Arguments contre les
Sédévacantistes
Si les sédévacantistes
avaient raison, ils seraient en quelque sorte les sauveurs de l'Eglise
puisqu'ils en seraient le dernier reliquat, ils seraient les derniers porteurs
de la vraie foi catholique (en réalité c'est tout le contraire, ils essaient
de démontrer que l'Eglise enseignante c'est à dire le pape et les 4000
évêques professent la doctrine de l'enfer, professent des hérésies
anciennement condamnées, mais passons).
Si les sédévacantistes étaient soutenus
par Dieu, il serait de la plus haute importance de les doter du charisme
des miracles, car selon saint Thomas d'Aquin, dans la Somme Théologique
IIa IIae, question 178, article 2, les miracles ont pour but de prouver
la véracité de la doctrine de celui qui opère ces miracles :
(...) Dieu les opère pour l’utilité
des hommes et cela de deux manières :
1° pour prouver la vérité enseignée
; 2° pour démontrer la sainteté de quelqu’un que Dieu veut proposer
aux hommes comme un exemple de vertu.
De la première manière des miracles
peuvent être faits par quiconque prêche la vraie foi et invoque le nom
du Christ : ce qui a lieu quelquefois par l’intermédiaire des méchants.
Ainsi les méchants peuvent de cette façon faire des miracles. C’est
pourquoi à l’occasion de ces paroles (Matth., chap. 7) : N’avons-
nous pas prophétisé en votre nom ? saint Jérôme dit : Prophétiser,
ou faire des miracles et chasser des démons, quelquefois ce n’est pas
un effet du mérite de celui qui opère ces merveilles ; mais on fait ces
choses en invoquant le nom du Christ pour que les hommes honorent Dieu
à l’invocation duquel d’aussi grands prodiges se produisent. Mais
dans le second sens les miracles n’ont pour auteurs que des saints, et
c’est pour prouver leur sainteté qu’ils se font ou pendant leur vie,
ou après leur mort, soit par eux, soit par les autres (C’est sur cette
doctrine que repose la canonisation des saints. L’Eglise n’autorise
leur culte qu’autant que leur sainteté est démontrée par des miracles.)
(...)
Si Jésus a fait des miracles tout au long de ses trois ans de vie publique c'est justement pour prouver qu'il était le Christ Messie annoncé par l'Ancien Testament et pour prouver qu'il est Dieu fait homme.
De tous temps, dans
l'histoire de l'Eglise, Dieu a donné à plusieurs de ses saints missionnaires
le pouvoir de faire des miracles pour faire comprendre aux peuples nouvellement
évangélisés, que ces missionnaires venaient de sa part et leur enseignaient
la Vérité sur Dieu et sur la foi : ALORS COMMENT
SE FAIT-IL QUE LES SEDEVACANTISTES NE FASSENT AUCUN MIRACLE ?
Le fait qu'ils ne fassent aucun miracle
n'est-il pas une preuve supplémentaire qu'ils ne viennent pas de Dieu
et n'enseignent par la vérité catholique romaine ?
Au contraire, depuis 1958, au sein de
l'Eglise catholique romaine, inombrables sont les miracles, miracles opérés
par des catholiques romains qui donnent leur assentiment au concile Vatican
II.
Miracles que l'on retrouvent dans tous
les procès en béatification et en canonisation. Les plus connus sont
ceux de Lourdes, et ceux opérés par le saint Padre Pio.
Le Sédévacantisme déjà condamné par Pie IX :
C’est ce qui ressort clairement de l’encyclique Etsi multa luctuosa de S.S. Pie IX, en date du 21 novembre 1873, portant condamnation des erreurs des vieux-catholiques.
