JesusMarie.com--Islam--Issa et Jésus
La Bible source du Coran
édition numérique par Benoit J. et JesusMarie.com




L’Islam, une religion nouvelle ?

Nos frères musulmans présentent l’islam depuis ses origines comme une religion nouvelle, qui clôt les deux précédentes² (Judaïsme et Christianisme) en les complétant et en les dépassant, tout en apportant une radicale nouveauté. L’Islam se veut donc religion nouvelle, honorée d’une révélation nouvelle transcrite dans un nouveau " Livre saint – le Coran ", ceci par un nouveau prophète s’adressant à de nouveaux fidèles dans un nouveau contexte géographique, en une ère nouvelle !

Question : Y a-t-il eu réellement " révélation nouvelle " à Muhammad ?

Nous allons parcourir le Coran traduit et annoté par Denise Masson, (Cette traduction a été homologuée par l’Assemblée de la Recherche Islamique de l’Université al-Azhar, du Caire) qui s’inspire largement des traductions de Blachère

Entre parenthèses ( ) quelques rares notations sont formulées, ajoutées, afin d’éclaircissement entre les approches coraniques et évangéliques.

Les références à des textes appartenant à des Traditions déjà connues à l’époque du Prophète Muhammad ne sont fournies qu’à titre indicatif […] ; elles sont données à titre de comparaisons possibles et elles n’ont pas la prétention d’être complètes […]. Aucune addition n’a été faite au texte coranique originel […]. Enfin, sont signalés que tel ou tel texte demeurait obscur et ne pouvait être interprété avec certitude. […].

D’après Denise .Masson (Le Coran1 – p 359) Sourate I : AL FÄTIHA ( l’ouverture ).

La tradition musulmane place cette invocation " Au nom de Dieu : celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux  " au début de chaque  Sourate , à l’exception de la Sourate IX. – La formule : " au nom de Dieu " ou " au nom du Seigneur ", revient, bien antérieurement au Coran dans les liturgies, juive et chrétienne (cf. Ps. XX, 8 ; Ps CXVIII, 10-12 ; Ps CXXIV, 8 : Matthieu. XXIII, 39 ).

Les Israélites se refusent à prononcer le " Nom " pourtant révélé à Moïse et la Tradition musulmane qui attribue quatre-vingt dix neuf noms à Dieu, enseigne que la connaissance du centième est réservée à la vie future. Pour nous chrétiens c’est sans limite, sur terre comme au ciel, que nous pouvons associer le nom de Dieu dans nos actes journaliers, en contemplant la nature, l’humanité, à l’exemple de la célèbre prière de saint François d’Assise, louant Dieu et toutes ses créations terrestres, maritimes, célestes etc.

Dans la même Sourate, verset 7 : " …qui encoure ta colère ". La colère attribuée à Dieu signifie que Dieu châtie les pécheurs ; elle relève de sa justice. Dans l’Ancien Testament cette expression est mainte fois exprimée : Exode. XV, 7 ; Psaume, VI, 2 ; LXIX, 25 ; LXXXV, 5 ; CX, 5 : Ezéchiel. XVI, 42 ; Matthieu. III, 7, etc.)

Sourate II (La vache) verset 1 : Alif. Lam. Mim. Aucune interprétation n’a pu encore être donnée à ce sigle que l’on trouve au début de vingt-six Sourates (Denise Masson).

Verset 4 : Révélation ; La Révélation est ici considérée comme une " descente " - Ce qui a été révélé avant la venue du Prophète Muhammad est la révélation monothéiste contenue dans la Bible ; Muhammad reconnaît ainsi l’authenticité des écritures  bibliques .

Verset 7 : Dieu a mis un sceau sur leurs cœurs et sur leurs oreilles ; un voile est sur leurs yeux. Les cœurs (ou les esprits), les yeux et les oreilles, considérés comme les organes de réception de la Révélation, sont encore cités dans plusieurs textes de la Bible : ( Isaïe XXIX,10 – Matthieu XIII, 10-15 ; Marc. IV, 10-12 ; Luc. VIII, 9-10 ; Actes des Apôtres. XXVIII, 26-27 ; Paul aux Romains. XI, 8 ). Moïse n’avait-il déjà pas dit aux Hébreux en parlant de l’époque antérieure à la promulgation de la Loi : "  Iahvé ne vous a pas donné jusqu’à ce jour un cœur pour savoir, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ". (Deutéronome XXIX, 3.)

Verset 28 : Comment pouvez-vous ne pas croire en Dieu ? Il vous a donné la vie, alors que vous n’existiez pas. Il vous fera mourir, puis il vous ressuscitera et vous serez ramenés à Lui.

Ce verset correspond parfaitement aux croyances de " Foi " contenues dans l’Ancien et le Nouveau Testament : C’est ainsi que l’on peut interpréter les textes qui parlent de la résurrection dans Ezéchiel. XXXVII, 1-14 – Isaïe. XXVI, 19 ; Daniel. XII, 2-3 ; Psaumes. XXX, 4) D’autre part, le Nouveau Testament affirmait déjà clairement la Résurrection des morts dont les chrétiens ont fait un dogme ( Jean. V, 21 ; Paul aux Romains. IV, 17 ; aux Hébreux. XI, 19 etc )

Verset 29 : C’est lui qui a crée pour vous tout ce qui est sur terre. Il s’est ensuite tourné vers le ciel qu’ il a organisé en sept cieux. La mention de la pluralité des cieux paraît dans la Bible ( Deutéronome. X, 14 ; I Rois, VIII, 27 ; Psaumes CXLVIII, 4, etc. et les " sept cieux " font partie de la cosmologie babylonienne de la plus haute époque. On les retrouve dans les écrits rabbiniques.

Verset 30 : Je vais établir un lieutenant sur la terre. Lieutenant " khalïfä " celui qui tient la place d’un chef et qui commande en son absence. (Genèse I, 26), Dieu avait dit : "  Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance " – ce qui signifie nullement à une ressemblance physique ; mais à son image Sainte : l’homme est destiné, à l’image de Dieu, à devenir saint, mais il ne pourra devenir saint tel que Dieu est SaintQu’ils aient (les hommes) autorité sur la terre, la mer, les animaux de la terre, de la mer, du ciel. Le Coran dit plusieurs fois que le monde a été " mis au service de l’homme ", qu’il lui est " assujetti ".

Verset 35, Ici aussi le Coran reprend la Bible, concernant l’arbre du bien et du mal ; l’arbre de la vie et de la mort, du fruit défendu, Adam et Eve. En ce qui concerne le Verset 37, à l’encontre du Coran, la Genèse ne fait aucune allusion au repentir d’Adam, mais plusieurs auteurs juifs et chrétiens l’ont retenu en se basant probablement sur le Livre de la Sagesse (X, I) La tradition juive cite Adam comme modèle de pénitence : Talmud – Erubin, 18 b ; Aboda Zarab, 8 a. etc.

Verset 60 : Moïse demande à boire pour son peuple. Nous (Dieu) lui avons dit : Frappe le rocher avec ton bâton " La aussi nous retrouvons dans ce verset ce que la Bible cite déjà (Exode, XVII, 6) – Tu frapperas le rocher, l’eau en jaillira et le peuple boira – ainsi fit Moïse.

Verset 67 : Moïse dit à son peuple : " En vérité, Dieu vous ordonne d’immoler une vache ". Nous lisons dans le Livre des Nombres (XIX, 1-3) Iahvé parla à Moïse et à Aaron, en disant " Ceci est une prescription de la loi que Iahvé a ordonnée, en disant : Dis aux fils d’Israël qu’ils se procurent une vache […]. Vous la livrerez à Eléazar, le prêtre qui l’immolera devant lui.

Verset 87 : Nous avons accordé des preuves incontestables à Jésus, fils de Marie (Maryam). Maryam est le seul nom féminin retenu par le Coran. (Incontestablement le Coran fait prévaloir la naissance miraculeuse de Jésus, la virginité de Marie. Muhammad avait donc des connaissances du Nouveau Testament).

Verset 97 : Dis " Qui est l’ennemi de Gabriel ? " C’est celui qui fait descendre sur ton cœur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui était avant lui (…). Gabriel (Jibril) désigne, chez le Prophète Daniel (Daniel VIII, 16-26 et IX, 21-27) l’ange chargé par Dieu d’expliquer, à Daniel, sa vision. C’est Gabriel qui annoncera à Zacharie la naissance de Jean (Luc, I,26-37) et à Marie, celle de Jésus. C’est tout naturellement que le Coran reprend pour les annonces miraculeuses l’intervention de l’ange Gabriel, comme dans les deux Livres de la Bible.

