Né le 19 février 1952, ordonné prêtre le 29 Juin 1978, l'abbé Bernard LUCIEN enseigne la théologie dogmatique à la Fraternité Saint-Pierre et à la Fraternité Saint-Vincent Ferrier.
Les
Degrès d'Autorité du Magistère (pdf),
mars 2007, Feucherolles (78810), La Nef, Mr Christophe Geffroy, 2, cour
des Coulons, lanef@lanef.net, Tél. 01.3054.40.14. ISBN : 2-916343-02-4.
Livre sur la question de l'infaillibilité
.
Merci à Christophe Geffroy pour
son autorisation de publication, fév.2014
Ces trois derniers ouvrages sont :
Qu'est-ce que la Théologie
?
La "Doctrine Sacrée"
selon saint Thomas
Lire
la Table des Matières
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Révélation
et Tradition. Les lieux médiateurs de la
Révélation divine publique, du dépôt de la foi
au Magistère vivant de l'Eglise.
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la Table des Matières
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Apologétique.La
crédibilité de la Révélation divine transmise
aux hommes par Jésus-Christ.
Lire
la Table des Matières
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Le projet de Théologie pour débutants et initiés
Ce projet vise à fournir un instrument de travail pour les fidèles, laïcs ou clercs, qui désirent s’initier à la théologie dans la tradition thomiste ou approfondir des connaissances déjà acquises de façon partielle.
Les traités théologiques
prévus sont les suivants :
1.
Introduction à la théologie
2. Tradition et lieux théologiques 3. Apologétique 4. Dieu en son unité 5. Dieu selon la Trinité des Personnes 6. Création et Gouvernement 7. Les anges 8. L’homme 9. La béatitude 10. Les actes humains 11. Le péché 12. La grâce 13. La Foi |
14.
L’espérance
15. La charité 16. La Prudence 17. La Justice 18. La Force 19. La tempérance 20. Christologie 21. Mariologie 22. Sacrements en général 23. Baptême 24. Confirmation 25. Eucharistie 26. Pénitence |
27.
Extrême Onction
28. Sacrement de l'Ordre 29. Mariage 30. Ecclésiologie 31. Fins dernières |
Les titres en caractères gras existent déjà, au moins partiellement, à l’état de cours. Les autres sont entièrement à rédiger.
Parallèlement quelques traités de philosophie sont envisagés, notamment :
L’infaillibilité
du Magistère ordiniare et universel de l’Église(chez
l’auteur ; 1984)
plan
de cet ouvrage (pdf)
couverture
de l'ouvrage (pdf)
L'abbé Bernard Lucien publie régulièrement des articles de fond dans l'excellente revue Sedes Sapientae, revue dirigée par le Père Louis-Marie de Blignières, supérieur général de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier (cf. Société saint Thomas d'Aquin, 53340 Chéméré-le-Roi, chemere.org).
autre article :
Le sacrifice d'après la Somme théologique
de saint Thomas d'Aquin
L’Autorité Magistérielle
de Vatican II
Abbé Bernard Lucien - Sedes
Sapientiae (cf. chemere.org- avril 2012)
L’autorité magistérielle
de Vatican II - Contribution à un débat actuel
Extraits d’une étude de l’Abbé
Bernard Lucien - Présentation de l’étude
L’actualité conduit Sedes Sapientiæ
à présenter un numéro inhabituel (mars 2012, n°
119). Cette année, l’Église commémore le cinquantenaire
de l’ouverture du concile Vatican II. À cette occasion est remise
sur le devant de la scène la question des degrés d’autorité
et des modes d’exercice du magistère dans ce concile. De plus, cette
question se trouve au cœur des discussions entre la Fraternité sacerdotale
Saint-Pie X (FSSPX) et le Saint-Siège. Aussi, la rédaction
a choisi de publier intégralement cette étude de l’abbé
Bernard Lucien, qui vient apporter une contribution essentielle dans ce
débat.
Le débat actuel voit deux tendances s’opposer. D’un côté, on insiste sur l’aspect objectif de la Tradition – son contenu – et on souligne les problèmes de continuité avec le magistère antérieur, posés par certains textes de Vatican II. De l’autre côté, on insiste sur l’aspect actif de la Tradition – la transmission –, dont le magistère est un organe éminent, et on souligne la nécessité de recevoir les enseignements de ce concile œcuménique. Il est donc nécessaire de tenter une coordination de ces deux points de vue. C’est ce que fait l’abbé Lucien, appuyé sur quelques principes théologiques arrivés à l’état de doctrine certaine et explicite dans l’Église.
Il procède en plusieurs étapes : dans un premier temps (chapitre 1), il étudie une objection préalable, soulevée notamment par l’abbé Jean-Michel Gleize, de la FSSPX : Vatican II a-t-il eu l’intention d’exercer un magistère réel ? La volonté « pastorale » du Concile l’a-t-il détourné de sa fonction magistérielle ? L’abbé Lucien étaye sa réponse sur les déclarations des papes et du Concile lui-même : oui, Vatican II a bien été, en fait comme d’intention, un exercice du magistère suprême.
Vatican II doit donc être reçu à ce titre par tout catholique. Cela implique un assentiment premier ou « global », au magistère exprimé dans et par le Concile. Ainsi est écartée une critique qui ne serait pas catholique, dans la mesure où elle ne serait pas celle d’un fils qui reconnaît dans la voix du magistère de l’Église la voix de celle qui a été constituée par le Christ Mère et Maîtresse de vérité. Mais est-ce à dire que tous les enseignements de Vatican II possèdent la même autorité magistérielle et réclament notre adhésion au même degré ? Allons plus loin : qu’aucune faiblesse d’expression, voire aucune erreur n’ait pu se glisser dans ses documents ? L’abbé Lucien analyse cette question essentielle en deux temps.
