose selon sa volonté.
21.2 Voir Proverbes, 16, 2.
21.4 L’exaltation des yeux ; c’est-à-dire le regard altier, hautain. ― La dilatation ; l’enflure, l’orgueil.
21.6 Sans cœur (excors). Voir Proverbes, 7, 7.
21.9 Voir Proverbes, 25, 24. ― D’un toit (domatis). Le toit des maisons chez les Hébreux était en plate-forme. Le sens du verset est qu’il vaut mieux demeurer sur le haut de la maison, exposé aux injures de l’air, que de vivre avec une femme querelleuse, et habiter dans la même maison. Comparer à Proverbes, 19, 13 ; 27, 15.
21.11 Le simple (parvulus). Voir, pour l’explication de ce mot, Proverbes, 1, 4.
21.14 Glissé dans le sein. Voir Proverbes, 17, 23.
21.16 Dans l’assemblée, etc. ; c’est-à-dire dans l’enfer avec ces anciens géants, qui se sont rendus si fameux par leurs violences et leurs crimes. Voir Proverbes, 9, 18, où nous avons cité plusieurs autres écrivains sacrés, qui ont parlé de la même manière de ces géants.
21.19 Voir Ecclésiastique, 25, 24.
21.20 Trésor ; ce mot ne désigne, pour l’ordinaire, chez les Hébreux, que des amas de provisions et des fruits de la terre. ― Mais l’homme, etc. Tandis que le juste administre ses biens avec une sage économie, l’imprudent prodigue les siens. ― Les dissipera ; littéralement le (illud) au neutre. En hébreu, le pronom, qui se rapporte à plusieurs noms antécédents, peut ne concorder qu’avec le dernier ; ce qui a lieu ici. C’est pour cela que la Vulgate, qui se conforme assez ordinairement aux idiotismes de la langue sainte, a mis le singulier, qui est dans le texte original. Seulement, comme le dernier antécédent, huile (oleum), est en latin du genre neutre (genre qui manque en hébreu), elle a employé illud au lieu du pluriel les (illa), qui représenterait grammaticalement les deux antécédents trésor et huile.
21.24 Est appelé ; c’est-à-dire est regardé, est considéré, ou simplement, en vertu d’un hébraïsme est.
21.26 Il souhaite et il désire ; dans le style biblique, la réunion de synonymes a pour but de donner de l’énergie à l’expression. Ainsi le sens est : souhaiter avec la plus grande ardeur.
21.27 Voir Proverbes, 15, 8 ; Ecclésiastique, 34, 21. ― Elles sont offertes, etc. ; c’est-à-dire que ces hosties sont des choses injustement acquises, le fruit des rapines des impies qui les offrent en sacrifice.
21.28 L’homme obéissant ; à Dieu, à la loi, à sa raison, etc. ― Parlera victoire ; c’est-à-dire victorieusement, sera victorieux dans ses paroles.
21.31 Le cheval, etc. Les Hébreux et les Orientaux en général ne se servaient du cheval que pour la guerre. Le bœuf était destiné à labourer et à conduire les chariots ordinaires ; l’âne et le chameau portaient les charges et les fardeaux ; on s’en servait même pour la monture dans les voyages. ― Victoire ; littéralement salut, délivrance ; mot qui, en hébreu, se prend pour une victoire remportée par un secours extraordinaire de Dieu.
22.1 Voir Ecclésiaste, 7, 2.
22.2 Voir Proverbes, 29, 13.
22.5 Ame ; ce mot, comme on l’a souvent remarqué, se prend en hébreu, comme en arabe, pour la personne elle-même, pour l’individu.
22.9 Voir Ecclésiastique, 31, 28. ― Il obtiendra… reçoivent. Ce passage, qui manque dans l’hébreu et même dans quelques éditions latines, est dans les Septante.
22.14 Fosse profonde ; abîme. Le mot fosse se prend aussi dans l’Ecriture pour pièges, embûches.
22.15 La folie ; c’est-à-dire l’ignorance, la faiblesse, le penchant au mal.
22.16 Qui opprime, etc. Voir Proverbes, 14, 31.
22.17 Ici commencent les paroles des sages, contenues dans les chapitres 22, verset 17 à 24, verset 22. C’est une série de préceptes sur la justice et la prudence.