Verset 107 : Ne sais-tu pas que la Royauté des cieux et de la terre appartient à Dieu (…). L’idée de royauté et de possession de tout l’univers, appliqué à Dieu, revient souvent dans la Bible aussi bien que dans le Coran.

Verset 124 : Lorsque son Seigneur éprouva Abraham par certains ordres et que celui-ci les eut accomplis (…). Dieu, en effet, dans la Genèse, soumit Abraham à plusieurs épreuves : il lui ordonna de quitter son pays (Genèse XII, I) ; de circoncire tous les mâles en signe de l’alliance (Genèse XVII, 11) ; d’immoler son propre fils (Genèse XXII, 1-10). (Abraham est ainsi considéré comme le père des croyants par la Bible et le Coran).

Verset 125 : Nous avons confié une mission à Abraham et Ismaël " Purifier ma Maison ". Dans le Livre de la Genèse (XVII, 2). Dieu dit à Abraham : " J’établis mon alliance entre moi et toi et je t’accroîtrai extrêmement ". On se souvient qu’Ismaël fut le premier circoncis par ordre de Yahvé (Genèse XVII, 23). (Ne serait-il pas là le fait que les musulmans se disent les descendants d’Ismaël, le premier purifié ! )

Verset 173 : Dieu vous a seulement interdit la bête morte, le sang, la viande de porc et tout animal sur lequel on aura invoqué un autre nom que celui de Dieu. Le Coran reprend ainsi les même interdictions alimentaires, en vigueur dans l’Ancien Testament. La consommation des animaux sacrifiés aux idoles est interdite également dans le Livre des Actes des Apôtres (XV, 20-29 ; XXI, 25) et déconseillée par l’apôtre Paul pour éviter le scandale et pour une raison de charité (Romains, XIV ; I Corinthiens). Mais le Christ a aboli toute distinction entre les aliments réputés purs ou impurs ( Marc VII, 15-23 ; Matthieu. XV, 11,17-20 ;. ( Jésus : Ce n’est pas ce qui entre ans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui souille l’homme (…) L’apôtre Pierre, prenant la parole, lui dit : " Explique-nous la parabole. " Il dit : " Vous aussi, maintenant encore, vous êtes sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui pénètre dans la bouche passe par le ventre, puis s’évacue, tandis que tout ce qui sort par la bouche procède du cœur, et c’est cela qui souille l’homme. Du cœur en effet procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignage, diffamation. Voilà les choses qui souillent l’homme ; mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille pas l’homme. )

Verset 178 : Vous qui croyez ! La loi du talion vous est prescrite en cas de meurtre : La loi du talion est plusieurs fois nommée dans le Coran. La Loi juive imposait le talion sous une forme qui fut abolie par Jésus (Matthieu. V, 38-39)

Verset 185 : Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan (…). Les versets 183, 185,187, sont les seuls où il est question du jeûne de Ramadan et qui en fixent les règles. Ainsi est repris, dans le Coran, le fait que nous connaissons à travers les deux Livres de la Bible ; celui de Moïse, du Prophète Elie, de Daniel, de Jésus. Le Jeûne chrétien de 40 jours précédant la fête de Pâques, est mentionné au Concile de Nicée (en l’an 325). Cette discipline s’adoucit progressivement au cours des siècles, pour en venir aujourd’hui à effectuer des actes d’approfondissement de la Foi, reprenant ainsi le verbe : jeûner s-w-m, qui est commun à l’arabe et à l’hébreu, mais le sens primitif en hébreu est : incliner (son âme), s’humilier, s’attrister de ses fautes, ses manques.

Sourate III : La famille de IMRAN

Versets 35-36-37 : La femme de Imran dit : " Mon Seigneur ! Je te consacre ce qui est dans mon sein (…). Après avoir mis sa fille au monde, elle dit (…) " Je l’appelle Marie ".(…) Son Seigneur accueillit la petite fille en lui faisant une belle réception ; il la fit croître une belle croissance et il la confia à Zacharie. Chaque fois que Zacharie allait la voir, dans le Temple, il trouvait auprès d’elle la nourriture nécessaire, et lui demandait : " Ô Marie ! D’où vient-il ? ". Elle répondait " Cela vient de Dieu (…).

Ces passages du Coran sont certes très beaux . Plusieurs textes mentionnent le séjour de Marie au Temple, dont aucun évangile ne parle ; Epiphane, Adversus baereses ; Grégoire de Nysse, Oratio in diem nativitatis Christi ; Protévangile de Jacques ; Pseudo-Matthieu ; Synaaxaire éthiopien ; Synaxaire arménien.

Verset 41 : Zacharie dit – " Mon Seigneur ! Donne-moi un signe ". Il dit " Ton Signe sera que tu ne parleras aux hommes que par gestes, trois jours durant (…). Ces versets semblent bien avoir une certaine connivence avec la citation de Luc (I,20) qui dit : Zacharie est resté muet jusqu’au jour de la naissance de son fils Jean, c’est à dire neuf mois, environ.

Verset 47 : Elle (Marie) dit : " Mon Seigneur ! Comment aurais-je un fils ? Nul homme ne m’a jamais touchée. Il (Dieu) dit : " Dieu crée ainsi ce qu’il veut : lorsqu’il a décrété une chose, il lui dit : " Sois ! " et elle est. Ce verset peut faire valoir le " Mystère chrétien de l’Incarnation. La conception miraculeuse de Jésus est effectivement un effet de la puissance de Dieu.

Verset 49 : Dieu lui enseignera le Livre, la Sagesse, la Tora et l’Evangile : et le voilà prophète, envoyé aux fils d’Israël (…) Je guéris l’aveugle et le lépreux ; je ressuscite les morts – avec la permission de Dieu (…) Les Patriarches et les Prophètes de la Bible ont annoncé la venue du Messie qui devait sauver le peuple d’Israël. Les Chrétiens croient que Jésus est le Messie promis. Siméon (vieillard juif qui tint Jésus dans ses bras lors de la présentation de ce dernier au temple) le considère comme une " Lumière " qui éclairera " les nations ", et une " gloire " pour " le peuple d’Israël " ; il amènera " la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ".

Verset 50 : Me voici (Jésus) confirmant ce qui existait avant moi de la Tora et déclarant licite pour vous, une partie de ce qui vous était interdit. Jésus n’est pas venu abolir la Loi ou les Prophètes de la Bible, mais l’accomplir (Matthieu. V, 17). Jésus a cependant aboli certaines règles relatives à la pureté corporelle.

Verset 93 : Tout aliment était licite pour les fils d’Israël, à part ce qu’Israël s’était interdit à lui-même avant que la Tora n’ait été révélée. Les premières interdictions alimentaires sont bien antérieures à la Tora (Genèse. IX, 4)

Verset 113  : (…) Il existe, parmi les gens du Livre, une communauté droite dont les membres récitent, durant la nuit, les versets de Dieu. L’Ancien Testament et les Psaumes en particulier montrent que la prière nocturne était d’un usage courant (Psaumes XLII, 9 ; LXXVII, 3 ; CXIX, 55 etc). Cette coutume fut maintenue dans le Christianisme (Actes des Apôtres XVI, 215 ( La prière nocturne est une des activités des monastères d’hommes et de femmes – comme heures d’oraisons et d’adorations nocturnes publiques aujourd’hui ).

Sourate IV Les FEMMES

Verset 3 : Epousez, comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. Mais si vous craignez de n’être pas équitables, prenez une seule femme ou vos captives de guerre. Cela

vaut mieux pour vous que de ne pas subvenir aux besoins d’une famille nombreuse. La Bible n’attribue qu’une seule femme à Adam et à Noé. Par contre les Patriarches et les rois d’Israël avaient deux ou plusieurs femmes et des esclaves. Plus tard, la monogamie apparut, chez les Prophètes, comme le symbole de l’union de Yahvé avec son peuple, ce qui tendrait à prouver qu’elle était devenue une habitude courante (Isaïe. LXII,5 ; Osée, II, 18-23),. Les chrétiens n’ont fait qu’en consacrer la pratique (Genèse. II, 24 ; Matthieu. XIX, 5 ; Marc. X, 7 ; Paul aux Ephésiens. V, 31) ( par le sacrement du mariage) .