« ... Puisqu’ils [les vieux catholiques]
cherchent à prendre au piège le Pontife romain et les évêques, successeurs
de Saint Pierre et des Apôtres et à ruiner la réalité du pouvoir de
juridiction en le transférant au peuple ou, comme ils disent, à la communauté;
puisqu’ils rejettent et attaquent obstinément
le magistère infaillible du Pontife romain d’une part,
[le magistère infaillible] de toute l’Église enseignante d’autre
part;
et puisqu’ils affirment avec une
audace incroyable,
et en cela ils pèchent contre
l’Esprit-Saint
promis par le Christ à son Église pour qu’il demeure toujours en
elle,
que le Pontife romain
ainsi que tous les évêques,
les prêtres,
les peuples unis à lui dans une même communion,
sont tombés
dans l’hérésie quand ils ont ratifié et reconnu publiquement les définitions
du Concile œcuménique du Vatican :
c’est donc
l’indéfectibilité même de l’Église qu’ils nient de la
sorte et ils blasphèment lorsqu’ils proclament son anéantissement dans
le monde entier pour en déduire que sa tête visible et ses évêques
lui ont manqué;
ils peuvent ainsi
prétendre que la nécessité s’est imposée à eux d’instaurer un
épiscopat légitime en la personne de leur pseudo-évêque,
lequel, pour s’être élevé dans la hiérarchie sans passer par la porte
mais en empruntant une autre voie tel un voleur et un brigand, appelle
sur sa propre tête la condamnation du Christ... » Pie
IX, encyclique Etsi multa luctuosa
Les sédévacantistes sont des ex-catholiques romains professant qu'il n'y a plus de pape légitime et plus d'évêques catholiques parce que les papes (Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, Benoit XVI) et tous les évêques se seraient mis à professer des hérésies déja condamnées par le magistère de l'Eglise.
Cette apostasie se serait opérée par l'assentiment (de foi divine) donné aux documents du dernier concile oecuménique : le concile Vatican II.
Selon eux, les évêques ordonnés sous
Pie XII ou avant, entrent dans la basilique Saint Pierre, lieu de réunion
du concile Vatican II en étant vrais évêques catholiques romains, ils
votent la Déclaration Dignitatis Humanae (décembre 1965) et le
jour même du vote, ils ressortent de la basilique Saint Pierre, en apostats
de la foi catholique puisqu'ils se seraient mis, subitement, ce jour là
à adhérer à l'hérésie condamnée.
Questions adressées aux sédévacantistes :
Dans quel document
du magistère de l'Eglise catholique est-il enseigné que l'Eglise hiérarchique
(l'ensemble de tous les évêques de la planète unis et soumis
au saint Père) va apostasier la vraie foi catholique
à une certaine époque ?
Dans quel document,
le magistère de l'Eglise enseigne-t-il que l'abomination de la désolation,
ou l'abomination dans le temple saint de Dieu,
dont parle la Bible, est l'apostasie de tous
les évêques catholiques, l'évêque de Rome étant inclu ?
[pour les deux questions, il s'agit de
donner des documents officiels du magistère de l'Eglise et non des citations
de pères ou docteurs de l'Eglise, de Docteur, ou de théologiens qui ne
peuvent pas contredire ce que la théologie catholique a toujours enseigné
sur l'unité, la sainteté, la catholicité, l'apostolicité, la visibilité
et l'indéfectibilité de l'Eglise Catholique Romaine.]
Objection : La foi catholique enseigne que l'Eglise Catholique Romaine est indéfectible.
Pour les sédévacantistes, tous les évêques nommés sous Pie XII et avant Pie XII étaient de vrais évêques catholiques et ensuite en 1962-1965, ils ont apostasié la foi catholique en donnant leur assentiment aux textes du concile Vatican II, lesquels, selon les sédévacantistes, contiennent des "hérésies" soit-disant "évidentes".
Quand on donne publiquement son assentiment à une hérésie évidente, hérésie déjà plusieurs fois condamnée par la Sainte Eglise catholique, on perd la foi en totalité, et si l'on adhère à cette hérésie, on apostasie la foi catholique romaine.
Les sédévacantistes pensent donc que depuis 1965 (décembre 1965 = cloture du concile Vatican II) il ne restait que Mgr lefebvre et Mgr de Castro Mayer à avoir la foi catholique.
