L'excommunication est la peine la plus sévère prévue par l'Eglise catholique.
Il existe deux modes d'excommunication "–latae sententiae" et "ferendae sententiae"–, en fonction de la gravité de la faute commise.
Selon le code de droit canon, ceux qui se rendent coupables de fautes extrêmement graves à l'égard de la doctrine sont déclarés excommuniés automatiquement, "latae sententiae", sans qu'il soit besoin d'une décision express de l'autorité compétente, car ils sont supposés savoir que leur comportement est délictueux.
Le code de droit canon précise que les motifs d'excommunication
"latae sententiae" sont:
l'hérésie,
l'apostasie,
le schisme,
la violence contre le pape,
la consécration d'un
évêque sans mandat du pape,
( c'est le cas de Mgr Marcel Lefebvre et des 4 prêtres sacrés
évêques par lui.)
l'avortement,
la profanation de l'Eucharistie,
l'absolution du "complice"
dans le cas de relations sexuelles
et la violation du secret
de la confession,
La plupart des cas d'excommunication sont traités par le Saint-Siège, par le pape ou par la Congrégation pour la doctrine de la foi, parfois par l'évêque titulaire.
Pour les fautes moins graves, "ferendae sententiae", l'autorité compétente doit prendre une décision express d'excommunication, après une éventuelle procédure.
L'excommunication interdit
l'accomplissement de tâches
liturgiques ou pastorales
et la participation à
la vie sacramentale de l'Eglise.
C'est la plus sévère des peines prononcées par
l'Eglise.
Les excommunications sont assez rares.
La dernière connue a été prononcée en février
par un évêque du Piémont, Mgr Pier Giorgio Bernardi,
contre un prêtre, Franco Barbero, qui avait béni des "mariages"
entre homosexuels.
Le Vatican a plusieurs fois brandi la menace d'excommunication, notamment
envers l'archevêque guérisseur zambien Emmanuel Milingo qui
s'était marié, mais celui-ci a renoncé par la suite
à ce mariage et a réintégré le giron de l'Eglise.