Verset 159 : Il n’y a personne, parmi les gens du Livre, qui ne croie en lui avant sa mort et il sera un témoin contre eux le jour de la Résurrection. Comme d’autres versets, ces lignes restent obscur d’après les Commentateurs islamiques. S’il s’agit de la mort de Jésus, elles font allusion à ses contemporains ; s’il s’agit de la mort du croyant, elles signifient que la foi devient inutile si elle intervient qu’au moment de la mort, suivant les commentaires de Baïdawi. On lit dans ce même commentaire : " Jésus témoignera contre les Juifs parce qu’ils l’ont accusé de mensonge et contre les chrétiens, parce qu’ils l’ont appelé : " Fils de Dieu ". Suivant les versets 41 de la Sourate IV et ceux de la Sourate XVI, 84, 89 : Le Prophète Muhammad témoignera, lui aussi contre les Juifs et les Chrétiens, les impies, au Jour du Jugement. Chaque Communauté aura son témoin.

Sourate V La TABLE SERVIE.

Verset 17 : Ceux qui disent : " Dieu est, en vérité, le Messie, fils de Marie " sont impies.

Verset 72 : Ceux qui disent : "  Oui, ceux qui disent : " Dieu est en vérité, le troisième de trois " sont impies. Il n’y a de Dieu qu’un Dieu unique (…) Le mot " Messie " signifie : " celui qui a reçu l’onction ", celui qui est " consacré ". La formule : " Dieu est le Messie " reviendrait à dire : " Dieu est consacré ". Le vocable " Messie " n’est pas un attribut divin, il appartient à Jésus en tant qu’homme, mais non en tant que " Verbe éternel ". Les Chrétiens croient que le verbe, coéternel au Père (Jean. I,1-5) est la deuxième Personne de la Trinité, le fils, engendré de toute éternité. Jésus dit : " Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père " (Jean. VIII, 19) ; la Personne du Père est distincte de celle du Fils ; mais Jésus ajoute : "  Le Père et moi, sommes un (Jean X, 39 ; c’est pourquoi il faut dire, dans un langage que la théologie chrétienne a, très tôt, emprunté à la philosophie, il faut dire, non seulement : le Père et le Fils sont de même nature (ce mot s’emploie pour des êtres de même espèce, il peut prêter à équivoque : deux dieux et un troisième, mais leur substance est une (Voir Basile de Césarée, Homilia XXIV, contra Sabellianos et Arium et Anomoeos, 4, PG. XXXI, 606).

Sourate VII AL ARAF

Verset 8 : Ce jour-là, la pesée se fera : telle est la vérité – ceux dont les œuvres seront lourdes : voilà ceux qui seront heureux !Ceux dont les œuvres seront légères : voilà ceux qui seront eux-mêmes perdus, parce qu’ils ont été injustes envers nos Signes. La " pesée " littéralement la " balance " : il s’agit de celle qui servira, le jour du Jugement dernier, à peser les actions des hommes. Cette expression vieille comme le monde se retrouve, d’une manière ou d’une autre, dans toutes les civilisations antiques. Sans remonter à des millénaires, les Egyptiens, proche de l’Arabie, mettaient le cœur de leurs défunts sur un plateau de la balance, en présence de la déesse Mal.

Verset 46 : Un voile épais est placé entre le Paradis et la Géhenne : des hommes, se connaissant les uns et les autres d’après leurs traits distinctifs, seront sur les " ARAF ". Le voile entre le Paradis et la Géhenne (l’Enfer) serait une muraille, comme sous-entendus en la Sourate LVII, 13. Le mot " Araf " n’a pas encore pu être expliqué, ni expliqué d’une manière satisfaisante par les coraniques ; il pourrait signifier : élévation du sol, crête, frange, bordure, lieu d’attente situé entre le Paradis et la Géhenne.

Versets 80,81,82,83,84 : Souvenez-vous de Loth ! Il (Dieu) dit à son peuple : "Vous livrez-vous à cette abomination (aujourd’hui désignerait les " gays et les lesbiennes) que nul, parmi les mondes, n’a commis avant vous ? Vous vous approchez des hommes de préférence aux femmes pour assouvir vos passions. Vous êtes un peuple pervers. ". La seule réponse de son peuple fut de dire " Chassez-les de votre cité ; ce sont des gens qui affectent la pureté ". Nous l’avons sauvé (Loth), lui et sa famille, à l’exception de sa femme : elle se trouvait parmi ceux qui étaient restés en arrière. Nous avons fait pleuvoir sur eux une pluie… Vois quelle a été la fin des criminels. ( Ces versets coraniques résument, d’une certaine manière, le récit Biblique de la destruction de Sodome et Gomorrhe par le feu et le soufre (peut-être une éruption volcanique ?), de la survie de Loth et de sa famille à l’exception de sa femme qui fut changée en statue de sel, du fait de sa désobéissance au commandement de Dieu " que personne ne se retourne en arrière ".

Verset 104 : Moïse dit : Ô Pharaon ! Oui je suis un prophète du Seigneur des mondes. Je dois dire que la vérité sur Dieu […] Ce verset et les suivant s’inspirent du récit biblique (Exode : V, I ; VII, 16 ; VIII,16 ; IX, 1 ; X, 3), Moïse demandant au Pharaon de faire sortir d’Egypte le peuple d’Israël.

Verset 143 : Moïse (dit) " Mon Seigneur ! Montre –toi à moi pour que je te voie – Le Seigneur dit : "  Tu ne me verras pas […]. Comme pour le récit de Loth ce verset et les suivant s’inspirent du récit de la Bible ( Exode. XXXIII, 18-20 ; XIX, 18 : Paul Epître aux Hébreux. XII, 21 ; Daniel. VIII, 18 ; X, 9 ).

Verset 172 : Quand ton Seigneur tire une descendance des reins des fils d’Adam, il les fit témoigner contre eux-mêmes : " Ne suis-je pas votre Seigneur ? " Ils dirent : " Oui nous en témoignons. Et cela pour que vous ne disiez pas le jour de la Résurrection : " Nous avons été pris au dépourvu ". Plusieurs auteurs musulmans voient ici une allusion au pacte, au contrat de foi octroyé par Dieu aux hommes, avant leur naissance et qui constitue une " prédisposition à recevoir l’Islam. Louis Massignon estime que ce verset caractérise " la force de la Foi musulmane ".

Sourate VIII LE BUTIN

Les versets de cette Sourate qui parlent de " victoire " des croyants sur les infidèles, concernent la bataille de Badr (Sourate III, 123-127), ceux qui font allusion à des revers rappellent, sans doute, la célèbre défaite de Uhud dont le nom ne paraît pas dans le Coran.

Verset 41. Sachez que quel que soit le BUTIN que vous preniez, le cinquième appartient à Dieu, au Prophète et à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et au voyageurs, si vous croyez en Dieu et à ce qu’il a révélé à notre Seigneur […] Dieu est puissant sur toute chose.

La distribution du  butin de combat se retrouve également dans l’Ancien Testament : D’après la Genèse (XXXIV, 25-29) les deux fils de Job, Siméon et Lévi, pour venger leur sœur, Dina, tuèrent les hommes de Sichem, pillèrent leur ville et s’emparèrent de tous leurs biens. Le Deutéronome (XIII, 17 ; XX, 10-14) ordonne de consommer par le feu et sous forme d’offrande à Dieu, la ville et les dépouilles d’un peuple idolâtre, mais permet de s’emparer du butin trouvé dans les villes conquises. On trouve encore des allusions au butin dans le Livre des Juges (VIII, 24 ; dans le Ier Livre de Samuel (XXX, 26).

Sourate IX L’IMMUNITE

Verset 28. Ô vous qui croyez ! Les polythéistes ne sont qu’impureté : ils ne s’approcheront donc plus de la Mosquée sacrée après que cette année se sera écoulée. La description du Temple de Jérusalem qui comprenait le parvis des gentils, le parvis des femmes, le Saint où seuls les saints où le Grand Prêtre n’entrait qu’une fois par an, suffit à démontrer que la notion du lieu saint, interdit aux croyants et aux impurs, remonte à la Tora. Moïse (Exode. III, 5) et Josué (Exode V, 15) sont invités à " ôter leurs sandales " avant de fouler une " terre sainte " ; Flavius Josèphe, (De Bello Judaïco, livre 5, chapitre V, 6-7).