Où est-il enseigné [dans les documents officiels du magistère] que l'église enseignante (= tous les évêques) vont apostasier la foi catholique ?
Même durant la crise arienne, une partie très importante des évêques gardèrent la vraie foi catholique et croyaient que Jésus était vrai Dieu et vrai homme et non pas seulement un homme.
La foi catholique enseigne que l'Eglise
Catholique Romaine est divine, qu'elle est indéfectible.
Tel auteur sédévacantiste enseigne que
des versets de l'Ecriture indiquent la survenue de l'abomination de
la désolation dans le temple saint.
Mais dans quels document du magistère
est-il enseigné que cette
abomination dans le temple saint est
la défaite de l'église catholique romaine ?
Où est-il enseigné que l'on peut suivre
l'église et sa hiérarchie enseignante (= tous les évêques catholiques
du monde unis au pape) pour toute l'histoire de l'humanité sauf pour
une période non déterminée ?
La théologie catholique n'a jamais enseigné que l'église allait connaitre la défaite et se transformer en prédicateur de l'erreur pour les hommes de bonne volonté durant une période de son histoire.
L'église catholique romaine est divine
: elle est l'oeuvre de la sainte Trinité, elle est habitée par
la Sainte Trinité et dirigée par Elle. Satan n'arrivera jamais à en
prendre le contrôle (pape + collège de tous les évêques) malgré le
fait que l'immense majorité de ses membres soient de pécheurs.
voir des documents qui ont la confiance
des sédévacantistes :
Les décrets des conciles oecuméniques.
Le catéchisme de saint Pie X
Le catéchisme du Concile de Trente dont
le véritable nom est Catéchisme Romain.
le Grand Catéchisme de saint Pierre
Canisius.
Une crise est possible, pas la chute de tous les évêques avec le pape
Il est possible que l'Eglise catholique
connaisse une crise très grave comme lorsqu'il y eut plusieurs papes en
même temps avec les papes d'Avignon ou lorsque de nombreux évêques furent
ariens.
Mais dans le cas actuel, il n'y a pas
de division mondiale évêques contre évêques au nom de la vraie foi,
tous les évêques catholiques romains reçoivent les textes de Vatican
II et leur donnent une interprétation conforme à la Tradition si certaines
expressions peuvent sembler nouvelles ou contredisant le magistère antérieur
de l'Eglise.
Certains comme saint Robert Bellarmin,
estiment possible que ponctuellement un pape adhèrent à l'hérésie,
cela sembla être le cas avec le pape Libère lors de la crise arienne,
mais justement, il n'est jamais arrivé que le pape sombre en même temps
que tous les évêques de la planète (= l'église hiérarchique).
Les sédévacantistes devraient
se dire :
tel texte me semble hérétique mais
comme il est professé par le pape et tous les évêques c'est que je dois
me tromper et que le vrai sens de ce texte est à trouver dans le magistère
de l'église.
Tout texte ambigu trouve son sens réel dans la théologie catholique antèrieure.
Exemple : au XIXème siècle, les papes
condamnent la liberté de faire n'importe
quoi (liberté absolue de conscience),
au XXème, Vatican II loue la liberté
d'obéir à sa conscience (liberté religieuse), tout en ajoutant que la
conscience a le devoir de se former et d'adhérer à la vérité quand
elle l'a découverte.
Dignitatis Humanae ne dit pas le
contraire de Quanta Cura ou du syllabus.
Autre objection : Au Portugal, le dogme de la foi sera préservé
A Fatima, la Vierge Marie dira : Au Portugal, le dogme de la foi sera préservé (c'est la première phrase du 3ème secret de Fatima). [Le dogme de la foi = la foi dogmatique = la partie plus essentielle, le coeur de la foi]
Or l'église du Portugal n'affiche aucune différence substantielle avec les églises catholiques des autres pays de la planète. On ne peut pas dire que les évêques portugais aient dénoncé telle ou telle erreur qui se serait glissée dans le concile Vatican II.