22.20 Triplement ; ou trois fois ; c’est-à-dire diverses fois, souvent.
22.21 La certitude et les paroles ; hébraïsme, pour la certitude des paroles.
22.22 A la porte de la ville ; c’est-à-dire en jugement. Chez les Hébreux, les tribunaux siégeaient aux portes de la ville.
22.26 Engagent leurs mains. Voir Proverbes, 6, 1.
22.29 Il se tiendra, etc. Un homme diligent et actif s’insinuera à la cour des rois et ne s’attachera pas à des gens vils et obscurs.
23.1-2 Il y a deux grands défauts à éviter à la table des grands : le premier, de trop parler ; le second, de trop manger. Salomon engage son disciple à éviter l’un et l’autre, en lui disant de mettre un couteau à sa gorge, si toutefois il est assez maître de lui-même pour modérer son appétit et sa sensualité. Par la table du prince, saint Augustin entend le banquer eucharistique, et, selon saint Jérôme, l’expression mets un couteau à ta gorge, signifie, qu’en faisant la sainte communion, nous devons égorger en nous tout ce qui est contraire à la foi et à la charité, et détruire le vieil homme par le glaive de l’esprit, afin que le nouveau vive seul en nous.
23.3 Un pain de mensonge ; une nourriture trompeuse, qui flatte le goût, mais qui est malsaine, ou qui ne soutient pas, qui n’est pas substantielle. Nous l’avons déjà remarqué, le mot hébreu, rendu dans la Vulgate par pain (panis), se prend souvent pour nourriture, aliment, en général, et quelquefois pour chair, viande, en particulier, ce que signifie aussi le terme arabe correspondant.
23.11 Leur proche ; c’est-à-dire, suivant le terme de l’original hébreu, celui qui a droit de rachat sur un champ aliéné de sa famille.
23.13 Voir Proverbes, 13, 24 ; Ecclésiastique, 30, 1.
23.17 Voir Proverbes, 24, 1.
23.19 Bonne ; ce mot est renfermé dans le terme hébreu, rendu simplement par dirige (dirige) dans la Vulgate.
23.21 L’assoupissement ; c’est-à-dire le paresseux qui est toujours assoupi.
23.27 ; 23.29 Fosse, fosses. Comparer à Proverbes, 22, 14.
23.31-35 La peinture de l’ivrognerie, contenue dans ces cinq versets, est d’une beauté remarquable.
23.31 Quand il jaunit (flavescit) ; prend une couleur d’or ; mais on assure assez généralement qu’il n’y avait que du vin rouge dans la Palestine ; il est certain que le texte hébreu porte quand il est rouge.
24.1 Voir Proverbes, 23, 17.
24.7 A la porte de la ville ; au lieu des assemblées publiques ; c’est-à-dire que l’insensé sera réduit au silence dans toutes les délibérations, et qu’il sera même incapable de se défendre contre ses accusateurs, d’accuser ses ennemis, d’instruire ses juges de son bon droit, etc.
24.8 Sera appelé insensé ; c’est-à-dire sera insensé. Voir Proverbes, 21, 24.
24.11 Voir Psaumes, 81, 4.
24.12 Le discerne lui-même ; sait parfaitement discerner si cette excuse alléguée : Les forces me manquent, est réellement fondée ou non.
24.16 Tombera ; non dans le péché, comme plusieurs l’entendent ; mais dans le malheur, la disgrâce, les épreuves, les afflictions. C’est le sens le plus conforme au contexte.
24.23-34 Ces versets, qui terminent la seconde partie, semblent être un supplément du premier recueil des Proverbes.
24.23 Voici, etc. ; ce que je vais dire ou ce qui suit est aussi pour les sages. ― Faire acception, etc. Comparer à Lévitique, 19, 15 ; Deutéronome, 1, 17 ; 16, 19 ; Ecclésiastique, 42, 1.
24.26 Il baisera, etc. Répondre avec droiture à quelqu’un, c’est lui donner un baiser, c’est-à-dire lui prouver une grande et tendre amitié.
