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Saint Grégoire de Nysse
père et docteur de l'église catholique
Lettre à Olympios sur la Perfection
Lettre à Letoius
col. 1847 début
Saint Grégoire de Nysse, article du Dictionnaire de Théologie Catholique
I. Vie. II. Œuvres. III. Doctrine.

I. VIE. Grégoire, frère puîné de saint basile, naquit vers l’an 335 ; on ne connaît pas au juste la date précise de sa naissance. Elevé dans sa famille, sous l’aile et par les soins de saint Basile, Grégoire s’était voué de bonne heure au service de l’Eglise, et il remplissait déjà l’office de lecteur, quand, séduit par les attraits d’une vie séculière, il se fit professeur de belles-lettres, préférant, selon le mot de saint Grégoire de Nazianze, Epist., I, P. G., t. XXXVII, col. 41, le nom de rhéteur à celui de chrétien, et s’avisa de se marier avec une certaine Théosébie. Les vives représentations de ses amis le ramenèrent à l’état ecclésiastique. Il descendit de sa chaire et alla s’adonner, au sein du monastère fondé par Basile sur les bords de l’Iris dans le Pont, à l’ascèse et à l’étude de la théologie. Vers la fin de l’année 371, il se résigna, bien qu’à contrecœur, à se laisser sacrer par saint Basile et à monter sur le siège de Nysse, bourgade de la Cappadoce ressortissant à la métropole de Césarée. Son fidèle attachement à la doctrine de saint Athanase lui valut la haine et les persécutions des ariens. Au printemps de l’an 376n un synode d’évêques ariens ou de prélats courtisans, convoqué par Démosthène, gouverneur du Pont, et tenu à Nysse même, déposa Grégoire en son absence. Mais la mort de l’empereur Valens (9 août 378) lui rouvrit les portes de Nysse, et les applaudissements de ses ouailles firent de son retour un véritable triomphe. En septembre ou octobre 379, il prit part au concile d’Antioche, réuni surtout pour éteindre le schisme mélétien, et se vit confier par le concile une mission de grande confiance auprès des évêques d’Arabie et de Palestine. Pendant qu’il s’en acquittait, il fut choisi, sans doute au mois d’avril 380, pour archevêque de Sébaste dans la Petite-Arménie ; et, quoiqu’il eût protesté contre son élection, il se chargea provisoirement, durant quelques mois, de l’administration religieuse du diocèse. Diekamp, Die Wahl Gregors von Nyssa zum Metropoliten von Sebaste, dans Theol. Quartalschrift, 1908, p. 384-401. On le voit siéger, en 381, dans le IIe concile général de Constantinople, où sa science théologique assure à sa parole une particulière autorité. Ce fut en exécution du 3e canon du concile que l’empereur Théodose décida, par la loi du 30 juillet 381, Code théod., XVI, I, 3, que ceux-là seraient exclus, comme hérétiques notoires, des Eglises de la province du Pont, qui ne gardaient pas la communion des évêques Helladius de Césarée, Otreius de Mélitène dans la Petite-Arménie, et Grégoire de Nysse. Saint Grégoire devait reparaître plus d’une fois à Constantinople ; on l’y recherchait pour les grandes oraisons funèbres et autres discours d’apparat. On l’y retrouve pour la dernière fois dans le concile célébré en 394, sous la présidence du patriarche Nectaire. & Depuis lors, son nom s’efface de l’histoire. Il est probable que sa mort suivit de près. [col.1847 fin / col.1848 début]

II. ŒUVRES. Esprit peu propre, dans sa candeur naturelle, au maniement des affaires, et, dans ces faciles découragements, aux luttes de la vie, mais esprit doué d’une particulière aptitude pour les recherches métaphysiques et très versé dans la philosophie profane, imbu surtout des idées platoniciennes ; à la fois théologien, exégète, auteur ascétique et orateur, saint Grégoire se signalera, au IVe siècle, par la fertilité de sa plume comme par la variété de ses travaux. Il y a lieu d’être surpris que ses œuvres n’aient pas attiré davantage l’attention des critiques modernes et n’aient pas encore publiées complètement selon toutes les exigences scientifiques.

Théologie. Les ?crits que saint Gr?goire a composés en cette matière et qui font sa gloire, sont, pour la plupart, des traités polémiques contre Eunomius et contre Apollinaire. Le plus considérable qui nous soit resté de l’auteur et l’un des plus importants qu’ait suscités la querelle de l’arianisme, est le ???? ???????? ???????????? ?????, P. G., t. XLV, col. 237-1121. Riposte vigoureuse et brillante à la seconde apologie qu’Eunomius venait de lancer contre saint basile, après avoir attendu prudemment sa mort. Voir t. V, col. 1505. L’ouvrage est divisé, selon les uns, en douze, et selon les autres, en treize livres. Saint Grégoire, à la prière de son frère Pierre, évêque de Sébaste, y venge la mémoire de Basile des calomnies et des outrages d’Eunomius et y disculpe pleinement la doctrine de l’évêque de Césarée sur la divinité du Fils et du Saint-Esprit. Contre Apollinaire de Laodicée, saint Grégoire a pris la plume deux fois. D’abord, dans un court opuscule, postérieur à l’an 383 et dédié à Théophile, évêque d’Alexandrie, P. G., t. XLV, col. 1269-1277, il se contente de réfuter l’accusation intentée aux catholiques de reconnaître deux Fils de Dieu. Puis, dans son Antirrheticus adversus Apollinarem, lequel date des dernières années de saint Grégoire, ibid., col. 1123-1270, il s’attaque au traité de l’incarnation d’Apollinaire et en renverse notamment ces deux thèses, l’une, que la chair de Jésus-Christ est descendue du ciel, l’autre, qu’en Jésus-Christ le Verbe a tenu la place et joué le rôle de l’entendement humain. Des deux discours polémiques retrouvés naguère par le cardinal Mai, le premier, Sermo adversus Arium et Sabellium, P. G., t. XLV, col. 1281-1302, est apocryphe ; le second, Sermo de Spiritu Sancto adversus pneumatomachos macedonianos, ibid., col. 1301-1334, semble au contraire authentique, nonobstant les mutilations de la fin.