Verset 37. Le mois intercalaire n’est qu’un surcroît d’infidélité ; les incrédules s’égarent ainsi : ils le déclarent non sacré, une année, puis, l’année suivante, ils le déclarent sacré, afin de se mettre d’accord sur le nombre de mois que Dieu a déclarés sacré. Ils déclarent ainsi non sacré ce que Dieu a déclaré sacré. Ce mois " intercalaire " ou ajouté permettait aux Juifs de rétablir périodiquement la concordance entre l’année solaire (365 jours) et l’année lunaire (354 jours). Dorénavant, par décret du calife Umar daté de l’an 637 (Après JC), l’année musulmane comprendra uniformément douze mois lunaires de 29 ou 30 jours et compte donc 354 jours. Elle se trouve donc en avance de 11 jours, sur le calendrier Grégorien.

Verset 80 : Demande pardon pour eux, ou ne demande pas pardon pour eux ; si tu demande pardon pour eux soixante-dix fois […] Ce chiffre " 70 " est le même, que dans les Evangiles, à propos du pardon mutuel des offenses, (Matthieu XVIII, 22). Le présent verset, ainsi que les versets 84,103,113, témoignent de l’usage de la prière d’intercession par les musulmans, comme les chrétiens.

Sourate X JONAS

Verset 87 : Nous avons inspiré à Moïse et à son frère : Etablissez, pour votre peuple, des maisons en Egypte et disposez vos demeures les unes en face des autres […]. Ce texte, comme d’autres dans le Coran, a donné lieu à plusieurs interprétations dont aucune n’est satisfaisante.

Verset 90 : […] jusqu’à ce que Pharaon, sur le point d’être englouti dit : " Oui, je crois : il n’y a de Dieu que celui en qui les fils d’Israël croient ; je suis au nombre de ceux qui lui sont soumis ". Ce texte ferait croire à la conversion de Pharaon (traversée de la mer rouge – lors de la fuite du peuple Hébreu d’Egypte), alors que d’autres disent le contraire, et la punition dans la Géhenne (Sourate XI, 98 – XL, 45-46)

Sourate XI HOUD

Versets 25 à 49 : Nous avons envoyé Noé vers son peuple […] Ce récit est à comparer avec celui de la Bible (Genèse de VI, 5 à VIII, 15).

Versets 69-70 : Nos envoyés apportèrent à Abraham la bonne nouvelle. Ils dirent : " Salut ! " il répondit : " Salut " et il apporta sans tarder un veau rôti. Mais lorsqu’il vit que leurs mains n’en approchaient pas, il ne comprit pas et il eut peur d’eux[…]. D’après le Livre des Juges (XIII, 16) l’ange (l’envoyé) de Iahvé refusait de manger. L’ange qui accompagna Tobit (Juges, XII, 19) ne mangeait pas. Le refus de partager le repas offert est, chez les Arabes, un signe de méfiance et d’hostilité ; c’est pourquoi Abraham est effrayé à la vue de ses hôtes qui ne mangent pas.

Verset 90 : Demandez pardon à votre Seigneur, puis revenez, repentants, vers lui. Mon Seigneur est miséricordieux et aimant. Ici nous trouvons un verset coranique se trouvant être le fondement de la Bonne Nouvelle Evangélique ; centrée sur l’amour de Dieu envers tous les hommes ( I Jean. IV, 8,16 : Jean. III, 16,17 ; Paul aux Romains. V, 8 etc). (A découvrir les paraboles " Le fils prodigue " Luc. XV, 11 ; et " La femme adultère " (Jean. 7,53 ).

Sourate XII JOSEPH

Verset 4 : Quand Joseph dit à son père : " Ô mon père ! J’ai vu onze étoiles, le soleil et la lune : oui, je les ai vus se prosterner devant moi ". La Genèse (XXXVII, 9-10) mentionne " onze étoiles " figurant les frères de Joseph, Rachel, sa mère, mourut bien avant cet épisode, en donnant le jour à son fils Benjamin (Genèse XXXV, 19) La Genèse (XLVII, 11) se borne à décrire l’accueil que Joseph, parvenu aux plus hautes fonctions auprès de Pharaon, réserva à sa famille retrouvée.

Versets 6 à 101 : Le récit coranique de Joseph et de ses frères est lui aussi très inspiré, en raccourcis, du récit Biblique contenu dans le Livre de la Genèse ( XXXVII, 2 à L,26). En dehors de cette Sourate consacrée à l’histoire de Joseph, son nom paraît encore dans la Sourate VI, 84 et XL, 34. Le Livre de la Genèse ne mentionne pas le miracle énoncé au verset 93 – "  Emportez ma tunique que voici ; appliquez-la sur le visage de mon père : il recouvrera la vue ; […]

Sourate XIII Le TONNERRE

Versets […] 22-23, 24 : voilà ceux qui posséderont la demeure finale, les Jardins d’Eden.

Ils y rentreront avec ceux qui ont été justes, ainsi que leurs pères, leurs épouses et leurs enfants. Les anges entreront auprès d’eux, par toutes les portes.

" Que la paix soit sur vous, parce que vous avez été constants ". La demeure finale est excellente. Ces très beaux versets font entrevoir la récompense des hommes justes et fidèles envers Dieu dans l’Eden, que les chrétiens désignent également sous le nom de " la Jérusalem céleste " qui figure, dans l’Apocalypse, la demeure des élus. Cette dernière compte douze portes sur lesquelles veillent des anges " Apocalypse, XXI, 12-13) comme dans le Coran (Sourate XXXIX. 73). Ces douze portes sont mentionnées dans les écrits rabbiniques.

Sourate XV AL HIJR

Versets 28 – 29 : Lorsque ton Seigneur dit aux Anges : "Je vais créer un mortel d’une argile extraite d’une boue malléable.

Après que je l’aurais harmonieusement formé, et que j’aurai insufflé en lui de mon Esprit :tombez prosternés devant lui ".[…]. Cette argile, extraite d’une boue malléable, rappelle l’acte créateur comparé au travail du potier, évoqué par la prophète Isaïe (LXIV, 7) et le Livre de l’Ecclésiastique (XXXIII, 10, 13).Philon le juif (philosophe grec du 1er siècle A ; Jésus-Christ) dit que Dieu choisit pour la création de l’homme non pas " une motte quelconque de terre ", mais " le plus pur de la matière pure. Le Coran revient plusieurs fois sur la forme harmonieuse dans laquelle Dieu créa l’homme " l’homme a été crée " dans la forme la plus parfaite ". Le Livre de la Genèse (I, 26) dit que l’homme fut crée " à l’image de Dieu ". Philon le juif dit que le premier homme était " beau et bon ".

On lit dans la Genèse (II, 7) : " Iahvé Elohim forma l’homme, poussière provenant du sol, et il insuffla en ses narines une haleine de vie et l’homme devint âme vivante ( Ecclésiaste, XII, 7 ; Psaume CIV, 30) Le Coran mentionne le rôle de l’Esprit " insufflé dans la Vierge Marie lors de la conception miraculeuse de son fils.

Sourate XVI LES ABEILLES

Verset 57. Ils attribuent des filles à Dieu, " Gloire à Dieu ", alors qu’ils n’en veulent pas pour eux-mêmes ! ce texte rappelle que les Arabes païens rendaient un culte à des anges de sexe féminin, et vénérés en tant que " filles de Dieu ". On lit en la Sourate XLIII, 19 : " Ils considèrent les Anges… comme des femelles " (Sourate XVII, 40).

Versets 65 à 69 : Dans ces versets, une énumération de quatre boissons terrestres : " eau, lait, vin, miel " que les élus retrouveront dans les fleuves du Paradis (Sourate XLVII, 15). Une description approchante est donné dans le Deutéronome (VIII, 7-10) à propos de la " Terre promise " : ( Mais Yahvé ton Dieu te conduit vers un heureux pays, pays de cours d’eau, de sources qui sourde l’abîme dans les vallées comme dans les montagnes, pays de froment et d’orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d’oliviers, d’huile et de miel, pays où le pain ne te sera pas mesuré […] Tu ne mangeras, tu te rassasieras et tu béniras Yahvé ton Dieu en cet heureux pays qu’il t’a donné).

Verset 71, 75 : […] – Que ceux qui ont été favorisés ne reversent pas ce qui leur a été accordé à leurs esclaves, au point que ceux-ci deviennent leurs égaux.