24.29 Voir Proverbes, 20, 22.
24.33-34 Tu dormiras un peu, etc. Au chapitre 6, versets 10 et 11, l’auteur sacré met dans la bouche du paresseux des paroles semblables à celles qu’il lui adresse lui-même. ― Dis-je ; ces mots ne se trouvent ni dans le texte hébreu, ni dans les Septante.
25.1 et suivants Troisième partie des Proverbes, du chapitre 25 au chapitre 29. Le premier recueil des Proverbes est suivi d’un second dont le titre se lit au verset 1. Cette inscription prouve que cette seconde collection a été faite vers 725 avant Jésus-Christ, pour servir de supplément à une autre déjà existante. Elle se commence comme celle du chapitre 10 au chapitre 22, de pensées embrassant un certain nombre de sujets divers, la plupart moraux. Pour la caractériser, on lui a donné le nom de livre du peuple, tandis qu’on a appelé la précédente, du chapitre 10 au chapitre 24, livre de la jeunesse. ― Ce second recueil est généralement semblable à celui des chapitres 10 à 22, à part quelques légères différences : le parallélisme antithétique y est assez rare : la forme allégorique revient assez souvent, voir Proverbes, 25, 11, etc. ; les deux membres de la comparaison sont parfois simplement juxtaposés, sans être unis, voir Proverbes, 25, 12, ou liés seulement par et ou ainsi, de même, voir Proverbes, 26, vv. 1-2, 18-19 ; 27, 8, etc. Nous ne rencontrons plus ici au même degré la concision sentencieuse du premier recueil ; la construction est plus lâche ; il y a des séries de proverbes liés entre eux, voir Proverbes, 26, 23-25 ; 27, vv. 15-16, 23-27 ; plusieurs ont un mot dominant qui en est comme la clef et est répété plusieurs fois, voir Proverbes, 5, 8-10 ; 26, vv. 3-12, 13-16. Ces observations s’appliquent surtout aux chapitres 25 à 27, verset 5.
25.1 Les hommes d’Ezéchias ; ce sont sans doute les personnages du temps de ce roi, les plus distingués par leur sagesse et leur savoir, tels qu’Isaïe, Eliacin, Joahé, Sobna.
25.2 La parole ; c’est-à-dire sa parole, qu’il est de sa gloire de nous cacher sous de voiles mystérieux, tandis qu’il est de la gloire des rois d’étudier cette même parole divine (investigare sermonem), et de rechercher à la bien connaître, pour en faire la règle de leur conduite.
25.10 La faveur… répréhensible. Ce passage, qui manque dans l’hébreu, se trouve dans les Septante, mais avec quelques différences.
25.11 Des pommes d’or, etc. Ces pommes, fixées sur les colonnes du lit, ou suspendues, ou attachées au lit même, étaient un ornement aussi beau que précieux.
25.12 C’est un pendant d’oreille, etc. ; comparaison analogue à la précédente, et que l’on retrouve fréquemment dans les auteurs arabes.
25.13 La fraîcheur de la neige. A l’époque de la moisson, c’est-à-dire vers le mois de juin et de juillet, les chaleurs étant très grandes dans la Judée, les Hébreux se servaient de neige pour rafraîchir les boissons. Le Liban leur en fournissait en abondance. Le même usage existait chez les Grecs et les Latins.