En outre, quelques écrits sont consacrés surtout, sans abjurer néanmoins entièrement les allures et le ton de la polémique à l’exposition et à la défense de la doctrine chrétienne. On doit notamment à saint Grégoire un remarquable exposé doctrinal, intitulé : Grande Catéchèse, P. G., t. XLV, col. 9-106, et à l’usage des maîtres chrétiens qui ont à instruire les catéchumènes ; l’auteur y passe en revue tour à tour, en les vengeant de toutes les attaques, les dogmes fondamentaux du christianisme, la trinité, l’incarnation, la rédemption, les sacrements du baptême et de l’eucharistie. La Grande Catéchèse a été traduite en français par L. Méridier, Paris, 1908. Quatre courts opuscules vont spécialement à défendre la théologie de la trinité : l’un, De S. Trinitate, est dédié à Eustathe de Sébaste ; l’autre, Quod non sint tres Dii, est adressé à un certain Abladius, P. G., t. XV, col. 116-136 ; un autre, sur le même sujet, en appelle contre les païens aux notions du sens commun : ???? ??????? ?? ??? ?????? ???????, ibid., col. 175-186 ; le quatrième, Sur la foi, dédié au tribun Simplicius, ibid., col. 135-146, soutient la divinité du Fils de Dieu et du Saint-Esprit. A l’exemple et sur le modèle du Phédon de Platon, qu’il dépasse &de beaucoup en profondeur et en hardiesse, sans [col.1848 fin / col.1849 début] toutefois en égaler le charme du style, l’intéressant dialogue De l’âme et de la résurrection, P. G., t. XV, col. 11-160, nous livre le suprême échange de pensées entre saint Grégoire et sainte Macrine, sa sœur aînée, morte au mois de décembre 379 ou au mois de janvier 380, à la tête du couvent de femmes qu’elle avait fondé dans le Pont, sur les bords de l’Iris. La sœur y confie à son frère ses idées sur l’âme, sur la mort, sur l’immortalité, sur la résurrection et la consommation finale. Un second dialogue bien plus court, Contra fatum, ibid., t. XLV, col. 145-174, relation d’une dispute de l’évêque avec un philosophe païen à Constantinople, défend la liberté humaine contre le fatalisme astrologique. Un opuscule des dernières années de saint Grégoire, Sur les enfants morts avant l’âge, ibid., t. XLVI, col. 161-192, dédié au préfet de Cappadoce, Hiérius, essaie d’expliquer pourquoi Dieu permet les morts prématurées.

En exégèse, Grégoire de Nysse, comme tous les Cappadociens, est tributaire d’Origène. Vers 379, dans ses deux premiers écrits exégétiques, l’un sur la création de l’homme, qui complète et achève l’Hexaméron de saint Basile, P. G., t. XLIV, col. 125-156, l’autre sur l’œuvre des six jours, qui défens la cause de saint Basile et dissipe les malentendus, ibid., t. XLIV, col. 61-124, il s’étudie à suivre inviolablement le sens littéral ; vers la fin du second opuscule, col. 121, il exprime la joie qu’il ressent de n’avoir jamais tourné violemment le texte sacré en figures et allégories. Mais, plus tard, vers 390, lorsqu’il déroule la Vie de Moïse aux yeux d’un certain Césaire, ibid., t. XLIV, col. 297-430, et fait ressortir, l’histoire du législateur d’Israël à la main, les voies mystérieuses de l’élévation de l’âme à Dieu, moins soucieux d’instruire que d’édifier, il court après les allégories les plus subtiles et les plus étranges. Dans son opuscule : Sur la pythonisse d’Endor, P. G., t. XLV, col. 107-114, il se rallie à l’opinion que ce ne fut pas Samuel qui apparut à la magicienne, mais un démon revêtu de la forme du prophète. Les deux livres où Grégoire explique les titres des psaumes, ibid., t. XLIV, col. 431-608, vont à montrer, à grand renfort d’allégories, le premier (9 chap.), qu’une seule et même pensée a présidé au classement des psaumes et que les cinq divisions du psautier actuel nous remettent sous les yeux les cinq degrés qui, peu à peu, nous mènent au sommet de l’échelle, c’est-à-dire à la perfection ; le second (16 chap.), que tout, titres et psaumes, n’a sans exception qu’un but, celui de nous guider dans la voie du bien. On y trouve annexée dans les éditions une homélie sur la suscription du ps. VI, Pro octava, ibid., col. 607-616. Les huit Homélies sur l’Ecclésiaste, c. I-III, 13, ibid., col. 615-754, sont imprégnées de l’idée que ce livre " vraiment sublime et divinement inspiré, " a pour tâche " d’élever l’âme au-dessus des sens, et, par le renoncement aux grandeurs et à l’éclat des apparences d’ici-bas, de lui rendre la paix. " Homil., I, ibid., col. 620. Les quinze Homélies sur le Cantique des cantiques, I-VI, 8, P. G., t. XLIV, col. 755-1120, dédiées à Olympius de Constantinople, font ressortir le sens mystique du texte sacré. " La lettre, dit saint Grégoire, ne nous parle que de noces ; mais, sous la figure d’un appareil nuptial, on entend l’union de l’âme humaine avec Dieu. " Homil., I, ibid., col. 772. Grégoire, dans la préface de cette explication, soutient la nécessité d’une exégèse spirituelle, analogique, et, à la fin, il loue chaudement Origène pour son interprétation du Cantique des cantiques. Pour ce qui est du Nouveau testament, l’évêque de Nysse nous a laissé cinq homélies sur l’oraison dominicale P. G., t. XLIV, col. 1119-1194, et huit sur les béatitudes, Matth., V, 1-10, ibid., col. 1193-1302, homélies de genre purement moral. Une homélie sur I Cor., VI, 18, figure, sous le titre d’Oratio contra fornicarios, parmi les

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discours de saint Grégoire, t. XLVI, col. 489, 1107-1110. Le commentaire sur I Cor., XV, 28, P. G., t. XLIV, col. 1302-1326, empreint des erreurs d’Origène, est dirigé contre les ariens. Une homélie de saint Grégoire de Nysse (texte copte et traduction française) a été publiée par le P. Chaine, dans la Revue de l’Orient chrétien, 1912 et 1913.

