Dans une rubrique " Une Foi, mille questions " du magazine Famille chrétienne, le père Alain Bandelier essais de répondre à l’interrogation de cette page.
Le Coran : Parole de Dieu directement dictée par l’archange Gabriel, échappe à toute espèce de critique.
On est cependant bien obligé de se demander quelles sont les influences qui se sont exercées sur Mohammed, car en Arabie et dans les pays voisins que parcourraient les caravanes des marchands, il y avait des juifs et des chrétiens. En particulier des chrétiens hérétiques, dont on retrouve certaines thèses dans le Coran.
Dans le Coran, il y a une ambivalence très gênante. D’un côté, on salue avec un certain respect juifs et chrétiens, reconnus comme les hommes du Livre (cette expression - du Livre – reste ambigu). A plusieurs reprises, dans le Coran, il est fait référence au Pentateuque et à l’Evangile. D’un côté, on accuse les disciples de Moïse et de Jésus d’avoir falsifié eux-même leurs propres livres saints.
C’est évidemment une façon radicale
et discourtoise, (jamais d’arguments ni preuves historiques pouvant soutenir
les thèses de falsifications!) d’échapper à toutes
études et discussions théologiques ou pas qui naîtraient
immanquablement de la confrontation du Coran avec la Bible : si le Coran
répète la Bible, il n’apporte rien ; s’il la contredit, l’un
des deux est nécessairement faux. Pour cette double raison, un chrétien
ne peut absolument pas reconnaître Muhammed comme prophète,
en tout cas pas au sens strict : un homme à qui Dieu confie son
auto-révélation.