Saint Thomas d’Aquin - Somme Théologique

Supplément = 5ème partie

Question 37 : De la distinction des ordres, de leurs actes et de l’impression du caractère

 

         Nous devons ensuite nous occuper de la distinction des ordres, de leurs actes, et de l’impression du caractère. A cet égard cinq questions se présentent : 1° Doit-on distinguer plusieurs ordres ? (Quand il s’agit des ordres mineurs il est probable que le péché n’est que véniel, à cause du défaut de gravité dans la matière.) — 2° Combien y en a-t-il ? (Le concile de Trente distingue aussi sept ordres, et exclut ainsi la tonsure qui n’est pas un ordre, mais une disposition, une préparation à les recevoir.) — 3° Doit-on distinguer des ordres sacrés et d’autres qui ne le sont pas ? — 4° Les actes des ordres sont-ils convenablement déterminés dans le Maître des sentences ? — 5° En quel temps les caractères des ordres sont-ils imprimés ? (Sur cet article, voyez ce que nous avons dit plus haut au sujet des controverses qui existent parmi les théologiens, touchant la matière et la forme de ce sacrement.)

 

Article 1 : Doit-on distinguer plusieurs ordres ?

 

          Objection N°1. Il semble qu’on ne doive pas distinguer plusieurs ordres. Car plus une vertu est grande, et moins elle est multipliée. Or, le sacrement de l’ordre est plus noble que les autres sacrements, en ce qu’il place ceux qui le reçoivent dans un rang supérieur aux autres. Par conséquent puisqu’on ne distingue pas les autres sacrements en plusieurs parties qui reçoivent le nom du tout, on ne doit pas non plus distinguer ce sacrement en plusieurs ordres.

          Réponse à l’objection N°1 : On donne les autres sacrements pour en recevoir certains effets, tandis qu’on confère l’ordre principalement pour accomplir certains actes. C’est pourquoi il faut qu’on distingue le sacrement de l’ordre selon la diversité des actes, comme on distingue les puissances par les actes.

 

          Objection N°2. Quand on fait une division, on divise le tout en parties intégrantes ou en parties subjectives. Ici on n’a pas divisé le tout en ses parties intégrantes, parce qu’alors elles ne recevraient pas le nom du tout. On l’a donc divisé en ses parties subjectives. Or, les parties subjectives reçoivent au pluriel le nom du genre éloigné, comme du genre prochain. Ainsi un homme et un âne forment plusieurs animaux et plusieurs corps animés. Par conséquent comme le sacerdoce et le diaconat forment plusieurs ordres, de même ils forment plusieurs sacrements, puisque le sacrement tient lieu de genre par rapport aux ordres.

          Réponse à l’objection N°2 : La division de l’ordre n’est pas celle d’un tout intégral en ses parties, ni d’un tout universel, mais d’un tout potentiel (Il y a des théologiens qui rapportent cette distinction à la division d’un tout universel en ses espèces, et Sylvius considère leur sentiment comme probable.). La nature de ce tout c’est d’être tout entier selon son essence complète dans une chose et de n’être que suivant une certaine participation dans les autres. Car la plénitude entière de ce sacrement est dans un ordre, c’est-à-dire dans le sacerdoce, tandis qu’il n’y en a qu’une certaine participation dans les autres. C’est ce que signifient ces paroles du Seigneur à Moïse (Nomb., 11, 17) : Je prendrai de l’esprit prophétique qui est en vous, et je leur en ferai part, afin qu’ils portent avec vous le fardeau de ce peuple. C’est pourquoi tous les ordres ne font qu’un seul sacrement.

 

          Objection N°3. D’après Aristote (Eth., liv. 8, chap. 10), le gouvernement où il n’y a qu’un chef est une forme de gouvernement plus noble que l’aristocratie où les divers emplois sont occupés par des individus différents. Or, le gouvernement de l’Eglise doit être le plus noble. Il ne devrait donc pas y avoir dans l’Eglise une distinction d’ordres par rapport à des actes divers, mais toute la puissance devrait résider dans un seul, et par conséquent il ne devrait y avoir qu’un ordre.

          Réponse à l’objection N°3 : Dans une monarchie quoique toute la plénitude de la puissance réside dans le roi, cependant on n’exclut pas les pouvoirs des ministres qui sont une participation du pouvoir royal. Et il en est de même pour l’ordre, au lieu que dans l’aristocratie, la plénitude du pouvoir ne réside dans aucun, mais elle est dans tout le monde.

 

          Mais c’est le contraire. L’Eglise est le corps mystique du Christ qui est semblable au corps naturel, d’après l’Apôtre (Rom., chap. 12, 1 Cor., chap. 12, Eph., chap. 1 et Col., chap. 1). Or, dans le corps naturel les membres ont des charges diverses. Il doit donc aussi y avoir dans l’Eglise divers ordres.