C'est donc que Notre Dame de Fatima enseigne que l'Eglise Catholique Romaine, présente au Portugal gardera toujours la vraie foi.
Les sédévacantistes qui citent au tout propos le secret de la Salette, seraient bien inspirés de se demander si Notre Dame de Fatima pouvait faire une telle déclaration la thèse sédévacantiste était vraie ?
Lors des apparitions à Sainte Catherine Labouré, rue du Bac, à Paris, la Sainte Vierge n'a pas non plus mis en garde contre une perte de la foi dans les congrégations fondées par saint Vincent de Paul, au contraire.
Autre Objection : les sédévacantistes
citent souvent la phrase issue du
secret de la Salette :
Rome perdra la foi, mais :
Rome ne désigne pas toute l'Eglise
enseignante mais seulement le Saint Père,
or les sédévacantistes pensent que la
quasi totalité des évêques catholiques a perdu la foi et les moeurs.
Certains grands théologiens (Saint Robert
Bellarmin, Cajetan) estiment possible qu'un antipape occupe pour un temps
court et limité (quelques années seulement) le saint Siège. Aucun théologien
catholique enseigne la possibilité d'une succession de plusieurs anti-papes
pour une durée de plus de 50 ans (Jean XXIII à Benoit XVI), croire cela
est parfaitement anti-catholique, contraire à la foi catholique romaine.
D'autre part, les apparitions telles que
La Salette, n'appartiennent pas au dépôt de la foi et il est contraire
à la foi catholique, de leur donner l'importance que leur donnent les
sédévacantistes.
On ne doit pas se conduire pour ce qui
regarde le salut en se fondant sur des apparitions postérieures à la
mort du dernier des 12 apôtres. Le faire est rompre avec les usages habituelles
des catholiques depuis deux mille ans.
Les sédévacantistes refusent de croire à la stabilité de l'Eglise catholique romaine :
STABILITE DE L’EGLISE.
– La stabilité invaincue de l’Eglise est énoncée par le concile
du Vatican comme un motif puissant et perpétuel de sa crédibilité et
un témoignage de sa mission divine. Const. De fide catholica, c. III,
Denz-Bannw., n. 1794. Sans doute cette stabilité se confond, sur la plupart
des points, avec d’autres propriétés de l’Eglise, notamment son unicité
sa catholicité, son apostolicité. Cependant, il convient de s’y arrêter
brièvement, pour marquer les deux aspects sous lesquels ces autres propriétés
de l’Eglise du Christ prennent une valeur apologétique plus accentuée.
C’est :
1°
La stabilité historique.
Le Christ a fondé son Eglise
et a dressé aux premiers pasteurs et fidèles cette promesse solennelle
: « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation
du siècle. » Matth., XXVIII, 20. Il ne s’agit pas de constater simplement
dans l’Eglise une continuité de fait et pour ainsi dire toute matérielle
; mais on doit y trouver une continuité formelle, répondant, à tous
les âges de l’Eglise, aux intentions de son divin fondateur.
L’apologète qui s’emparera
de cette donnée de stabilité historique, mettra en relief ses trois aspects
principaux :
1. Premier aspect : continuité
de l’Eglise considérée dans sa constitution même. Ni les persécutions,
ni les changements politiques, ni l’ingérence abusive du pouvoir civil,
ni à certaines époques l’inconduite de chefs spirituels amenés au
sacerdoce sans vocation et par l’esprit de lucre ou le désir des honneurs,
ni même l’épreuve périlleuse des schismes, n’ont pu exercer d’influence
délétère compromettant la constitution même donnée par le Christ à
son Eglise.
2. Deuxième aspect :
continuité
de l’Eglise considérée dans la succession même de ses chefs, et
principalement de l’évêque de Rome, souverain pontife dans l’Eglise.
C’est considéré sous cet aspect que l’argument de l’apostolicité
de l’Eglise prend toute sa valeur.