Ascétisme. Un esprit ascétique anime le beau livre De la virginité ou de la perfection, P. G., t. XLVI, col. 317-416, et que saint Grégoire écrivit sous une forme attrayante l’idée que la virginité fait de l’âme l’épouse de Jésus-Christ. On a aussi de Grégoire une série d’opuscules ascétiques : l’un, Sur les exigences du nom chrétien ou de la vie chrétienne, adressé à un certain Harmonius, ibid., col. 237-250 ; l’autre, au moine Olympius, Sur les vertus et la perfection du chrétien, ibid., col. 251-286 ; le troisième, destiné à des moines, Sur la fin providentielle du chrétien, ibid., col. 287-306 ; le quatrième, Adversus eos qui castigationes ægre ferunt, ibid., col. 307-316. A ce groupe d’écrits appartient enfin la Vie de sainte Macrine, ibid., col. 959-1000n biographie de cette sœur de Grégoire, qui remonte sans doute à l’an 380.

Discours. Ind?pendamment des hom?lies exégétiques susmentionnées, les sermons qui nous restent sont nombreux et offrent les thèmes les plus vairés, P. G., t. XLVI, col. 415 sq. Sermons de morale, contre ceux, par exemple, qui diffèrent le baptême, contre les usuriers, contre ceux qui s’affligent à l’excès de la perte d’un parent ou d’un ami ; sermons dogmatiques, entre autres le Sermon sur la divinité du Fils et du Saint-Esprit, prêché, selon toute apparence, à Constantinople en 383, et demeuré depuis fameux dans la littérature grecque chrétienne ; sermons sur les fêtes annuelles de l’Eglise, Noël, Epiphanie, Pâques, Ascension, Pentecôte ; panégyriques de personnages éminents du temps passé, saint Etienne, saint Théodore martyr, les quarante martyrs de Sébaste, saint Grégoire le Thaumaturge ; oraisons funèbres de saint Basile, de Mélèce d’Antioche, mort en 381, de la princesse Pulchérie, morte en 385 ou 386, et de sa mère, l’impératrice Flaccile, morte peu après. Saint Grégoire, par son éloquence, est bien au-dessous de saint Basile comme de son homonyme de Nazianze ; il n’égale ni la force ni la gravité ni la concision du premier, et ne rappelle ni la vivacité du ton ni la richesse de coloris du second.

Lettres. Les vingt-six lettres que nous avons conserv?es de l’?vêque de Nysse, P. G., t. XLVI, col. 999-1108, sont pour la plupart adressées à des personnes amies et ne parlent guère que des incidents de la vie de l’auteur. Citons néanmoins la lettre IIe, Sur les pèlerinages de Jérusalem, ibid., col. 1009-1015, où Grégoire blâme les abus que le pèlerinage de Jérusalem entraînait trop souvent, et rabaisse les avantages spirituels qu’on y attachait ; le pape Benoît XIV l’en reprendra fortement dans sa constitution Apostolica, 9, Bullarium Benedicti XIV, t. III, p. 65-66. Je citerai aussi la lettre écrite vers 390 à Letoius, évêque de Mélitène, P. G., t. XLV, col. 221-236, laquelle expose la discipline ecclésiastique sur les apostats et autres grands pécheurs.

III. DOCTRINE. Philosophe autant que th?ologien saint Gr?goire, comme les Cappadociens, eut à cœur d’asseoir sur la philosophie l’exposition et la défense de la foi chrétienne et de concilier l’esprit du IVe siècle et l’orthodoxie traditionnelle. Malheureusement, ses souvenirs de la culture hellénique ne l’ont pas toujours pas bien servi, et son attachement passionné aux idées d’Origène, en ce qui regarde notamment la résurrection du genre humain, a compromis le succès de la mission qu’il s’était donnée.

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Le dogme de la trinité a particulièrement attiré son attention et inspiré sa plume. Er Dieu, l’évêque de Nysse ne s’est jamais lassé de soutenir, avec l’unité de la nature, la trinité des personnes ; il est un nicéen convaincu, un continuateur de saint Athanase. Un platonisme exagéré le conduit même à étendre l’unité numérique de la substance ou de la nature jusque dans l’ordre des choses créées, P. G., t. XLV, col. 180. Voir, t. t. V, col. 2455. Mais il remarque, en parant le danger de son système, que le mot Dieu désigne avant tout une activité, non pas la nature ; ???? se rattache au verbe ???????, et s’entend de celui qui voit tout. Voir t. IV, col. 1087-1088. Or cette activit?, bien que les trois personnes divines y prennent ?galement leur part, ne laisse pas d’être unique ; elle a sa source dans le Père, passe par le Fils et se termine dans le Saint-Esprit. Ibid., col. 120 sq. Rien, ici, qui rappelle l’activité de trois hommes réunis pour produire le même effet. Ibid., col. 125-129. La distinction des personnes divines repose toute sur leur origine, l’une étant cause, ?? ??????, les deux autres ?tant caus?es, ?? ????????. Ibid., col. 133. Les expressions dont se sert habituellement son homonyme de Nazianze, ?????????, ????????, ??????????, sont aussi famili?res ? saint Grégoire de Nysse ; il préfère cependant, là où il pèse ses mots, appeler le Fils, non ?? ????????, mais ?? ?????????, l’Unique engendré. Après avoir distingué soigneusement l’?????????? de la ????????, il reconna?t dans l’?????????? une procession du p?re dans le Fils : doctrine qui restera en d?finitive celle de l’Eglise grecque. l’évêque de Nysse a déterminé le caractère propre du Saint-Esprit avec une précision que ni saint Basile ni saint Grégoire de Nazianze n’avaient atteinte. P. G., t. XLV, col. 133. Voir, t. V, col. 784-787.

