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Saint Laurent de Brindisi  ou  Saint Laurent de Brindes
docteur de l'Église catholique - docteur apostolique
1559-1619

"Sa Sainteté Jean XXIII, après avis favorable de la Sacrée Congrégation des Rites, a daigné promulguer, en date du 19 mars dernier [1959], le Bref apostolique Celsitudo ex humilitate. Ce document proclame saint Laurent de Brindes docteur de l'Église universelle, étendant l'office et la messe fixés au 21 juillet de chaque année."
                                            Osservatore Romano du 10 mai 1959

Les capucins constituent une partie de l'ordre fondé, en 1209, par saint François d'Assise [l'ordre des Frères mineurs]. Trois siècles plus tard, en 1526, des moines désireux de revenir aux sources, Mathieu de Brasci, Louis et Raphaël de Fossombrone, décident de réhabiliter la règle primitive. On les appela capucins en raison du  « capuchon » plus ample et plus en pointe que celui des autres membres de l'Ordre.

Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) entre dans cet ordre en 1575.
Ils sont cinq mille et se répandront largement hors d'Italie.
 

Sur le haut talon de la botte italienne, entre Lecce, Tarente et Bari, se situe Brindisi, sur l'Adriatique. C'est à cette extrémité de la péninsule italienne, en son point le plus rapproché de la Grèce, que s'élève cette ville portuaire. C'est là qu'en 19 avant Jésus Christ, mourut le poèteVirgile. C'est là que vient au monde, le 22 juillet 1559, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) auquel on donne comme prénom  Jules-César,
saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  est le fils de Guillaume Rossi et d'Élisabeth Masella.

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  âgé de six ans, aurait prêché devant la cathédrale de Brindes (mot qui signifie « toast ») et aurait suscité l'enthousiasme de son auditoire.

En tout cas, le petit garçon devenu jeune postulant à la vie religieuse,« oblat », chez les conventuels de sa ville natale, se montre écolier modèle.

Agé de dix ans, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  perd son père et supplie sa mère de le laisser entrer chez les capucins : Dieu m'y appelle.

Après le décès de sa mère, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  se rend à Venise, chez Pierre, son oncle paternel qui est prêtre. L'année suivante, âgé de seize ans, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) entre chez les capucins de Vérone, sur l'Adige, entre Brescia et Padoue.

Parle 7 langues
A partir de cet engagement commence une longue activité apostolique de quarante-quatre ans.

Le 24 mars 1576, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) , jeune religieux de dix-neuf ans fait ainsi profession capucine, prenant le nom de  Laurent et se mettant sous la protection du fameux diacre martyr.

On l'envoie étudier à Padoue, ville universitaire qui honore pour patron saint Antoine, le célèbre franciscain, également docteur (+1231).

Doué d'une mémoire prodigieuse, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  s'applique à l'acquisition des sciences sacrées. saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  excelle en exégèse et en patrologie. Son originalité fut de devenir un étonnant polyglotte. Bientôt en effet, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) acquiert et maîtrise sept langues : latin, grec. syriaque, hébreu, italien, allemand et français.

Ordonné prêtre le 18 décembre 1582, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) discute volontiers avec les juifs et connaît, par ses courtoises controverses, des succès retentissants.
 

Sa famille religieuse utilise au maximum ce pieux et brillant sujet.
On peut en juger par les postes occupés.

Vingt années de charges chez les capucins

1583-1586 : Lecteur en théologie et Écriture Sainte à Venise ;
1586-1588: Supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa ;
1590-1592 : Ministre provincial en Toscane ;
1596-1602 : Définiteur général (membre du conseil supérieur) ;
1602-1605 : Ministre général (supérieur au sommet).

Par ailleurs, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a remplie plusieurs missions diplomatiques :

- 1599. saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins, pour oeuvrer à la réforme catholique. A cette occasion, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  implante son Ordre à Prague, Vienne et Gratz.

- 1601-1602. Le pape Clément VIII envoie saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  à l'empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les Turcs.