25.15 Voir Proverbes, 15, 1. ― La dureté ; hébraïsme, pour ce qu’il y a de plus dur.
25.17 Eloigne, etc. ; ne fréquente pas trop la maison. ― De ton prochain ; suivant l’hébreu et les Septante, de ton ami.
25.20 Il met du vinaigre dans, etc. ; littéralement : Du vinaigre dans, etc. ― A un cœur très mauvais (cordi pessimo) ; le terme hébreu signifie aussi malade, affligé ; et c’est dans ce sens que les Septante l’ont rendu. Quant à l’ensemble du verset, les uns l’expliquent ainsi : De même que le vinaigre mêlé avec le nitre dissout le sel et augmente sa force détersive, en ôtant davantage les taches du visage, etc., de même aussi le chant des cantiques dissipe le chagrin et la mélancolie d’un cœur triste ; les autres, au contraire, l’interprètent de cette manière : De même que le vinaigre, quand on le mêle avec le nitre, altère sa vertu d’enlever les taches, de même aussi le chant des cantiques, loin de calmer les douleurs d’un cœur affligé, ne fait que l’aigrir et l’augmenter. Les comparaisons précédentes, dont celle-ci paraît être une suite, donnent beaucoup de poids à cette dernière interprétation. ― Comme la teigne… cœur. Ce passage est dans les Septante, mais non pas dans l’hébreu. ― Dans le nitre. Le nitre servait de savon aux anciens. « On lave les vêtements, dit Aristote, avec de l’eau et du nitre. Mais si l’on verse du vinaigre sur le nitre, il se fond et est perdu. » Il exhale de plus une mauvaise odeur.
25.21 Voir Romains, 12, 20.
25.22 Car tu amasseras, etc. Voir, sur le sens de ce verset, cité par saint Paul, Romains, 12, 20.
25.24 Mieux vaut, etc. Voir Proverbes, 21, 9.
25.26 Une source ; littéralement veine (vena). Comparer à Proverbes, 5, 18.
25.27 Voir Ecclésiastique, 3, 22. ― Comme manger, etc. Le miel est agréable au goût, mais celui qui en mange trop s’en trouve mal. Pareillement, il est très agréable de se livrer à l’étude des choses divines, mais il n’est pas permis à notre intelligence bornée de vouloir, par curiosité et par présomption, scruter la majesté du Très-Haut. Si nous avons la témérité de le faire, nous serons éblouis par l’éclat même de cette majesté, accablés du poids de sa gloire, et nous nous perdrons dans les profondeurs de ses secrets.
26.1 Saint Jérôme remarque dans son commentaire sur Amos, 4, 7, qu’il ne tombe jamais de neige en Palestine, en été, et qu’il n’a jamais vue de pluie à la fin de juin ni en juillet. Dans les années ordinaires, depuis la cessation des pluies du printemps jusqu’en octobre ou en novembre, le ciel de la Terre Sainte est toujours serein.
26.7 ; 26.9 Une parabole ; une sentence grave, une maxime de sagesse.
26.8 Comme celui, etc. ; c’est-à-dire rendre honneur à un insensé est une chose aussi inutile et aussi peu raisonnable que de jeter une pierre, comme faisaient les païens, par superstition, dans le monceau qui était au pied de la statue de Mercure. ― Dans ce verset, saint Jérôme emploie une expression figurée, usitée chez les Latins. Le texte hébreu porte : « C’est lier une pierre à la fronde que de rendre hommage à un insensé, » parce que la pierre liée à la fronde ne peut être lancée ni atteindre le but.
26.9 De même, etc. l’homme ivre qui a une épine dans la main ne la sent pas, son ivresse lui ayant fait perdre tout sentiment. De même l’insensé qui prononce des maximes de sagesse n’en comprend ni le sens ni la valeur.
26.11 Voir 2 Pierre, 2, 22.
26.15 Voir Proverbes, 19, 24.
26.16 Sept se met pour plusieurs, un certain nombre, beaucoup ― Qui prononcent des sentences ; c’est-à-dire des sages. Anciennement, le langage ordinaire des sages était les paraboles, les proverbes, les discours sentencieux.
26.17 Comme celui, etc. Prendre un chien par les oreilles, c’est s’exposer à être mordu ; s’immiscer imprudemment dans une querelle qui ne regarde pas, c’est risquer d’être maltraité.
26.21 Voir Proverbes, 15, 18.
26.22 Les paroles, etc. Voir la même sentence, Proverbes, 18, 8.
26.23 Un argent impur ne va pas moins bien avec un vase de terre, que des lèvres enflées, c’est-à-dire superbes, orgueilleuses, avec un très mauvais cœur.
26.25 Sept. Voir le verset 16.
27.3 Voir Ecclésiastique, 22, 18.
27.5 Mieux vaut, etc. une correction que l’on reçoit est utile ; on peut en tirer quelque avantage, tandis qu’une amitié cachée et secrète ne sert de rien à celui qui en est l’objet.