3. Enfin, Troisième aspect
: nonobstant cette continuité ou plutôt même à cause d’elle, affirmation
d’un progrès normal répondant
aux exigences de la croissance continue d’une société dont le rôle
doit être universel dans le temps comme dans l’espace. Ainsi, sans
compromettre aucun élément essentiel de sa constitution et de son gouvernement,
l’Eglise a su s’adapter aux conditions successives et parfois bien
différentes qu’imposaient à son action les modifications profondes
de l’ordre politique ou social. Bien plus, en elle-même, elle s’est
développée et a perfectionné sa constitution et son gouvernement dans
un sens qui répond aux volontés du Christ. On trouvera ici [aussi] à
l’article PAPE [du Dictionnaire de Théologie Catholique] une démonstration
frappante de cette stabilité dans un progrès continu.
2°
La stabilité doctrinale. – « Allez, enseignez toutes les nations…,
leur apprenant ainsi à garder tout ce que je vous ai commandé. » Matth.,
XXVIII, 19-20. Cette stabilité doctrinale est peut-être plus remarquable
encore que la stabilité historique. Elle comporte, de la part de l’Eglise,
un triple rôle, humainement impossible à tenir.
1. En premier lieu, l’Eglise
a dû maintenir intact le dépôt sacré des vérités révélées qui
lui a été confié. Or, une telle conservation, en des matières où
souvent l’intelligence humaine ne peut être fixée par l’évidence
de la vérité, est déjà par elle-même un fait extraordinaire qu’on
ne saurait expliquer sans une assistance spéciale de Dieu.
2. En second lieu, l’Eglise
a dû maintenir intact ce dépôt en préservant des adultérations
nombreuses et incessantes que l’esprit humain, en quête d’explications
nouvelles, a voulu, et souvent de la meilleure foi du monde, y faire pénétrer.
Les hérésies des IVe et Ve siècles contre les dogmes de la Trinité
et de l’incarnation ont été des épreuves plus redoutables que les
sanglantes persécutions des âges précédents. Et il a fallu, non seulement
pour résister à l’esprit d’erreur, mais encore pour formuler la vérité
en face des hérétiques, une assistance tout aussi extraordinaire.
3. Enfin, l’Eglise a su
maintenir le dépôt de la foi, tout en dirigeant le progrès qui devait
naturellement s’affirmer. Sa stabilité doctrinale comportait cette
délicate adaptation du maintien intégral de la foi aux légitimes évolutions
d’une pensée, substantiellement fidèle aux enseignements du Christ,
mais cherchant à en pénétrer de plus en plus les richesses insoupçonnées,
à la fois dans l’ordre de la spéculation et dans l’ordre des applications
pratiques à la vie et à la piété chrétiennes.
Cette stabilité de l’Eglise,
à la fois historique et doctrinale, est un aspect de son indéfectibilité,
étudiée à l’article EGLISE, [du Dictionnaire de Théologie Catholique]
t. IV, col. 2145-2150.
cf. Article Stabilité de l'Abbé
A. MICHEL., dans le Dictionnaire de Théologie Catholique, Paris,
éditions Letouzey et Ané, 87, Bd Raspail, 1941, Tome XIV, col.2554-256.
Autre objection : Les sédévacantistes ne sont pas d'accord entre eux.
Les sédévacantistes prétendent que les
hérésies, soit disant enseignées par le concile Vatican II, sont des
hérésies évidentes or les différentes courants sédévacantistes
ne sont pas d'accord entre eux dans la définition des dites hérésies.
Ces groupuscules se font d'ailleurs une
guerre acharnée et se traitent mutuellement d'hérétiques.