Le Souverain Pontife précise l'ordre de mission et la valeur du renfort : « Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière. » Effectivement, promu aumônier des troupes impériales, l'émissaire papal devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur. Combattant à un contre cinq, les forces anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain, écrasent les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d'Albe-Royale, en Hongrie.
Au plus fort de l'engagement, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) , un moment cerné par l'ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : « Votre place n'est pas ici », lui crient-ils. « Vous vous trompez, répond-il, c'est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous ! »

L'année suivante, dans l'oraison funèbre de Mercoeur, prononcée à Notre-Dame de Paris le 27 avril 1602, François de Sales évoque, six mois plus tard, la mémorable victoire:

Héroïsme des aumôniers militaires capucins

     Le duc de Mercoeur avait toujours en son armée des Pères capucins, lesquels,     portant une grande croix, non seulement animaient les soldats, mais aussi, après la confession générale que tous les catholiques faisaient en signe de contrition, leur donnaient la sainte bénédiction. Mais surtout c'était une belle chose que de voir ce général exhorter ses capitaines à la constance, leur remontrer que s'ils mouraient ce serait avec le mérite du martyre, et parler à chacun en sa propre langue, français, allemand, italien
      Oeuvres complètes de Saint François de Sales, éd. d'Annecy, t. 7, p. 448.

- 1606. A la suite d'une sollicitation de la cour de Prague, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  reçoit du pape Paul V l'ordre formel : « Passez en Allemagne pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l'Empire. »

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  devient conseiller ordinaire de Maximilien Ier, duc de Bavière. saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  va jouer un rôle capital pour créer, développer et animer la « Ligue catholique », face à l' « Union évangélique protestante ».

De plus,saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  habile négociateur obtient le financement partiel de cette vaste entreprise par la cour madrilène.

- 1612. Fruit de l'action de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) : règlement des questions litigieuses entre la monarchie des Habsbourg et les électeurs catholiques.

- 1618. saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est Chargé par les Napolitains d'assumer leur défense contre les exactions du vice-roi, duc d'Ossuna, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  part pour Madrid et se rend à Lisbonne afin d'obtenir une audience de Philippe III. La mort le surprend : saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  est âgé de soixante ans.

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a construit une synthèse doctrinale puissante.
saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est un parfait émule des deux docteurs jésuites, ses contemporains : le Hollandais Pierre Canisius (+ 1597) et le Toscan Robert Bellarmin (+1621).

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a notamment laissé une

Dissertation dogmatique sur Luther
 et
840 homélies ou sermons





Traduction du Sermon I, issu du Mariale, par Jean-Etienne Parisot [webmestre de priere.org] que nous remercions pour l'autorisation de publier, 7 mai 2008.

A propos de la vision de St Jean l'évangéliste
Sur l'excellence de la Vierge Marie, mère de Dieu, à partir de ces mots de la vision : 'Un grand signe apparut dans le ciel : une femme vêtue du soleil, la lune sous ses pieds' (Apocalypse 12, 1)
 

I) Jean, Apôtre et Evangéliste, le disciple bien-aimé du Christ, le fils en qui la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, mit sa préférence après la crucifixion, eut beaucoup à souffrir pour la foi en Jésus Christ pendant son exil sur l'île de Patmos.
Mais, en même temps, il y fut aussi consolé par Dieu au moyen de nombreuses révélations célestes. En effet, St Paul dit : 'Car, tout comme les souffrances du Christ abondent en nous, notre consolation abonde en Christ' (2 Corinthiens 1, 5). Et de même, dans les Psaumes, nous lisons : 'Quand les pensées s'agitent en foule au-dedans de moi, tes consolations réjouissent mon âme' (Psaume 94(93), 19).
Jean avait reposé sa tête sur la poitrine du Seigneur à la Sainte Cène, il avait aussi choisi Marie comme la meilleure part qui ne lui serait pas retirée (Luc 10, 42).
Grâce à cette extraordinaire dévotion qui le caractériserait, il fut, après l'ascension du Seigneur Jésus Christ dans le Ciel, absorbé pour toujours dans la contemplation du divin. Mais c'est avec plus d'ardeur encore qu'il se consacra aux choses divines alors même qu'il était en pleine tribulation. Voilà bien ce que font les saints.
Pendant ces temps d'épreuves, Jean, "dévoré par un feu d'amour toujours plus ardent et élevé sur les hauteurs par les flammes séraphiques de cet amour, fut plongé en Dieu. Il commença alors à déborder de cette douceur divine qu'apporte la contemplation, bien plus abondamment et copieusement qu'à l'accoutumé ; de même, il expérimenta plus parfaitement les dons que procurent les visites célestes." (St Bonaventure).
Dieu, 'le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions' (2 Corinthiens 1, 3-4), consola Jean, tout comme il avait consolé autrefois le patriarche Jacob par la vision de l'échelle céleste (Genèse 28, 12-16) ou Moïse par l'apparition divine du buisson ardent (Exode 3, 2-5), ou bien encore les trois jeunes gens dans la fournaise qu'Il réconforta en envoyant un ange consolateur, accompagné d'une bienfaisante fraîcheur céleste (Daniel 3, 49-50) ; sans oublier Paul qui fut ravi au troisième Ciel, qui n'était autre que le Paradis lui-même. Dieu l'y consola et l'y revigora d'une manière ineffable par la vision de la gloire céleste (2 Corinthiens 12, 2-4).
C'est ainsi que Jean fut consolé de bien des manières. Souvent, les cieux s'ouvrirent et souvent Dieu lui montra, comme il l'avait montré à Etienne, la gloire du Paradis, la gloire du Christ, la gloire de Dieu. Souvent, il le réjouit par la vue et le discours des anges, il le remplit d'une grande joie. Souvent, le plus doux des sauveurs lui apparut du haut des cieux. Souvent, il fut honoré de la vision de la gloire du Père. Ô bienheureux Jean qui est béni encore et toujours en gage de l'amour divin - c'est parce que Jésus l'a aimé.