27.7 Voir Job, 6, 7.
27.8 En quittant son lieu, c’est-à-dire sa patrie, sa demeure, un homme est comme un oiseau qui abandonne son nid, exposé à mille dangers et à mille traverses. Les anciens Hébreux étaient très attachés à leur patrie, et n’aimaient pas voyager ; ils y étaient retenus, d’abord par le motif de leur religion, dont l’exercice parfait était concentré dans la Palestine ; en second lieu, par le danger de l’idolâtrie, qui était répandue dans l’univers entier ; et enfin par la nature même de leur sol, qui était un des meilleurs du monde.
27.10 Dans la maison, etc. Tu trouveras plus de consolation auprès d’un ami sincère qu’auprès de ton propre frère. Comparer à Proverbes, 18, 24. ― Vaut mieux… moins. Ce passage, qui manque dans l’hébreu, se trouve dans les Septante.
27.12 L’homme habile, etc. Voir Proverbes, 22, 3.
27.13 Prends-lui (aufer ei). Au lieu de ei, la Vulgate porte ab eo, un peu plus haut, voir Proverbes, 20, 16, où se lit la même sentence.
27.14 Celui qui, etc. C’est la peinture fidèle d’un faux ami, qui comble à contretemps de louanges outrées et excessives.
27.15 Des toits, etc. Voir l’explication de ce verset, Proverbes, 19, 13.
27.16 Qui veut la retenir ; littéralement qui la retient (qui retinet eam). Le verbe retinet et les suivants, teneat, vocabit, sont ce qu’on appelle en termes de grammaire hébraïque des verbes de désir et d’effort ; c’est-à-dire des verbes qui, au lieu d’exprimer une action, n’expriment que le simple désir de la faire, ou que les efforts que l’on fait pour la réaliser. On trouve de ces verbes, non seulement dans l’Ancien testament, mais encore dans le Nouveau.
27.17 Face. Ce mot signifiant en hébreu colère et personne, les uns traduisent : L’homme excite la colère de son ami, et les autres : L’homme instruit la personne de son ami ; cette seconde traduction nous semble plus simple et plus naturelle. Quant au mot hébreu rêhé, rendu dans la Vulgate par ami, il se prend souvent pour compagnon, semblable.
27.20 Voir Ecclésiastique, 14, 9. ― L’enfer et la perdition. Voir, pour ces deux mots, Proverbes, 15, 11.
27.21 Voir Proverbes, 17, 3. ― Les louanges sont la pierre de touche des sentiments. Si l’homme qui les reçoit en conçoit de la vanité, de l’orgueil, de la présomption, elles prouvent que c’est un insensé ; si, au contraire, il les souffre avec peine et n’en devient pas plus fier, elles montrent sa sagesse. ― Le cœur… la science. Ce passage se lit dans les Septante, mais non dans l’hébreu.
27.23 Connais, etc. Une des qualités du bon pasteur, c’est de bien connaître ses brebis. Comparer à Jean, 10, 14. ― Bétail ; dans la Vulgate, pecus, mot dont le correspondant hébreu tsôn signifie le plus ordinairement le menu bétail, c’est-à-dire les brebis et les chèvres.
27.26 Voir 1 Timothée, 6, 8.
27.27 A tes servantes (ancillis tuis), est au datif, comme second complément du verbe suffise (sufficiat) exprimé au commencement du verset. ― Le lait de chèvre est à peu près le seul et en tout cas le meilleur qu’on ait en Palestine en été.
28.2 A cause, etc. Les prétendants à la souveraine autorité étant nombreux dans un pays, chacun d’eux, pour y arriver, n’épargne ordinairement ni les concussions, ni les violences, ni même les meurtres. De plus, ils se succèdent rapidement les uns aux autres, ce qui est une source perpétuelle de troubles et de maux pour le pays, qui subit ainsi la peine de ses péchés. Il en est autrement quand il n’y a qu’un seul chef, homme sage, parfaitement éclairé : Dieu prolonge ses jours.