          Le ministère du Nouveau testament est plus noble que celui de l’Ancien, comme on le voit (2 Cor., chap. 3). Or, dans l’Ancien Testament on sanctifiait non seulement les prêtres, mais encore les lévites leurs ministres. Donc sous le Nouveau Testament on doit consacrer par le sacrement de l’ordre non seulement les prêtres, mais leurs ministres, et par conséquent il faut qu’il y ait plusieurs ordres.

 

          Conclusion Pour que la sagesse de Dieu, qui brille surtout dans la distinction bien ordonnée des choses parût avec plus d’éclat, il a fallu qu’il n’y eût pas qu’un ordre sacré, mais qu’il y en eût plusieurs dans l’Eglise.

          Il faut répondre que les ordres ont été multipliés dans l’Eglise pour trois raisons : 1° Pour manifester la sagesse de Dieu qui brille surtout dans la distinction bien ordonnée des choses aussi bien dans l’ordre naturel que dans l’ordre spirituel, ce qui est marqué par ce qui arriva à la reine de Saba qui en voyant l’ordre de ceux qui servaient Salomon, fut tout hors d’elle-même (3 Rois, 10, 4) par suite de l’admiration que lui inspira cette sagesse. 2° Pour venir en aide à la faiblesse humaine ; parce qu’un seul ne pourrait accomplir tout ce qui appartient aux mystères divins, sans être grandement surchargé. C’est pour cela qu’on distingue plusieurs ordres selon les différents emplois, c’est ce qui est évident, parce que le Seigneur (Nomb., chap. 11) donna à Moïse soixante-dix vieillards pour l’aider. 3° Pour donner aux hommes un moyen plus avantageux pour progresser, en en distribuant un plus grand nombre dans diverses charges pour les rendre tous les coopérateurs de Dieu. Car il n’y a rien de plus divin que ces fonctions, comme le dit saint Denis (De eccles. hier., chap. 3).

 

Article 2 : Y a-t-il sept ordres ?

 

          Objection N°1. Il semble qu’il n’y ait pas sept ordres. Car les ordres de l’Eglise se rapportent aux actes hiérarchiques. Or, il n’y a que trois actes hiérarchiques : purifier, éclairer, perfectionner, et c’est d’après cela que saint Denis distingue trois ordres (De eccles. hier., chap. 5). Il n’y en a donc pas sept.

          Réponse à l’objection N°1 : Saint Denis parle des ordres, non comme sacrements, mais selon qu’ils se rapportent aux actions hiérarchiques. C’est pourquoi il distingue trois ordres d’après ces actions. Le premier de ces ordres, c’est-à-dire l’épiscopat, le produit toutes les trois ; le second c’est-à-dire le sacerdoce, n’en produit que deux ; le troisième ou le diaconat n’en produit qu’une, la prédication ; il appelle ministre celui qui l’exerce et sous ce nom il comprend tous les ordres inférieurs. Mais les ordres sont des sacrements (Saint Thomas considère tous ces ordres comme autant de sacrements ; mais la question est controversée, et il nous paraît très probable que le sous-diaconat et les ordres mineurs ne sont pas des sacrements.) par suite de leur rapport avec le plus grand des sacrements. C’est pourquoi on peut considérer à ce point de vue le nombre des ordres.

 

          Objection N°2. Tous les sacrements tirent leur efficacité et leur autorité de l’institution du Christ ou au moins de ses apôtres. Or, dans l’enseignement du Christ et des apôtres, il n’est fait mention que des prêtres et des diacres. Il semble donc qu’il n’y ait pas d’autres ordres.

          Réponse à l’objection N°2 : Dans la primitive Eglise, à cause du petit nombre des ministres, on confiait tous les ministères inférieurs aux diacres, comme on le voit par saint Denis quand il dit (De eccles. hier., chap. 3) : Parmi les ministres, les uns se tiennent près des portes fermées du temple, les autres remplissent d’autres fonctions de leur ordre, et il y en a qui présentent aux prêtres sur l’autel le pain sacré et le calice de bénédiction. Néanmoins tous ces pouvoirs existaient dans le seul pouvoir du diacre, mais implicitement. Mais le culte divin s’est ensuite développé, et l’Eglise a donné explicitement à des ordres ce qu’elle possédait implicitement dans un seul. Et c’est dans ce sens que le Maître des sentences dit (loc. sup. cit.) qu’il s’est créé d’autres ordres.

 

          Objection N°3. Par le sacrement de l’ordre on est établi dispensateur des autres sacrements. Or, il n’y a que six autres sacrements. Il ne doit donc y avoir que six ordres.

          Réponse à l’objection N°3 : Les ordres ont principalement pour but le sacrement de l’eucharistie et que par suite ils se rapportent aux autres, parce que les autres sacrements découlent aussi de ce qui est contenu dans l’eucharistie. Par conséquent il ne faut pas distinguer les ordres d’après les sacrements.