II) Une seule chose pouvait encore faire défaut. En effet, Jean aimait le Christ par dessus tout, de toute son âme et de tout son coeur. Il L'aimait d'un amour parfait. Il L'aimait comme une jeune mariée chérit tendrement un époux qui l'aime. C'est la raison pour laquelle Jean était rempli d'une si grande joie à la vue du Christ. Mais personne n'ignore non plus qu'il vénérait la Vierge Mère de Dieu, la Très Sainte Mère du Christ, de l'affection qu'un enfant porte à sa mère. Tout le monde sait qu'il l'aimait d'une affectueuse dévotion comme si elle avait été réellement sa chère et tendre mère.
Jean avait conscience qu'après le Christ, la Vierge l'aimait comme un fils très précieux. Le Christ lui-même n'avait-il pas dit à sa Mère en parlant de jean : 'Voici ton fils' ? Et de même, n'avait-il pas dit à Jean en parlant de sa Mère : 'Voici ta mère' ? Et 'le disciple', nous dit Jean, 'la prit chez lui' (Jean 19, 26-27). Il la prit avec lui.
Que possédait Jean en ce monde, je vous le demande ? Qu'avait-il en propre celui qui, pour suive le Christ, avait tout quitté, père et mère, etc…, et même son âme ? Comment prit-il la Vierge, Mère du Christ chez lui, lui qui, ayant tout quitté, ne possédait rien qui fût à lui ?
Il la considéra comme son trésor, elle était toute sa richesse, tout ce qu'il possédait. Il vénérait la Vierge avec un amour et une noblesse inimaginables. Cependant, quelques années seulement après l'ascension au ciel du Seigneur Jésus Christ, Marie, aussi, fut enlevée par le Christ vers le Royaume des cieux, afin que comme reine, elle pût se tenir à la droite du Seigneur des Seigneurs, 'parée de l'or d'Ophir, entourée par une cours nombreuse' (Psaume 45 (44), 10). C'est ainsi que l'Assomption de la Vierge eut lieu vers la quinzième année qui suivit la mort du Christ. Mais Jean, quant à lui, vécut encore jusqu'à l'époque de l'empereur Trajan. Quand Jean fut envoyé en exil sur l'île de Patmos par l'empereur Domitien, un monstre d'une cruauté atroce, la Très Sainte Vierge, qui était montée au Paradis le laissa vivre, pour le bien de l'Eglise, dans cette vallée de larmes, selon la volonté du Christ. Comme il savait que la Vierge était montée au ciel pour y être exaltée à la droite du Christ, au-dessus de toutes les puissances célestes, Jean ne put s'empêcher de se réjouir et d'exulter en son âme.
Mais, privé de la douce conversation de la Vierge, ainsi que de la consolation et du réconfort divins, il ne put pas non plus ne pas laisser échapper larmes et lamentations quant à son sort. La Vierge n'ignorait pas du tout la situation de Jean. Doit-on penser qu'elle l'oublia ? Comment aurait-elle pu oublier celui qu'elle chérissait tendrement en son cœur de mère comme si ce fut le Christ ?
L'échanson ingrat de Pharaon oublia en prison Joseph qui était innocent. Mais Marie ne pouvait pas oublier Jean. On peut donc fort bien penser que la Très Sainte Vierge descendait souvent du ciel pour lui rendre visite et le consoler, à la manière d'une mère qui a consolé son fils unique, un fils qui ne manque pas de l'aimer en retour.