Dans un premier temps (chapitre 2), il
rappelle comment, d’une façon générale, le magistère
de l’Église s’exerce de différentes manières, qui
n’engagent pas de la même façon son autorité. L’auteur
distingue trois degrés ou niveaux essentiels d’autorité.
Il montre ensuite quels critères permettent de différencier
ces trois degrés. L’adhésion requise sera en proportion de
l’engagement de l’autorité magistérielle présent dans
le texte et de l’assistance du Saint-Esprit, plus ou moins forte, qui accompagne
cet engagement. En conséquence, la possibilité d’erreur sera
:
soit totalement écartée,
en raison de l’infaillibilité (degré maximum d’autorité)
;
soit rendue très improbable,
mais non impossible (magistère simplement authentique « autoritaire
») ;
soit encore elle sera plus largement
possible, dans le degré le plus bas (magistère « pédagogique
»).
Dans un deuxième temps (chapitre
3), l’abbé Lucien applique les principes, discernés au chapitre
2, au cas de Vatican II : quels degrés d’autorité trouve-t-on
dans ses enseignements ? L’auteur n’exclut pas la présence du degré
maximum : des enseignements infaillibles, non pas parce que le concile
Vatican II se serait exprimé selon la forme extraordinaire et solennelle,
mais parce que, organe du magistère ordinaire universel, il est
assisté infailliblement, si telle doctrine est proposée par
le Concile directement et par soi, et si elle est présentée
comme révélée, ou bien comme liée nécessairement
à la révélation.
Le second degré d’autorité est celui du « magistère simplement authentique et autoritaire ». Il concerne les cas où une doctrine est affirmée directement et par soi, sans que le lien nécessaire avec la révélation soit explicité. L’auteur en voit de nombreux cas dans Vatican II. Cet enseignement réclame une vraie adhésion de la part du croyant, car bien qu’il ne bénéficie pas d’une assistance infaillible, l’assistance y est cependant suffisante pour qu’il y ait une grande probabilité de vérité : la proposition enseignée ainsi est « probable », c’est-à-dire « digne d’être approuvée ». Elle n’exclut cependant pas absolument toute possibilité d’erreur. Néanmoins, affirme l’abbé Lucien, « ce magistère, non infaillible mais pourtant divinement assisté et par là enraciné dans l’infaillibilité, réclame a priori et de soi une vraie adhésion de tous les fidèles, ce qui exclut le dissentiment de principe, le rejet pour simple motif d’insuffisance argumentative ou même l’attentisme du doute ou la prétention de se poser en “instance critique” ».
Enfin se présente le troisième degré, celui que l’auteur appelle « le magistère seulement pédagogique, non autoritaire ». À ce niveau, « de nombreux passages de Vatican II, sans doute la plus grande partie, se présentent, non comme enseignés directement et par soi, mais comme énoncés à titre d’introduction, d’explication, d’argumentation, de conséquence par rapport à ce qui est affirmé directement et par soi : en un mot, indirectement. C’est le cas de la plus grande partie de la déclaration Dignitatis humanæ ». « L’attitude demandée au fidèle n’est pas de soi l’adhésion, mais plutôt l’attention docile, répondant précisément au souci pédagogique du magistère. »
Au cours de cette étude, l’abbé
Lucien présente également des suggestions sur ce qui serait
souhaitable en raison des controverses actuelles :
- la reconnaissance officielle de l’existence
du niveau pédagogique du magistère, de sa vaste présence
à Vatican II, et de la légitimité d’une discussion
respectueuse à ce niveau, où se situent la plupart des éléments
déficients reprochés au Concile ;
- la distinction entre l’accueil global
de Vatican II comme un acte du magistère, avec la réception
différenciée de chaque point (ce qui est requis) et une adhésion
absolue à toute et chacune des propositions (ce qui ne saurait être
exigé) ;
- la clarification sur le fait que l’infaillibilité
ne se restreint pas aux jugements solennels, et que Vatican II n’a pas
exclu de parler infailliblement sur le mode du magistère ordinaire
universel ;
- pour ce qui apparaît comme des
« innovations », la nécessité :
de conduire loyalement les deux
approches, celle de la recherche du degré d’autorité (qualification
doctrinale), et celle du contenu objectif ;
de distinguer l’ordre pratique,
où les ruptures ne sont pas de soi impensables, et l’ordre doctrinal
;
et de souligner qu’il ne suffit
pas que le fidèle ne voit pas la continuité pour suspendre
une adhésion, proportionnée au degré d’autorité
magistérielle du point concerné.
Enfin, l’abbé Lucien souligne la
nécessité d’un travail des théologiens sur les problèmes
de continuité objective, posés par les quatre points les
plus délicats (liberté religieuse, affirmation que l’unique
Église du Christ « subsiste dans » l’Église catholique,
œcuménisme, collégialité), et opportunité d’une
intervention du magistère sur ces points. Cet exposé veut
contribuer à dépasser le dialogue de sourds qui semble s’être
installé, en prenant en compte, dans leur unité, les vérités
essentielles qui préoccupent respectivement et à bon droit
les uns et les autres. Puisse cette œuvre de pacification et de formation
des esprits porter tous ses fruits dans les intelligences et les cœurs!
La rédaction de Sedes Sapientiae
On peut se procurer la version intégrale
de cette étude, d’une longueur double que celle du texte ci-dessous,
pour 10 € port compris, auprès de la : Société
Saint-Thomas d’Aquin, F – 53340 Chémeré-le-Roi (chèques
au nom de la Société Saint-Thomas d’Aquin).