 

          Objection N°4. Mais au contraire il semble qu’il devrait y en avoir un plus grand nombre. Car plus une vertu est élevée, et moins elle doit être multipliée. Or, la puissance hiérarchique existe d’une manière plus élevée dans les anges qu’en nous, comme le dit saint Denis (De eccles. hier., chap. 1, circ. med.). Par conséquent, puisqu’il y a neuf ordres dans la hiérarchie des anges, il devrait y en avoir autant dans l’Eglise ou même davantage.

          Réponse à l’objection N°4 : Les anges diffèrent d’espèce, et c’est pour cela qu’il peut y avoir en eux une manière différente de recevoir les choses divines ; c’est aussi pour ce motif qu’on distingue parmi eux différentes hiérarchies. Mais dans les hommes il n’y a qu’une seule hiérarchie, parce qu’il n’y a qu’une manière de recevoir les choses divines, et cette manière est une conséquence de la nature de l’espèce humaine, c’est-à-dire qu’il faut qu’ils les reçoivent par les images des choses sensibles. C’est pourquoi la distinction des ordres parmi les anges ne peut exister par rapport à un sacrement, comme elle existe parmi nous ; elle ne peut exister que par rapport aux actions hiérarchiques que parmi eux tout ordre exerce sur ceux qui lui sont inférieurs. Sous ce rapport nos ordres correspondent aux leurs ; parce que dans notre hiérarchie il y a trois ordres qui sont distincts d’après les trois actions hiérarchiques, comme dans toute hiérarchie des anges.

 

          Objection N°5. La prophétie des psaumes est la plus noble de toutes les prophéties. Or, il y a un ordre pour lire les autres prophéties dans l’Eglise, celui de lecteur. Il devrait donc y avoir un autre ordre pour la récitation des psaumes, surtout puisque (Decret., dist. 21, chap. Cleros) le psalmiste est placé parmi les ordres le second après le portier.

          Réponse à l’objection N°5 : La fonction du psalmiste n’est pas un ordre, mais un office annexé à un ordre. Car comme les psaumes se chantent, le psalmiste reçoit pour ce motif le nom de chantre. Le chantre n’appartient pas à un ordre spécial, soit parce que tout le chœur peut chanter, soit parce qu’il n’a pas avec l’eucharistie un rapport spécial. Cependant parce que c’est un office, quelquefois on le compte parmi les ordres en prenant ce mot dans un sens large.

 

          Conclusion On a établi avec raison sept ordres selon le nombre des fonctions qu’il fallait remplir pour conserver l’eucharistie et la traiter convenablement ; ces ordres sont ceux de prêtres, de diacres, de sous-diacres, d’acolytes, de lecteurs, d’exorcistes et de portiers.