III) Il semble que Jean ait voulu conserver la trace d'une apparition particulière de la Vierge pour en faire un mémorial définitif quand il écrivit : "Un grand signe apparut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de 12 étoiles sur sa tête." (Apocalypse 12, 1).
Selon Epiphane, Bernard, Rupert et d'autres Pères encore, Jean parle ici de la Vierge, Mère de Dieu. Jean lui-même semble le sous-entendre. Non, en fait, il paraît bien avoir exprimé cette opinion le plus clairement du monde, car il dit : "Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer" (Apocalypse 12, 3). Par ces mots, c'est sans aucun doute le Christ qu'il décrit, le Roi des rois et le Seigneur, le Fils de Dieu, le seul engendré, le fils de la Vierge, Mère de Dieu. La Vierge, Mère de Dieu, la mère du Christ, l'épouse de Dieu, la Reine du Ciel, la Reine des Anges, apparut donc à Jean, vêtue de la gloire céleste, resplendissante de la beauté et de la majesté divines : "Un grand signe apparut dans le ciel".
Par cette vision céleste, le Seigneur voulait montrer à Jean la grande valeur de ce précieux trésor qu'il avait confié à sa garde, ce trésor qui contient toutes les richesses et toute la gloire du ciel. A travers Jean, Il désirait montrer à l'Eglise catholique universelle, c'est à dire à tous les fidèles du Christ, combien la Vierge était exaltée au milieu des anges et des élus du Paradis.
Dieu agit ainsi de peur que nous pussions croire que Marie avait été rejetée par Lui ; en effet, dans les Ecritures Sacrées, l'Esprit Saint avait fait la grâce à Marie de se sanctifier dans un certain effacement.

IV) L'Ecriture Sainte se montre étonnamment réservée et avare de détails quand il s'agit de parler de la Vierge, il en est d'ailleurs de même pour ce qui touche à la nature des anges et à la gloire du Paradis céleste. Moïse, dans son récit des origines du monde, ne fait aucune mention de ces deux derniers éléments. Il ne nous dit rien sur leur création, même si, sous l'inspiration du Saint-Esprit, il raconte bien des choses au sujet de la création du monde visible et du paradis terrestre, tout comme il le fait au sujet de la formation de l'homme ; et c'est avec simplicité et véracité qu'il raconte les nombreuses actions historiquement véridiques de Dieu et des hommes, ceci afin de produire un témoignage qui traverserait les générations. Moïse a-t-il eu du mépris pour les anges ou pour la création de la Jérusalem céleste, alors même que leur Créateur, l'Artisan de leur existence, n'est autre que Dieu ? Pourquoi donc a-t-il omis d'en parler ? La sagesse lui commanda de garder le silence, car ce qu'il aurait pu dire dépassait la compréhension de notre esprit et la capacité de notre intelligence. Epiphanus va dans le même sens quand dans son Panarium, Haereses 78, il dit de la Vierge Mère de Dieu : "Les Ecritures restent silencieuses en raison de l'excellence du miracle, de peur que celui-ci ne plonge l'esprit des hommes dans la stupeur." Aussi, les Saintes Ecritures ne disent-elles rien des parents de la Vierge ; elles ne disent rien non plus de sa conception ou de sa naissance, contrairement à ce qui s'était passé pour Jean Baptiste. Elles ne nous informent en rien sur l'âge de la Vierge, sa vie, son caractère ou bien encore sa façon de vivre. Elles ne font même aucune allusion à sa mort. C'est soudainement que la Vierge fait son apparition, à la manière de Melkisédek, ce distingué prêtre de Dieu et Roi de Salem, lui dont St Paul dit "qu'il était sans père, sans mère, sans généalogie, sans commencement ni fin" (Genèse 14, 18 + Hébreux 7, 1-3), une affirmation qu'il peut faire puisque aucun de ces renseignements ne figurent dans les Saintes Ecritures. C'est ainsi que la prêtrise fit son apparition, avec majesté, comme si elle descendait du Ciel d'auprès de Dieu, ne tenant son origine ni des hommes ni de la terre.
Le silence, déclare le Prophète Royal, est louange à Dieu : "Avec confiance, ô Dieu ! on te louera dans Sion." (Psaume 64, 1), mais en Hébreu, nous avons : "Dans le silence, ô Dieu ! on te louera dans Sion." En effet, comme rien de ce que l'on peut dire ne saurait constituer une louange adéquate, il est préférable de s'émerveiller en silence devant le divin plutôt que de bafouiller des mots pauvres et inadaptés ; c'est pourquoi le Saint Esprit, qui inspira les saints hommes Dieu, voulut honorer la Mère de Dieu dans ce silence sacré, ne révélant que cette vérité, à savoir qu'elle était digne de devenir l'Epouse de Dieu pour concevoir et mettre au monde le Fils unique de Ce dernier. La Très Sainte Vierge, en conséquence, fit son entrée dans le monde non sans une certaine majesté divine : "L'Ange Gabriel fut envoyé d'auprès de Dieu…vers une vierge…et quand l'ange fut près de la Vierge il lui dit : Je te salue pleine de grâce, le Seigneur est avec toi". (Luc 1, 26-28) Vraiment, "c'est un grand signe qui apparut dans le ciel". Tout à coup, Marie surgit ; c'était comme une apparition divine descendue du ciel, façonnée par la main experte de Dieu. Eve, la première mère des vivants, avait été faite à l'image d'Adam, le premier homme, issu de la terre. Marie, la femme céleste, a été faite à l'image du Christ, le deuxième Homme, venu du ciel. Voilà pourquoi Jean déclare d'une voix forte : "un grand signe apparut dans le ciel".