La deuxième personne de la sainte Trinité s’est incarnée dans le sein de la Vierge Marie. Ibid., t. XLVI, col. 606. Ainsi, la Vierge mérite le titre de ????????, non pas, comme le veulent quelques moines et comme le voudra Nestorius, celui d’????????????. Ibid., t. XLVI, col. 1024. Car le Christ est une seule personne en deux natures, ?? ????????, ibid., t. XLV, col. 697, ?????????. Ibid., t. XLVI, col. 1112. L’élément humain du Christ et de la divinité demeurent en lui, sans confusion ni mélange, gardant chacun leurs attributs propres. Ibid., t. XLV, col. 705. Mais de l’unité personnelle du Christ dans la dualité de ses éléments découle la communication des idiomes, c’est-à-dire l’échange réciproque des propriétés, actions et passions des deux natures. Ibid., col. 705. Quant à la nature intime du lien qui unit Jésus-Christ Dieu et l’homme, la juste mesure des termes et la précision rigoureuse de la doctrine manquent à l’évêque de Nysse comme aux autres Cappadociens : il paraît quelquefois supposer entre les deux éléments du Christ une union simplement morale, ibid., col. 700-705 ; souvent, au contraire, son langage, offre une couleur monophysite, car maintes fois, pour marquer l’union des deux éléments en Jésus-Christ, il emploie le terme d’?????????, lequel d?signe dans l’usage commun le mélange des liquides et la diminution de leurs propriétés l’un par l’autre. Ibid., col. 693, 697, 705, 708. On retrouve dans les paroles de saint Grégoire la trace de cette idée origénienne d’une certaine transformation de l’humanité en la divinité après la glorification du Sauveur.

Mais nulle part l’influence d’Origène n’est plus sensible que dans le champ de l’eschatologie. L’évêque de Nysse condamne sans doute formellement les théories origéniennes, que Dieu n’avait créé d’abord que de purs esprits et que l’âme humaine a été enfermée dans le corps en punition d’une faute antérieure, P. G., t. XLVI, col. 125-128. Il contredit aussi Origène, en soutenant, comme saint Méthode d’Olympie, l’identité matérielle du corps ressuscité avec le corps vivant.

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L’âme séparée, fait-il dire à sa sœur Macrine, ibid., col. 76 sq., demeure toujours à côté des éléments corporels qui, sur cette terre, lui ont appartenu ; partout elle les suit et partout veille sur eux, jusqu’à ce qu’elle en ressaisisse, au moment de la résurrection, ce qui lui est nécessaire pour son corps nouveau. Saint Grégoire toutefois adopte pleinement l’idée d’Origène que les peines de l’enfer, au lieu d’être de purs châtiments, ont aussi une valeur médicinale et qu’elles n’ont par suite qu’une durée limitée. Pendant que Sévère d’Antioche, mort en 538, impute à l’évêque de Nysse des erreurs touchant l’apocatastase, Photius, Bibliotheca, cod. 232, le patriarche de Constantinople, saint Germain mort en 733, jaloux de disculper Grégoire, s’efforcent de prouver que les ouvrages de ce Père ont été postérieurement altérés dans le sens de la théologie origénienne. Photius, ibid. Malgré cette apologie, renouvelée de nos jours par deux critiques, il est avéré maintenant, après les études approfondies de Fr. Hilt, que l’orthodoxie de l’évêque de Nysse sur ce point ne saurait être défendue. Ç’a été la conviction de saint Grégoire qu’à la fin tous les hommes et tous les démons reviendront volontairement, mais invinciblement, à Dieu. Voir t. V, col. 70-71. Il est vrai que, pour se conformer au langage de l’Ecriture, il insiste sur l’inextinguibilité du feu, sur l’immortalité du ver rongeur, sur l’éternité de la récompense. P. G., t. XLV, col. 105 ; t. XLVI, col. 312. Mais, au fond, il n’entend par cette éternité qu’une longue série de siècles, t. XLV, col. 49 ; t. XLVI, col. 152, 157, et il tient, t. XLIV, col. 764, que l’expression scripturaire de " feu inextinguible " réclame une une exégèse analogique. Voir t. V, col. 2201-2202. C’est tout à fait la doctrine origénienne de l’apocatastase, à cela près pourtant que, selon Origène, les âmes en possession de leur liberté, seront capables de passer indéfiniment par des agitations nouvelles, et que, selon Grégoire de Nysse, les âmes revenues à Dieu, y demeurent immuablement fixées. Pour sa doctrine sur les démons, voir t. IV, col. 354-355, sur l’âme humaine, voir t. I, col. 1001-1002, et sur la présence réelle, t. V, col. 1148-1150. Sa doctrine sur la rédemption a été exposée par M. Rivière, Le dogme de la rédemption, Paris, 1905, p. 151-159. Saint Grégoire admettait les droits du démon sur l’humanité coupable et enseignait qu’une rançon lui fut payée par le sang du Christ. Le démon fut trompé, mais sans injustice. Ibid., p. 384-386, 420, 422.

J. Rupp, Gregors, der Bischofs von Nyssa, Leben und Meinungen, Leipzig, 1834 ; Fr. Diekamp, Die Wahl Gregors von Nyssa zum Metropoliten von Sebaste, dans Theol. Quartalschrift, 1908, p. 384-401 ; Fr. Hilt, Des heil Gregor von Nyssa Lehre vom Menschem, Cologne, 1890 ; A. Krampf, Der Urzustand des Menschen nach der Lehre der heil. Gregor von Nyssa, Wurzbourg, 1889 ; W. Volbert, Die Lehre Gregors von Nyssa vom Guten and Bösen und von der schliesslichen Uberwindung des Böse, Leipzig, 1897 ; J.-B. Aufhauser, Die Heilslehre heil. Gregor von Nyssa, Munich, 1910 ; Fessler-Jungmann, Institutiones patrologiæ, Inspruck, 1890, t. I, p. 565-600 ; P. Batiffol, La littérature grecque, Paris, 1897, p. 288-292 ; Bardenhewer, Les Pères de l’Eglise, nouv. édit. franç., Paris, 1905, t. II, p. 103-122 ; Tixeront, Histoire des dogmes, Paris, 1909, t. II, passim (voir table analytique, p. 522-523) ; Hurter, Nomenclator, 1903, t. I, col. 156-163.