          Il faut répondre qu’il y en a qui montrent que ces ordres suffisent en les mettant en rapport avec les grâces gratuitement données dont parle l’Apôtre (1 Cor., chap. 12). Ainsi ils disent que le don de parler avec sagesse convient à l’évêque, parce que c’est à lui à ordonner les autres ; le don de parler avec science au prêtre, parce qu’il doit avoir la clef de la science ; la foi au diacre qui prêche l’Evangile ; les œuvres des vertus au sous-diacre qui se dévoue aux œuvres de perfection par le vœu de continence ; l’interprétation des discours à l’acolyte ; ce qui est signifié par la lumière qu’il porte ; la grâce de guérir les malades à l’exorciste ; le don des langues au psalmiste ; le don de prophétie au lecteur ; le discernement des esprits au portier qui repousse les uns et admet les autres. Mais cette explication ne vaut rien ; parce que les grâces gratuitement données ne sont pas données à la même personne comme les ordres. Car, selon l’expression de saint Paul (1 Cor., chap. 12), les grâces sont partagées. D’ailleurs dans cette énumération il y a des choses qui ne sont pas des ordres, comme la dignité de l’évêque (Saint Thomas examine plus loin si l’épiscopat est un ordre (quest. 40, art. 5).) et l’office du psalmiste. — C’est pourquoi d’autres déterminent ces ordres d’après une certaine analogie avec la hiérarchie céleste dans laquelle on distingue les ordres selon qu’ils purifient, qu’ils éclairent et qu’ils perfectionnent. Ainsi ils disent que le portier purifie extérieurement en séparant les bons des méchants corporellement ; l’acolyte purifie intérieurement parce que par la lumière qu’il porte il signifie qu’il chasse les ténèbres intérieures. L’exorciste purifie de deux manières, parce qu’il chasse le démon qu’il trouble des deux façons. L’illumination qui se fait par l’enseignement a lieu par les lecteurs quant à la doctrine des prophètes, par les sous-diacres quant à celle des apôtres et par les diacres quant à celle de l’Evangile. La perfection commune, telle que celle de la pénitence, du baptême et des autres sacrements semblables, est produite par le prêtre ; la perfection d’excellence l’est par l’évêque, comme la consécration des prêtres et des vierges ; la perfection souveraine l’est par le pape dans lequel il y a la plénitude d’autorité. Mais ce sentiment n’est pas fondé ; soit parce que les ordres de la hiérarchie céleste ne se distinguent pas d’après ces actions hiérarchiques, puisque chacune d’elles convient à chaque ordre ; soit parce que d’après saint Denis (De eccles. hier., chap. 5) il ne convient qu’aux évêques de perfectionner, aux prêtres d’éclairer et à tous les ministres de purifier. — C’est pour ce motif que d’autres approprient les ordres aux sept dons, de manière que le don de sagesse qui nous nourrit du pain de vie et d’intelligence, comme le prêtre nous nourrit du pain céleste, répond au sacerdoce ; le don de crainte au portier parce qu’il nous sépare des méchants, et par conséquent les ordres intermédiaires répondent aux dons qui se trouvent entre l’un et l’autre. Mais cette appropriation ne vaut rien non plus, parce qu’on reçoit dans chaque ordre les sept dons du Saint-Esprit. — C’est pourquoi il faut dore que le sacrement de l’ordre se rapporte au sacrement de l’eucharistie, qui est le sacrement des sacrements, comme le dit saint Denis (De Eclles. hier, chap. 3). Car comme le temple, l’autel, les vases et les vêtements ont besoin d’être consacrés, de même aussi les ministres dont les fonctions se rapportent à l’eucharistie doivent l’être ; et cette consécration est le sacrement de l’ordre. C’est pour cela que la distinction des ordres doit se considérer d’après leur rapport avec l’eucharistie. Car le pouvoir d’ordre existe pour la consécration de l’eucharistie ou pour quelque ministère qui s’y rapporte. S’il existe de la première manière, alors c’est l’ordre des prêtres. C’est pour cette raison que quand on les ordonne ils reçoivent le calice avec le vin et la patène avec le pain et qu’on leur donne le pouvoir de consacrer le corps et le sang du Christ. La coopération des ministres a lieu par rapport au sacrement lui-même ou par rapport à ceux qui le reçoivent. Si elle a lieu de la première manière, alors elle existe de trois façons : 1° Il y a le ministère par lequel le ministre coopère avec le prêtre dans le sacrement lui-même quant à sa dispensation, mais non quant à sa consécration que le prêtre seul fait, et ce ministère appartient au diacre. D’où il est dit (Sent. 4, dist. 24) qu’il appartient au diacre d’aider les prêtres dans tout ce qui se fait dans les sacrements du Christ ; ainsi il dispense lui-même le sang du Christ. 2° Il y a un ministère qui a pour objet de préparer la matière du sacrement dans les vases sacrés, et ce ministère appartient au sous-diacre. D’où il est dit (ibid.) qu’ils portent les vases du corps et du sang du Seigneur et qu’ils mettent l’offrande sur l’autel. C’est pourquoi dans leur ordination ils reçoivent le calice des mains de l’évêque, mais vide. 3° Il y a un ministère établi pour présenter la matière du sacrement, et il convient à l’acolyte. Car il prépare la burette avec le vin et l’eau, comme on le voit (ibid.). C’est pour cela qu’il reçoit une burette vide. Mais le ministère établi pour préparer ceux qui reçoivent le sacrement ne peut s’exercer que sur ceux qui sont impurs ; parce que ceux qui sont purs sont déjà aptes à le recevoir. Or, il y a trois sortes de souillures, d’après saint Denis (loc. sup. cit.). Car il y en a qui sont absolument infidèles et qui ne veulent pas croire, et ceux-là doivent être totalement éloignés de la vue des choses divines et de l’assemblée des fidèles. Ce soin appartient aux portiers. Il y en a d’autres qui veulent croire, mais qui ne sont pas encore instruits ; ce sont les catéchumènes. C’est pour leur instruction qu’on ordonne l’ordre des lecteurs ; et c’est pour cela qu’on les charge de leur apprendre les derniers rudiments de l’enseignement de la foi, c’est-à-dire de leur lire l’Ancien Testament. Enfin il y a les fidèles qui sont instruits, mais qui sont arrêtés par la puissance du démon ; ce sont les énergumènes. C’est pour eux qu’a été établi l’ordre des exorcistes. Telle est évidemment la raison du nombre et du degré des ordres.

 

Article 3 : Doit-on distinguer les ordres en ordres sacrés et en ordres qui ne sont pas sacrés ?

 

          Objection N°1. Il semble qu’on ne doive pas distinguer les ordres en ordres sacrés et en ordres qui ne le sont pas. Car tous les ordres sont sacrements. Or, tous les sacrements sont sacrés. Tous les ordres le sont donc.

 

          Objection N°2. D’après les ordres de l’Eglise on n’est destiné qu’à des offices divins. Or, tous ces offices sont sacrés. Donc tous les ordres le sont aussi.

 

          Mais c’est le contraire. Les ordres sacrés empêchent de contracter mariage et le diriment quand il est contracté. Or, les quatre ordres inférieurs ne produisent pas ce double effet. Ce ne sont donc pas des ordres sacrés.