V) Par cette vision céleste, Dieu souhaitait, autant que faire se peut, montrer à la véritable Eglise les splendeurs divines dont Marie avait été revêtues ; de même, Il désirait révéler aux fidèles les mystères que la Vierge recelait.
Ces révélations, Dieu les donna, afin que tous prissent conscience, par les écrits la concernant, de la grandeur et de la magnificence de la gloire dont elle avait été comblée.
 

Extraits:
saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  prononce souvent cette formule, recueillie par les premiers biographes et authentifiées par les recherches du Père Laurent d'Aoste.

Par le signe de croix
Grâce à ce geste sacré et par l'intermédiaire de la Vierge Marie,
que le Seigneur vous bénisse et vous ait en sa sainte garde !

Qu'il vous montre son visage et vous prenne en pitié pour vous conférer la paix !

Puisse le Tout-Puissant vous rendre la santé après laquelle vous soupirez,
par Notre-Seigneur Jésus-Christ !

Par ce signe de croix, que le Rédempteur vous guérisse,
lui qui calme toutes langueurs et infirmités
en même temps qu'il délivre tous les possédés du démon.

Que Jésus-Christ et la Vierge Marie vous bénissent, par le signe de la sainte croix !


Merveilleux effets de la Parole divine
La Parole de Dieu est lumière pour l'intelligence, feu pour la volonté.
Par elle, l'homme peut connaître Dieu et l'aimer.
Pour l'homme intérieur qui, par la grâce, vit du Saint-Esprit, c'est du pain et de l'eau.
Mais ce pain est plus doux que le rayon de miel, cette eau est meilleure que le vin et le lait. Pour l'âme spirituelle, quel trésor de mérites !
On l'appellera donc : or et pierre précieuse.
Contre le coeur obstiné dans le vice, quel marteau !
Contre la chair rebelle, le monde et le démon : épée qui tranche le péché !
Deuxième sermon de carême 5, 1.
Les oeuvres compètes de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) commencent par les écrits sur la Vierge Marie: 84 sermons sur les prérogatives de l'Immaculée

Voiç cinq extraits :

Arche de la divinité
Autrefois c'était dans l'Arche du Testament du Seigneur, Arche qui était trésor et trône de la divinité, que les véritables Israélites plaçaient pieusement tout leur espoir et leur salut.
C'est à cette Arche qu'ils recouraient dans leurs besoins et leurs adversités. Ils l'honoraient par-dessus tout; prosternés devant elle, ils priaient du fond du coeur pour obtenir les secours divins (1 S 4, 3).

Aujourd'hui, les vrais Israélites, c'est-à-dire les fidèles du Christ, les fils légitimes de la sainte Église, n'agissent pas autrement envers la Vierge, Mère de Dieu, Arche vivante de la divinité. C'est en elle, après le Christ qu'ils ont placé toute l'espérance de leur salut, c'est à elle qu'ils recourent

Dixième sermon sur la salutation angélique : exorde
 

Médiatrice auprès de l'unique Médiateur
Sans aucune injure envers Jésus, sa Mère est appelée notre vie et notre espérance.
Certes, elle ne l'est pas comme le Christ lui-même ;
elle ne l'est pas davantage au même titre que Dieu.

Elle est la vie, puisque c'est par son intermédiaire que nous sommes rendus,participants du fruit de vie, né de son sein.
Comme l'appelle Epiphane (Contre les hérétiques, 42, 1050 ) Marie est « mère des vivants». Par son enfantement du Christ, la voilà, pour nous, cause de vie éternelle.
De la sorte, par le Christ et après lui, la voilà devenue pour le monde entier cause de l'éternel Salut.