28.3 Qui opprime ; littéralement calomniant. Voir Proverbes, 14, 31.
28.6 Voir Proverbes, 19, 1.
28.10 Dans une voie mauvaise ; c’est-à-dire en les poussant dans, etc.
28.16 Par violence. Voir le verset suivant.
28.17 Qui fait violence ; littéralement qui calomnie. Voir Proverbes, 14, 31. ― Sang ; mot qui se prend souvent dans l’Ecriture pour le principe vital, la vie. ― Ame ; c’est-à-dire personne, individu. D’où il suit que le sens de cette première partie du verset est : celui qui porte injustement et violemment atteinte à la vie de quelqu’un.
28.18 Tout d’un coup ; c’est le vrai sens du semel de la Vulgate et du tcéhâth (littéralement en une) du texte hébreu.
28.19 Voir Proverbes, 12, 11 ; Ecclésiastique, 20, 30.
28.20 Voir Proverbes, 13, 11 ; 20, 21.
28.25 Guéri ; hébreu engraissé ; c’est-à-dire comblé de biens.
29.1 Cou roide ; inflexible, qui ne peut supporter le joug, indomptable. Ainsi, mépriser avec un cou roide, veut dire mépriser en se révoltant.
29.3 Voir Luc, 15, 13.
29.10 Hommes de sang ; littéralement de sangs (sanguinum). Voir Psaumes, 5, 7. ― Cherchant son âme. L’expression chercher l’âme de quelqu’un signifie, le plus ordinairement, en vouloir à la vie de quelqu’un, chercher à tuer quelqu’un ; mais ici, comme dans Psaumes, 141, 5, elle veut dire, au contraire, chercher à conserver la vie.
29.13 Voir Proverbes, 22, 2.
29.23 Voir Job, 22, 29. ― L’humiliation, etc. ; sentence souvent répétée, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament.
29.24 Hait son âme ; c’est-à-dire sa vie, puisqu’il s’expose à la perdre. Suivant la loi mosaïque, le complice d’un voleur était conduit devant le juge, qui l’adjurait par le Dieu vivant de déclarer l’auteur du vol ; s’il ne le faisait pas, il méritait par cela même, la peine de mort. Comparer à Lévitique, 5, 1.
29.27 Le fils… perdition. Ce passage, qui manque ici dans le grec et dans l’hébreu, se trouve après le verset 22 du chapitre 24, où il est conçu en ces termes : Fils conservant parole ou discours (logon), hors de perdition sera. Or, par le mot parole, les uns entendent les promesses du fils, et les autres, la loi, les ordonnances du Seigneur.
30.1-33 Le livre des Proverbes se termine par trois appendices (chapitres 30 et 31), contenant les proverbes d’Agur, de Lamuel et l’éloge de la femme forte. Les paroles d’Agur sont une collection de sentences, en partie exprimées simplement, en partie enveloppées sous une forme énigmatique. D’après saint Jérôme et la plupart des commentateurs juifs et catholiques, Agur est un nom symbolique, signifiant collectionneur et pris par Salomon comme celui de Qohéleth ou Ecclésiaste, voir Ecclésiaste, 1, 1. D’après un grand nombre de critiques modernes, Agur était un sage hébreu, de Massa, qui avait pour élèves Ithiel et Ukal, à qui il s’adresse, voir Proverbes, 30, 1-6. Le texte du verset 1 du chapitre 30 est traduit par la Vulgate, en rendant les noms propres par des noms communs. L’hébreu porte : « Paroles d’Agur (celui qui assemble), fils de Yaqê (de celui qui répand les vérités) ; poème que cet homme (Agur) adressa à Ithiel et à Ukal. » Ce passage est, du reste, obscur et diversement interprété. Plusieurs prennent pour un nom de lieu le mot massâh, que saint Jérôme traduit par vision. Dans le reste du chapitre, versets 7 à 33, Agur parle à tout le monde en général.
30.1 De Celui qui assemble (Congregantis), du fils de Celui qui répand les vérités (Vomentis). La plupart des Pères et des commentateurs catholiques pensent que les mots hébreux Agour et Iâke ou Yâqé, parfaitement rendus dans la Vulgate par Congregans et Vomens, conviennent très bien : le premier, à Salomon, qui dans le titre de l’Ecclésiaste s’appelle lui-même Qôhéleth ou Ecclésiaste, c’est-à-dire le maître de l’assemblée ou celui qui y préside et qui harangue ; et le second, à David, qui a été rempli de l’Esprit de Dieu et a répandu de sa bouche un grand nombre de vérités dans ses saints cantiques.
