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Dialoguer
édition numérique par Benoit J. et JesusMarie.com







C’est avant tout un style, une attitude et un esprit qui inspirent le comportement et poussent à la connaissance et à l’enrichissement mutuels. Le dialogue implique attention, respect et accueil de l’autre, à qui est laissé l’espace nécessaire à son identité et à l’expression de ses propres valeurs.

De cette définition, il ressort que le dialogue existe entre des personnes, et non pas entre des systèmes. Ainsi dialogue-t-on avec des musulmans et non avec l’islam, avec des bouddhistes et non avec le bouddhisme, etc.

Le dialogue a une finalité, qui va au-delà de la recherche de l’harmonie et de la collaboration.. Ce site Internet désir donner une dimension spirituelle, et non pas le réduire à des rapports de courtoisie, des exercices de diplomatie ou parler la langue de bois..

Le dialogue interreligieux ne tend pas simplement à une compréhension mutuelle et à des relations amicales. Il doit parvenir à un niveau beaucoup plus profond, celui-là même de l’esprit, où l’échange et le partage consistent en un témoignage mutuel de ce que chacun croit et une exploration commune des convictions religieuses respectives.. Dialoguer et vouloir marcher ensemble à la recherche de la vérité et pour collaborer ensemble à des œuvres d’intérêt commun.

Monseigneur Michael Fitzgerald, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interèreligieux, dans un livre d’entretien avec Annie Laurent intitulé, " Dieu rêve d’unité " (Ed. Bayard 2005) confirme : Avant toute chose, il faut comprendre que l’engagement de l’Eglise dans le dialogue interreligieux n’est pas une lubie et ne relève pas d’un effet de mode. Il s’agit d’une attitude inséparable de l’être même de l’Eglise du Christ. Certes, avant Vatican II, on ne parlait pas de dialogue, mais cela n’enlève rien à cette réalité qui relève de sa nature même.

Si nous voulons chercher dans les Ecritures un fondement au dialogue, nous pouvons le trouver dans la première épître de l’apôtre Pierre, où il demande de rendre compte de notre espérance en toute douceur et humilité ( I Pierre 3, 15 ). Par ailleurs, dans sa Lettre aux Philippiens, l’apôtre Paul écrit que nous devons (chrétiens) porter à notre actif " tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louange humaine " (Philippiens 4, 8). Tout cela se trouve parfois chez des personnes de civilisations relieuses différentes, non chrétiennes. C’est pourquoi l’Eglise réprouve " toute discrimination ou vexation opérée envers des hommes en raison de leur race, de leur couleur, de leur classe sociale ou de leur religion ".

Unité d’origine, unité de destin, c’est dans le passage de l’une à l’autre que les hommes se différencient religieusement. Tous les hommes et toutes les société sont confrontés aux mêmes questions : " Qu’est-ce que l’homme ? Quel est le sens et le but de la vie ? Qu’est-ce que le bien et qu’est-ce que le péché ? Quels sont les origines et le but de la souffrance ? Quelle est la voie pour parvenir au vrai bonheur ? Qu’est-ce que la mort, le jugement et la rétribution après la mort ? Qu’est-ce enfin que le mystère dernier et ineffable qui entoure notre existence, d’où nous tirons notre origine et vers lequel nous tendons ?

Monseigneur Michael Fitzgerald souligne à Annie Laurent : " Je sais que bien des catholiques voient le dialogue interreligieux comme une activité marginale, qui serait le privilège de quelques experts. Tel est n’était pas la pensée de Jean-Paul II qui a présenté sa position, à ce sujet, de manière très claire dans son encyclique Redemptoris missio : " Tous les fidèles et toutes les communautés chrétiennes sont appelées à pratiquer le dialogue, même si ce n’est pas au même niveau et selon des modalités identiques " (RM 57).
 

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