Dieu propose en parabole un serviteur, un esclave qui ne peut rien et un homme à qui nous avons accordé d’amples ressources dont il fait des aumônes secrètes et publiques. Ces deux hommes sont-ils égaux. D’après la Loi mosaïque l’esclave devait être libéré après six ans de services (Exode. XXI, 2 – Deutéronome, XV, 12-15). Dans l’Ecclésiastique (VII, 21) : " Aime comme toi-même l’esclave intelligent ". Enfin, l’apôtre Paul, " Le baptême abolit toute distinction entre les hommes (I Corinthiens. XII, 13 : Galate. III,28 ; Colossiens III,11 :  ( Celui. qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur : Là, il n’est plus question de Grec ou de Juifs, de circoncision ou d’incirconcision, de Barbare, de Scythe, d’esclave, d’homme libre ; il n’y a que le Christ, qui est tout et en tout).

Verset 77 : Le mystère des cieux et de la terre appartient à Dieu. L’ordre concernant l’Heure (de la Résurrection) sera comme un clin d’œil ou plus bref encore. Dieu est puissant sur toute choses. L’apôtre Paul entre autres, dit que la résurrection se fera " en un instant, en un clin d’œil.

Verset 106 : Celui qui renie Dieu après avoir cru, - non pas celui qui subit une contrainte et dont le cœur reste paisible dans la foi – celui qui délibérément, ouvre son cœur à l’incrédulité : la colère de Dieu est sur lui et un terrible châtiment l’atteindra. ( Ce verset autorise de cacher sa religion, son Dieu, nier, pour sauver sa propre vie, protéger sa communauté ). Loin est la phrase de Jésus-Christ : " Bien heureux ceux qui souffriront en mon nom ".

Sourate XVII LE VOYAGEUR NOCTURNE

Verset 13-14 : Nous attacherons son destin au cou de chaque homme. Le jour de la Résurrection, nous lui présenterons un livre qu’il trouvera ouvert : Lis ton livre ! Il suffit aujourd’hui pour rendre compte de toi-même ". Le ou les livres où sont inscrites les actions des hommes en vue du Jugement dernier sont déjà mentionnés dans l’Ancien Testament (Isaïe. LXV, 6 ; Daniel .VII, 10 Psaumes. CXXXIX) ; dans le Nouveau Testament (Apocalypse XX, 12) ; dans la Tradition chrétienne (Augustin, De civitate Dei, XX, 14). La littérature et la Tradition juive revient souvent sur cette image.

Sourate XVIII LA CAVERNE

Verset 9 : Comprends-tu que les hommes de la Caverne et d’al Raqim constituent une merveille parmi nos Signes ? ( al Raqim) Ce nom pourrait désigner un lieu, mais on ne sait où le situer, ou un " écrit " quelconque : nul n’a encore osé se prononcer. – " La légende des sept Dormants d’Ephèse ", des sept jeunes chrétiens qui " endormis " dans une caverne, se réveillèrent deux ou trois siècles plus tard, pour quelques heures, a été recueillie, au début du VIe siècle par l’auteur syrien Jacques de Sarouj et Grégoire de Tours (mort en 594) qui considère, avec Jacques de Sarouj, ce " réveil " comme une preuve de la Résurrection des morts.

Versets 10 à 14 : Il s’agit, sans doute, du groupe des " Dormants " du verset 9, et de celui des habitants de la région (d’ al Raqim ?)

Sourate XX TA HA

Versets 117 à 121 : ( Ici comparaison avec le récit de la Genèse III, 1 à 24). Le Démon le tenta en disant : " Ô Adam ! t’indiquerai-je l’Arbre de l’immortalité et d’un royaume impérissable ? " Tous deux en mangèrent ; leur nudité leur apparut, ils disposèrent alors, sur eux des feuilles du jardin. Cet arbre de l’immortalité ou de l’éternité rappelle " l’arbre de vie " de la Genèse.

Sourate XXI LES PROPHETES

Versets 83 - 84 : Et Job : Il implora son Seigneur : " Oui, le mal m ‘a touché, et cependant, tu es le plus miséricordieux de ceux qui font miséricorde ".

Nous l’avons exaucé ; nous avons écarté de lui le mal ; nous avons rétabli sa famille et nous l’avons rendu deux fois plus nombreuse par l’effet de notre miséricorde et comme un Rappel pour ceux qui nous servent. Le Livre biblique de Job fait le récit détaillé : Yahvé, après avoir éprouvé son serviteur, " accrut au double tous ses biens " et lui rendit " sept fils et trois filles " en compensation de ceux qui avaient disparu. ( Job XLII, 10 – 13).

Verset 105 : Nous avions écrit dans les Psaumes, après le rappel : " En vérité, mes serviteurs justes hériteront de la terre ". Ce verset ressemble étrangement au Psaume XXXVII – 29 de la Bible : "  Les justes posséderont la terre, là ils habiteront pour toujours. Voir également, Matthieu. V, 4 " Heureux les doux car ils recevront la terre en héritage ".

Sourate XXII Le PELERINAGE

Verset 2. (Il s’agit du moment où Dieu reviendra à la fin des temps sur terre).

" Le jour où vous le verrez : toute femme qui allaite oubliera son nourrisson ; toute femme enceinte avortera ". Mot à mot : chaque femme féconde laissera tomber son fardeau. Ne lisons pas déjà dans l’Evangile de Matthieu (XXIV, 19) : " Malheur à celles qui seront enceintes ou allaiteront en ces jours-là " ; Marc. XIII,17 – Luc. XXI, 23.

Sourate XXIII Les CROYANTS

Versets 1 à 11 : Heureux les croyants qui sont humbles dans leurs prières, qui évitent les propos vains, qui font l’aumône, qui se contentent de leurs rapports avec leurs épouses et leurs captives _ on ne peut donc les blâmer ; tandis que ceux qui convoitent d’autres femmes que celles-là sont transgresseurs – qui respectent les dépôts confiés ainsi que leurs engagements et qui s’acquittent de leurs prières. Ceux-là sont les héritiers ; ils hériteront du Paradis où ils seront immortels. On lit dans les Psaumes Bibliques de Salomon (XIV, 16) : " Les Saints du Seigneur hériteront de la vie dans la joie ". Ce verset coranique, résume assez bien certains aspects des enseignements évangéliques.

Sourate XXIV La LUMIERE

Verset ‘ : Frappez de quatre-vingt coups de fouet ceux qui accusent les femmes honnêtes.

Dans la Bible, le Deutéronomes (XXII, 13 – 21) prévoit un cas de diffamation comparable à celui-ci.

Verset 35 : Dieu est la lumière des cieux et de la terre ! Sa lumière est comparable à une niche où se trouve une lampe […] Cette lampe est allumée à un arbre bénit : l’olivier qui ne provient ni de l’Orient, ni de l’Occident et dont l’huile est près d’éclairer sans que le feu la touche. Jean, l’évangéliste, affirme que le Verbe de Dieu est " la lumière véritable ", et il fait dire à Jésus : " Je suis la lumière du monde ". (Jean. VIII, 12). L’arbre, déjà signalé dans la Sourate XXIII verset 20, sur le mont Sinaï, produit de l’huile.

Sourate XXVIII Le RECIT

Versets 20 à 28 : Ces versets coranique rapportent, d’une certaine façon, le récit biblique concernant la fuite d’Egypte de Moïse en Madiân (Exode 2 – 11 à 21).

Verset 29 - 30 : Il (Moïse) aperçut un feu du côté du Mont […]. Quand il y fut arrivé, on l’appela du côté droit de la vallée […] Ô Moïse ! Je suis, en vérité, le Seigneur des mondes ! […]. L’Exode (III, 1) situe l’épisode du " buisson ardent " à l’Horeb ( c’est à dire au Mont Sinaï). Le Coran le place dans " la vallée du Tawa (Sourate XX,12 et LXXIXX, 16).

Sourate XXXIII Les FACTIONS

Verset 35 : Oui, ceux qui sont soumis à Dieu et celles qui lui sont soumises, les croyants et la croyantes, les hommes pieux et les femmes pieuses, les hommes sincères et les femmes sincères – Les hommes patients et les femmes patientes, les hommes et les femmes qui redoutent Dieu. Les hommes et les femmes qui font l’aumône, les hommes et les femmes qui jeûnent, les hommes chastes et les femmes chastes, les hommes et les femmes qui invoquent souvent le nom de Dieu : voilà ceux pour lesquels Dieu a préparé un pardon et une récompense sans limite. Il ressort bien de ce texte qu’il y a égalité entre l’homme et la femme sous le rapport des obligations religieuses et des récompenses futures. ( dans notre deuxième vie au Paradis).