P. GODET.

 

BIBLIOGRAPHIE "GREGOIRE DE NYSSE"
source : http://www.gregoiredenysse.com/html/biblio/bibliographie.htm

1. Bibliographie :
* M. Altenburger, F. Mann, Bibliographie zu Gregor von Nyssa. Editionen. Übersetzungen. Literatur, Leyde, Brill, 1988.

2. Notices :
* H. Dörrie, RAC 12, 1983, 864-895.
* D. Balas, TRE 14, 1985, 173-181.
* P. Maraval, DHGE 22, 1988, 20-24.

3. Editions :
[Patrologia Græca, tomes 44 (Scripta exegetica), 45 (Scripta dogmatica), et 46 (Scripta dogmatica, Dogmatica dubia, Ascetica et miscellanea, Orationes, Dubia), Paris 1864.]

Gregorii Nysseni Opera (Brill, Leyde)

* [1. Contra Eunomium I-II, W. Jaeger, 1960.]
* [2. Contra Eunomium III, Refutatio confessionis Eunomii, W.Jaeger, 1960.]
* [3/1. Opera dogmatica minora, F. Müller, 1958.]
* 3/2. Opera dogmatica minora 2. In illud: Tunc et ipse Filius. Contra Fatum. De infantibus proemature abreptis. De pythonissa, J. K. Downing, J. A. Mc Donough, H. Hörner, 1987.
* 3/4. Opera dogmatica 4. Oratio catechetica., E. Mühlenberg, 1996.
* [5. In inscriptiones Psalmorum, In sextum Psalmum, J. A. Mc Donough, In Ecclesiasten Homiliæ, P. Alexander, 1962.]
* [6. In Canticum canticorum, H. Langerbeck, 1960.]
* [7/1. De vita Moysis, H. Musurillo, 1964.]
* 7/2. De oratione dominica . De Beatitudinibus, J. F. Callahan, 1992.
* [8/1. Opera ascetica, W. Jaeger, J. P. Cavarnos, V. W. Callahan, 1952.]
* [8/2. Epistulæ, G. Pasquali, 1959.]
* [9. Sermones 1. G. Heil, A. Van Heck, E. Gebhardt, A. Spira, 1967.]
* 10/1. Sermones 2. Vita Gregorii Thaumaturgi. De s. Theodoro. In s. Stephanum I-II. In Basilium. In XL martyres Iab-II , G. Heil, J. P. Cavarnos, O. Lendle, F. Mann, 1990.
* 10,2. Sermones 3. De deitate filii et spiritus sancti et in Abraham. In diem natalem. In s. Pentecosten. Adversus eos qui castigationes aegre ferunt. Adversos eos qui baptismum differunt. E. Rhein, F. Mann, D. Teske, H. Polack, 1996.
* [Supplementum : De creatione hominis, De paradiso H. Hörner, 1972.]
* [De pauperibus amandis orationes duo, A. van Heck, 1964.]
 

4. Editions et traductions :
* [La vie de Moïse ou Traité de la perfection en matière de vertu, SC 1 ter, J. Daniélou, Paris 1968.]
* [La création de l'homme, SC 6, J. Laplace et J. Daniélou, Paris 1944.]
* [Traité de la virginité, SC 119, M. Aubineau, Paris, 1966.]
* [Vie de sainte Macrine, SC 178, P. Maraval, Paris 1971.]
* Lettres, Sources chrétiennes 363, P. Maraval, Paris, 1990.
* Homélies sur l'Ecclésiaste , SC 416, F. Vinel, Paris, 1996.
* Discours catéchétique, SC 453, R. Winling, Paris, 2000.
* La Maga di Endor, Biblioteca patristica, M. Simonetti, Florence, 1989 (Origène, Eustathe, Grégoire de Nysse).
* Discorso sui defunti, G. Lozza, coll. Corona Patrum, Turin, 1991.
* Oratio consolatoria in Pulcheriam, Chrèsis, Die Methode der Kirchenväter im umgang mit der Antiken Kultur, Westfälische Wilhelms-Universität Münster. Institut für Altertumskunde, Ch. Gnilka, Bâle, 1999 .
* Sur les éditions et les versions, cf. Clavis Patrum Graecorum 11, 2125-3260 (1974), Supp. 3135-3223 (1998).
 

5. Indices . Concordances. Lexiques :
* H. Drobner, Bibelindex zu den Werken Gregors von Nyssa, Paderborn, Selbstverl., 1988.
* Biblia patristica 5, Index des citations et allusions bibliques dans la littérature patristique, Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse, Amphiloque d'Iconium, Paris, 1991.
* C. Fabricius, D. Ridings, A Concordance to Gregory of Nyssa, Studia Graeca et lat. Gothoburgensia 50, Göteborg, 1989, 31 microfiches.
* F. Mann éd., Lexicon Gregorianum. Wörterbuch zu den Schriften Gregors von Nyssa. 1. Abarès-Aôros, Leyde, Brill, 1999. 2. Babai-Dôrophoria, Leyde, 2000. cf. Forschungstelle Gregor von Nyssa, Königstrasse 22-23, 48143 Münster, Allemagne.
 

6. Traductions:
Français :

* Th. Ziegler, Les petits traités trinitaires de Grégoire de Nysse. Témoins d'un itinéraire théologique (379-381). Thèse de 3° cycle, Strasbourg, Fac. Théol. Protestante, 1987 (Microfiche de la Bibliothèque de la Sorbonne : TMC 88-785).
* P. Maraval, « La pythonisse d'Endor. Traduction commentée", Lectures anciennes de la Bible,
Cahiers de Biblia patristica I, Strasbourg, 1987, p. 283-294.
* Sur l'âme et la résurrection , J. Terrieux, Paris, Cerf, Sagesses chrétiennes , 1995.
* [La colombe et la ténèbre. Textes extraits des Homélies sur le Cantique des cantiques, M. CANEVET (trad.) et J. DANIELOU (intr.), Paris 1967.]
* [Discours catéchétique (Textes et documents Hemmer-Lejay 7), intr., trad. et notes de L. MERIDIER, Paris 1908.]
* [Réfutation de la profession de foi d'Eunome, thèse de M. van PARYS, Paris 1968.]
* [Oraisons de Flacilla et Pulchérie, intr. et trad. de S. POGGI, mémoire de maîtrise, Université Paris-IV Sorbonne, dir. M. Alexandre, juin 1990.]