On se trouve très loins de
l'évidence
qu'ils invoquent.
les sedevacantistes ne sont pas d'accord
sur l'hérésie formelle soit disant diagnostiquée dans le texte
de Vatican II sur la liberté religieuse
ils analysent une hérésie mais pas la
même, ils ne donnent pas la même définition à cette pseudo-hérésie
soit-disant enseignée par la déclaration
Dignitatis Humanae
preuve qu'aucune certitude ne peut être
trouvée en cette matière
En l'absence de certitude, il faut choisir
le plus sur: tenir que la déclaration conciliaire sur la liberté
religieuse peut être interprétée dans
un sens catholique fidèle à la tradition de l'église catholique
romaine
Il s'agit du salut éternel, en cette matière,
on se doit de choisir le plus sur; et face à des
sédévacantistes qui ne trouvent
pas dans le texte conciliaire la même hérésie formelle, on ne peut
qu'opposer un refus de partager leur point
de vue
Si la liberté religieuse du concile Vatican
II était hérétique, des théologiens et des évêques auraient
fait immédiatement le diagnostic et ils
seraient au moins représentatifs d'un accord entre eux pour y
dénoncer la même hérésie formelle
Ce qui a fait se dresser Mgr Marcel Lefebvre,
ce n'est pas la liberté religieuse tout d'abord, mais les
abus liturgiques,
ce n'est qu'ensuite qu'il a estimé que
la source de tout le mal venait de la déclaration conciliaire sur la
liberté religieuse et ensuite celle-ci
enfanta l'oecuménisme et la collégialité
Au sein de la mouvance sédévacantiste,
non seulement ils ne discernent pas le même poison (la
même hérésie formelle) mais en plus
certains finissent pas discerner un texte vraiment catholique
alors qu'ils pensaient y avoir lu une
hérésie : c'est le cas des dominicains traditionnalistes de
Chéméré (Fraternité Saint Vincent
Ferrier, située en Mayenne, France, Europe) ou de l'abbé Bernard
LUCIEN, professeur à la Fraternité Saint Pierre.
Face à un texte ambigu, l'attitude catholique consiste à l'interpréter dans un sens catholique.
le génie de l'église catholique est de
s'adapter aux mutations de civilisation tout en préservant le
dépôt divin de la Révélation
à chaque fois que cela se produit une
frange du troupeau crie à la trahison et reste dans son coin
(schisme) refusant d'appliquer les nouvelles
modalités de la même vérité éternelle.
Benoit XVI est vrai pape, vraiment catholique.
déc. 2009
Argument contre les écrits de l'abbé Vincent-Marie Zins, diacre ordonné par Mgr Marcel Lefebvre puis exclu du séminaire d'Ecône (FSPX) :
Concrètement, l'abbé Zins enseigne [dans ses livres et dans sa revue] qu'il faut faire prévaloir son analyse personnelle sur les documents officiels de l'Eglise Romaine, car aucun document du magistère n'enseigne que l'abomination de la désolation dans le temple saint de Dieu est la chute de l'ensemble de l'Eglise hiérarchique dans la profession de l'hérésie mais l'abbé Zins, estime que cette chute universelle, serait un fait évident et que contre ce pseudo fait, aucun argument ne vaudrait.
L'abbé Zins propose le primat de la déduction personnelle, une variante du libre examen des protestants : on doit décider de son salut, en suivant en premier, ses propres réflexions, même si leurs conclusions sont en contradiction avec l'enseignement du magistère de l'Eglise.
Exemple : ma réflexion
personnelle me porte à conclure que l'abomination dans le temple saint
de Dieu (dont parle la Bible et que commentent les pères de l'Eglise)
est l'apostasie de la quasi unanimité de l'église hiérarchique, laquelle
apostasie se serait concrétisée par l'assentiment de foi divine donné
par tous les évêques catholique romains à des hérésies condamnées
par l'église catholique romaine lors du Concile Vatican II.
Moi, l'abbé Vincent-Marie
Zins, je prétend que cette conclusion est "évidente";
mais je concède que
nous sommes seulement une poignée à affirmer cette "déduction"
parce que nous sommes
plus vertueux que les autres,
nous sommes courageux,
les autres sont des lâches attachés aux biens matériels.
A cette position de l'abbé Zins, nous opposons le fait que si cette thèse était exacte, c'est à dire, si effectivement, il était enseigné par la Révélation, que l'Eglise hiérarchique (l'ensemble de tous les évêques catholique, pape y compris) devait un jour proposer aux hommes de bonne volonté, les enseignements de Satan, l'Eglise nous aurait prévenu dans les documents officiels de son magistère (décrets de conciles, Catéchisme Romain, actes de papes, ...) or, on ne trouve rien de tel dans l'enseignement officiel de l'église catholique romaine.