Sourate XXXV Le CREATEUR

Versets 33,34 : Ils pénétreront dans les jardins d’Eden où ils seront parés de bracelet en or et de perles ; où leurs vêtements seront en soie.

Ils diront : " Louange à Dieu qui a écarté de nous la tristesse ! Notre Seigneur est celui qui pardonne et il est reconnaissant ". L’Apocalypse (VII, 17 XXI, 4 etc) ne dit rien de moins : Les élus seront consolés : " Dieu essuiera toute larme de leurs yeux et ils célébreront les louanges de Dieu ".

Sourate XXXVII CEUX QUI SONT PLACES EN RANG

Verset 102 à 107 : Lorsqu’il fut en âge d’accompagner son père, celui-ci dit : " Ô fils ! Je me suis vu moi-même en songe, et je t’immolais ; qu’en penses-tu ? " Il dit : " Ô père ! Fais ce qui t’est ordonné. Tu me trouveras patient, si Dieu le veut ! ".

Après que tous deux se furent soumis, et qu’Abraham eut jeté son fils, le front à terre, nous lui criâmes : " Ô Abraham ! Tu as cru en cette vision et tu l’as réalisée ; c’est ainsi que nous récompenserons ceux qui font le bien : voilà l’épreuve concluante ". Le récit contenu dans ces versets est à comparer avec celui de la Genèse (XXII, 1 à 14). Des enseignements musulmans pensent le plus souvent pouvoir affirmer " le fils immolé " est Ismaël et non Isaac. (Soulignons simplement que de vouloir faire d’Ismaël, fils d’une esclave concubine d’Abraham, un pilier de l’authenticité de la foi coranique … semble étrange à toutes réflexions. Isaac, fils légitime d’Abraham et de son épouse, légitime et libre, d’âges bien avancés, prophétise la naissance miraculeuse de Jésus-Christ, son sacrifice librement consenti, et l’humanité sauvée qui découle du sacrifice de la Croix).

Verset 109 : " Paix sur Abraham ! " Cette formule déjà rencontrée aux versets 78 – 79 (au sujet de Noé). Nous la retrouvons aux versets 119 – 120, de cette sourate (au sujet de Moïse et d’Aaron) et aux versets 129 – 130 (au sujet d’Elie). On lit dans la Genèse (XII, 1 – 3) : " Iahvé dit à Abraham … Je te bénirai, je magnifierai ton nom. Tu seras bénédiction … En toi seront bénies toutes les nations de la terre ".

Verset 125 : Invoquerez-vous Baal ? Le nom de Baal, dieu suprême des Phéniciens paraît dans le récit biblique concernant ce même épisode de la vie d’Elie. BAAL est représenté sur des monuments de Rsa Shamra. Il était connu des Cananéens, vénéré en Palestine et en Syrie. La Bible cite souvent son culte pour le combattre avec acharnement.
 
 
 
 

Sourate XXXVIII CAD

Versets 21 à 25 : Ces versets sont à comparer avec le récit biblique du II e Livre de Samuel (XII, 1 – 13) qui précise le sens de cet épilogue en parlant de la faute de David qui a épousé la veuve d’Urie après avoir envoyé celui-ci à un combat meurtrier.

Versets 41, 42 : Mentionne notre serviteur Job : Il cria vers son Seigneur : " Le démon m’a atteint par une souffrance et un châtiment ". " Frappe du pied ! ". Voici une eau fraîche pour te laver et pour boire. Ce miracle est inconnu dans la Bible (Livre de Job).

Sourate XLIII L’ORNEMENT

Versets 61,62,63 : Jésus est, en vérité l’annonce de l’Heure. N’en doutez pas et suivez-moi.

Que le démon ne vous écarte pas. Il est votre ennemi déclaré.

Lorsque Jésus est venu avec des preuves manifestes, il dit " je suis venu à vous avec la Sagesse pour vous exposer une partie des questions sur lesquelles vous n’êtes pas d’accord. Craignez Dieu et obéissez-moi. Les Evangélistes placent le retour en majesté de Jésus-Christ parmi les prodromes (préambules) de la Résurrection finale (Matthieu, 27 ; Marc. XIII, 26 ;Luc XXI, 27 ; Actes des Apôtres, I, 7 ; Matthieu. XXIV, 30) parlent de l’apparition dans le ciel du " Signe du Fils de l’homme " (Signe dans lequel les auteurs chrétiens voient en général, la Croix). Le Nouveau Testament insiste sur son rôle de " Juge " suprême (Matthieu, XIX, 28 Actes des Apôtres, 42 ; II Timothée. IV, 1 etc ).

Sourate XLIV LA FUMEE

Verset 54 : Voici que nous leur donnerons ( au Paradis – Eden ) pour épouses des Houris aux grands yeux. Le mot Houri, n’est pas spécifiquement coranique, il est déjà connu des poètes de l’Arabie préislamique.

Sourate XLVI AL AHQAF

Verset 33 : Ne voient-ils pas que Dieu, qui a crée les cieux et la terre sans avoir été fatigué par leur création, possède le pouvoir de rendre vie aux morts. Oui, en vérité, il est puissant sur toute chose. Déjà on lit dans le Livre du Prophète Isaïe (XL, 28) : " Iahvé est un Dieu éternel, il a crée les confins de la terre. Il ne se fatigue ni se lasse et son intelligence est insondable ". – La Genèse (II, 3) dit que, le VIIe jour de la création, " Dieu … se reposa de toute son œuvre (Exode. XXXI,17).

Sourate XLVII MUHAMMAD

Verset 15 : Voici la description du Jardin promis à ceux qui craignent Dieu. Il y aura là des fleuves dont l’eau est incorruptible, des fleuves de lait au goût inaltérable, des fleuves de vin, délice pour ceux qui en boivent, des fleuves de miel purifié. Ils trouveront aussi toutes sortes de fruits et le pardon de leur Seigneur […]. Si la Bible ne mentionne nul part les conditions matérielles que les justes auront à leurs disposition – il est question d’un bien être extraordinaire fait de lumière et de louange en voyant Dieu. D’après la Genèse (II, 2-14), quatre fleuves arrosaient déjà le Paradis terrestre. La consistance de ces quatre sortes de fleuves énumérés ici rappelle les boissons terrestres mentionnées dans la Sourate XVI, 65,69, ainsi que les produits de la " terre " promise aux enfants d’Israël (Deutéronome. VIII, 7-10 ; XXXII, 13-14 etc). Le commentaire juif du " Cantique " compare " les mots de la Tora ", " à l’eau, au vin, à l’huile, au miel et au lait.

Sourate LII LE MONT

Verset 19 : (Au paradis) Mangez et buvez en paix – en récompense de vos actions. Accoudés sur des lits de repos bien alignés nous leur donnerons pour épouses des Houris aux grands yeux.

Verset 22 : Nous leur procurerons les fruits et la viande qu’ils désirent (au Paradis). Jésus-Christ (Matthieu. VIII, 11 ; Luc. XIII, 29) à la suite du prophète Isaïe (XXV, 6) parle du " festin " promis aux élus " dans le royaume des cieux (Actes des Apôtres. XIX,9).

Verset 24 : Des jeunes gens placés à leur service circuleront parmi eux semblables à des perles cachés. Ces jeunes hommes, appelés ici gilmän, reparaîtront (en LVI, 17 et en LXXVI, 19) sous l’appellation d’ " éphèbes " (wildän) immortels et également comparés à des " perles ".

(La Bible ne fait, dans sa sagesse aucune allusion à des satisfactions matérielles ou sexuelles, mais par contre fait entrevoir que les âmes contempleront, loueront, rendront grâce, verront Dieu dans sa Lumière céleste et auront la pleine connaissance de ce qui était mystère sur la terre).

Sourate LIII L’ETOILE

Verset 19,20 : Avez-vous considéré " al Lät " et " al Uzza ", et l’autre, " Manat ", la troisième ? Ces trois divinité étaient vénérées dans toute l’Arabie préislamique. Cependant al Lät avait son sanctuaire à Ta’if. – C’est la déesse " Ilat " des inscriptions lihyanites, safaïques et thamoudéennes ; elle est encore mentionnée dans les textes palmyréniens et nabatéens. Al uzzä " la puissante " était la déesse des Quraïch ; son sanctuaire était à Hourat. Elle était connue des Nabatéens et des Thamoudéens. Al Uzza et Mana étaient également vénérées à la Mekke.