30.2 Je suis, etc. ; par moi-même, abandonné à mes seules lumières, indépendamment de Dieu.
30.5 Voir Psaumes, 11, 7.
30.6 Voir Deutéronome, 4, 2 ; 12, 32.
30.11-14 Les quatre races perverses.
30.15-16 Les quatre choses insatiables.
30.18-20 Les quatre choses inscrutables, qui ne laissent pas de trace de leur passage.
30.19 La voie de l’homme, etc. ; c’est-à-dire la voie par laquelle il est arrivé à l’âge viril : comment de faible, de muet, de stupide, d’ignorant, de simple, il est devenu fort, parlant, prudent, habile, entreprenant, attaché à ses plaisirs et à ses intérêts.
30.21-23 Les quatre choses insupportables.
30.24-28 Les quatre choses petites et cependant sages.
30.25 Les fourmis. Voir Proverbes, 6, 6.
30.26 Le levraut, en hébreu, schaphan. On admet généralement aujourd’hui que l’animal ici désigné est le daman de Syrie. Il ressemble au lapin, avec lequel les anciennes versions l’ont communément confondu. Les damans vivent en troupes, dans les trous des rochers, en Palestine. Ils sont timides, la faiblesse de leurs pattes en fait un peuple sans force, mais ils sont sages, s’éloignant peu de leurs rochers, ne marchant qu’avec précaution et s’enfuyant dès qu’ils aperçoivent un des oiseaux de proie qui font leur chasse.
30.27 Les sauterelles… sortent par bandes souvent innombrables, et l’on sait qu’elles dévorent quelquefois complètement les récoltes.
30.28 Le lézard abonde en Palestine. « Dans les gorges qui descendent vers la mer Morte, des voyageurs ont trouvé des lézards [très grands], notamment une espèce propre à l’Egypte. Une autre espèce, appelée dhab, a été trouvée dans la vallée du Jourdain, près de la montagne de la Quarantaine ; les Arabes la mangent et se servent de sa peau pour en faire des fourreaux de sabre, des sacs à tabac et aussi des sacs pour y conserver le beurre. » (Mgr MISLIN.) La loi mosaïque range le lézard parmi les animaux impurs, voir Lévitique, 11, 30. Il habite dans les murs des maisons comme dans les rochers, et « peut être pris avec la main », comme le dit le texte hébreu.
30.29-31 Les quatre créatures fières.
30.31 Qui a les reins ceints. Comme nous l’avons déjà remarqué (voir Job, 38, 3), chez les anciens Hébreux, ceindre ses reins se disait d’un homme qui entreprenait un voyage ou qui allait au combat. Or on sait que le coq est un animal toujours prêt à se battre. ― Et le roi, etc. Nous avons suivi dans cette phrase l’édition latine de Sixte V, qui porte : Et rex, nec est qui resistat ei ; littéralement et le roi, et il n’est pas qui lui résiste ; leçon qui est plus est conforme à l’hébreu et au contexte que celle de notre Vulgate commune : Et il n’est roi qui lui résiste (nec est rex qui resistat ei) : ce qui signifierait qu’il n’y a pas de roi qui résiste au bélier. Ajoutons que le mot rien, qu’on lit dans plusieurs traductions françaises, forme un vrai contresens.
30.33 Du beurre (butyrum) ; c’est le mot de la Vulgate ; mais nous devons faire observer qu’il s’agit tout au plus de crème faite avec du lait de vache ; car le beurre proprement dit n’était employé chez les anciens Hébreux, de même encore aujourd’hui chez les Orientaux, que comme médicament. Ajoutons que le terme hébreu traduit par beurre signifie généralement du lait de vache, c’est-à-dire du lait moins gras que celui de brebis et de chèvre, et qu’ici il désigne du lait clairet, petit lait ; en sorte que le sens de ce verset, selon le texte original, est : La pression du lait épais fait sortir un lait clair ; c’est-à-dire en pressant un lait gras, épais, on n’en fait couler du lait clairet, du petit lait. On peut voir les preuves de cette interprétation dans notre Pentateuque avec une traduction française, etc., cf. la Genèse.