 

          Conclusion Quoique tous les ordres considérés en eux-mêmes soient sacrés, cependant on les distingue avec raison en ordres sacrés et en ordres qui ne sont pas sacrés si on les considère par rapport à leur matière qui est consacrée dans le sacerdoce, le diaconat et le sous-diaconat, mais qui ne l’est pas dans les autres.

          Il faut répondre qu’on dit qu’un ordre est sacré de deux manières : 1° En lui-même. De la sorte tout ordre est sacré, puisque c’est un sacrement. 2° En raison de la matière sur laquelle ses fonctions s’exercent. Dans ce sens on appelle sacré l’ordre dont l’acte se rapporte à une chose consacrée. Il n’y a ainsi que trois ordres sacrés, le sacerdoce et le diaconat dont les actes ou les fonctions ont pour objet le corps et le sang consacré du Christ, et le sous-diaconat qui exerce son action sur les vases sacrés (Ainsi c’est à trois ordres qu’est imposée l’obligation de réciter l’office.). C’est pourquoi on leur prescrit la continence afin que ceux qui traitent les choses saintes soient purs et saints.

          La réponse aux objections est par là évidente.

 

Article 4 : Les actes des ordres sont-ils convenablement déterminés ?

 

          Objection N°1. Il semble que les actes des ordres ne soient pas convenablement déterminés (Sent. 4, dist. 24). Car on est préparé par l’absolution à recevoir le corps du Christ. Or, la préparation de ceux qui reçoivent ce sacrement appartient aux ordres inférieurs. C’est donc à tort que parmi les actes du prêtre on met l’absolution des péchés.

          Réponse à l’objection N°1 : Il y a deux sortes de préparation pour ceux qui reçoivent le sacrement : l’une éloignée et ce sont les ministres qui la font ; l’autre prochaine qui rend immédiatement aptes à le recevoir. Celle-ci appartient aux prêtres ; parce que dans l’ordre naturel c’est le même agent qui fait que la matière est dans sa disposition dernière par rapport à la forme et qu’elle reçoit la forme. Et comme on est disposé de la manière la plus prochaine à l’égard de l’eucharistie par là même qu’on est purifié du péché, il s’ensuit que le prêtre est le ministre propre de tous les sacrements qui ont été établis principalement pour effacer les péchés, c’est-à-dire du baptême, de la pénitence et de l’extrême-onction.

 

          Objection N°2. Par le baptême on est immédiatement rendu semblable à Dieu en recevant le caractère qui imprime cette ressemblance. Or, la prière et l’offrande des oblations sont des actes qui se rapportent à Dieu immédiatement. Donc quiconque est baptisé peut produire ces actes, et il n’y a pas que les prêtres qui le puissent.

          Réponse à l’objection N°2 : Il y a des actes qui se rapportent à Dieu de deux manières. 1° De la part d’une personne seulement, comme faire des prières particulières, des offrandes et d’autres choses semblables. Tout homme qui est baptisé peut faire ces actes. 2° De la part de toute l’Eglise. Il n’y a que le prêtre qui produise ainsi des actes qui se rapportent à Dieu, parce qu’il n’y a que celui qui consacre l’eucharistie qui est le sacrement de l’Eglise universelle qui puisse parler au nom de toute l’Eglise.

 

          Objection N°3. Les actes différents appartiennent à des ordres divers. Or, il appartient au sous-diacre de mettre les offrandes sur l’autel et de lire l’épître. Les sous-diacres portent aussi la croix devant le pape. On ne doit donc pas placer ces actes parmi ceux du diacre.

          Réponse à l’objection N°3 : Les offrandes faites par le peuple sont offertes par le prêtre. C’est pourquoi à l’égard des oblations il y a nécessairement deux sortes de ministère. L’un se rapporte au peuple, et c’est celui du sous-diacre qui reçoit du peuple les offrandes, les place sur l’autel ou les offre au diacre. L’autre se rapporte au prêtre, et il appartient au diacre qui offre les oblations au prêtre lui-même. C’est en cela que consiste l’acte principal de ces deux ordres, et c’est pour cela que l’ordre du diacre est supérieur. Quant à la lecture de l’Epître elle n’appartient au diacre que suivant qu’on attribue les actes des ordres inférieurs aux supérieurs ; il en est de même aussi du droit de porter la croix. Et cela se fait d’après la coutume de certaines Eglises, parce que pour les actes secondaires il ne répugne pas que les coutumes varient.

 

          Objection N°4. L’Ancien et le Nouveau Testament renferment la même vérité. Or, il appartient aux lecteurs de lire l’Ancien Testament. Pour la même raison ils devraient lire le Nouveau et cet office ne devrait pas être celui des diacres.