Régis Blachére dans sa traduction du Coran y imprime la fin du verset 20 qui fut supprimé du Coran ; verset qui disait, en parlant des trois divinités ci-dessus "  Ce sont les sublimes déesses et leur intercession est certes souhaitée ". Cette phrase fut considérée " diabolique " inspirée par le démon. Après avoir fait partie du Coran, elle en fut supprimée. Ceci est un exemple de manipulation des textes du Coran.

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Sourate LIV La LUNE

Versets 13-14 : Nous avons porté Noé sur un assemblage de planches et de fibres de palmiers. Il vogua sous nos yeux : ce fut une récompense pour celui qui avait été renié. Allusion au " vaisseau grâce auquel Noé et sa famille furent sauvés du déluge. Ces fibres de palmiers servaient au calfatage des embarcations (voir Régis Blachère, Le Coran Traduction, 1949, tome I, page 141, note 1). Dieu " Genèse VI, 14) avait dit en s’adressant à No& : " Fais-toi une arche en bois de cyprès. Tu disposeras l’arche en niches, tu l’asphalteras çà l’intérieur et à l’extérieur ".

Sourate LVI CELLE QUI EST INELUCTABLE

Versets 8,9 : Les compagnons de la droite ! – Quels sont donc les compagnons de la droite ? – Les compagnons de la gauche ! – Quels sont donc les compagnons de la gauche ? Ces versets rappellent Matthieu. (XXV, 33) où il est dit qu’au Jour du Jugement dernier, Jésus " placera les brebis (c’est à dire : les élus) à sa droite et les boucs (les damnés) à sa gauche.

Sourate LVII LE FER

Verset 13 : Le jour où les hommes et les femmes hypocrites (de religion autre que musulmane) diront aux croyants (musulmans) : " Attendez-nous, afin que nous prenions de votre lumière " on leur dira : " repartez chercher de la lumière ! ". Ce verset semble s’inspirer de la parole évangélique des vierges folles et des vierges sages où il est aussi question de " lumière empruntée " Matthieu. XXV, 1-13. Lumière qui resplendira le jour de la Résurrection.

Sourate LIX LE RASSEMBLEMENT

Verset 23 : […] Il est le Roi, le Saint, la Paix, celui qui témoigne de sa propre véridicité. Le Vigilant, le Tout-Puissant, le Très-Fort, le Très-Grand. […]. La Bible a attribué souvent ce nom à Dieu car il est " le Saint " par excellence, d’une façon absolue et transcendante (Isaïe. VI,3 : Exode. XV, 11 ; Samuel. II, 2 Actes des apôtres. VI, 10, etc). En langue hébraïque le superlatif n’existant pas, les chrétiens disent : Dieu est "  trois fois Saint " – signifiant ainsi qu’il est impossible de définir la grandeur et la Sainteté de Dieu par de simples mots humains.

Sourate LXXXIII LES FRAUDEURS

Versets 18, 20,21 : Non ! Le Livre des purs est l’Illiyoun […] C’est un livre écrit. Ceux qui sont proches de Dieu en sont témoins. La racine ‘-l-a évoque l’idée d’élévation. Le mot ‘illiyün se trouve en hébreux et en chaldéen pour désigner quelque chose de très élevé, de placé très haut. On a cru parfois que le mot coranique s’appliquait au Paradis le plus élevé. Il semble toutefois qu’il s’agit ici du " livre " où sont consignés les noms des élus et qui serait alors à rapprocher du " Livre de vie " de la tradition judéo-chrétienne ‘Exode. XXXII,32-33 ; Daniel. XII, 1 ; Psaumes. LXIX, 29 ; Luc. X,20 : Apocalypse. XX,15 "et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l’étang de feu " etc …

Sourate LXXXV LES CONSTELLATIONS

Verset 4 : Les hommes de Ukhdoud (fosse ou fossé) ont été tués. On voit généralement ici une allusion aux martyrs chrétiens du Najran. Assemani (Bibliioyheca Orientalis, Tome I pp.359-386) cite une lettre en syriaque (en 524 ou en 560) par Siméon, évêque monophysite de Bèït Archam. Ce document raconte, comment Aretha (Harith en arabe) et ses compagnons furent mis à mort ainsi qu’un grand nombre de chrétiens du Najran, sur l’ordre de Dhou Nowas (appelé aussi Dimiens ou Damian) en 523 ; le feu fut mis à l’église et le cadavre de l’évêque Paul, brûlé.

Sourate XC LA CITE

Verset 10 : Ne lui avons-nous pas montré les deux voies ? najdayn (seule fois dans le Coran) : les deux voies, celle du bien et celle du mal sont plusieurs fois énoncées dans la Bible, bien avant Muhammad : Deutéronome XXX, 15-20 : Jérémie. XXI,8 ; Psaumes. I, 6 : Matthieu. VII, 13-14. Les Pères de l’Eglise parlent souvent des " deux voies ".La Doctrine des douze Apôtres commence ainsi : " Il y a deux chemins : l’un de la vie, l’autre de la mort … Or le chemin de la vie est le suivant : " d’abord, tu aimeras Dieu qui t’a crée ; en second lieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même … Donne à quiconque t’implore ". Saint Augustin (De Civitate Dei, 14,28, P.L. XLI, 436) traite des " deux cités ".

Sourate XCV LE FIGUIER

Verset 1 : Par le figuier et l’olivier. Ces mots très simple semble vouloir signifier : Je le jure par le figuier et l’olivier ! A moins qu’il ne s’agisse de deux hauts lieux : le Mont des figuiers et le Mont des oliviers ".

Qui aurait pu croire qu’un serment aussi simple appellerait, de la part des commentateurs, des explications laborieuses et étranges dans le but de localiser dans des sites connus de simples noms communs ? Pour les exégètes coraniques, le mont des figuiers désignerait ici soit le

Zagros, ( Rebord occidental du plateau de l’Iran) soit un haut lieu près de Damas, soit le temple de Noé, c’est-à-dire le mont Ararat où Noé vit s’échouer son arche.

Le botaniste suisse Augustin Candolle (1778-1841), un des créateurs de la géographie botanique nous dit que le figuier est originaire de Syrie, de la Perse, de l’Asie Mineur, de la Grèce, et de l’Afrique septentrionale. Aujourd’hui on trouve en Arabie et en Abyssinie des espèces du groupe carica. Existaient-elles déjà en Arabie au VIIé siècle?  C’est possible, mais certainement pas en si grand nombre et abondance qu’en Palestine. On n’en trouve mention nulle part dans tous les récits et textes antérieur au VIIé siècle, concernant l’Arabie. Dans le Coran lui-même, on n’en parle qu’une seule fois. - Et c’est précisément dans la Sourate ici mentionnée.

Au temps de Moïse, on n’en trouvait point dans la région de Cadès dont l’emplacement exact, quoique fort discuté, se trouvait certainement en Arabie dans le désert de Sin, au sud d’Hesmona. Les Hébreux, en arrivant dans cette région désertique, se plaignent amèrement à Moïse : " C’est une mauvaise contrée, où il n’y a pas d’endroit pour semer, pas de figuiers, et pas d’eau à boire "

Qui a pu jurer, à La Mekke, par un arbre, sinon inconnu, du moins rare dans le pays ? Certainement pas un Arabe de l’Arabie, pour qui le figuier ne pouvait avoir aucun sens symbolique. C’est donc bien en dehors des arabes qu’il faut chercher l’auteur de ce serment. A qui penser, sinon à un homme ayant de solides connaissance bibliques, surtout si l’on se rappelle que le figuier, essentiellement égyptien et palestinien, tient dans l’Ancien Testament, une place de premier ordre, et une solide foi au Dieu Unique !.

Si le figuier manque dans le désert de Sin, il est mentionné par contre, parmi les arbres de la Terre Promise (Deutéronome. VIII, 8) " Il ne peut y avoir de bonheur sans figuier " (II Rois, XVIII, 31 ; Isaïe, XXXVI, 16) etc. Associé avec la vigne, il fait partie des jouissances réservées aux fidèles (I Rois, V, 5 ; II Rois, V, 25 ; Michée. IV, 4 ; voir le chant de la Vigne, Isaïe. V). Qu’un juif jure par le figuier est donc tout à fait normal.

