Hermias, philosophe, critique les
philosophies anciennes et leurs perpétuelles contradictions.
Sa satire est écrite sur
un ton badin, léger et spirituel.
Satire
des Philosophes Profanes (première édition dont certaines
pages sont à l'envers)
(certaines pages sont à
l'envers, il faut utiliser Affichage/rotation dans le logiciel Adobe Acrobat,
la page 482 est blanche, la page 483 est celle du début de la Note
sur Hermias)
VII. Je ne te contredirai pas, excellent Epicure, ; mais Cléanthe, sortant la tête de son puit, se moque de tes atomes et de leurs combinaisons. Je vais donc puiser près de lui les vrais principes des choses. Il m'annonce que c'est Dieu et la matière : je prétends, dit-il, que la terre se change en eau, l'eau en air; que l'air s'élève, que le feu s'approche de la terre; qu'un vaste esprit est répandu partout, que celui qui nous anime n'en est qu'une partie
Voilà
pourtant une bien nombreuse armée de philosophes. Que dirais-je
de cette autre non moins considérable qui sort de l'Afrique, comme
un torrent ? Carnéade, Clitomaque et leurs sectaires, foulant indignement
aux pieds les arrêts de tous les autres, décident que tout
est impénétrable, que le mensonge est toujours mêlé
à la vérité. Que devenir après les ennuis de
recherches aussi pénibles ? Comment faire sortir ce monde de systèmes
où il se perd ? Rien n'est accessible à notre intelligence.
La vérité est donc reléguée loin de nous, et
cette philosophie si vantée ne sanctionne que des chimères
au lieu de transmettre une science certaine.
Mais voici
l'ancienne tribu des graves et taciturnes pythagoriciens qui enseigne une
autre doctrine sous le voile du mystère et qui l'appuie de son grand
et profond argument : le maître
page 479 fin,
suite à la page 480 du livre,
cf fichier pdf)
On ne sait rien de l'auteur ni de
la date de composition de son écrit.
La critique interne du la Satire
lui assigne la fin du IIème siècle mais d'autres pensent
qu'elle n'est pas antérieure au Vème ou VIème siècle.
cf. F. Cayré, A. A., Patrologie
et Histoire de la Théologie, Tournai, Belgique, Desclée
et Cie, tome I, p.130.