          Réponse à l’objection N°4 : La doctrine est une préparation éloignée pour recevoir l’eucharistie, et c’est pour cela qu’on confie le soin de faire la lecture aux ministres. Mais la doctrine de l’Ancien Testament est encore plus éloignée que celle du Nouveau, parce qu’elle n’instruit au sujet de ce sacrement qu’en figure, et c’est pour cela qu’on donne à lire le Nouveau Testament plutôt aux ministres supérieurs qu’aux inférieurs. La doctrine du Nouveau Testament que le Seigneur nous a donnée par lui-même est aussi plus parfaite que sa manifestation par les apôtres. C’est pour ce motif qu’on confie l’Evangile aux diacres et l’Epître aux sous-diacres.

 

          Objection N°5. Les apôtres n’ont prêché rien autre chose que l’Evangile du Christ, comme on le voit (Rom., chap. 1). Or, on confie aux sous-diacres le soin d’exprimer tout haut l’enseignement des apôtres. Ils devraient donc aussi exprimer de la sorte la doctrine de l’Eglise.

 

          Objection N°6. D’après saint Denis (De eccles. hier., chap. 5), ce qui appartient à un ordre supérieur ne doit pas convenir à un ordre inférieur. Or, c’est l’acte des sous-diacres de servir avec la burette. On ne doit donc pas l’attribuer aux acolytes.

          Réponse à l’objection N°6 : L’acte de l’acolyte ne s’étend que sur la burette et non sur les choses qu’elle renferme, au lieu que l’acte du sous-diacre s’étend sur ce qui y est contenu. Car il met l’eau et le vin dans le calice et c’est encore lui qui verse l’eau sur les mains du prêtre. Le diacre comme le sous-diacre n’a d’acte que sur le calice et non sur ce qu’il contient, au lieu que l’acte du prêtre s’exerce aussi sur ce qui y est contenu. C’est pourquoi comme le sous-diacre reçoit dans son ordination un calice vide et le prêtre un calice plein ; de même l’acolyte reçoit la burette vide, tandis que le sous-diacre la reçoit pleine. Il y a ainsi une certaine connexion entre ces ordres.

 

          Objection N°7. Les actes spirituels doivent l’emporter sur les actes corporels. Or, un acolyte ne produit qu’un acte corporel. L’exorciste n’a donc pas pour acte la fonction spirituelle de chasser les démons, puisqu’il est inférieur.

          Réponse à l’objection N°7 : Les actes matériels de l’acolyte se rapportent à l’acte des ordres sacrés d’une manière plus prochaine que l’acte de l’exorciste, quoique celui-ci soit spirituel d’une certaine manière. Car le ministère des acolytes s’étend sur les vases qui renferment la matière du sacrement quant au vin qui a besoin d’être contenu dans un vase à cause de son humidité. C’est pour cela que parmi les ordres mineurs l’ordre d’acolyte est le plus élevé.

 

          Objection N°8. On doit placer les unes près des autres les choses qui ont le plus de rapport. Or, la lecture de l’Ancien Testament doit se rapprocher le plus de la lecture du Nouveau qui convient aux ordres supérieurs. On ne devrait donc pas en faire la fonction du lecteur, mais plutôt celle de l’acolyte, et surtout puisque la lumière corporelle que portent les acolytes signifie la lumière de la doctrine spirituelle.

          Réponse à l’objection N°8 : L’acte des acolytes se rapporte d’une manière plus prochaine aux actes principaux des ministres supérieurs que l’acte des autres ordres mineurs, comme cela est évident par soi-même. Il en est de même aussi à l’égard des actes secondaires par lesquels ils disposent le peuple au moyen de la doctrine. Car l’acolyte figure visiblement la doctrine du Nouveau Testament en portant la lumière ; au lieu que le lecteur la figure autrement en la lisant. Il en est de même aussi de l’exorciste ; parce que comme l’acte du lecteur se rapporte à l’acte secondaire du diacre et du sous-diacre, de même l’acte de l’exorciste se rapporte à l’acte secondaire du prêtre, c’est-à-dire à l’acte de lier et d’absoudre qui délivre totalement l’homme de la servitude du démon. On voit en cela se manifester de la manière la plus régulière le développement de l’ordre. Car il n’y a que les trois ordres supérieurs qui coopèrent avec le prêtre relativement à son acte principal, c’est-à-dire la consécration du corps du Christ ; au lieu que quant à son acte secondaire qui consiste à lier et à absoudre, les ordres supérieurs et les ordres inférieurs coopèrent avec lui.

 

          Objection N°9. Dans tout acte d’un ordre spécial il doit y avoir une puissance spéciale que ceux qui sont ordonnés doivent avoir plus que les autres. Or, les portiers n’ont pas pour fermer et pour ouvrir les portes plus de puissance que les autres hommes. On ne doit donc pas considérer cela comme leur acte.