" Je le jure aussi par l’olivier ", dit notre prédicateur. L’olivier était aussi un arbre cher aux Hébreux. Il faisait partie également du bonheur de la Terre Promise, des signes de la bénédiction ou de la réprobation de Yahwé (Deutéronome. VI ; VIII, 7-8 ; II Rois. XVIII, 32 ; Josué. XXIV, 13 : Amos. IV, 9) etc. On ne peut trouver serment plus hébraïque dans sa teneur qu’un serment par l’olivier et le figuier. Ce caractère est encore accentué ici par la mention du Mont Sinaï dont tout le monde sait que l’histoire est capitale pour le peuple d’Israël. Jurer devant ses compatriotes par le Mont Sinaï, la Montagne Sainte, le phare qui illumine toute l’histoire des Hébreux ? Est-ce concevable d’un arabe ?
 
 

Sourate CXII LE CULTE PUR

Versets 1,2,3,4 : Dis : " Lui, Dieu est un ! Dieu ! l’Impénétrable ! Il n’engendre pas ; il n’est pas engendré, nul n’est égal à Lui ! ". Il convient ici de rappeler que les chrétiens peuvent souscrire à cette formule , car ils distinguent l’Essence divine, absolument " une " qui n’engendre pas et n’est pas engendrée, de la Trinité des personnes divines, celles-ci étant des processions " ad intra ", immanentes à l’Etre unique et absolument simple. Lire, entre autres textes chrétiens, celui rédigé au XIIIe siècle par Pierre de Lombard : " La souveraine Réalité – c’est-à-dire Dieu " est Père, Fils et Saint-Esprit ; cette réalité n’engendre pas, elle n’est pas engendrée, ni procédant (de quoi que ce soit) : non est generans, neque genita , neque procedens " et celui du Concile de Latran.

Textes du Coran et notes de Denise Masson

( Le Coran I Traduction de D. Masson Ed Folio 1991)
 
 

Comparaisons et similitudes entre l’Evangile de Matthieu et le Coran.
 
 Coran

Ceux qui dépensent leurs richesses dans le sentier de Dieu et qui ne font point suivre leurs dons de reproches ni de torts auront une récompense auprès de leur Seigneur.

Ô croyant ! ne rendez point vaines vos aumônes en y joignant un reproche ou un tort, comme agit celui qui dépense son bien pour être vu des hommes (2/262-264 et 270 ; 4/38).

Dieu ne laisse point échapper la récompense des hommes qui font le bien (9/120, 11/115, 12/56). Celui qui fait le bien, l’aura dix fois (6/160). 

Ceux qui font à Dieu un prêt généreux, en recevront le double, et ils auront une récompense magnifique (57/18, 2/245, 64/17, 73/20).

 Evangile

Quand donc tu fais l’aumône, ne va pas le claironner devant toi ; ainsi font les hypocrites, dans les synagogues et les rues, afin d’être honorés des hommes (Matthieu 6/2).

Gardez-vous d’afficher votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux ; ce serait perdre toute récompense auprès de votre père (Matthieu 6/1).

Vous êtes, vous, ceux qui donnent pour le juste devant les hommes (Luc 16/15).

Quiconque donnera à boire … une verre d’eau fraîche, …il sera pas frustré de sa récompense (Matthieu 10/42)Pierre dit au Messie (Jésus-Christ) : Eh bien ! Nous, nous avons tout quitté … quelle sera donc notre récompense ? Jésus dit : Tu recevra le centuple (Matthieu 19/29).

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Jugement dernier

Fond vert Coran

Les anges descendront sur les hommes (25/25), les " rencontreront " (21/103), " se joindront à eux (17/92), et entreront chez eux par toutes les portes (13/23).

Alors Allah viendra, enveloppé de nuée et entouré d’anges (2/210). Les Anges se mettront en rang serré (89/22).
 
 

Il y aura des éclairs, des tonnerres et de grandes calamités (24/43, 2/20, 30/24). Et il y aura une grande famine (88/7).

On sonneras dans la trompette (74/8) et l’on soufflera dans la trompette (6/73). Alors, on entendra des cris, en tous lieux, qui feront trembler la terre et frissonner les gens : ils baisseront les yeux (50/42, 11/67 et 94, 15/73 et 83, 23/41, 29/40, 36/29, 49 et 53).

Les femmes qui allaitent oublieront d’allaiter et les femmes enceintes avorteront (22/2). Les enfants deviendront des vieillards (73/17).

Jugement dernier

Fond rose Evangile

Le jour du jugement, les anges viendront témoigner des œuvres des hommes, les accuseront de leurs mauvaises actions : " Les voici que le Seigneur vient parmi les milliers de ses saints pour juger toute l’humanité.

Il sanctionnera tous les méchants pour chaque action ignoble qu’ils ont commise, et pour tout mot abominable que les méchants pécheurs ont prononcé (St-Jude 14-15).

Il y aura ça et là des famines (Matthieu 24/17).Dieu enverra ses anges. Ils siffleront dans des trompettes (Matthieu 24/31, 24/7). On entendra des cris. Alors toutes les tribus de la terre se lamenteront (Matthieu 24/31, 15/52).
 
 
 
 

Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront (Matthieu 24/19).

On verra sur la tête des jeunes gens des cheveux blancs ( Apocalypse apocryphe de Thomas ; Sibylliens, 2

Prière au Seigneur et Recommandations.
 
Coran 

Notre Seigneur ! Ne nous punis pas pour les fautes commises par oubli (Le mot coranique nacînâ pourrait dériver du mot araméen niciono signifiant tentation. Ainsi serait-il ^plus conforme à la tradition chrétienne) ou par erreur. Notre Seigneur ! Ne nous charge pas d’un fardeau semblable à celui dont tu chargeras ceux qui ont vécu avant nous. Notre Seigneur ! Ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons porter. Efface nos péchés. Pardonne-nous les. Aie pitié de nous (2/286). Notre Seigneur ! pardonne-nous nos fautes. Efface nos mauvaises actions (3/193)

Invoquez Dieu avec humilité et en secret (7/55)

Si vos pères, vos fils, vos frères et vos femmes, votre clan … vous sont plus chers que Dieu et son prophète … attendez-vous à ce que Dieu vienne avec son ordre (9/24).
 
 

Fond vert

Evangile

Notre Père qui est dans les cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut : pardonne-nous nos dettes, comme nous l’avons fait pour ceux qui nous doivent, et ne nous laisse pas tomber dans la tentation, mais délivre nous du mauvais.

Fond rose
 
 
 
 
 
 

Priez votre Père dans le secret (Matthieu 6/6)m

Celui qui aime son père ou sa mère, son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.(Matthieu 10/37-38)

Hors les versets politiques, sociaux, et recommandations guerrières vis à vis des juifs, des incrédules, des chrétiens (naçârâ), un constat : les croyants de l’Islam sont tous habilités à combattre par le sabre.

La conclusion de ces correspondances entre Bible et Coran est que ce dernier n’apporte aucune révélations qu’y ne soit émise dans la Bible et les Evangiles. Les perspectives théologiques sont tellement différentes. Les textes coraniques sont nettement simplifiés vis à vis de la Bible et nettement rétrogrades, rustiques vis à vis des Evangiles.

L’Islam n’apporte rien de plus aux questions fondamentales de l’existence humaine et spirituelle .

Le christianisme ne rejette rien de ce qui peut être perçu comme des embryons de vérité dans le Cora

La soit disant supériorité de la révélation divine du Coran reste purement et simplement à prouver par les théologiens islamiques!

La pauvreté théologique du Coran est certainement la cause des refus islamiques d’effectuer des études comparatives avec les théologiens et exégètes chrétiens.
 
 

L’Eglise encourage ses fidèles d’entrer en dialogue, échange et à collaborer avec les frères et sœurs de culture musulmane à l’humanisation du monde et études théologique, d’exégèses Muhammad Talbi, dans son livret Islam et dialogue, réflexion sur un thème d’actualité, fait référence à deux versets coraniques qui peuvent être compris dans le sens d’une ouverture et d’un respect d’autrui : " Appelle les hommes dans le chemin de ton Seigneur, par la sagesse et une belle exhortation ; discute avec eux de la meilleure manière " (16, 125) ; " Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise, sauf avec ceux d’entre eux qui sont injustes " (29,46).
 
 

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