Au contraire,
il est clairement enseigné que, l'Eglise catholique romaine est infaillible,
invincible, et stable [sur la foi en la stabilité de l'Eglise catholique
romaine, voir, plus haut sur cette page html, l'article Stabilité,
extrait du Dictionnaire de Théologie Catholique des éditions Letouzey
et Ané]
Il est
clairement enseigné, notamment à Vatican I que l'Eglise catholique ne
donnera jamais aux hommes, à la place des enseignements de Dieu, les enseignements
de Satan
Même
s'il est possible qu'un pape tombe ponctuellement dans l'erreur, Jésus
qui a dit à ses apôtres :
"qui vous écoute, m'écoute"
n'a pas dit "qui écoute Pierre, m'écoute".
Jésus a promis l'invincibilité
non seulement à l'évêque de Rome, successeur de saint Pierre, mais à
tous les évêques ensemble : "je suis avec vous jusqu'à la fin des temps".
Jésus aurait pu dire : "je suis avec Pierre jusqu'à la fin des temps",
mais il a précisé qu'il soutenait et était présent auprès de tout
le collèges des apôtres, pas seulement auprès de saint Pierre.
Les doctrines proposées dans les conciles oecuméniques, conciles ratifiés par le pape, ne peuvent pas contenir d'hérésie. Les évêques de la planète ne peuvent pas, à un moment précis, tous professer une hérésie. cela n'a jamais eu lieu et cela n'arrivera jamais.
La preuve
de cette impossibilité est double :
- historiquement,
cela ne s'est jamais produit
- les
documents officiels de l'église catholique romaine affirment qu'il faut
être soumis à l'église hiérarchique toujours et partout, il n'est pas
enseigné qu'il se produira à un moment de l'histoire de l'Eglise, une
prise de controle de l'église par Satan, qui pendant un temps limité
pourra enseigner une hérésie, c'est à dire une erreur sur la foi ou
les moeurs.
P.S. : L'abbé Zins estime que l'analyse que nous faisons de ses écrits est grandement éloignée de ce qui fait le fond de sa pensée. Pour présenter les choses à sa manière, il faudrait plutôt dire que croyant voir une opposition absolument inconciliable entre l'enseignement de Pie IX et celui de Paul VI, notamment sur la liberté religieuse, il pense pouvoir en déduire, au nom de l'infaillibilité pontificale, que Paul VI ne peut pas être pape.
Jean XXIII est également accusé de ne pas être pape en raison d'accusation de soit-disant hérésie dans Pacem in Terris. Une fois cela acquis (Jean XXIII et Paul VI n'auraient jamais été évêques de Rome), la question de la disparition de l'église enseignante dont nous nous servons pour lui répondre, lui semble être vidée de sa substance parce que l'abbé Zins raisonne ainsi : sans évêque de Rome, l'ensemble du collège épiscopal peut promouvoir des hérésies condamnées. Affirmation qui nous semble être hérétique. Le Seigneur a dit qui vous écoute , m'écoute, il n'a pas dit qui écoute saint Pierre, m'écoute.
De toute manière, on retombe sur le même problème, qu'elle que soit la modalité de la soit disant disparition de l'église enseignante, il revient aux sédévacantistes le devoir moral de trouver dans les enseignements officiels du magistère l'enseignement selon lequel l'église enseignante viendrait à disparaître durant une période de l'histoire de l'église. Ils risquent de chercher longtemps puisque cette idée est directement contraire aux dogmes de la stabilité, de l'indéfectibilité et de la visibilité de l'église catholique romaine.
Devant mon reproche de son incapacité à produire une document du magistère enseignant la soit disant défaite temporaire de l'église enseignante, l'abbé Zins estime que des passages des écrits des pères de l'église en tiennent lieu (31 octobre 2012).
19 janvier 2015.17h37