D'autre part, elle est notre espérance, puisque notre Mère très tendre, notre Médiatrice et notre Avocate auprès de son Fils, de qui il n'est rien qu'elle ne puisse obtenir.
C'est pourquoi saint Bemard, dans son Sermon sur la Nativité de la Vierge (183, 1015), l'appelle « échelle des pécheurs » et la proclame : « Parfaite Médiatrice auprès du Médiateur» (Mediatricem ad mediatorem).
Voilà pourquoi, Frères : c'est en Marie, Mère de Dieu, qu'après le Christ, son Fils, nous devons placer toute l'espérance de notre salut

Dixième sermon sur la salutation angélique : conclusion.

Regina coeli
Marie est la première forme et l'exemplaire, l'archétype de toute l'Église des élus de Dieu. Le Seigneur la prédestina, au-dessus de tous les saints ;
il la prédestina  au suprême degré de grâce,
                            au suprême degré de gloire,
                            au suprême degré de dignité.
De la sorte, la Vierge est bien vraie Fille de Dieu,
                                                    Épouse et Mère de Dieu,
                                                    Reine des anges et de tous les saints

Fundamenta ejus : deuxième sermon, p. 147.

Vierge aux miracles
Les trois fleuves de la Divinité :
le fleuve de la puissance, celui de la sainteté, celui de la bénignité divine
se déversent en Marie, cette mer immense.
De la sorte, la Vïerge est devenue sainte et clémente entre toutes les créatures :
d'une puissance, d'une sainteté et d'une clémence
qui ne sont dépassées que par celles de Dieu.
Aussi peut-elle opérer des miracles et nous combler de multiples bienfaits

Dixième sermon sur le Cantique, III, p. 297.

Reine de toutes créatures
Marie, en qui Dieu fit alliance avec l'humanité,
en qui le Verbe s'incarna,
se trouve toute proche du Seigneur et très intimement unie à lui comme épouse,
toute proche et intimement unie à Dieu comme mère

Septième sermon sur la salutation angéligue.
 

Un pieux enfant de Marie
Tel est, en plénitude, le capucin soldat, au témoignage même d'un érudit moderne, son confrère, le Père Jérôme de Paris. De ce dernier, quiconque veut des renseignements puisés à la source doit lire le brillant essai : La Doctrine mariale de saint Laurent de
 
 

Brindes (Paris, 1933). La leçon dispensée culmine en cette expression dogmatique : « Il ne s'agit pas seulement d'honorer Marie par l'imitation de ses vertus. Nos hommages montent vers elle, non comme ils montent vers Dieu, mais comme il convient à une créature privilégiée » (Op. cit., pp. 180-189).
Quant à la touchante dévotion de ce fils de la Vierge, les éditeurs capucins la caractérisent :
Ravi en Dieu, par Marie
Frère Laurent a constamment le nom de Marie dans le ceeur et sur les lèvres. Le plus souvent, alors qu'il contemple ses grandeurs, le ravissement de l'extase s'empare de lui. En voyage, il aime chanter les louanges mariales, répétant de préférence celles que composa Pétrarque (fi 1374)... Ne signe-t-il pas habituellement son appartenance : « Nos cum prole pla benedicat Virgo Maria » (Comme membres de sa famille qui la vénèrent, que la Vierge Marie nous bénisse !) (oeuvres complètes, le vol., pp. 17 et 18).
 
 
 

Prière de saint Laurent de Brindisi (de Brindes)

Dieu de miséricorde, détruis tout mal.
Par ta grâce, rends bons ceux qui sont mauvais,
afin que nous parvenions tous au ciel








autre citation de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) :

La philosophie n'est qu'une simple émanation de la théologie.
En effet, le Seigneur apparaît aussi bien dans les Écritures que dans la Nature

                                                                    Oeuvres complètes, V 3, pp. 14-15.
 

D'abord, guérissons-nous du péché, cette plaie purulente
Courage, confiance et espérance, pour cette oeuvre des oeuvres

En premier lieu, il importe, du coeur, d'arracher les vices (VI, 626 et XI, 340).

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a commenté 35 000 textes bibliques et en cite 90 000.
 