          Réponse à l’objection N°9 : Il y en a qui disent que dans l’ordre de portier on reçoit une certaine force divine pour pouvoir éloigner les autres de l’entrée de l’Eglise, comme le fit le Christ quand il chassa les vendeurs du temple. Mais ceci appartient plutôt à une grâce gratuitement donnée qu’à la grâce du sacrement. C’est pourquoi il faut dire qu’il reçoit la puissance de pouvoir remplir cette fonction d’office. Quoique les autres puissent faire la même chose, cependant ils ne peuvent pas le faire d’office. Et il en est de même pour tous les actes des ordres mineurs que les autres peuvent faire licitement, quoiqu’ils n’aient pas titre ou charge pour le faire. C’est ainsi qu’on peut dire la messe dans une maison non consacrée (Ce qui s’entend du cas où il y a nécessité.), quoique la consécration d’une église se fasse pour qu’on y dise la messe.

 

         Conclusion On a assigné à chaque ordre l’acte qui lui convient, c’est-à-dire celui par lequel l’ordinand est mis le plus prochainement en rapport avec le sacrement de l’eucharistie.

          Il faut répondre que la consécration qui se fait dans le sacrement de l’ordre ayant pour but le sacrement de l’eucharistie, comme nous l’avons dit (art. préc. et art. 2, réponse N°3), l’acte principal de chaque ordre est celui d’après lequel on est mis en rapport avec le sacrement de l’eucharistie de la manière la plus prochaine. C’est aussi à ce point de vue qu’un ordre l’emporte sur l’autre, selon qu’un de ses actes se rapporte d’une manière plus prochaine à ce même sacrement. Mais parce qu’il y a beaucoup de choses qui se rapportent au sacrement de l’eucharistie comme étant le plus noble, il s’ensuit qu’il ne répugne pas qu’indépendamment de l’acte principal le même ordre en ait plusieurs autres, il doit en avoir d’autant plus qu’il est éminent, parce qu’une puissance s’étend à des choses d’autant plus nombreuses qu’elle est plus élevée.

          La réponse à la cinquième objection est par là même évidente.

 

Article 5 : Le caractère s’imprime-t-il au prêtre dans la tradition du calice ?

 

          Objection N°1. Il semble que le caractère ne s’imprime pas au prêtre dans la tradition du calice. Car la consécration du prêtre se fait avec une onction, comme la confirmation. Or, dans la confirmation le caractère s’imprime dans l’onction elle-même. Donc il s’imprime aussi de la sorte dans le sacerdoce et non dans la tradition du calice.

          Réponse à l’objection N°1 : Dans la confirmation on ne donne pas la charge d’opérer sur une matière extérieure. C’est pourquoi dans ce sacrement le caractère ne s’imprime pas dans l’exhibition de la chose matérielle, mais on le reçoit dans la seule imposition des mains et dans l’onction. Mais il en est autrement pour l’ordre sacerdotal, et c’est pour cela qu’il n’y a pas de parité.

 

          Objection N°2. Le Seigneur a donné à ses disciples la puissance sacerdotale quand il a dit : Recevez l’Esprit-Saint ; ceux dont vous aurez remis les péchés, etc. (Jean, 20, 22). Or, l’Esprit-Saint est donné par l’imposition des mains. Le caractère de l’ordre est donc aussi imprimé dans l’imposition même des mains.

          Réponse à l’objection N°2 : Le Seigneur a donné à ses disciples la puissance sacerdotale quant à l’acte principal, avant sa passion dans la cène, lorsqu’il a dit : Recevez et mangez. C’est pour cela qu’il a ajouté : Faites ceci en mémoire moi (Luc, 22, 19). Mais après sa résurrection il leur a donné le pouvoir sacerdotal, quant à l’acte secondaire qui consiste à lier et à délier.

 

          Objection N°3. Comme on consacre les ministres, de même on consacre aussi leurs habits. Or, la bénédiction seule consacre les habits. Donc la consécration du prêtre se fait dans la bénédiction même de l’évêque.

          Réponse à l’objection N°3 : Pour les habits on ne requiert pas d’autre consécration que de les destiner exclusivement au culte divin. C’est pourquoi la bénédiction suffit pour leur consécration mais il en est autrement à l’égard de ceux qui sont ordonnés, comme on le voit d’après ce que nous avons dit (dans le corps de l’article).

 

          Objection N°4. Comme on donne le calice au prêtre, de même on lui donne le vêtement sacerdotal. Donc si on imprime le caractère en donnant le calice, pour la même raison on l’imprime aussi en donnant la chasuble, et par conséquent le prêtre aurait deux caractères ; ce qui est faux.

          Réponse à l’objection N°4 : L’habit sacerdotal ne signifie pas la puissance donnée au prêtre, mais la capacité que l’on requiert en lui pour qu’il exerce l’acte de sa puissance. C’est pourquoi le caractère n’est imprimé ni au prêtre, ni à aucun autre quand on lui donne l’habit.

 

          Objection N°5. L’ordre du diacre est plus conforme à l’ordre du prêtre que l’ordre de sous-diacre. Or, si le caractère était imprimé au prêtre dans la tradition du calice, le sous-diacre ressemblerait plus au prêtre que le diacre ; parce que le sous-diacre reçoit le caractère dans la tradition même du calice, tandis qu’il n’en est pas de même du diacre. Le caractère sacerdotal ne s’imprime donc pas dans la tradition du calice.