31.1-9 Le second appendice, chapitre 31, versets 1 à 9, porte pour inscription : « Paroles du roi Lamuel. » Ce court morceau est écrit en vers d’un parallélisme synonymique et très régulier.
31.1 Lamuel, roi. La plupart des interprètes conviennent que ce Lamuel, dont le nom en hébreu signifie qui est à Dieu, ou qui a Dieu avec lui, ou consacré à Dieu, ou enfin consacré de Dieu, n’est autre que Salomon, d’autant plus qu’il n’y a jamais eu de roi d’Israël ou de Juda qui ait porté ce nom, et que jamais on n’aurait inséré dans le canon des Ecritures sacrées l’ouvrage d’un prince païen.
31.2 Bien-aimé de mes vœux ; c’est-à-dire que j’ai souhaité par tant de vœux les plus ardents.
31.5 Les jugements ; la justice, l’équité dans les jugements, ou bien les lois, les ordonnances. ― Qu’ils ne changent, etc. ; qu’ils ne donnent de fausses décisions dans la cause des pauvres.
31.8 De tous les fils, etc. ; de tous les mortels dont la vie n’est qu’un voyage et un passage ; ou bien de tous les étrangers qui ne font que passer dans les pays et qui n’ont d’autre protection que la justice des princes et des juges.
31.10-31 Le livre des Proverbes se termine par une pièce alphabétique, composée d’autant de versets ou de distiques qu’il existe de lettres dans l’alphabet hébreu, c’est-à-dire de 22, chacun d’eux commençant par une de ces lettres, placée selon l’ordre ordinaire. C’est l’éloge de la femme forte, un portrait idéal tel que le conçoit le sage, inspiré par l’Esprit-Saint. « Salomon ne prend pas la femme forte sur un trône, ni dans un somptueux palais, ni dans les conseils des rois, ni au milieu des assemblées humaines ; il va plutôt la chercher dans la condition commune et ordinaire où Dieu a voulu placer la femme, c’est-à-dire dans son rôle d’épouse, de mère, de maîtresse de maison, de femme même des champs, car ce n’est que dans ce rôle simple et modeste que la femme est appelée à se montrer forte, ce qui veut dire intelligente, active, soigneuse, prévoyante, ordonnée en toutes choses, uniquement occupée de ses devoirs et accomplie dans la vertu. Le portrait que Salomon a fait de cette femme est admirable ; il montre, suivant la pensée de Herder, « l’hommage qu’on rendait chez les Juifs à une femme laborieuse, et sachant rester dans le cercle domestique et champêtre où la renfermait la constitution du pays, qui, elle aussi, était toute domestique et toute champêtre. » Les nations païennes, qui avaient assigné l’épouse un rang subalterne et un rôle presque effacé dans la maison de l’époux, n’ont jamais eu pour elle des éloges semblables ; il appartenait à la religion de Moïse et finalement au Christianisme de relever la femme avilie. » (H. LAURENS.)
31.10 Une femme forte. Les Pères ont considéré cette femme forte comme la figure de la sainte Vierge et de l’Eglise de Jésus-Christ. Ils ont expliqué en ce sens tout le reste du chapitre.
31.13 Elle a travaillé, etc. ; elle n’a pas acheté les toiles et les étoffes toutes faites, mais elle les a travaillées elle-même de ses propres mains.
31.14 Son pain. Nous avons déjà remarque que le terme hébreu, rendu dans la Vulgate par pain, s’applique à toutes sortes d’aliments.
31.19 A des choses fortes ; à des travaux pénibles.
31.23 Aux portes de la ville, là où l’on se rassemble et où se rend la justice. ― Les sénateurs, en hébreu, les vieillards, les chefs du peuple.
31.24 Au Chananéen. Les Chananéens étaient célèbres dans l’antiquité par leur commerce. C’est pour cela que Chananéen est devenu synonyme de marchand, commerçant.