Dans la collection « Pères dans la foi", éditions Migne, Paris, diffusion Littéral :

* [La catéchèse de la foi, PDF 6, A. Maignan et J. R. Armogathe, Paris 1978.]
* [La création de l'homme, PDF 23, J. Y. Guillaumin, H. G. Hamman, Paris 1982.]
* Mariage et virginité dans l'Eglise ancienne (entre autres Vie de Macrine, F. Quéré, M. H.
Congourdeau, p. 66-99), PDF 39, Paris 1990.
* Ecrits spirituels(La profession chrétienne, Traité de la perfection, Enseignement sur la vie chrétienne), PDF 40, M. Canevet, J. Millet, M. Devailly, Ch. Bouchet, A. Hamman, Paris, 1990.
* Cantique des cantiques, PDF 49-50, H. Urs von Balthasar, Ch. Bouchet, M. Devailly, 1992.
* Le Christ pascal (Traité sur "Quand le Fils aura tout soumis", Homélies "Sur l'Ascension", "Sur la sainte Pâque", "Sur les trois jours entre la mort et la résurrection"), PDF 55, Ch. Bouchet, M. Canevet, 1994.
* Dieu et le mal : Basile de Césarée, Grégoire de Nysse, Jean Chrysostome (Sur les enfants morts prématurément), M. H. Congourdeau, Ch. Bouchet, 1997.
* Les Béatitudes, PDF 10 (rpr.), J. Y. Guillaumin, G. Parent, A. G. Hamman, 1997.
* L'homme icône de Dieu. La Genèse relue par les Pères de l'Eglise. PDF 70-71, A. Hamman, S. Bouquet, M. H. Congourdeau, A. Maignan, M. Moreau, 1998 (entre autres auteurs Grégoire de Nysse) 1998.
* L'âme et la résurrection, PDF 73, B. Pottier, Ch. Bouchet, M. H. Congourdeau, 1998.
* L'enfant à naître (entre autres auteurs Grégoire de Nysse, Création de homme, ch. 28-29), PDF 78, M. H. Congourdeau, 2000.

Allemand :

* H. Vogt, "Die Schrift Ex communibus notionibus des Gregor von Nyssa. Uebersetzung des kritischen Textes mit Kommentar", Theologische Quartalschrift 171, 1991, p. 204-218.
* Gregor von Nyssa, Contra Eunomium I 1-146, intr, trad. comm., Patrologia Beiträge zum Studium der Kirchenväter II, J. A. Röder, Peter Lang, Francfort sur Main, 1993.
* Gregor von Nyssa. Ueber das Sechstagwerk. Intr., trad. comm., BGrL 49, F. X. Risch, Anton Hiersemann, Stuttgart, 1999.

Anglais :

* [J. A. Stein, Encomium of Saint Gregory, Bishop of Nyssa, on his brother Saint Basil, Archbishop of Cappadocian Cesarea, intr., trad. et com., The Catholic University of America XVII, Washington 1928.]
* [H.C. Graef, Gregory of Nyssa. The Lord's Prayer. The Beatitudes, trad. et notes, Washington 1954.
* Gregory of Nyssas Treatise on the Inscriptions of the Psalms, Intr., Trad., notes , R. E. Heine, Oxford Early Christian Studies, Oxford, 1995.

Italien :

* Gregorio di Nissa, Omelie sul Cantico dei Cantici (C. Moreschini), Rome, 1988.
* Gregorio di Nissa, Opere (Or cat, Vit Moys, Macr, An et res, Eust, Graec, Abl, Maced, Theoph, Hex, Beat 2, 6, 7 ), C. Moreschini, Classici delle religioni 4, Turin, 1992.
* Gregorio di Nissa, Teologia trinitaria : Contro Eunomio, Confutazione della professione di fede di Eunomio, C. Moreschini, Milan, 1994.
* Grego,rio di Nissa . La preghiera del Signore (G. Caldarelli), éd. Paoline, Rome, 1983.
* G.regorio di Nissa . Vita di s. Macrina (E. Giannarelli), éd. Paoline, Rome, 1988.
* Gregorio di Nissa. Commento al Nuovo Testamento.(Beat., Comm. à 1 Cor 15, 28; Comm. à 1 Cor. 6, 18), A. Penati Bernardini, Coletti, Rome 1992.

Dans la coll. Testi patristici, Città Nuova, Rome :

* Vita di Gregoilo Taumaturgo (L. Leone) , Rome, 1988.
* Vita di s. Macilna (E. Marotta) , Rome, 1989.
* Omelie sull Ecclesiaste (S. Leanza), Rome, 1990.
* Sui titoli dei Salmi (A. Traverso) , Rome, 1994.

Espagnol :

* Gregorio di Nisa, Vida de Macrina, Elogio de Basilio, Intr., trad., notes de L. F. Mateo-Seco (Biblioteca de Patristica 31), Madrid, 1995.
 