 

SERMON DE CARÊME de saint Laurent de Brindisi ( de Brindes)
édité par http://casimir.kuczaj.free.fr

Pour mener la vie spirituelle, qui nous est commune avec les anges et les esprits célestes, créés comme nous à l'image et ressemblance de Dieu, il faut nécessairement le pain de la grâce du Saint-Esprit et de l'amour de Dieu. La grâce et l'amour ne sont rien sans la foi, car sans la foi il est impossible de plaire à Dieu. Et la foi ne peut naître sans la prédication de la parole de Dieu: La foi naît de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, c'est l'annonce de la parole du Christ. La prédication de la parole de Dieu est donc nécessaire à la vie spirituelle, de même que les semailles à la vie corporelle. Aussi le Christ a-t-il dit: Le semeur est sorti pour semer. Celui qui est sorti pour semer, c'est le héraut de la justice,

et ce héraut, nous savons par l'Écriture que ce fut Dieu lorsqu'il donna de vive voix, du haut du ciel, la loi de justice à tout le peuple dans le désert. Parfois ce fut l'Ange du Seigneur qui reprocha au peuple sa transgression de la loi divine, au lieu des Pleurs; si bien que tous les fils d'Israël, en entendant le discours de l'Ange, eurent le coeur transpercé et pleurèrent avec de grands cris. Moïse aussi prêcha la loi du Seigneur à tout le peuple, dans les champs de Moab, comme le rapporte le Deutéronome. Enfin le Christ, Dieu et homme, est venu prêcher la parole du Seigneur et envoya les Apôtres faire de même, comme auparavant il avait envoyé les prophètes. La prédication est donc une fonction apostolique, angélique, chrétienne, divine. Car la parole de Dieu est pourvue d'une valeur infinie, puisqu'elle est comme le trésor de tous les biens. C'est d'elle que viennent la foi, l'espérance, la charité, toutes les vertus, tous les dons de l'Esprit Saint, toutes les béatitudes évangéliques, toutes les bonnes oeuvres, tous les mérites de la vie, toute la gloire du paradis: Accueillez la parole semée en vous, car elle peut sauver vos âmes. La parole de Dieu est une lumière pour l'intelligence, un feu pour la volonté afin que l'homme puisse connaître Dieu et l'aimer. Et pour l'homme intérieur, qui vit du Saint-Esprit par la grâce, elle est du pain et de l'eau. Mais du pain plus doux que le miel et le rayon, de l'eau meilleure que le vin et le lait. Elle est, pour l'âme spirituelle, un trésor de mérites, c'est pourquoi elle est appelée or et pierre très précieuse. Contre le coeur obstiné dans ses vices, elle est comme un marteau ; contre la chair, le monde et le démon, elle est une épée qui met à mort tout péché.
 
 

Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant.
Qui sème dans sa chair, moissonnera de sa chair la destruction.
Qui sème dans l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.
La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie.
Comment n'es-tu qu'un avec nous, nous rends-tu fils de Dieu même? Comment nous brûles-tu d'amour et nous blesses-tu sans glaive?Comment peux-tu nous supporter, rester lent à la colère, et de l'ailleurs où lu te tiens voir ici nos moindres gestes?Comment si haut et de si loin ton regard suit-il nos actes? Ton serviteur attend la paix, le courage dans les larmes!

la fête de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est le 21 juillet.
 

Felix A. Mareto, Bibliographia Laurentiana.
Opera complectens an. 1611-1961 edita de Sancto laurentio a Brindisi Doctore apostolico, Roma 1962 (ca. 1500 Titel).
Felix a Mareto, Bibliographia Laurentiana,
opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto Laurentio a Brindisi, Doctore Apostolico. Romae 1962. 286 pp.
Dissertation dogmatique sur Luther
840 homélies ou sermons
Bibliographia Laurentiana, opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto Laurentio a Brindisi, doctore apostolico
Autore: Felice da Mareto
Editore: Ist. Storico dei Cappuccini
Data di pubblicazione: 1962
Pagine: 286
 
 
 

Capucins. Province de Venise
 

2. Lutheranismi hypotyposis.
        Pars 1. Hypotyposis Martini Lutheri. - 1930. - XLVIII-526 p.
        Pars 2. Hypotyposis Ecclesiae et doctrinae lutheranae. - 1931. - XVIII-535 p.
        Pars 3. Hypotyposis Polycarpi Laiseri. - XVI- 437 p.

3. Explanatio in Genesim. - 1935. 6 XXVI-597 p.

4. Quadragesimale primum. - 1936. - XXVI-587 p.

5. Quadragesimale secundum.
        Pars 1. [Dies S. Mathiae apostoli - Feria quarta dominicae secundae quadragesimae.] 1938. - X-607 p.

5. Quadragesimale secundum.
            Pars 2. [Feria quinta dominicae secundae quadragesimae - Sabbato dominicae quartae quadragesimae.] - 1939. - IV-492 p.
            Pars 3. [Dominica Passionis - Dominica in albis.] - 1940. - XIV-543 p.