          Réponse à l’objection N°5 : La puissance du diacre tient le milieu entre la puissance du sous-diacre et celle du prêtre. Car le prêtre a directement pouvoir sur le corps du Christ, le sous-diacre ne l’a que sur les vases, tandis que le diacre l’a sur le corps du Christ contenu dans le vase. Ainsi il lui appartient non de toucher le corps du Christ, mais de le porter sur la patène et de dispenser le sang avec le calice. C’est pourquoi sa puissance n’a pu être exprimée relativement à son acte principal, ni par la tradition du vase seulement, ni par celle de la matière ; mais elle est exprimée relativement à son acte secondaire seulement en ce qu’on lui donne le livre des Evangiles et on comprend l’autre pouvoir dans celui-là. C’est ce qui fait que le caractère s’imprime quand on lui donne le livre.

 

          Objection N°6. L’ordre des acolytes approche plus de l’acte du prêtre par le pouvoir qu’il a sur la burette que par celui qu’il a sur le chandelier. Or, le caractère s’imprime dans les acolytes plutôt quand ils reçoivent le chandelier que quand ils reçoivent la burette, parce que le mot d’acolyte signifie celui qui porte un cierge. Donc le caractère ne s’imprime pas dans le prêtre quand il reçoit le calice.

          Réponse à l’objection N°6 : L’acte de l’acolyte par lequel il sert avec la burette est plus principal que celui par lequel il sert avec le chandelier, quoique son nom lui vienne de l’acte secondaire, parce qu’il est plus connu et qu’il lui est propre. C’est pourquoi le caractère est imprimé à l’acolyte quand on lui remet la burette par la vertu des paroles que l’évêque prononce.

 

          Mais c’est le contraire. L’acte principal de l’ordre du prêtre c’est la consécration du corps du Christ. Or, il reçoit la puissance de le faire dans la tradition du calice. C’est donc alors que le caractère est imprimé.

 

          Conclusion L’acte principal du prêtre consistant à consacrer le corps et le sang du Christ, le caractère sacerdotal lui est imprimé lorsqu’on lui donne le calice avec la forme déterminée des paroles sacramentelles.

          Il faut répondre que, comme nous l’avons dit (art. préc., réponse N°1), c’est au même qu’il appartient de donner la forme et de préparer la matière de la façon la plus prochaine pour la recevoir. C’est pourquoi en conférant les ordres l’évêque fait deux choses. Il prépare à recevoir l’ordre les ordinands et il leur donne le pouvoir d’ordre. Il les prépare en les instruisant de leur office propre et en faisant à leur égard quelque chose pour qu’ils soient après à recevoir leur pouvoir. Cette préparation consiste en trois choses : la bénédiction, l’imposition des mains et l’onction. Par la bénédiction ils sont destinés au service divin, et c’est pour cela qu’elle se donne à tous. Par l’imposition des mains il donne la plénitude de la grâce qui rend capable des grands emplois. C’est pourquoi cette cérémonie ne se fait que pour les diacres et les prêtres. Car la dispensation des sacrements leur convient quoiqu’elle convienne à l’un comme dispensateur principal et à l’autre comme ministre. L’onction consacre pour qu’on touche le sacrement. C’est pour cette raison que l’onction ne se fait qu’aux prêtres qui touchent le corps du Christ de leurs propres mains ; comme aussi on oint le calice qui contient le sang et la patène qui contient le corps. Mais on leur confère le pouvoir par là même qu’on leur donne quelque chose qui appartient à leur acte propre. Et parce que l’acte principal du prêtre consiste à consacrer le corps et le sang du Christ, il s’ensuit que le caractère sacerdotal s’imprime lorsqu’on donne le calice sous la forme déterminée des paroles sacramentelles.

 

Copyleft. Traduction de l’abbé Claude-Joseph Drioux et de JesusMarie.com qui autorise toute personne à copier et à rediffuser par tous moyens cette traduction française. La Somme Théologique de Saint Thomas latin-français en regard avec des notes théologiques, historiques et philologiques, par l’abbé Drioux, chanoine honoraire de Langres, docteur en théologie, à Paris, Librairie Ecclésiastique et Classique d’Eugène Belin, 52, rue de Vaugirard. 1853-1856, 15 vol. in-8°. Ouvrage honoré des encouragements du père Lacordaire o.p. Si par erreur, malgré nos vérifications, il s’était glissé dans ce fichier des phrases non issues de la traduction de l’abbé Drioux ou de la nouvelle traduction effectuée par JesusMarie.com, et relevant du droit d’auteur, merci de nous en informer immédiatement, avec l’email figurant sur la page d’accueil de JesusMarie.com, pour que nous puissions les retirer. JesusMarie.com accorde la plus grande importance au respect de la propriété littéraire et au respect de la loi en général. Aucune évangélisation catholique ne peut être surnaturellement féconde sans respect de la morale catholique et des lois justes.