7.Colloques :
I. Ecriture et culture philosophique dans la pensée de Grégoire de Nysse (Chevetogne, 22-26 sept. 1969), éd. M. Harl, Leyde, Brill, 1971.
II. Gregor von Nyssa und die Philosophie (Freckenhorst bei Münster, 18-23 sept. 1972), éd. H. Dörrie, M. Altenburger, U. Schramm, Leyde, 1976.
III. De infantibus praemature abreptis (Leyde 18-23 sept. 1974) pro manuscripto , éd. C. M. van Winden, A. van Heck.
IV. The Easter Sennons of Gregory of Nyssa (Cambridge, 11-1 5 sept. 1978) éd. A. Spira, Ch. Klock , Patristic Monograph Series 9, Cambridge Mass., The Philadelphia Patristic Foundation, 1981.
V. The Biographical Works of Gregory of Nyssa (Mayence 6-10 sept. 1982) éd. A. Spira, Patristic Monograph Series 12, Cambridge Mass., The Philadelphia Patristic Foundation 1984.
VI. El "Contra Eunomium I " en la produccion literaria de Gregorio de Nisa (Pampelune, 1- 5 sept. 1986), éd. L. F. Mateo-Seco et J. L. Bastero, Coleccion Teologica de la Universidad de Navarra, Faculta de Teologia 9), Pampelune, EUNSA,1988.
VII. Gregory of Nyssa. Homilies on Ecclesiastes (St Andrews 5-10 sept. 1990), éd. S. G. Hall, de Gruyter, Berlin-New York, 1993.
VIII. Gregory of Nyssa. Homilies on the Beatitudes (Paderborn, 14-18 sept. 1998), éd. H. R. Drobner, A. Viciano, Leyde, 2000.
IX. Jesus Christ in the Theology of st Gregory of Nyssa (Athènes, 7-12 sept. 2000), éd. E. Moutsoulas, à paraître.
 
 

8. Recueils :
* Studien zu Gregor von Nyssa und der christlichen Spätantike, éd. H. Drobner, Ch. Klock (Mélanges offerts à A. Spira), Supp. Vigiliae christianae 12, Leyde, 1990.
* ERMHNEYMATA. Festschrift für H. Hörner, éd. H. Eisenberger, Heidelberg, 1990.
 
 

9. Etudes :
Ouvrages généraux

* W. Völker, Gregorio di Nissa filosofo e mistico, trad. introd. C. Moreschini (Gregor von Nyssa als Mystiker , Wiesbaden, 1955), Platonismo e filosofia patristica. Studi e testi. "Vita e pensiero", Milan, 1993.
* A. Meredith, Gregory of Nyssa , The Early Church Fathers, Routledge, Londres, 1998.
 

Théologie/Philosophie

* A. de Halleux, "Manifesté par le Fils". Aux origines d'une formule pneumatologique", Revue Théologique de Louvain 20, l989, p. 3-31=Patrologie et oecuménisme. Recueil d'études, Louvain, 1990, p. 338-366.
* R. Winling, "La résurrection du Christ dans l'Antirrheticus adversus Apollinarem de Grégoire de Nysse", Revue des Etudes augustiniennes 35, 1989, p. 12-43.
* Id. "Mort et résurrection du Christ dans les traités Contre Eunome de Grégoire de Nysse", Revue des sciences religieuses 64, 1990, p. 127-140 et 251-269.
* A. Mosshammer, "Non-Being and Evil in Gregory of Nyssa", Vigiliae Christianae 44, 1990, p. 136-167.
* G. Castellucio, L'antropologia di Gregorio Nisseno, Bari, 1992.
* C. Roth, "Platonic and Pauline Elements in the Ascent of the Soul in Gregory of Nyssa's Dialogue on the Soul and the Resurrection", VC 46, 1992, p. 20-30.
* M. Canévet, "L'humanité de l'embryon selon Grégoire de Nysse ", Nouvelle Revue de Théologie 114, 1992, p. 678-695.
* V. Harrison, Grace and Human Freedom according to st Gregory of Nyssa , E. Mellen, Lewinston, 1992.
* J. R. Sachs, "Apocatastasis in Patristic Theology", Theological Studies 54,1993, p. 617-640.
* E. Peroli, Il Platonismo e l'antropologia filosofica di Gregorio di Nissa. Con particolare referimento agli influssi di Platone, Plotino e Porfirio, Platonismo e filosofia patristica 5, Vita e pensiero, Milan 1993.
* Id., "Gregory of Nyssa and the Neoplatonic Doctrine of the Soul", VC 51, 1997, p. 117-139.
* B. Pottier, Dieu et le Christ selon Grégoire de Nysse. Etude systématique du "Contre Eunome" avec traduction inédite des extraits d'Eunome, Culture et vérité, Namur, 1994.
* Id., "L'humanité du Christ selon Grégoire de Nysse ", Nouvelle Revue de Théologie, p. 353-369.
* Id., "La Trinité chez Grégoire de Nysse ", Connaissance des Pères de l'Eglise 76, 1999, p. 11-21.
* R. J. Kees, Die Lehre von der Oikonomia Gottes in der Oratio catechetica Gregors von Nyssa , Sup. VC 30, Leyde, 1995.
* M. Azkoul, St Gregory of Nyssa and the Tradition of the Fathers, E. Mellen, Lewinston, 1995.
* A. Le Boulluec, "Corporéité ou individualité ? La condition finale des ressuscités selon Grégoire de Nysse", Augustinianum 35, 1995, p. 307-326.
* L. Pizzolato, "L'« indurimento " del cuore del Faraone tra Gregorio di Nissa e Agostino", Augustinianum 35, 1995, p. 511-525.
* C. De Salvo, L'« oltre" nel presente. La filosofia dell'uomo in Gregorio di Nissa, Platonismo e filosofia patristica 9,Vita e pensiero, Milan, 1996.
* Th. Böhm, Theoria-Unendlichkeit-Aufstieg. Philosophischen Implicationen zu De Vita Moysis von Gregor von Nyssa, Supp. VC 35, Leyde, 1996.
* J. Zachhuber, "Gregor von Nyssa und das Schisma von Antiochen : zur Interpretation der Schrift Ad Groecos ex communibus notionibus" , Theologie und Philosophie 72, 1997, p. 481-496.
* D. F. Stramara, « Gregory of Nyssa's terminology for Trinitarian perichoresis", VC 52, 1998, p. 257-263.
* G. Dal Toso, La nozione di "proai-resis" in Gregorio di Nissa : analisi semiotico-linguistica e prospettive antropologiche, Berne-Francfort/Main, Lang, Patrologia 5, 1998.
* K. H. Uthemann, "Protologie und Eschatologie. Zur Rezeption des Origenes im 4 Jahrhundert vor dem Ausbruch der ersten origenistischen Kontroverse", Origeniana septima. Origenes in den Auseinandersetzungen des 4 jahrhunderts, éd. W. Bienert et U. Kühneweg, Louvain, 1999, p. 399-458.
* J. Behr, « The rational Animal : A Rereading of Gregory of Nyssa's De hominis opificio ", Journal of Early Christian Studies7, 1999, p. 219-247.
* S. Taranto, « Tra filosofia e fede : una proposta per una ermeneutica dell'escatologia di Gregorio Nisseno", Annali di storia dell'esegesi l7, 2000, 557-582.
 