6. Quadragesimale tertium. - 1941. - XVI-783 p.

7. Adventus. - 1942. - XVI-583 p.

8. Dominicalia. - 1943. - XVI-759 p.

 9. Sanctorale. - 1944. - XVI-676 p.

10. Codex Vindobonensis.
Pars 1. Quadragesimale quartum. - 1954. - XVI-715 p.

4-D-131(2,1) [cotes des oeuvres de saint Laurent à la BNF, rez de jardin]
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Santo Laurentio a Brindisi

San Lorenzo da Brindisi si chiamava in realtà Giulio
                Cesare Russo e nacque nella città pugliese il 22 luglio
                1559 da Guglielmo Russo ed Elisabetta Masella.
                Ancora fanciullo divenne orfano di padre. Studiò nelle
                scuole esterne dei Francescani Conventuali di San
                Paolo Eremita in Brindisi. Tra il 1565 e il 1567 prese
                l'abito dei conventuali, passando così alla scuola per
                oblati e candidati alla vita religiosa. L'usanza dei
                Conventuali di far predicare i fanciulli in alcune
                solennità fa iniziare la sua predicazione pubblica. La
morte della madre oltre che a lasciarlo solo crea a Giulio notevoli difficoltà
economiche,senza per questo ricevere l'aiuto dei parenti, neppure di quel
Giorgio Mezosa, che è suo insegnante presso i Conventuali. Il ragazzo
quattordicenne si trasferisce allora a Venezia presso uno zio sacerdote,
direttore di una scuola privata e curatore dei chierici di San Marco, potendo
così proseguire gli studi e maturare la vocazione nell'ordine dei Cappuccini
Minori. Il 18 febbraio 1575 veste l'abito francescano e gli è imposto dal
vicario provinciale, padre Lorenzo da Bergamo, il suo stesso nome: da quel
momento sarà padre Lorenzo da Brindisi. A Padova a seguì gli studi di
logica e filosofia e nuovamente a Venezia quelli di teologia. Il 18 dicembre
1582 è ordinato sacerdote. Nel 1589 diviene Vicario Generale dell'Ordine in
Toscana, nel 1594 Provinciale di Venezia, nel 1596 secondo Definitore
Generale, nel 1598 Vicario Provinciale in Svizzera, nel 1599 nuovamente
Definitore Generale. Sempre nel 1599 è posto a guida dei missionari che i
cappuccini, su invito del Pontefice, inviano in Germania. Nell'ottobre del
1601 il sacerdoteo chiese di essere uno dei quattro cappellani dediti
all'assistenza spirituale delle truppe cattoliche nella guerra contro i turchi. Fu
quindi destinato all'accampamento imperiale di Albareale in Ungheria, dove
giunse il 9 ottobre e dove si distinse per l'aiuto e per la fermezza durante
l'attacco turco. Il 24 maggio 1602, padre Lorenzo, viene eletto Vicario
Generale dell'Ordine, con l'impegno di visitare tutte le province dell'ordine.
Nel triennio del suo generalato, può tornare anche a Brindisi (1604) dove
decide la costruzione di una chiesa con annesso monastero di clausura
trovando i finanziatori nel duca di Baviera, nella principessa di Caserta ed in
altre personalità conosciute durante i suoi viaggi in Europa, mentre il terreno
è quello della sua casa natale. Nel 1618 è a Napoli dove viene convinto dai
patrizi napoletani a recarsi in Spagna per esporre al re Filippo III le
malversazioni del vicerè don Pietro Giron, duca di Ossuna. Il 26 maggio
1619, evitato l'agguato di sicari ed ostacoli di varia natura, padre Lorenzo
viene ricevuto alla corte di Filippo III. Al termine del colloquio col sovrano
per conferma le sue parole profetizza al re la propria morte imminente e che
se il sovrano non avesse provveduto ai propri sudditi, sarebbe deceduto
entro due anni. Il 22 luglio del 1619, probabilmente avvelenato, il frate
brindisino moriva. Il 31 marzo 1621, come profetizzato, si spegneva anche
Filippo III, che aveva ignorato le richieste napoletane e aveva favorito il
vicerè Ossuna. Nel 1783 Padre Lorenzo viene beatificato da papa Pio VI e
nel 1881 canonizzato da papa Leone XIII. Nel 1959 viene proclamato
dottore della chiesa, col titolo di "doctor apostolicus", da papa Giovanni
XXIII.

Opera omnia, 15 volume., Padua 1928-1956.
 

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