Exégèse

* B. de Margerie, Introduction à l'histoire de l'exégèse, Paris, 1980, I, p. 241-269.
* M. Simonetti, Lettera e/o Allegoria. Un contributo alla storia dell'esegesi patristica, Studia Ephemeridis Augustinianum 23, Rome, 1985, p. 145-156.
* M. J. Rondeau, L'exégèse prosopologique du Psautier I. Les commentaires patristiques du psautier (III°-V° siècles), Analecta gregoriana, Rome, 1982.
* Ead., L'exégèse prosopologique du Psautier Il Exégèse prosopologique et théologie, Rome, 1985.
* R. Heine, "Gregory of Nyssa's Apology for Allegory", VC 1984, p. 360-370.
* A. Le Boulluec, "L'unité du texte : la visée du Psautier selon Grégoire de Nysse", Le texte et ses représentations. Etudes de littérature ancienne 3, Paris, PENS, p. 159-166.
* M. Harl, "Références philosophiques et références bibliques du langage deGrégoire de Nysse dans ses Orationes in Canticum Canticorum, EPMHNEYMATA, p. 117-131.
* F. Dünzl, "Gregor von Nyssa's Homilien zum Canticum auf dem Hintergrund seiner Vita Moysis", VC 44, 1990, p. 371-381.
* Id., Braut und Braütigam. Die Auslegung des Canticum durch Gregor von Nyssa, Beiträge zur Geschichte der Biblischen Exegese 32, Tübingen, 1993.
* Id., "Die Canticum-Exegese des Gregor von Nyssa und des Origenes in Vergleich", Jahrbuch für Antike und Christentum 36, 1993, p. 94-109.
* J. A. Brooks, The Text of the New Testament of Gregory of Nyssa, Atlanta, 1991.
* R. Brändle, "Die fünfte Bitte in der Auslegung Gregors von Nyssa" (Hom Or. dominicale), Theologische Zeitschriftt 48, 1992, p. 70-76.
* D. Pazzini, "L'interpretazione del Prologo di Giovanni in Origene e nella patristica greca ", Annali di storia dell'esegesi 11, 1994, p. 45-56
* M. Girardi, "Annotazioni alla esegesi di Gregorio Nisseno nel De Beatitudinibus ", Augustinianum 35, 1995, p. 161-182.
* Id., "Basilio e Gregorio Nisseno sulle Beatitudine" Vete-ra christianorum 32, 1995, p. 91-129.
* R. Placida , "La presenza di Origene nelle Omelie sul Cantico dei Cantici di Gregorio di Nissa", Vetera christianorum 34, 1997, p. 33-49.
* J. Reynard, "La magnanimité de David dans l'In inscriptiones Psalmorum de Grégoire de Nysse", Studia patristica 32, Louvain, 1997, p. 208-212.
* R. Spataro, "Beati i puri di cuori perché vedrano Dio nel De Beatitudinibus di Gregorio di Nissa, Salesianum 60, 1998, p. 417-457.
* J. Seguin, "La figure de Dieu Père dans le De oratione dominica de Grégoire de Nysse", Connaissance des Pères de l'Eglise 73, 1999, p. 55-61.
* A. Cortesi, Le Omelie sul Cantico di Gregorio di Nissa. Proposta di un itinerario di vita battesimale, Studia Ephemeridis Augustinianum 70, Rome, 2000.
* A. C. Gelgon, Moses as example : The Philonic Background of Gregory of Nyssa's De Vita Moysis, thèse, Leyde, dir. D. T. Runia, déc. 2000.
 
 

Contra Eunomium.
De anima et resurrectione.
De deitate Filii et Spiritus.
De Beatitudinibus.
De hominis opificio.
De infantibus præmature abreptis.
De instituto christiano.
De Meletio episcopo.
De pauperibus amandis.
De perfectione.
De spiritu.
De tridui inter mortem et resurrectionem Domini nostri Iesu Christi spatio.
De virginitate.
De vita Macrinæ.
De vita Moysis.
Epistulæ.
In Canticum canticorum.
In diem natalem Christi.
In Ecclesiasten.
In funere Placillæ.
In funere Pulcheriæ.
In Hexæmeron.
In inscriptiones Psalmorum.
In sanctum Pascha.
Oratio catechetica.
De Oratione dominica.
Refutatio Confessionis Eunomii.

Contra Eun.
De an. et res.
De deit. Fil. et Spir.
De Beat.
De hom. op.
De inf.
De inst. christ.
De Mel.
De paup. am.
De perf.
De spir.
De trid. spat.
De virg.
De vita Mac.
De vita Moys.
Epist.
In Cant.
In diem nat.
In Eccl.
In fun. Plac.
In fun. Pulch.
In Hex.
In inscr. Psalm.
In sanct. Pascha.
Or. cat.
Or. dom.
Ref. Conf. Eun.
La Création de l'homme
Traité sur les 6 jours___
Traité sur La Virginité___
Vie de sainte Macrine___
Discours sur le 6ème Psaume___
Homélie contre les Usuriers___
Lettre sur la Nécromancienne - contre la Pythonisse - au sujet de la voyance
Discours sur les Morts - Sur ceux qui se sont endormis dans la mort
Sermon sur l'Ascension
Sur la Pentecôte
Vie de Grégoire le Thaumaturge
Eloge funèbre de Flacille
Eloge funèbre de Pulchérie
Eloge Funèbre de Mélèce
Discours catéchétique
Homélies sur l'Ecclésiaste
La Colombe et la ténèbre
La Vie de Moïse ou Traité de la perfection en matière de vertu
Lettres
Sur l'âme et la résurrection
Sur les titres des psaumes

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